Je ne suis pas allé au tournoi d'échecs finalement. Je ne pouvais me résoudre de passer ainsi, pratiquement sans transition d'un esclavage à un autre. Ayant réussi à quitter Grepolis temporairement, je ne voulais pas devenir tout de suite esclave d'un tournoi d'échecs, pour lequel, dureste, je n'étais presque pas préparé. Eh oui! cela aurait été une expérience à tenter. Mais pour ça il aurait fallu être raisonnablement en forme.
Or, en forme, voire même en pleine ou bonne santé... je ne suis pas. C'est pourquoi , exactement au lendemain de mon 58 anniversaire de naissance,je décrète que cette année sera pour moi une année santé. Ragaillardi par le téléphone très productif de mon ami Jean Letual, yogi illuminé en même temps que physicien et scientifique bien formé.
Il m'a aidé à prendre conscience plus nette et aigüe de l'urgence pour moi de perdre du poids d'abord. À 210 livres, soit 95 kilos pesés ce matin sur ma charpente qui ne s'allonge que sur 1m73, je suis nettement en surpoids et d'ailleurs inconfortable. Et il m'a convaincu qu'il est nécessaire de recourir dans mon cas à l'arme (spirituelle) du jeûne.
Je commence donc ce matin, où j'ai un peu fait la grasse matinée car j'avais besoin de bien dormir et après une rapide douche froide, par foncer dans la vaisselle qui traînait sur le comptoir depuis des semaines. Avec un effort aisé, qui devrait devenir naturel, d'une heure j'ai déjà liquidé le tiers de la tâche.
C'est pourquoi seulement ensuite je me suis permis de venir sur internet, en manière de récompense, pour jouer mes parties d'échecs par correspondance (je ne veux pas dépasser le nombre de douze partie simultanément) et écrire ce billet sur mon blog qui touchera peut-être plus les problèmes de la vie quotidienne.
Si je ne commence pas un jeûne complet dès aujourd'hui c'est que je sens le besoin du support d'un alicament, tenu en réserve depuis la semaine dernière et puisque je ressens un léger pincement au cœur. Ce sont des baies de cassis rouge qui vont très bien accompagner mn thé noir du Ceylan.
J'ai beaucoup de travail intellectuel à faire mais je ne veux pas négliger le travail physique et spirituel: la jonction des deux. C'est presque tout le sens d'une pratique du yoga sensible et compréhensive. Seule la force d ela décision intérieure, la volonté, est garante qu'ici même je ne me gargarise pas de mots.
Je déclare donc ici que je me soulève avec une détermination forte et nécessaire parce qu'il est vraiment scandaleux qu'avec tout ce que je connais je me laisse glisser encore plus dans un état déplorable de dégradation morale, physique, psychologique, donc mentale et spirituelle. C'est le moment choisi d'inverser la tendance et de remonter la pente des tendances.
naissances latentes
Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !
Voyelles
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !Rimbaud, Arthur
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !Rimbaud, Arthur
lundi 6 août 2012
lundi 9 juillet 2012
JOURNAL DE TOURNOI
La décision a été difficile à prendre. Elle n'est pas encore vraiment prise. Mais du moins j'ai commencé, avec retard, l'entraînement qui devrait me mener vers des bonnes conditions de tournoi.
J'ai enfourché mon vélo, le nouveau, et je me suis rendu au site du tournoi gravissant la montagne juste à temps pour assister au magnifique coucher de soleil.
J'ai fait le parcours sans trop forcer en 36 minutes environ, et en plus ma chaine avait débarqué, cela m'a pris plus qu'une minute pour la remettre en place. Au sommet j'ai relaxé de longues minutes de pure contemplation et c'est là que j'ai décidé de commencer ce journal.
Je ne vais pas forcément conter par le menu mes faits et gestes, voire pensées. Je vais m'en tenir à l'essentiel sans m'interdire les digressions, et m’appesantir (pas trop!) sur les sujets que je préfère creuser.
Lundi le 9 juillet 2012
Il reste 12 jours avant le début du tournoi, samedi le 21. J'ai fait le premier parcours aujourd'hui. Coïncidence révélatrice, j'ai dépassé Benson qui faisait du jogging près de chez lui dans Ville Mont-Royal. Je ne me suis pas arrêté et lui aussi souhaitait continuer.
(Non, finalement, je ne suis pas allé à ce tournoi et je n'ai pas poursuivi dans mon intention d'en tenir le journal. Je suis revenu sur Grepolis pour y participer aux Olympiades et je me libère encore maintenant pour réformer ma vie pratique.)
La décision a été difficile à prendre. Elle n'est pas encore vraiment prise. Mais du moins j'ai commencé, avec retard, l'entraînement qui devrait me mener vers des bonnes conditions de tournoi.
J'ai enfourché mon vélo, le nouveau, et je me suis rendu au site du tournoi gravissant la montagne juste à temps pour assister au magnifique coucher de soleil.
J'ai fait le parcours sans trop forcer en 36 minutes environ, et en plus ma chaine avait débarqué, cela m'a pris plus qu'une minute pour la remettre en place. Au sommet j'ai relaxé de longues minutes de pure contemplation et c'est là que j'ai décidé de commencer ce journal.
Je ne vais pas forcément conter par le menu mes faits et gestes, voire pensées. Je vais m'en tenir à l'essentiel sans m'interdire les digressions, et m’appesantir (pas trop!) sur les sujets que je préfère creuser.
Lundi le 9 juillet 2012
Il reste 12 jours avant le début du tournoi, samedi le 21. J'ai fait le premier parcours aujourd'hui. Coïncidence révélatrice, j'ai dépassé Benson qui faisait du jogging près de chez lui dans Ville Mont-Royal. Je ne me suis pas arrêté et lui aussi souhaitait continuer.
(Non, finalement, je ne suis pas allé à ce tournoi et je n'ai pas poursuivi dans mon intention d'en tenir le journal. Je suis revenu sur Grepolis pour y participer aux Olympiades et je me libère encore maintenant pour réformer ma vie pratique.)
samedi 27 août 2011
Adieu Jack
Il nous faut encore penser à l'avenir, et aussi agir, autant que possible, dans le sens, je crois, beaucoup, que tu indiquais, Jack. Vers plus d'égalité et de justice sociale.
Jack n'a eu que récemment du succès dans son engagement politique au niveau fédéral canadien, mais il n'a jamais lâché, convaincu de la valeur de ses choix pour l'avenir. Une grande part des sentiments profonds et si largement partagés dans la population tient à une certaine forme de sentiment de culpabilité de ne pas avoir plus voté pour lui plus tôt. Par soi-disant "réalisme politique", calcul sceptique en fait, manque d'imagination.
Certaines idées demeurent essentielles. On peu choisir de les voir sous l'angle d'un rêve irréalisable, de l'utopie du paradis sur terre et autres imaginations. Il est de bon ton dans certains milieux proches du pouvoir de se moquer de l'attitude du "daydreaming", du rêve éveillé comme une attitude immature et/ou nostalgique de l'enfance.
L'Idée communiste est une telle idée. Elle ressemble à un fantôme mais qui traverse les siècles. Comme la taupe elle se creuse un trou et souterraine, dans ses couloirs cachés, l'on n'entend plus parler d'elle pour longtemps. Mais occasionnellement elle ressurgit avec force parce qu'elle est aussi inévitable que le besoin qui la suscite.
Or aujourd'hui un grand besoin d'égalité et de plus de justice hante notre réalité cruellement despotique, inégalitaire en faveurs des pouvoirs de l'argent, réalité débalancée et qui ne peut se continuer sans passage à travers de grands moments de rupture.
Aujourd'hui on a vu, si l'on veut bien regarder et tâcher de comprendre ce qui arrive sous nos yeux, combien le capitalisme qui se cherche toujours des ennemis, parce qu'il est essentiellement mobilisation totalitaire des forces productives et qu'il cherche des défis, des motivations et prétextes à une telle folie (qu'est aussi cette forme de tendance vers les extrêmes), tend à s'autodétruire quand il ne lui reste plus d'ennemi extérieur identifiable. comme les dinosaures, c'est son trop grand succès qui risque maintenant de lui être fatal.
La concentration de la richesse atteint de telles proportions qu'elle semble créer de l'instabilité dans tout le système mondial. Le plus atteint est le cœur de l'impérialisme occidental car l'hyper-puissance américaine est en chute libre.
La diversité et les multiplicités sont des garde-fous. Il y a la montée de plusieurs centres qui concurrencent la puissance déclinante. L'avenir n'est pas joué, aucun résultat n'est fatal. Mais la débâcle américaine est une tendance lourde maintenant et longtemps préparée, par un sens injustifié de l'"exceptionnalisme", par la jouissance aveugle et excessive d'une situation extrêmement privilégiée. Cette tendance lourde l'est à tel point qu'elle sera extrêmement difficile à renverser et cela prendra pas mal de temps. Certainement plus qu'une décennie.
Le monde qui émergera au milieu du siècle sera par bien des côtés très différent de celui dans lequel nous vivons encore maintenant. Mais il y a des époques de changement si profonds que c'est le manque d'imagination, sous prétexte de "réalisme" qui se révèle la plus grande tare. Je suis intimement convaincu que nous en sommes rendus à une telle période cruciale, charnière, de profonde transition.
Transition entre deux modes de production ? Hum... difficile à dire. Mais une chose est certaine, je crois. Nous ne pouvons plus nous payer le luxe ruineux de laisser dicter le destin de nos sociétés par la domination exclusive d'intérêts économiques extrêmement irrationnels.
Jack n'a eu que récemment du succès dans son engagement politique au niveau fédéral canadien, mais il n'a jamais lâché, convaincu de la valeur de ses choix pour l'avenir. Une grande part des sentiments profonds et si largement partagés dans la population tient à une certaine forme de sentiment de culpabilité de ne pas avoir plus voté pour lui plus tôt. Par soi-disant "réalisme politique", calcul sceptique en fait, manque d'imagination.
Certaines idées demeurent essentielles. On peu choisir de les voir sous l'angle d'un rêve irréalisable, de l'utopie du paradis sur terre et autres imaginations. Il est de bon ton dans certains milieux proches du pouvoir de se moquer de l'attitude du "daydreaming", du rêve éveillé comme une attitude immature et/ou nostalgique de l'enfance.
L'Idée communiste est une telle idée. Elle ressemble à un fantôme mais qui traverse les siècles. Comme la taupe elle se creuse un trou et souterraine, dans ses couloirs cachés, l'on n'entend plus parler d'elle pour longtemps. Mais occasionnellement elle ressurgit avec force parce qu'elle est aussi inévitable que le besoin qui la suscite.
Or aujourd'hui un grand besoin d'égalité et de plus de justice hante notre réalité cruellement despotique, inégalitaire en faveurs des pouvoirs de l'argent, réalité débalancée et qui ne peut se continuer sans passage à travers de grands moments de rupture.
Aujourd'hui on a vu, si l'on veut bien regarder et tâcher de comprendre ce qui arrive sous nos yeux, combien le capitalisme qui se cherche toujours des ennemis, parce qu'il est essentiellement mobilisation totalitaire des forces productives et qu'il cherche des défis, des motivations et prétextes à une telle folie (qu'est aussi cette forme de tendance vers les extrêmes), tend à s'autodétruire quand il ne lui reste plus d'ennemi extérieur identifiable. comme les dinosaures, c'est son trop grand succès qui risque maintenant de lui être fatal.
La concentration de la richesse atteint de telles proportions qu'elle semble créer de l'instabilité dans tout le système mondial. Le plus atteint est le cœur de l'impérialisme occidental car l'hyper-puissance américaine est en chute libre.
La diversité et les multiplicités sont des garde-fous. Il y a la montée de plusieurs centres qui concurrencent la puissance déclinante. L'avenir n'est pas joué, aucun résultat n'est fatal. Mais la débâcle américaine est une tendance lourde maintenant et longtemps préparée, par un sens injustifié de l'"exceptionnalisme", par la jouissance aveugle et excessive d'une situation extrêmement privilégiée. Cette tendance lourde l'est à tel point qu'elle sera extrêmement difficile à renverser et cela prendra pas mal de temps. Certainement plus qu'une décennie.
Le monde qui émergera au milieu du siècle sera par bien des côtés très différent de celui dans lequel nous vivons encore maintenant. Mais il y a des époques de changement si profonds que c'est le manque d'imagination, sous prétexte de "réalisme" qui se révèle la plus grande tare. Je suis intimement convaincu que nous en sommes rendus à une telle période cruciale, charnière, de profonde transition.
Transition entre deux modes de production ? Hum... difficile à dire. Mais une chose est certaine, je crois. Nous ne pouvons plus nous payer le luxe ruineux de laisser dicter le destin de nos sociétés par la domination exclusive d'intérêts économiques extrêmement irrationnels.
vendredi 5 août 2011
ridicule canicule
(19.07.2011) La panne de courant m'a surpris en plein... action, mettons... Désâmé, je ne savais plus quoi faire de mon corps. Apparemment incapable de me retrouver en relation avec un être humain. Moi qui aurait pourtant bien besoin de sexer! Cette panne est illustrative. L'imprévu me laisse complètement désorganisé. J'ai lu hier... je n'ai pas trop bien dormi. J'ai pu étudier un peu mais après avoir mangé j'avais besoin de me reposer. Puis j'ai décidé de voir du sexe sur internet mais après une heure, tout a foiré. Toute l'électricité de l'appartement a manqué d'un coup. Puis j'ai vu que c'était une panne de secteur. Deux camions de pompiers sont venus. Une si belle journée... pas encore toute manquée mais je suis dans de mauvaises dispositions. Prendre le vélo, sortir! aller voir à la boutique qui garde mon vélo #1 depuis presque deux semaines déjà. Hum, hum! Et pas de nouvelles depuis samedi soir de la semaine précédente. avant de démarrer la "navigation privée" j'ai vu que Ruby avait laissé un petit message pour moi sur le site ChineseLoveLink. Même pas une phrase complète, en anglais grossier pour dire qu'elle s'était acheté un écran pour écrire à main et qu'elle allait m'écrire bientôt. Ne se doute-t-elle pas que cela compliquera de beaucoup la traduction, si elle écrit en caractères chinois. Ne sait-elle pas que son anglais très approximatif sera encore plus imbuvable lorsque écrit à la main? Je ne sais pas trop ce qu'elle pense. Son retard à répondre à mon dernier message m'avait fait croire que le lien, d'espoir, était rompu. Si la panne se prolonge j'aurai le temps d'écrire tout un chapitre. Je continue aussi ce texte, ce test d'un nouveau modèle de crayon, par cher, qui écrit bien et très fin mais je veux aussi me rendre compte de sa durabilité. Pour 1,50$ les dix crayons, stylos au gel, je crois bien, s'étend bien plus uniformément que l'encre, on ne va tout de même pas dire que c'est cher. Trouvé au Dollarama près du site du tournoi la semaine prochaine. J'avais commencé ce test hier en recopiant des passages du livre de Günther Anders, L’Obsolescence de l'homme, qui transmet une philosophie dont j'ai tout de suite senti la justesse. Il aurait très largement influencé Sartre, sur ses concepts centraux, dès 1930. Il conclut plus tard cependant à la détresse de l'homme et à l'impuissance écrasée, malheureusement, de la notion de liberté en ce terrible vingtième siècle, pour en faire un monde. La saisie d'un monde, corrélatif d'une présence, échappe désormais à l'homme... qui peut aller se rhabiller sur toutes les scènes imaginaires, ontologiquement ineptes maintenant. Le travailleur, le consommateur, s'acharnent, mais plus qu'aliénés, sur la touche, ils sont privés de monde, de la possibilité même de faire sens. L'engagement, n'importe lequel, devient une farce jouée dans un théâtre d'ombres. Dans les représentations sportives le spectateur assiste à des simulacres d'actes glorieux. Je viens de copier une fiche: "détresse", op. cit, p. 52.
Mais rapidement je m'aperçois qu'il y a quand même quelque chose de désespéré, pas seulement exagéré mais aussi perdu et à côté, décalé dans le tableau qu'il nous dépeint et sinon dans son diagnostic. La bière n'avait pas bon goût hier et encore moins le vin. J'avais pris un petit comprimé de colchicine dans l'avant-midi au même moment et en plus de mes médicaments habituels. Quotidiens. tous les jours. Aténolol, allopurinol et petite aspirine (acide acétylsalicylique) . J'ai remarqué que la colchicine donnait un goût inintéressant à l'alcool sous toutes ses formes, gâchant le plaisir. et le relent dure : je ne peux même pas dire que le plaisir est rétabli cet après-midi. La bière que je viens de terminer, une Beck's, pourtant, que j'aime bien habituellement, ne m'a pas vraiment plu. Mais là, que faire? Je suis accidentellement dans une situation où il me faut, en quelque sorte, sinon "tuer le temps", du moins la frustration qui accroît le poids, intolérable par moments, de son passage. Bon, voilà maintenant que par la radio dans la chambre je viens de constater que le courant est rétabli. Il est 14h43, la panne aura duré près de une heure et quarante-cinq minutes.
Le soleil se perd déjà dans la brume et va se coucher. J'ai manqué cette journée parfaite par un simple déséquilibre sexuel. Le manque de contrôle n'a été que renforcé par l'accident de la panne de courant. J'étais déjà à "l’œuvre du diable" lorsqu'elle est survenue. Au moins je me dis que c'est la dernière incartade avant le tournoi. Je recommence déjà à empiler de l'énergie.
RIDICULE CANICULE
Ils me font rire avec leur canicule. Canadienne? À Montréal!!?? La plus chaude journée de l'année. Attention aux morts! par insolation ou quoi?! Actuellement (9h20, 21.07.2011) le ciel est couvert. Les crevards devront trouver d'autres excuses. (-- en fait, je ne m'en fais pas, je suis certain que l'on s'en chargera pour eux... -- ) Quand je pense aux pays qui croulent sous un soleil de plomb qui leur file 40 degrés à l'ombre la majeure partie de l'année. Non, il n'y a pas à pavoiser, le canada est vraiment un pays nordique. 34 degrés annoncés pour aujourd'hui à Montréal. À cela il faudrait ajouter un "facteur humidex"... Non, mais, sans rire! En fait d'humidex nous avons toute l'eau désirée et encore bien plus. Non, la véritable épreuve c'est d'avoir à traverser le désert, sans! ...
Cela montre à quel point nous sommes peu habitués à la chaleur, comme à n'importe quel inconfort. Et quand je dis "nous", quelques Inuits, oui et quelques québécois de souche. Mais bien des immigrants doivent se bidonner quand ils voient ces alertes dans les médias qui viennent des pays chauds! Nous ne réalisons pas à quel point il fait bon vivre au Canada --ou alors, nous voulons le cacher..., et par dessus tout, nous sommes chanceux d’habiter au Québec. Montréal est une des plus belles grandes villes du monde, au tout premier rang dans les villes agréables à vivre (sauf pour les nids-de-poule sous les roues des automobiles et vélos! nous n'avons pas à nous plaindre.) Nous n'avons à nous plaindre, occasionnellement, que de la piètre qualité de l'air. Le smog, trop souvent s'installe. Il arrive, quelquefois, que l'air soit véritablement pénible à respirer. Là il y a lieu de s'alarmer. Mais là, que faire?... problèmes globaux, effets locaux. Fatale combinaison. quand faudra-t-il payer son oxygène, se promener avec des masques purificateurs d'air ou carrément en scaphandres... "autonomes"... Alors, on comprendra qu'il est temps d'émigrer vers d'autres planètes.
Non, cette ridicule alerte à la canicule illustre ce besoin de se plaindre, quitte à exagérer s'il le faut pour avoir sa ration de malheur. On aurait mauvaise conscience à admettre que nous sommes trop bien. On se sentirait capables, devant les souffrances du monde, bien plus réelles mais à l'écran et surexposées... cela nous fout des complexes! On devient paranoïaques d'imaginer que tout le monde nous envie. Une petite dose de malheur, petite goutte distillée, artificiellement au besoin, rétablit l'équilibre, et nous rend apte à tolérer tous les malheurs du monde !
Bon, par ailleurs il est vrai que nous sommes incommodés par la chaleur, et qu'un fort de gré d'humidité accompagnant cette chaleur nous devient vite désagréable. Mais cela se produit si rarement, ne dure pas longtemps. C'est idiot de se plaindre de l'été. Nous aurons tout un long hiver pour le regretter.
En résumé, la chaleur est accablante parce que nous n'y sommes pas habitués et parce qu'elle est accompagnée (effet d'étuve) d'humidité et de smog. La chaleur en elle-même, par temps sec et clair, par exemple, serait un moindre problème : nous nous y habituerions.
(4 août 2011) Myriade de pensées, pluie déposée de lectures abondantes, nuages, sur des sujets divers, comme la faillite de l'économie américaine, qui tente d'entraîner le monde entier dans sa chute, l'idée communiste, Nietzsche, l'obsolescence de l'homme, phénoménologie d'un monde hanté par la possession médiatique ; mais je cherche le croisement de ces trajectoires, gouttes ou flèches... ici, vers 12h24, intrusion du facteur local : l'alarme se déclenche... je mets un certain temps à m'habiller et trouver mes bouchons de mousse-plastique pour les oreilles. Maintenant même las stridence du bruit est supportable. cela commence à être un problème et nous devons trouver le défaut du système ou tout connement qui s'amuse ainsi à emmerder tout le monde dans l'immeuble. c'est la fable de l'appel au loup. Quand il y aura un vrai problème plus personne n'y croira.
De pensée, ChineseDancer n'est pas dépourvue mais elle joue surtout un rôle dans un réseau. Je me suis mis presque complètement à l'écart des réseaux... mais je déborde de pensées. c'est-à-dire que mon réseau n'est pas surtout contemporain. Il consiste surtout en une longue chaîne de transmission à travers le temps.
J'aurais dû me servir de ces bouchons pour mieux dormir lors du tournoi d'échecs. Question à poser à Boutin, sus son site à propos de la défaite par défaut. J'ai été victime de son injustice mais c'est la moindre. Je me suis surtout fait tort à moi-même.
Les pompiers sont là mais c'est de la frime. deux camions cette fois-ci et juste pour arrêter l'alarme à 12h39. Demain mon anniversaire de naissance, 57e, Hiroshima est partout.
Benson a amené hier le résultat de son travail sur le rapport d'impôts de Viviane. LA voie de Morin est intermédiaire entre la désespérance de Günther Andres et la renaissance perpétuelle de l'idée communiste. Mon désir, mon esprit et mon cœur vont à l'extrême-gauche. seule ma paresse est à droite, alors que mon manque de courage, détermination est petit-bourgeois, vacillement qui veut se faire croire, avec Morin, dialectique. Pensée toujours immature, de journaliste en fait, hétéroclite, éclectique.
quand l'urgence échoit de la menace, il n'y a plus de troisième voie, plus d'atermoiements. Il faut alors résister ou se rendre à l’ignominie, esclave! Il faut vaincre ou mourir !
Serait assez terrifiant d'être sourd, Puis apaisant finalement. Je me demande si j'entendrais toujours mes acouphènes qui maintenant (que je n'ai pas encore retiré mes bouchons) dominent mon paysage sonore. Les poètes revitalisent le dicible.
Si je répondais maintenant ou demain, solennellement, à cette question du moine bouddhiste (version plus rationelle des 3 souhaits au génie de la lampe), de choisir trois souhaits à réaliser en trois ans, je mettrais, je crois 1) devenir écrivain reconnu, 2) maître aux échecs et 3) amoureux d'une merveilleuse compagne. Je crains que si je mettais 3 en premier lieu, j'affaiblirais mes chance pour l'ensemble.
Mais il fait encore beau, il faudrait bouger.
(envers de la feuille) Irrésolution. Je ne crois pas en la voie de Morin, 2) j'ai des doutes sur l'idée communiste et 3) Nietzsche est mort et enterré, pas de quoi partir une religion. Il ne me reste que la phénoménologie, un peu de temps et espoirs en souffle de vie.
Me rapproche de Anders (Stern) la honte d'être humain. et je ne suis pas loin de suivre son chemin jusqu'au bout, lui qui écrivait : "Même si elle n'a jamais lieu, la possibilité de notre destruction définitive constitue la destruction définitive de nos possibilités." L'erreur, poétique, tient peut-être à l'usage mécanique d'une formule dialectique. Mais je persiste à croire que que cela fasse toute une différence que l'on échappe durablement à l'autodestruction. Je sais qu'il ne faut pas être naïf mais je crois que cette attitude parfaitement désespérée est outrée, au fond complaisante et paresseuse. Il y a probablement un désir, histrionique, de trouver le style parfait, l'attitude, d'incarner le cas de figure qui correspond aux pires traits de l'époque, pris comme essentiels, de se poser en champion dans la compétition des mauvaise nouvelles, en développant un humour grinçant au-delà même de Kafka. C'était sa marque de commerce et il était obsédé par la gloire, même posthume, un peu comme certains antiques prophètes Juifs, sans doute, Jérémie...
Mais je veux toujours croire que l'humain, une part en lui lutte vaillamment, pour trouver une voie, pour progressivement desserrer les liens du pièges qu'il s'est lui-même forgé et tissé. Je ne dis pas que nous y arriverons, je connais la profondeur abyssale, la suffocante atmosphère du problème. Je dis que nous pourrons toujours tenter le coup, l'échec n'est pas fatal. L'avenir n'est pas consommé. Pas complètement, même si et lorsque largement hypothéqué.
Mais rapidement je m'aperçois qu'il y a quand même quelque chose de désespéré, pas seulement exagéré mais aussi perdu et à côté, décalé dans le tableau qu'il nous dépeint et sinon dans son diagnostic. La bière n'avait pas bon goût hier et encore moins le vin. J'avais pris un petit comprimé de colchicine dans l'avant-midi au même moment et en plus de mes médicaments habituels. Quotidiens. tous les jours. Aténolol, allopurinol et petite aspirine (acide acétylsalicylique) . J'ai remarqué que la colchicine donnait un goût inintéressant à l'alcool sous toutes ses formes, gâchant le plaisir. et le relent dure : je ne peux même pas dire que le plaisir est rétabli cet après-midi. La bière que je viens de terminer, une Beck's, pourtant, que j'aime bien habituellement, ne m'a pas vraiment plu. Mais là, que faire? Je suis accidentellement dans une situation où il me faut, en quelque sorte, sinon "tuer le temps", du moins la frustration qui accroît le poids, intolérable par moments, de son passage. Bon, voilà maintenant que par la radio dans la chambre je viens de constater que le courant est rétabli. Il est 14h43, la panne aura duré près de une heure et quarante-cinq minutes.
Le soleil se perd déjà dans la brume et va se coucher. J'ai manqué cette journée parfaite par un simple déséquilibre sexuel. Le manque de contrôle n'a été que renforcé par l'accident de la panne de courant. J'étais déjà à "l’œuvre du diable" lorsqu'elle est survenue. Au moins je me dis que c'est la dernière incartade avant le tournoi. Je recommence déjà à empiler de l'énergie.
RIDICULE CANICULE
Ils me font rire avec leur canicule. Canadienne? À Montréal!!?? La plus chaude journée de l'année. Attention aux morts! par insolation ou quoi?! Actuellement (9h20, 21.07.2011) le ciel est couvert. Les crevards devront trouver d'autres excuses. (-- en fait, je ne m'en fais pas, je suis certain que l'on s'en chargera pour eux... -- ) Quand je pense aux pays qui croulent sous un soleil de plomb qui leur file 40 degrés à l'ombre la majeure partie de l'année. Non, il n'y a pas à pavoiser, le canada est vraiment un pays nordique. 34 degrés annoncés pour aujourd'hui à Montréal. À cela il faudrait ajouter un "facteur humidex"... Non, mais, sans rire! En fait d'humidex nous avons toute l'eau désirée et encore bien plus. Non, la véritable épreuve c'est d'avoir à traverser le désert, sans! ...
Cela montre à quel point nous sommes peu habitués à la chaleur, comme à n'importe quel inconfort. Et quand je dis "nous", quelques Inuits, oui et quelques québécois de souche. Mais bien des immigrants doivent se bidonner quand ils voient ces alertes dans les médias qui viennent des pays chauds! Nous ne réalisons pas à quel point il fait bon vivre au Canada --ou alors, nous voulons le cacher..., et par dessus tout, nous sommes chanceux d’habiter au Québec. Montréal est une des plus belles grandes villes du monde, au tout premier rang dans les villes agréables à vivre (sauf pour les nids-de-poule sous les roues des automobiles et vélos! nous n'avons pas à nous plaindre.) Nous n'avons à nous plaindre, occasionnellement, que de la piètre qualité de l'air. Le smog, trop souvent s'installe. Il arrive, quelquefois, que l'air soit véritablement pénible à respirer. Là il y a lieu de s'alarmer. Mais là, que faire?... problèmes globaux, effets locaux. Fatale combinaison. quand faudra-t-il payer son oxygène, se promener avec des masques purificateurs d'air ou carrément en scaphandres... "autonomes"... Alors, on comprendra qu'il est temps d'émigrer vers d'autres planètes.
Non, cette ridicule alerte à la canicule illustre ce besoin de se plaindre, quitte à exagérer s'il le faut pour avoir sa ration de malheur. On aurait mauvaise conscience à admettre que nous sommes trop bien. On se sentirait capables, devant les souffrances du monde, bien plus réelles mais à l'écran et surexposées... cela nous fout des complexes! On devient paranoïaques d'imaginer que tout le monde nous envie. Une petite dose de malheur, petite goutte distillée, artificiellement au besoin, rétablit l'équilibre, et nous rend apte à tolérer tous les malheurs du monde !
Bon, par ailleurs il est vrai que nous sommes incommodés par la chaleur, et qu'un fort de gré d'humidité accompagnant cette chaleur nous devient vite désagréable. Mais cela se produit si rarement, ne dure pas longtemps. C'est idiot de se plaindre de l'été. Nous aurons tout un long hiver pour le regretter.
En résumé, la chaleur est accablante parce que nous n'y sommes pas habitués et parce qu'elle est accompagnée (effet d'étuve) d'humidité et de smog. La chaleur en elle-même, par temps sec et clair, par exemple, serait un moindre problème : nous nous y habituerions.
(4 août 2011) Myriade de pensées, pluie déposée de lectures abondantes, nuages, sur des sujets divers, comme la faillite de l'économie américaine, qui tente d'entraîner le monde entier dans sa chute, l'idée communiste, Nietzsche, l'obsolescence de l'homme, phénoménologie d'un monde hanté par la possession médiatique ; mais je cherche le croisement de ces trajectoires, gouttes ou flèches... ici, vers 12h24, intrusion du facteur local : l'alarme se déclenche... je mets un certain temps à m'habiller et trouver mes bouchons de mousse-plastique pour les oreilles. Maintenant même las stridence du bruit est supportable. cela commence à être un problème et nous devons trouver le défaut du système ou tout connement qui s'amuse ainsi à emmerder tout le monde dans l'immeuble. c'est la fable de l'appel au loup. Quand il y aura un vrai problème plus personne n'y croira.
De pensée, ChineseDancer n'est pas dépourvue mais elle joue surtout un rôle dans un réseau. Je me suis mis presque complètement à l'écart des réseaux... mais je déborde de pensées. c'est-à-dire que mon réseau n'est pas surtout contemporain. Il consiste surtout en une longue chaîne de transmission à travers le temps.
J'aurais dû me servir de ces bouchons pour mieux dormir lors du tournoi d'échecs. Question à poser à Boutin, sus son site à propos de la défaite par défaut. J'ai été victime de son injustice mais c'est la moindre. Je me suis surtout fait tort à moi-même.
Les pompiers sont là mais c'est de la frime. deux camions cette fois-ci et juste pour arrêter l'alarme à 12h39. Demain mon anniversaire de naissance, 57e, Hiroshima est partout.
Benson a amené hier le résultat de son travail sur le rapport d'impôts de Viviane. LA voie de Morin est intermédiaire entre la désespérance de Günther Andres et la renaissance perpétuelle de l'idée communiste. Mon désir, mon esprit et mon cœur vont à l'extrême-gauche. seule ma paresse est à droite, alors que mon manque de courage, détermination est petit-bourgeois, vacillement qui veut se faire croire, avec Morin, dialectique. Pensée toujours immature, de journaliste en fait, hétéroclite, éclectique.
quand l'urgence échoit de la menace, il n'y a plus de troisième voie, plus d'atermoiements. Il faut alors résister ou se rendre à l’ignominie, esclave! Il faut vaincre ou mourir !
Serait assez terrifiant d'être sourd, Puis apaisant finalement. Je me demande si j'entendrais toujours mes acouphènes qui maintenant (que je n'ai pas encore retiré mes bouchons) dominent mon paysage sonore. Les poètes revitalisent le dicible.
Si je répondais maintenant ou demain, solennellement, à cette question du moine bouddhiste (version plus rationelle des 3 souhaits au génie de la lampe), de choisir trois souhaits à réaliser en trois ans, je mettrais, je crois 1) devenir écrivain reconnu, 2) maître aux échecs et 3) amoureux d'une merveilleuse compagne. Je crains que si je mettais 3 en premier lieu, j'affaiblirais mes chance pour l'ensemble.
Mais il fait encore beau, il faudrait bouger.
(envers de la feuille) Irrésolution. Je ne crois pas en la voie de Morin, 2) j'ai des doutes sur l'idée communiste et 3) Nietzsche est mort et enterré, pas de quoi partir une religion. Il ne me reste que la phénoménologie, un peu de temps et espoirs en souffle de vie.
Me rapproche de Anders (Stern) la honte d'être humain. et je ne suis pas loin de suivre son chemin jusqu'au bout, lui qui écrivait : "Même si elle n'a jamais lieu, la possibilité de notre destruction définitive constitue la destruction définitive de nos possibilités." L'erreur, poétique, tient peut-être à l'usage mécanique d'une formule dialectique. Mais je persiste à croire que que cela fasse toute une différence que l'on échappe durablement à l'autodestruction. Je sais qu'il ne faut pas être naïf mais je crois que cette attitude parfaitement désespérée est outrée, au fond complaisante et paresseuse. Il y a probablement un désir, histrionique, de trouver le style parfait, l'attitude, d'incarner le cas de figure qui correspond aux pires traits de l'époque, pris comme essentiels, de se poser en champion dans la compétition des mauvaise nouvelles, en développant un humour grinçant au-delà même de Kafka. C'était sa marque de commerce et il était obsédé par la gloire, même posthume, un peu comme certains antiques prophètes Juifs, sans doute, Jérémie...
Mais je veux toujours croire que l'humain, une part en lui lutte vaillamment, pour trouver une voie, pour progressivement desserrer les liens du pièges qu'il s'est lui-même forgé et tissé. Je ne dis pas que nous y arriverons, je connais la profondeur abyssale, la suffocante atmosphère du problème. Je dis que nous pourrons toujours tenter le coup, l'échec n'est pas fatal. L'avenir n'est pas consommé. Pas complètement, même si et lorsque largement hypothéqué.
dimanche 17 juillet 2011
ending
HELLO Jacques, you have new girlfriend now, right? Could you talk something about your love with me when you are free?
bo7172008@yahoo.cn: love story
jpsoleilsdautomnejp: Hello, dear Bo. I hope you had a nice birthday anniversary.
jpsoleilsdautomnejp: Sure we can discuss any topic at a given time. Why not write an email on your question?
jpsoleilsdautomnejp: because for now I am not sure when I will be willing to chat. Mood, see?, other things to do, so many qustions...
jpsoleilsdautomnejp: But I have not a new girlfriend. In fact maybe I do not want any girlfriend anymore. I must accept to go beyond that.
jpsoleilsdautomnejp: I realized that probably this whole enterprise of searching for love in the Chinese side was a mistake.
jpsoleilsdautomnejp: Chinese are not really concerned about others than them. They may like to dream sometimes but bottom line they seek their own advantage.
jpsoleilsdautomnejp: Romantism is just a new foreing territory to explore to profit, not a real Chinese endavour.
jpsoleilsdautomnejp: For me, but with less urgency, I continue to study chinese people as an other version of mankind.
jpsoleilsdautomnejp: Chinese do not believe in the existence of universal values. This is a real philosophical challenging of Western beliefs.
jpsoleilsdautomnejp: My attitude from now on towards your people is more of a cold thinker and inquiring scientist, than a warm and loving fool.
jpsoleilsdautomnejp: Chinese are only concerned about themselves. Others become interesting to them only when they can become useful to them.
jpsoleilsdautomnejp: I am fed up with love for Chinese women. I think I shouldn't need that no more.
jpsoleilsdautomnejp: It is only an accident we live on the same planet. China is a world in itself.
jpsoleilsdautomnejp: We all must learn to be self sufficient. I would prefer to do this with less lies.
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:34:50): Thank you for my birthday greetings.
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:39:36): I saw the offline messages you left. your attitude seemed have changed a lot towards mixed-marriage with Chinese woman. and also towards Chinese nation? but you spoke your true feeling, so i appreciate. I think we still can chat many topics as before, as good friends, right?
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:42:43): yes, we are all longly human beings in this planet, so we all must learn to be self sufficient.
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:44:19): i said your new girlfriend, that was because i saw your new updated blog, you mentioned Ming in your blog, so i said so.
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:46:49): Anyway, how about this Ming? Did you have good conversations?
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:51:00): i am not feeling well the few days. being not in peaceful mind, and as you said, the mood...
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:08:18): Dear, peaceful and sweet Bo... I am sorry to have hurt your feelings that way. expressing my thinking and resentment I was careless. this is not refined, civilized behavior.
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:09:50): This "Ming", in fact, is still the same Ling, but she asked me to hide traces from our involvment on the net. Her mate is policeman, so inquiries could be easy to find unwanted interactions... see ?
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:11:00): Chinese think their culture is superior to all others... and maybe they are right !Anyway, for them it is not a problem at all.
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:11:36): For me, as a Western thinker, yes, it is a problem, and even a huge challenge ! see?
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:14:55): So, before thinking about marrying thousands of Chinese women, we, gentlemen, should ought to understand better this Chinese culture. So, for now, I would change my position to a "moratorium" for such hasty attempts of interbreeding...
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:16:26): Yes, dear, of course we can remain friends. And I will be availaible for you, if and when you care... do not take me lightly, and do not try to perform other tasks when you are with me. (This I am angry for).
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:17:56): Okay then, bye for now. I hope you can take care of yourself.
bo7172008@yahoo.cn: love story
jpsoleilsdautomnejp: Hello, dear Bo. I hope you had a nice birthday anniversary.
jpsoleilsdautomnejp: Sure we can discuss any topic at a given time. Why not write an email on your question?
jpsoleilsdautomnejp: because for now I am not sure when I will be willing to chat. Mood, see?, other things to do, so many qustions...
jpsoleilsdautomnejp: But I have not a new girlfriend. In fact maybe I do not want any girlfriend anymore. I must accept to go beyond that.
jpsoleilsdautomnejp: I realized that probably this whole enterprise of searching for love in the Chinese side was a mistake.
jpsoleilsdautomnejp: Chinese are not really concerned about others than them. They may like to dream sometimes but bottom line they seek their own advantage.
jpsoleilsdautomnejp: Romantism is just a new foreing territory to explore to profit, not a real Chinese endavour.
jpsoleilsdautomnejp: For me, but with less urgency, I continue to study chinese people as an other version of mankind.
jpsoleilsdautomnejp: Chinese do not believe in the existence of universal values. This is a real philosophical challenging of Western beliefs.
jpsoleilsdautomnejp: My attitude from now on towards your people is more of a cold thinker and inquiring scientist, than a warm and loving fool.
jpsoleilsdautomnejp: Chinese are only concerned about themselves. Others become interesting to them only when they can become useful to them.
jpsoleilsdautomnejp: I am fed up with love for Chinese women. I think I shouldn't need that no more.
jpsoleilsdautomnejp: It is only an accident we live on the same planet. China is a world in itself.
jpsoleilsdautomnejp: We all must learn to be self sufficient. I would prefer to do this with less lies.
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:34:50): Thank you for my birthday greetings.
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:39:36): I saw the offline messages you left. your attitude seemed have changed a lot towards mixed-marriage with Chinese woman. and also towards Chinese nation? but you spoke your true feeling, so i appreciate. I think we still can chat many topics as before, as good friends, right?
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:42:43): yes, we are all longly human beings in this planet, so we all must learn to be self sufficient.
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:44:19): i said your new girlfriend, that was because i saw your new updated blog, you mentioned Ming in your blog, so i said so.
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:46:49): Anyway, how about this Ming? Did you have good conversations?
bo7172008@yahoo.cn (2011-07-18 08:51:00): i am not feeling well the few days. being not in peaceful mind, and as you said, the mood...
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:08:18): Dear, peaceful and sweet Bo... I am sorry to have hurt your feelings that way. expressing my thinking and resentment I was careless. this is not refined, civilized behavior.
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:09:50): This "Ming", in fact, is still the same Ling, but she asked me to hide traces from our involvment on the net. Her mate is policeman, so inquiries could be easy to find unwanted interactions... see ?
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:11:00): Chinese think their culture is superior to all others... and maybe they are right !Anyway, for them it is not a problem at all.
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:11:36): For me, as a Western thinker, yes, it is a problem, and even a huge challenge ! see?
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:14:55): So, before thinking about marrying thousands of Chinese women, we, gentlemen, should ought to understand better this Chinese culture. So, for now, I would change my position to a "moratorium" for such hasty attempts of interbreeding...
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:16:26): Yes, dear, of course we can remain friends. And I will be availaible for you, if and when you care... do not take me lightly, and do not try to perform other tasks when you are with me. (This I am angry for).
jpsoleilsdautomnejp (2011-07-18 11:17:56): Okay then, bye for now. I hope you can take care of yourself.
jeudi 26 mai 2011
facettes ?
PERSONNAGES INTÉRIEURS
a -- le rescapé du monde du travail
‘marché’?, hum, de dupes, oui : ‘on perd sa vie à la gagner’
b -- l’adolescent attardé qui vieillit comment ?
c -- Éric Fantasio, poète de l’imaginaire
d -- le gentil naïf qui s’impressionne énormément de la présence d’un autre…
e -- le grand Ego bouffi d’orgueil
f -- le joueur d’échecs mais qui prend trop de risques pour être vraiment fort
a -- le rescapé du monde du travail
‘marché’?, hum, de dupes, oui : ‘on perd sa vie à la gagner’
b -- l’adolescent attardé qui vieillit comment ?
c -- Éric Fantasio, poète de l’imaginaire
d -- le gentil naïf qui s’impressionne énormément de la présence d’un autre…
e -- le grand Ego bouffi d’orgueil
f -- le joueur d’échecs mais qui prend trop de risques pour être vraiment fort
dimanche 15 mai 2011
lisant "Le dit du Genji"
Plages de Temps
plaisir immobile
la pluie des lettres
verse dans l'océan du Sens
plaisir immobile
la pluie des lettres
verse dans l'océan du Sens
mercredi 4 mai 2011
maîtriser le chaos ?
repris de http://draftdirty.wordpress.com/
Alors que le capitalisme est en voie d’implosion, la caste dirigeante chinoise entend faire de l’engeneering social un garant efficace de sa survie dans la fuite en avant qui devrait la mener vers l’hégémonie convoitée pour le contrôle complet de la planète.
La vocation du régime totalitaire est de totaliser sa domination, géographiquement, géométriquement, vérifiable sur orbite géostationnaire s’il le faut.
Il n’y aura, virtuellement, plus de recours quand l’extension du contrôle stabilisé de la base matérielle et de la domination idéologique excèdera l’extension du domaine de la lutte réelle. Quitte ensuite à s’occuper des nouveaux domaines de l’imaginaire.
C’est du moins la croyance à laquelle se raccroche un régime qui est condamné au succès, sur tous les fronts, dans tous les domaines et sur toute l’extension des espaces offerts à l’appréhension : le perfectionnement jusqu’ici seulement rêvé par tous les amoureux à tout prix de l’ordre exclusif, du totalitarisme dans son essence idéelle, intellectuelle, quasi-scientifique en cette mouture chinoise à laquelle la préparait toute cette histoire plusieurs fois millénaire de la Chine.
La faiblesse chinoise, je crois rédhibitoire à ce projet, est le manque de créativité. Quand elle n’aura plus l’apport de l’aliment de la conquête des idées nouvelles des autres, ladite domination, de par la nature même du régime étouffant devrait rapidement finir par manquer.
C’est après la chute de ce second grand corps malade que se posera véritablement le problème et la perspective réelle de maîtriser le chaos.
Alors que le capitalisme est en voie d’implosion, la caste dirigeante chinoise entend faire de l’engeneering social un garant efficace de sa survie dans la fuite en avant qui devrait la mener vers l’hégémonie convoitée pour le contrôle complet de la planète.
La vocation du régime totalitaire est de totaliser sa domination, géographiquement, géométriquement, vérifiable sur orbite géostationnaire s’il le faut.
Il n’y aura, virtuellement, plus de recours quand l’extension du contrôle stabilisé de la base matérielle et de la domination idéologique excèdera l’extension du domaine de la lutte réelle. Quitte ensuite à s’occuper des nouveaux domaines de l’imaginaire.
C’est du moins la croyance à laquelle se raccroche un régime qui est condamné au succès, sur tous les fronts, dans tous les domaines et sur toute l’extension des espaces offerts à l’appréhension : le perfectionnement jusqu’ici seulement rêvé par tous les amoureux à tout prix de l’ordre exclusif, du totalitarisme dans son essence idéelle, intellectuelle, quasi-scientifique en cette mouture chinoise à laquelle la préparait toute cette histoire plusieurs fois millénaire de la Chine.
La faiblesse chinoise, je crois rédhibitoire à ce projet, est le manque de créativité. Quand elle n’aura plus l’apport de l’aliment de la conquête des idées nouvelles des autres, ladite domination, de par la nature même du régime étouffant devrait rapidement finir par manquer.
C’est après la chute de ce second grand corps malade que se posera véritablement le problème et la perspective réelle de maîtriser le chaos.
jeudi 24 mars 2011
Ludwig, Carl-Gustav, Frederic, Philip, Jean-Paul et les autres...
Avant l'Être, il y avait le Néant. Avant le Néant, il y avait... le Créateur. Avant lui, on ne sait pas. En fait le Néant est le doute qui s'insinue dans l'esprit du Créateur. C'est pourquoi sa Création sera parcourue de spasmes, sera un combat incessant... Il n'y a pas de septième jour, pas de repos. Toute force va à la limite d'elle-même et revient sur soi. C'est la solidité, la résistance, la note de sa résonance.
Beethoven, Jung, Nietzsche, Dick, Sartre... mes inspirateurs de génie, mes idoles gravifiques, des attracteurs étranges agissant dans mon continuum pour rassembler des matières et unifier le divers. Ludwig, Carl-Gustav, Frederic, Philip, Jean-Paul et quelques autres... Ils me pourvoient en structures fortes... L'univers est un chaos de forces et de structures déjà marquées au sceau des volontés de puissance. C'est une vaste cacophonie qui se résout pourtant en une note pure, lorsque l'on atteint en un instant, mais celui-ci vaut pour l'éternité, la position transcendante. Le sujet créateur se dépêtre de l'informe, des intuitions irrésolues et cherche à imposer sa volonté au-dessus des résonances chaotiques. Le domaine de l'esprit est la cinquième dimension, qui donne accès à plusieurs autres. Mais c'est la mystique indienne qui me permet de replacer cette explosion des forces et des formes dans un cadre global de référence.
Le domaine physique et ponctuel, local. Être piégé dans un lieu, une existence, jeu de forces, une tige, une racine, des torons et la vie, codée, acide désoxyribonucléique. Degré zéro, le tissu de la maya de lîla. Existence : diverses formes d'illusions plus ou moins prégnantes et fortes.
Le dur désir de durer, l'impression subordonnée, fatigue, inertie éprouvée. Tamas. Premier niveau d'existence, Sat, second dans l'absolu : Être. Prescription rigoureuse et application spontanée de persister dans son être.
Les émotions, sensations, impressions, mouvements internes, organes et désirs, souffrance et joies, travail sur soi. Paix ou rages ? Rajasiques. Second niveau d'existence, déjà troisième dans l'absolu. À ce niveau naissent les plasmes.
La constitution de l'objet, corollaire de la position du sujet. Abstraction, idées. Calculs et plans, considérations, contemplations. Le mental, troisième niveau d'être. La dominante actuelle dans la culture humaine et contemporaine. Sattva. La clôture et la porte vers le terrain des envols. Ouverture ou fermeture. Imaginaire est la vie du mental. Une stratégie se prouve et s'éprouve dans le temps qi est plus que la somme de ses parties, qui est plus que la succession des espaces et des extases. Liberté ? La question est posée dans la quatrième dimension absolue. Niveaux, noms, notes, une vaste symphonie.
Mais la réponse ne peut être trouvée que dans l'esprit. Atman Brahman. SatChidAnanda. AOM!
Le loup fait AOUUUUUUUU!!! appelant dans la nuit, chantant les gouffres terribles de la faim et du froid.
L'homme fait AOMMMMMMMM!!! chantant la gloire de la lumière et du savoir.
Beethoven, Jung, Nietzsche, Dick, Sartre... mes inspirateurs de génie, mes idoles gravifiques, des attracteurs étranges agissant dans mon continuum pour rassembler des matières et unifier le divers. Ludwig, Carl-Gustav, Frederic, Philip, Jean-Paul et quelques autres... Ils me pourvoient en structures fortes... L'univers est un chaos de forces et de structures déjà marquées au sceau des volontés de puissance. C'est une vaste cacophonie qui se résout pourtant en une note pure, lorsque l'on atteint en un instant, mais celui-ci vaut pour l'éternité, la position transcendante. Le sujet créateur se dépêtre de l'informe, des intuitions irrésolues et cherche à imposer sa volonté au-dessus des résonances chaotiques. Le domaine de l'esprit est la cinquième dimension, qui donne accès à plusieurs autres. Mais c'est la mystique indienne qui me permet de replacer cette explosion des forces et des formes dans un cadre global de référence.
Le domaine physique et ponctuel, local. Être piégé dans un lieu, une existence, jeu de forces, une tige, une racine, des torons et la vie, codée, acide désoxyribonucléique. Degré zéro, le tissu de la maya de lîla. Existence : diverses formes d'illusions plus ou moins prégnantes et fortes.
Le dur désir de durer, l'impression subordonnée, fatigue, inertie éprouvée. Tamas. Premier niveau d'existence, Sat, second dans l'absolu : Être. Prescription rigoureuse et application spontanée de persister dans son être.
Les émotions, sensations, impressions, mouvements internes, organes et désirs, souffrance et joies, travail sur soi. Paix ou rages ? Rajasiques. Second niveau d'existence, déjà troisième dans l'absolu. À ce niveau naissent les plasmes.
La constitution de l'objet, corollaire de la position du sujet. Abstraction, idées. Calculs et plans, considérations, contemplations. Le mental, troisième niveau d'être. La dominante actuelle dans la culture humaine et contemporaine. Sattva. La clôture et la porte vers le terrain des envols. Ouverture ou fermeture. Imaginaire est la vie du mental. Une stratégie se prouve et s'éprouve dans le temps qi est plus que la somme de ses parties, qui est plus que la succession des espaces et des extases. Liberté ? La question est posée dans la quatrième dimension absolue. Niveaux, noms, notes, une vaste symphonie.
Mais la réponse ne peut être trouvée que dans l'esprit. Atman Brahman. SatChidAnanda. AOM!
Le loup fait AOUUUUUUUU!!! appelant dans la nuit, chantant les gouffres terribles de la faim et du froid.
L'homme fait AOMMMMMMMM!!! chantant la gloire de la lumière et du savoir.
jeudi 10 mars 2011
prison de fer noire
la joie se transporte elle-même, les peines sont lourdes, les portes se ferment ou s’ouvrent, nous nous rendons malheureux en nous empêchant de voler et nous cadenassons ou laissons enfermer dans des prisons mentales, la geôle de fer noire ; le désir contraint se consume ou tombe court, le lyrisme interdit se glisse sur les ailes du chant, un moment nous planons et tombons aussi vite ; nous habitons des enfers préparés que nous accommodons à notre sauce tous tant que nous sommes, complices de notre détresse, déchéance, chute : il n’y a que la chute qui soit libre et la vitesse s’accélère selon les lois de la pesanteur… non, la physique ne viendra pas à notre secours, son quantique nous est inconnu et à peine les autres sciences parce que nous sommes prêts toujours à mésuser des trouvailles, les recherches sont viciées au départ et les applications qui tombent nous deviennent autant de pièges, fils aux pattes, ficelles du pouvoir qui nous enserre toujours plus dans ces liens étroits ; respirer, respirer, il nous reste encore la ressource de respirer… lorsque les liens ne sont pas trop resserrés sur notre pauvre carcasse, mais alors, pour combien de temps ?
vendredi 25 février 2011
uchronie : introduction à mon commentaire
Pendant que le monde cogne à ma porte en ces temps de transition et de changement j'ai jonglé avec plusieurs manières d'approche d'un sujet délicat et parce que complexe en même temps que subtil : difficile !
Il s'agit de rendre justice à ce grand chef-d'œuvre de la littérature universelle qu'est ce pauvre petit roman, en apparence, à l'allure chétive mais qui est en fait une perle (une de plus!) cachée dans l'écrin aux sombres recoins de l'œuvre complète d'imagination de ce grand écrivain, comparable aux plus grands mais qui n'a réussi à se faire valoir "que" dans le domaine réhabilité pourtant depuis longtemps de la science-fiction.
Pour moi la cause est entendue : je révère cet auteur préféré et je le considère à la hauteur des plus grands, sur des hauteurs similaires en fait à un Dostoïevski, voire Shakespeare. En même temps je sais que cela n'apparaît pas évident pour beaucoup. Alors, ceux qui comprennent vraiment de quoi il s'agit n'ont pas besoin de grands arguments pour se convaincre, mais pour les autres, il est très difficile il me semble de leur faire voir la lumière. C'est un peu un paradoxe : comment chanter les mérites de la lumière comme jusqu'au point de la "faire voir" aux aveugles ?
Mais il y a plusieurs sortes d'aveuglement. Pour les sophistes, les hypocrites, tous ceux qui sont de mauvaise foi, je ne peux rien, je sais que c'est vain et donc pour eux je ne veux pas perdre mon temps. C'est pour les autres, ceux qui voudraient bien comprendre, qui ressentent un malaise, ont de vagues suspicions, et parce qu'il leur manque des éléments nécessaires à la pleine compréhension : pour eux je veux consentir à un effort raisonnable ou conséquent.
À ceux-là, je leur dit : "Oui, prenez votre malaise comme fil conducteur. Interrogez-vous, sur le problème et sur vous-mêmes. Ne vous hâtez pas de condamner ce que vous ne comprenez pas entièrement, et oui, s.v.p., faites l'effort d'y revenir, en gardant l'esprit ouvert, remettez le problème sur le métier." À ces lecteurs de bonne foi je vais tenter d'expliquer, mentionnant peut-être des aspects qui leur auraient échappés ou des éléments qui leur manquent.
C'est dans cet esprit que je démarre avec une thèse volontairement provocatrice : si vous n'appréciez pas ce livre, Le maître du Haut Château / The Man in the High Castle comme un chef-d'œuvre, c'est que vous ne comprenez pas vraiment, au fond, de quoi il s'agit. J'en fait un article de foi pour moi : si je me trompe, je vais en enfer.
Je n'ai jamais vu une argumentation solide et fondée condamnant ce texte de la part de quelqu'un qui aurait manifesté une véritable compréhension de ses enjeux. Eh... malheureusement, cela n'est pas immédiatement à la portée de tout le monde, quoique... Mais je le répète, le lecteur de bonne foi ressent comme un malaise. Il s'interrogera au moins avant d'en disposer. Le lecteur de mauvaise foi détestera et s'empressera de rejeter. De peur, dirais-je, de jeter un coup d'œil sur son cloaque intérieur.
Parce que c'est une œuvre révélante. Révélante pas seulement riche en aperçus sur le monde mais révélante aussi de la nature de celui qui regarde le monde. À la fin je crois qu'il faut reconnaître que c'est un roman philosophique. Au début de la lecture on ne dirait pas ça. Les personnages, la situation, sont introduits par petites touches et c'est pourquoi j'ai toujours dit que ce livre était un grand chef-d'œuvre impressionniste. Monet, Manet, Gauguin, Van Gogh, cela vous dit quelque chose ? Ou Mahler, Brahms... ?
C'est d'amour qu'il s'agit, et du rapport à l'Être. Il y a une esthétique en jeu, mais elle se fait modeste ici car elle est au service, on le voit finalement, du "message". Cependant ce "message" comme on dit, n'est pas une simple thèse. Il est ouverture infinie (indéfinie?) sur l'Être. "Oh Grand Être!" disait Jean-Jacques (Rousseau, bien sûr).
À suivre...
référence : http://rsfblog.canalblog.com/archives/2011/01/29/20220833.html
(je ne comprends pas pourquoi je ne parviens pas à introduire ce lien comme actif sur ce blog, ni sur mes autres sur WordPress, d'ailleurs... j'y travaille! En attendant je le donne en pâture au copier-coller)
mercredi 23 février 2011
Fleurs de Chine
Je sens déjà venir les prémisses du printemps, les températures se réchauffent par moment. Le soleil se lève avant les sept heures du matin maintenant, je me réveille dans la lumière... Bien sûr le froid s'accroche, quitte et revient précipitamment. Il n'est pas rare de vivre l'équivalent thermique de trois saisons en une seule journée... Mais il n'est pas encore temps de sortir ma bicyclette. Alors en attendant, je reste chez moi à explorer des univers quelquefois étrangers.
Je veux parler aujourd'hui d'un livre qui m'a beaucoup ému. Fleurs de Chine de Wei Wei, une merveille de roman en morceaux. Les chapitres narrant les histoires de vie d'autant de femmes, diverses, de Chine, portant chacune le nom d'une fleur. J'ai souvent pleuré.
Wei Wei est est née au Guangxi, dans le sud de la Chine, donc, en 1957, soit un peu avant la grande famine qui est venue sanctionner la politique catastrophique de la période dite du "grand bond en avant". Elle a subi la "révolution culturelle" en rééducation à la campagne mais après des études de français, elle a réussi à aller vivre à Paris, puis ensuite en Angleterre, près de Manchester. Elle persiste à écrire en français, et avec, je dirais, un talent éblouissant.
Mais ce ne sont pas les grands effets de styles qui m'ont retenu dans ce livre. Humble toute entière l'écriture se met au service du dévoilement de ses personnages. Ceux-ci, des femmes de Chine, présentées à différentes époques de leur vie et dans le contexte de la situation globale souvent tourmentée de cette torturante histoire de la Chine au vingtième siècle, prennent vie sous nos yeux et leur cœur nous est révélé, dans son ingénuité mais aussi dans son incroyable résilience et l'émotion est toujours poignante, du moins pour moi, qui me veut ami de la Chine mais surtout amoureux de ces femmes de Chine, qui sont à mes yeux les plus désirables du monde.
Ma participation à ce livre, par une empathie intense, a certainement été aidée par l'expérience de quelques histoires d'amour avec mes correspondantes de l'autre bout du monde. J'ai aussi apprécié l'habileté de la construction du livre composé de ces divers récits. Magnolia, enfant-fleur du plateau de Lœss, berceau de la Chine antique, à la recherche de sa sœur, amoureuse ayant fui avec son amant le village aux conventions traditionnelles, soit étouffantes, une contrainte matrimoniale viscéralement insupportable, cette petite sœur nous apprend que le fameux dragon, rutilant de toutes ses écailles, est le Fleuve Jaune lui-même, finalement, qui charrie le riche limon de ce grenier où l'on cultive, au prix d'un très dur travail, le riz pour nourrir une immense population. C'est la source de la vie de tout un peuple, mais aussi l'esprit descendu sur les eaux, le reflet, quelque part, de la volonté même du Ciel.
Ketmie, tout à tour fleur-solitude quand elle peine à se libérer d'un mariage devenu indifférent, fleur-liberté lorsqu'elle s'invente une autre vie, fleur voyageuse, fleur-errante et fleur-cerf-volant lorsqu'elle déploie ses ailes, constitue un lien entre toutes ces histoires. Elle les a recueillies et commentées, sur la trace des drames du passé, de joies aussi, oh, inexplicable joie! en tant que photographe et journaliste, écrivaine finalement, qui est comme un reflet de l'auteur.
Chrysanthème, fleur-soldat de l'Armée rouge qui se compte au nom des rares survivants parmi ceux qui entreprirent la Longue Marche, nous fait partager son calvaire, les péripéties ultérieures aussi, puis la difficile rédemption, et enfin la vieillesse...
Gardénia illustre les conditions, exécrables, bien sûr de détention du tout venant lors de la révolution culturelle et jusqu'en 1973, après cinq ans sans jamais avoir été jugée, puisque emprisonnée pour une vétille, comme beaucoup d'autres en ce temps-là. Les familles détruites, les fils que l'on tente, après la catastrophe, la longue souffrance, de renouer. "La vie continue, vous voyez, malgré tout." (p. 170)
Armoise, la vieille tante, qui avait été une enfant ramassée sur le bord de la route, sauvée par une famille qui avait perdu les siens... et les obscures vois du désir. Orchidée la marchande d'âge mûr, elle aussi contemplant son passé, et philosophant sans le savoir, la simple sagesse, grave, d'une vie vécue, dans les tourmentes de la grande histoire où les personnes balayées comme des fétus de paille tentent simplement de s'accrocher :
Cela n’a l’air de rien, mais je pourrais souscrire à presque tout ce qui est énoncé ici. Seule la croyance est différente. Je me fais une religion influencée principalement par l’hindouisme rénové par Aurobindo. Du bouddhisme je retiens surtout certaines pratiques méditatives et un sens aigu du néant. Les deux courants considèrent que notre réalité n’est qu’une forme particulièrement endurante et comme solide d’illusion. Il faudrait s'en libérer...
Jasmin nous dit : "J'ai épousé Ming parce qu'il m'avait violée. Incroyable ? Mais c'était comme ça." Délaissée par son mari, elle gagnera beaucoup d'argent à la Bourse et trouvera un amant Anglais et le courage de divorcer. Azalée et Qihui, des histoires tragiques et inoubliables.
À la fin le dragon, omniprésent qui plane sur tous ces gens, est un cerf-volant qui s'envole :
Wei-Wei, Fleurs de Chine, éditions de l'aube, 2001, 505p.
Je veux parler aujourd'hui d'un livre qui m'a beaucoup ému. Fleurs de Chine de Wei Wei, une merveille de roman en morceaux. Les chapitres narrant les histoires de vie d'autant de femmes, diverses, de Chine, portant chacune le nom d'une fleur. J'ai souvent pleuré.
Wei Wei est est née au Guangxi, dans le sud de la Chine, donc, en 1957, soit un peu avant la grande famine qui est venue sanctionner la politique catastrophique de la période dite du "grand bond en avant". Elle a subi la "révolution culturelle" en rééducation à la campagne mais après des études de français, elle a réussi à aller vivre à Paris, puis ensuite en Angleterre, près de Manchester. Elle persiste à écrire en français, et avec, je dirais, un talent éblouissant.
Mais ce ne sont pas les grands effets de styles qui m'ont retenu dans ce livre. Humble toute entière l'écriture se met au service du dévoilement de ses personnages. Ceux-ci, des femmes de Chine, présentées à différentes époques de leur vie et dans le contexte de la situation globale souvent tourmentée de cette torturante histoire de la Chine au vingtième siècle, prennent vie sous nos yeux et leur cœur nous est révélé, dans son ingénuité mais aussi dans son incroyable résilience et l'émotion est toujours poignante, du moins pour moi, qui me veut ami de la Chine mais surtout amoureux de ces femmes de Chine, qui sont à mes yeux les plus désirables du monde.
Ma participation à ce livre, par une empathie intense, a certainement été aidée par l'expérience de quelques histoires d'amour avec mes correspondantes de l'autre bout du monde. J'ai aussi apprécié l'habileté de la construction du livre composé de ces divers récits. Magnolia, enfant-fleur du plateau de Lœss, berceau de la Chine antique, à la recherche de sa sœur, amoureuse ayant fui avec son amant le village aux conventions traditionnelles, soit étouffantes, une contrainte matrimoniale viscéralement insupportable, cette petite sœur nous apprend que le fameux dragon, rutilant de toutes ses écailles, est le Fleuve Jaune lui-même, finalement, qui charrie le riche limon de ce grenier où l'on cultive, au prix d'un très dur travail, le riz pour nourrir une immense population. C'est la source de la vie de tout un peuple, mais aussi l'esprit descendu sur les eaux, le reflet, quelque part, de la volonté même du Ciel.
Ketmie, tout à tour fleur-solitude quand elle peine à se libérer d'un mariage devenu indifférent, fleur-liberté lorsqu'elle s'invente une autre vie, fleur voyageuse, fleur-errante et fleur-cerf-volant lorsqu'elle déploie ses ailes, constitue un lien entre toutes ces histoires. Elle les a recueillies et commentées, sur la trace des drames du passé, de joies aussi, oh, inexplicable joie! en tant que photographe et journaliste, écrivaine finalement, qui est comme un reflet de l'auteur.
Chrysanthème, fleur-soldat de l'Armée rouge qui se compte au nom des rares survivants parmi ceux qui entreprirent la Longue Marche, nous fait partager son calvaire, les péripéties ultérieures aussi, puis la difficile rédemption, et enfin la vieillesse...
Gardénia illustre les conditions, exécrables, bien sûr de détention du tout venant lors de la révolution culturelle et jusqu'en 1973, après cinq ans sans jamais avoir été jugée, puisque emprisonnée pour une vétille, comme beaucoup d'autres en ce temps-là. Les familles détruites, les fils que l'on tente, après la catastrophe, la longue souffrance, de renouer. "La vie continue, vous voyez, malgré tout." (p. 170)
Armoise, la vieille tante, qui avait été une enfant ramassée sur le bord de la route, sauvée par une famille qui avait perdu les siens... et les obscures vois du désir. Orchidée la marchande d'âge mûr, elle aussi contemplant son passé, et philosophant sans le savoir, la simple sagesse, grave, d'une vie vécue, dans les tourmentes de la grande histoire où les personnes balayées comme des fétus de paille tentent simplement de s'accrocher :
Je m’assieds sur une pierre grise. Le vent embaumé d’encens me caresse le visage et les bras nus. Il y a toujours du vent ici. C’est très agréable. À travers les troncs bruns des pins je peux voir la colline d’en face. Ses versants sont recouverts d’une végétation touffue, son sommet est dominé par une pagode à neuf étages. Je viens ici une fois tous les deux ou trois mois, quand j’en ai marre des bruits et des odeurs de la ville. J’aimerais pouvoir venir plus souvent. Du temple s’exhale toujours une paix indescriptible, et ces moments de calme me sont indispensables à la décantation des choses de la vie. Non, je ne m’attendais pas à rencontrer Lusheng aujourd’hui. Mais avoir parlé avec elle m’a permis de mettre derrière moi un passé pénible, de tourner cette page, définitivement. Oui, j’ai été réhabilitée en 1978. On m’a rendu ma carte de membre du Parti. Je l’ai encore. Mais ce n’est plus par conviction. J’ai cru jeune à la cause communiste, sincèrement, naïvement, passionnément. J’ai vécu pour elle. Je n’y crois plus. Justice sociale, je travaille pour tous et tous pour moi, pas de faim, pas de misère, études gratuites, soins médicaux gratuits, enfance protégée, vieillesse soutenue, chacun sa place dans la société, tout le monde égal, tout le monde riche, tout le monde heureux… Tout cela est très beau. tout cela est très noble. Mais à l’usage, ce n’est pas du tout la même chose. Peut-être que c’est trop beau. Peut-être que c’est trop noble pour la nature humaine. Je ne sais pas. Je n’y crois plus. Je viens régulièrement brûler de l’encens au temple, mais ça, c’est peut-être moins par conviction que par un besoin impératif. Quand tout s’écroule autour de moi, je m’accroche au bras compatissant de Bouddha, par instinct de survie. comme on s’accroche à tout ce qu’on peut dans un naufrage. Je ne pense pas que je crois vraiment à une vie future après la mort, à un recommencement au-delà de la fin. En approchant de mes soixante-dix ans, je recherche plutôt une sagesse pour mieux vivre la vie qu’il me reste encore à vivre. Pour être en paix à l’intérieur de moi-même. Bref, pour être bien dans ma peau, et dans mon cœur.
Cela n’a l’air de rien, mais je pourrais souscrire à presque tout ce qui est énoncé ici. Seule la croyance est différente. Je me fais une religion influencée principalement par l’hindouisme rénové par Aurobindo. Du bouddhisme je retiens surtout certaines pratiques méditatives et un sens aigu du néant. Les deux courants considèrent que notre réalité n’est qu’une forme particulièrement endurante et comme solide d’illusion. Il faudrait s'en libérer...
Jasmin nous dit : "J'ai épousé Ming parce qu'il m'avait violée. Incroyable ? Mais c'était comme ça." Délaissée par son mari, elle gagnera beaucoup d'argent à la Bourse et trouvera un amant Anglais et le courage de divorcer. Azalée et Qihui, des histoires tragiques et inoubliables.
À la fin le dragon, omniprésent qui plane sur tous ces gens, est un cerf-volant qui s'envole :
Soudain le dragon se met à grimper en mugissant. Tu t'arrêtes, à bout de souffle, au bord de l'eau. Le moulinet tourne et tourne fébrilement dans tes mains, tandis que le dragon s'élève de plus en plus haut. tu te cramponnes au moulinet contre la terrible force de l'animal qui, furieux d'être retenu, tire le fil par saccades brutales.
Tu lèves la tête et regardes. Arrosé de la lueur prodigieuse de la lune et voguant entre les étoiles, voilà le dragon, triomphant, impérial, épanoui dans toute sa gloire. Tu es bouleversée. Jamais tu n'as rien vu de plus beau.
Fen Fen et Vieux Lin viennent s'arrêter près de toi, haletants, excités.
Vieux Lin sort le canif de sa sacoche, et, d'un coup sec, coupe le fil.
Va! dit-il d'une voix pleine de tendresse.
Le dragon s'élance. Il vole contre le vent, il danse, il secoue sa tête orgueilleuse.
Suffocant d'émotion, tu le suis du regard. Dans un instant, le dragon sera hors de vue. Non. Il ralentit. Il amorce un demi-tour. Il reprend de la vitesse et, braquant vers la terre, fonce droit sur toi.
Tu ne respires plus. Tu entends ton cœur galoper comme un cheval débridé.
Une seconde plus tard, le dragon passe à quelques centimètres au-dessus de ta tête, effleurant tes cheveux de sa longue gueule béante, te fait tressaillir. De longues minutes durant, le dragon riant plane au-dessus de ton visage tendu, puis, tout à coup, il secoue ses reins et darde à nouveau vers le firmament.
Emporte toutes nos maladies ! crie Vieux lin. Emporte tous nos malheurs !
Emporte toutes nos maladies ! répétez Fen Fen et toi. Emporte tous nos malheurs !
Le dragon vole vers le zénith. Il s'éloigne avec une telle rapidité qu'il devient bientôt un petit point sombre. C'est alors qu'un formidable grondement de tonnerre se fait entendre. La voûte profonde semble remuer. On dirait un tremblement de ciel."
Wei-Wei, Fleurs de Chine, éditions de l'aube, 2001, 505p.
mercredi 5 janvier 2011
Situation matrimoniale floue en Chine.
Sur un article mis en ligne par la Presse Canadienne, consulté sur Yahoo!, que je cite intégralement, j'ai produit le commentaire suivant, premier publié, à ma connaissance, que vous pouvez lire après le texte de l'article.
JE COMMENTE : La "société d'étrangers" amène, pour le meilleur et pour le pire, une transformation importante dans la psyché chinoise. Je remarque que de plus en plus de femmes Chinoises refusent de faire confiance à des hommes Chinois et cherchent leur amour à l'étranger, ou avec des étrangers vivant en Chine. Voilà une problématique relativement importante. Les hommes sont tiraillés entre la reconnaissance d'un statut moderne plus égalitaire de la femme et les avantages de leurs habitudes traditionnelles où le modèle confucéen, par exemple, leur permettait d'en mener très large. Les femmes honnêtes, la vaste majorité, cherchent l'amour de plus en plus hors de la Chine. L'amour romantique à l'occidentale est ce qui leur fait le plus envie. Cette situation tendue peut évoluer dans différentes directions et je salue le flair des autorités de chercher des moyens pour au moins voir plus clair en ce problème, prélude à l'élaboration de différentes solutions. J'aime le peuple Chinois et je ne tiens pas à les voir ajouter davantage aux déséquilibres mondiaux. Je crois que le développement durable d'une Chine en santé peut contribuer à la sortie de la crise de civilisation à laquelle aujourd'hui, partout, nous sommes confrontés.
Jacques
Chine: une base de données sur les mariages
LA PRESSE CANADIENNE
PÉKIN, Chine - C'est presque devenu culturel en Chine: de plus en plus de nouveaux riches prennent maîtresses et secondes épouses dans le plus grand secret. Pour aider les femmes bafouées et essayer d'enrayer ce phénomène, les autorités sont en train de mettre en ligne des bases de données sur les mariages qui devraient permettre de repérer les tricheurs.
Les médias d'État ont annoncé mercredi que Pékin et Shanghaï feront partie des premières villes à mettre en ligne des bases de données sur les mariages cette année. L'objectif est de généraliser ce système à toute la Chine d'ici 2015.
Il y a quelques années, le ministère des Affaires civiles avait assuré qu'un tel projet serait opérationnel l'an dernier. Les autorités n'ont pas expliqué ce retard, mais il est clair que toutes les régions n'ont pas encore à leur disposition de telles bases de données.
La bigamie est illégale en Chine. Or, selon des inspecteurs chargés de la lutte contre la corruption qui sont à l'emploi de l'État, plusieurs dirigeants ont été reconnus coupables de bigamie.
L'ouverture de l'économie chinoise, ces dernières décennies, a provoqué un important niveau de mobilité dans les villes et les régions du pays, créant ce qu'un avocat basé à Pékin, Chen Wei, a qualifié de «société d'étrangers» dans une interview accordé au quotidien «China Daily» sur ce projet de bases de données sur le mariage.
Selon une étude sur les relations extraconjugales en Chine, publiée aux Etats-Unis en 2005, 20 pour cent des 1240 hommes mariés interrogés dans des zones urbaines en Chine et 3,9 pour cent des 1275 femmes mariées ont avoué avoir eu une liaison au cours des 12 derniers mois.
Les détails de certaines romances secrètes, publiés en ligne, ont suscité l'attention d'un vaste public. L'un des responsables de la province centrale du Hubeï est notamment soupçonné d'avoir tué sa maîtresse, qui était enceinte de jumeaux, après qu'elle lui eut demandé de l'épouser ou de lui donner 2 millions de yuans — environ 300 000 $CAN. Il a été incarcéré le mois dernier.
Dans ce contexte, le nombre de divorces est en augmentation. Selon le ministère des Affaires civiles, 2,47 millions de couples se sont séparés en 2009, ce qui représente une hausse de près de 9 pour cent par rapport à l'année précédente.
D'après le «Shanghai Daily» et d'autres médias publics, la troisième région à mettre en ligne sa base de données sur les mariages sera la province du Shaanxi, dans le nord du pays.
JE COMMENTE : La "société d'étrangers" amène, pour le meilleur et pour le pire, une transformation importante dans la psyché chinoise. Je remarque que de plus en plus de femmes Chinoises refusent de faire confiance à des hommes Chinois et cherchent leur amour à l'étranger, ou avec des étrangers vivant en Chine. Voilà une problématique relativement importante. Les hommes sont tiraillés entre la reconnaissance d'un statut moderne plus égalitaire de la femme et les avantages de leurs habitudes traditionnelles où le modèle confucéen, par exemple, leur permettait d'en mener très large. Les femmes honnêtes, la vaste majorité, cherchent l'amour de plus en plus hors de la Chine. L'amour romantique à l'occidentale est ce qui leur fait le plus envie. Cette situation tendue peut évoluer dans différentes directions et je salue le flair des autorités de chercher des moyens pour au moins voir plus clair en ce problème, prélude à l'élaboration de différentes solutions. J'aime le peuple Chinois et je ne tiens pas à les voir ajouter davantage aux déséquilibres mondiaux. Je crois que le développement durable d'une Chine en santé peut contribuer à la sortie de la crise de civilisation à laquelle aujourd'hui, partout, nous sommes confrontés.
Jacques
samedi 1 janvier 2011
bienvenue en 2011 (Journal interruptif!)
Samedi, le premier janvier 2011.
J’ai chatté avec Ming hier soir, c’était son matin du premier jour de l’année nouvelle. Maintenant moi, j’y suis, au matin tôt levé sans trop de dommages, et pour elle c’est son soir. Je crois bien qu’elle doit travailler demain, c’est pourquoi je ne m’attend pas nécessairement à lui reparler tout de suite. Il n’y a pas de soucis de ce côté-là.
Épais brouillard devant ma fenêtre. On ne voit presque plus à 20 mètres. Cela ne dure pas… Mais je suis bien et conscient, ouvert au nécessaire devenir, dans de bonnes dispositions pur faire ma part, ayant bien récupéré des libations de la veille.
Modeste, en cette année, je sais que tout ne dépend pas de moi. Il ne me reste que quelques faibles moyens d’influencer sur ma destiné. Il y a pourtant encore une certaine marge de manœuvre qui pourra faire, pour moi, une grande différence. Alors que la liberté se restreint, son domaine se précise.
Malheureusement, je ne saurais en dire autant pour mes amis Chinois. J’ai copié cet aphorisme sur Internet (sur le site consacré à « La philosophie pour tous ») et dont la frappe me semble irréprochable :
« Le groupe crée la personne à condition qu'il respecte l'individu. »
Je dis malheureusement car cette condition n’est pas systématiquement remplie en Chine, qui se développe de manière accélérée, bien sûr, mais sous la coupe de ce pouvoir autocratique dont s’est emparé, sous la direction de Mao Zedong, le Parti Communiste Chinois (plus de 50 millions d’adhérents!)
S’il n’a pas encore perdu le « mandat du ciel » cela ne tient qu’à la nature même de cette convention. Le pouvoir asiatique ayant toujours été autocratique, il est réputé en vigueur tant qu’il s’impose par la force et surtout parvient à convaincre. Ce n’est que lorsqu’il est renversé que l’on peut rétrospectivement conclure qu’il avait perdu le mandat du Ciel.
Mais le groupe chinois, par exemple, la famille, ne respecte certainement pas l’individu en tant que conscience autonome. Cependant la locution, conscience autonome, en deux mots accolés, a l’air toute simple. Il faut bien pourtant remarquer que la condition là aussi est très rarement remplie.
Toujours modeste, j’espère et de plus en plus… mais je veux réussir au moins une chose cette année : Être en paix avec moi-même.
J’ai chatté avec Ming hier soir, c’était son matin du premier jour de l’année nouvelle. Maintenant moi, j’y suis, au matin tôt levé sans trop de dommages, et pour elle c’est son soir. Je crois bien qu’elle doit travailler demain, c’est pourquoi je ne m’attend pas nécessairement à lui reparler tout de suite. Il n’y a pas de soucis de ce côté-là.
Épais brouillard devant ma fenêtre. On ne voit presque plus à 20 mètres. Cela ne dure pas… Mais je suis bien et conscient, ouvert au nécessaire devenir, dans de bonnes dispositions pur faire ma part, ayant bien récupéré des libations de la veille.
Modeste, en cette année, je sais que tout ne dépend pas de moi. Il ne me reste que quelques faibles moyens d’influencer sur ma destiné. Il y a pourtant encore une certaine marge de manœuvre qui pourra faire, pour moi, une grande différence. Alors que la liberté se restreint, son domaine se précise.
Malheureusement, je ne saurais en dire autant pour mes amis Chinois. J’ai copié cet aphorisme sur Internet (sur le site consacré à « La philosophie pour tous ») et dont la frappe me semble irréprochable :
« Le groupe crée la personne à condition qu'il respecte l'individu. »
Je dis malheureusement car cette condition n’est pas systématiquement remplie en Chine, qui se développe de manière accélérée, bien sûr, mais sous la coupe de ce pouvoir autocratique dont s’est emparé, sous la direction de Mao Zedong, le Parti Communiste Chinois (plus de 50 millions d’adhérents!)
S’il n’a pas encore perdu le « mandat du ciel » cela ne tient qu’à la nature même de cette convention. Le pouvoir asiatique ayant toujours été autocratique, il est réputé en vigueur tant qu’il s’impose par la force et surtout parvient à convaincre. Ce n’est que lorsqu’il est renversé que l’on peut rétrospectivement conclure qu’il avait perdu le mandat du Ciel.
Mais le groupe chinois, par exemple, la famille, ne respecte certainement pas l’individu en tant que conscience autonome. Cependant la locution, conscience autonome, en deux mots accolés, a l’air toute simple. Il faut bien pourtant remarquer que la condition là aussi est très rarement remplie.
Toujours modeste, j’espère et de plus en plus… mais je veux réussir au moins une chose cette année : Être en paix avec moi-même.
vendredi 31 décembre 2010
Décembre (extraits du Journal interruptif!)
Jeudi, le 2 décembre 2010.
Déménagement ! Je sais depuis mardi soir (réunion avec RHO) que je déménage le samedi 11 décembre après-midi. J’ai commencé aujourd’hui à empaqueter des livres dans mes sacs SAQ et j’ai appelé, Mireille et Benson pour avoir des boîtes. Il faudrait que j’appelle maman demain, pour prendre des nouvelles d’abord, mais aussi pour voir si Guy n’en aurait pas pour moi… Ben m’a dit qu’il serait prêt à aller les chercher à son magasin.
Il faudrait que j’appelle Viviane aussi, pour voir. Je ne veux pas me plaindre mais je vais doucement. C’est pas drôle vieillir. J’ai pas pu faire grand-chose aujourd’hui. Il va falloir vraiment cette année prendre de meilleures résolutions parce que je vais devoir sérieusement me remettre en forme, si possible. Là je me trouve pas mal engourdi avant le souper. Je vais me cuire un moreau de poisson (saumon, youppi!) avec du riz (contaminé… oups!…). Mais je subis et observe de près cette épreuve intéressante, riche d’enseignement sur l’état des forces… et surtout, je garde le moral. Happy every day, Ming, mais oui! il faut…
J’ai appelé ma belle Vivi, pour prendre de ses nouvelles mais aussi pour lui demander mon petit service… Elle a des boîtes pour moi ! Mais j’ai appris, avant, qu’elle avait été mordue par un petit chien qu’elle gardait pour ses amis. Elle a fait une infection, cela aurait pu être très grave.
Elle a dû se rendre à l’urgence et toute une nuit elle a été traitée à l’hôpital. C’est arrivé il y a deux semaines, elle est complètement remise, mais quand même, si elle n’avait pas réagi, cela aurait pu être fatal : mordue à l’os, infection sévère. C’est arrivé le samedi, c’est le pharmacien qu’elle est allé voir le lendemain qui lui a dit de se présenter à l’urgence.
Eh ben… dis donc! … J’étais soufflé et bien assis sur ma chaise. Je ne savais pas quoi lui dire… mais enfin donc, elle a des boîtes mais il faut aller les chercher. Je dois arranger ça avec Benson. Demain peut-être. Il me faut ces boîtes et d’autres aussi!, le plus tôt possible.
Dimanche le 19 décembre 2010.
Dis-donc! les problèmes de santé se multiplient chez mes amis. Je viens d’apprendre que maman a subi une attaque de Guillain-Barré sévère à la toute fin de novembre. Traitée et sauvée à l’hôpital elle entreprend un long et pénible processus de rééducation. Au pire elle avait été complètement paralysée au bas du corps. Une infection avec ses dents aurait été le déclencheur.
Lundi, le 20 décembre 2010.
Solstice d’hiver 2010
Le soleil se montre finalement, sortant du smog… Ça sentait le brûlé assez fort hier. Faute de vents la fumée de combustion des poêles à bois partout aux alentours s’accumulent et nous sommes coincés, étouffés presque, sous ce nuage… Ce mélange doit-être aussi très humide, charriant de la vapeur d’eau puisque les branches des arbres sont toutes givrées.
C’est un spectacle saisissant! dont il faut jouir vite, ne pas attendre des heures pour voir jouer les rayons à travers les branches parce que c’est la journée où ce soleil se montre le moins généreux pour nous, pauvres terriens en train de subir encore cette épreuve régulière du passage, ce solstice d’hiver… j’en frémis encore quand j’y resonge : celui de l’an dernier coïncidait avec une grave crise émotive. Les craques s’élargissaient dans ma relation à Yezi et bientôt notre amour allait sombrer.
Et puis s’est révélé au moment de cette crise un problème de santé qui n’allait plus me lâcher tout du long de cette drôle d’année. Le 13 décembre je me souviens d’être allé me faire vacciner pour la grippe H1N1… et c’est huit ou neuf jours après que mes problèmes commençaient… Coïncidence ? Je ne crois pas.
Qu’il y ait une part de ma faute, je n’en doute même pas. Mes habitudes de vies ne sont pas parfaitement saines. Je ne suis pas un saint. J’ai longtemps bu beaucoup trop et je continue, à l’occasion plus doucement, mais l’alcool produit certains effets qui s’accumulent avec le temps dans l’organisme. Puis j’ai versé pas mal (trop) dans l’échauffement artificiel du yang, faute de partenaires sexuels réguliers.
Alors, depuis cette crise émotive du dernier solstice, où ma colère était demeurée inconsciente, car j’étais dévasté par l’aveu de Yezi qu’elle s’était sentie plus proche de sa précédente historiette, ce fameux « G », qu’elle le trouvait plus passionné que moi ! J’ai brûlé dans mon corps pendant trois jours, incapable de faire face à la musique.
Nous nous étions un peu rabibochés alors, elle m’assurait qu’elle tenait encore à moi mais cela n’avait pas tenu longtemps. J’avais au début de l’année perdu sa sympathie et elle ne me l’a laissé savoir que lentement, au gré des messages sibyllins semés dans son blog.
Le rafistolage a cédé par ma faute ensuite : j’avais trop avoué mes fautes, ces mauvaise habitudes de gaspillage yang. Ça l’avait dégoûté de moi, désespéré : elle n’avait pas à se taper tant de bassesse, avait-elle écrit en se servant d’une citation non située de Breton.
Cela m’a pris bien du temps à comprendre la leçon. Nous sommes amis maintenant mais il y a eu une longue éclipse dans notre relation avant qu’elle ne puise reprendre dans son nouvel aspect. Encore assez proches, nous ne sommes plus amoureux mais bien amis. Elle n’arrive pas à trouver l’homme qu’il lui faut.
Maintenant, j’ai perdu de l’habileté motrice et j’ai les mains engourdies presque continuellement. Il faut que je m’active car sinon c’est l’ankylose qui guette et la vieillesse qui rapplique à grande vitesse. Pour me garder jeune, vivant, actif, il me faudra plus que de bonnes résolutions en cette nouvelle année.
Cette année, avec l’éclipse de lune en plus, totale, juste avant le solstice, je craignais plus une explosion de folie meurtrière du côté des deux Corée. Comment interpréter ce moment astronomique? Il semble que c’est un moment où le yin, dans toute sa splendeur, s’éclipse alors que le yang lui-même étant au plus bas fait encore sentir sa puissance : en fait c’est la terre qui se glisse entre les deux astres principaux de notre ciel et fait office de diviseur.
Quelles en seraient les conséquences, pour nous, terriens, de jouer ainsi les trouble-fête dans les retrouvailles normalement attendues du soleil et de la lune? Mais si on y regarde de plus près, lorsque le yang est au plus bas et que le yin, au lieu de jouir effrontément de sa suprématie s’éclipse, cette « pudeur » pourrait me semble-t-il nous rapprocher un peu plus de l’harmonie… En fait, c’est un tour d’esprit : on pourrait interpréter la fin de cette décennie ainsi sous les auspices de très bon présage.
Il semble que nous serons encore épargné pour le moment, les dernières nouvelles semblent bonnes alors que la Corée du Nord renonce à faire feu sur les manœuvres sud coréennes, s’abstenant de répondre aux tirs d»’artillerie qui ne sont même pas dirigés sur son territoire. Enfin, il faudrait voir plus précisément car je sais qu’ils ne sont pas d’accord sur le tracé des frontières.
Ici dans mon nouvel appartement où les fenêtres s’ouvrent sur le nord, je n’ai jamais le soleil en pleine face. Mon lit placé dans l’axe, la tête au nord, je dors bien. Le tout me convient bien mais je suis lent à organiser mon perchoir. Il y aurait encore tant de choses à faire et je n’ai envie que de repos, paix, calme, méditation. Je préfère écrire mais je n’ai pas assez de temps pour lire. Sans argent en fin de mois je me demande comment faire si je dois aller en plus à Boucherville.
Sans argent en fin d’année, je ne me soucie pas beaucoup de Noël. Le passage à la nouvelle année, je crois bien, ne sera pas l’occasion d’un gros party pour moi. Mais tout ça c’est du rabâchage. L’important pour moi est de voir comment je vais m’organiser pour rebondir tout au long de cette nouvelle année 2011 et de toute la décennie. Je ne suis pas mort et je détiens encore les clefs de ma réussite.
Vendredi, le 24 décembre 2010.
how to become a monster
je mène une vie complètement dissolue sans respect d’aucune autorité d’aucune sorte sans responsabilité sans obligation familiale ou autres je ne me sens fidèle qu’à certaines idées quelques amour cependant ou désirs d’amour c’est l’anomie apparemment catastrophique d’une anarchie radicale
résultat terminal d’une dérive décadente sur la vague la plus glissante du nihilisme
là je bois de la bière parce que c’est la veille de Noël? non j’ai commencé hier soir 9 aujourd’hui je continue juste pour finir la caisse à fond la caisse je devrais appeler papa maman est à l’hôpital qu’est-ce que je fais, je traîne au lit j’écris ceci…
signes sensibilité aux signes cette question du sens et sensibilité à l’étrangeté des signes me done envie d’étudier même le chinois! how to become a monster just let talk freely your anarchic nature la ponctuation je connais I want to become a pure writer this is why I must become a monster
maintenant c’est un super beau jour il y a du soleil partout sur montréal ma ville mais je vais me coucher pour faire l’amour subliminal à mon égérie la sibylle yezi qui crèche à pékin
mais je ne veux pas devenir un monstre des fois je me dis même que je ne veux pas devenir du tout et pourquoi encore puisque je suis !
Samedi, le 25 décembre 2010. --- NOËL
Beaucoup veulent se projeter à toutes forces, devenir! C’est leur maître-mot. Moi je me contente d’être, car cet être, donné, mien… oui, jusqu’à un certain point, je ne le mets pas en doute. Je suis heureux du temps qui passe.
Jeudi le 30 décembre 2010.
L’année s’achève dans quelques heures, une journée. J’étirais la sauce, dans mon nouveau logement, désargenté et j’ai vérifié tout à l’heure que le chèque est déjà en banque, sur mon compte et je compte bien sentir dès que possible ma nouvelle relative aisance. Vais-je prendre la passe d’autobus mensuelle, très chère… mais pour bouger plus : je le dois !
Une année de vie pas banale mais vers la fin la mort me serre d’un peu plus près. J’ai quelques ennuis de santé, maman a eu des ennuis de santé, qui se sont déclarés dès la fin novembre, le 30, crise de Guillain-Barré, paralysée des jambes, sauvée de justesse à l’hôpital Charles-Lemoyne…
Ils ne m’en avaient pas averti et je l’ai su seulement la semaine dernière alors que j’appelais avant Noël… Adieu célébrations! Pas cette année. Malchance plus grande, miraculée, elle en réchappe, ce sera un long travail de réhabilitation pour retrouver sa motricité… mais voilà, elle attrape une bactérie résistante à l’hôpital et se tape un gastro-entérite, qu’elle ne peut s’empêcher de communiquer à mon vieux papa…
Ils m’interdisent d’aller les voir, ils sont très contagieux, ils sont faibles, ils ont des vomissements, de la diarrhée… c’est un vrai Noël de merde! Je sais que c’est sérieux parce que j’ai eu un peu la même chose début juin. J’avais été très malade toute une semaine… cela m’avait fait manquer mon rendez-vous au SHU de Notre-Dame pour résultat de biopsie de mon ulcère à la bouche… je l’ai su depuis…
Donc, les deux malades, vieux, faibles, ils s’épaulent, se supportent mutuellement. Le couple d’amoureux dont je suis issu ! Même Guy qui va leur porter des articles de première nécessité l’attrape, la gastro, même ayant pris toutes les précautions… deux jours sur le dos avant d’aller retourner travailler, pas tout à fait remis mais à son affaire, sa responsabilité de gérant du magasin.
J’ai enfin appelé ce soir, je retardais, craignant de trop mauvaises nouvelles. Ouf!… oui, ils vont se remettre mais lentement. Ils sont encore malades, ne reçoivent pas de visites vraiment mais des amies de maman lui amènent des petites douceurs.
Plusieurs sont morts cette année que je chérissais. Je pense d’abord à Jean Ferrat, mon chanteur préféré de jeunesse. Oui, c’est beau la vie! Mais aussi bien d’en profiter intelligemment, si possible, pendant que l’on en est capable, parce que cela ne dure pas éternellement. En fait, oups!, 50 ans et c’est vite passé.
À la télé je vois qu’ils repassent « La vita es bella! » de et avec Roberto Belligni. C’est ironique et cette fois, doublement. Un film fou, souvent très drôle mais à l’humour au second degré très grinçant et sur un sujet très grave. Il y a eu des camps d’exterminations aussi en Italie, lors de la seconde guerre mondiale, l’Italie fasciste voulait plaire à Hitler.
Tout arrive trop vite : c’est ainsi quand on n’a pas bien pensé. Que l’on travaille trop ou trop peu, on est toujours refait, quand on se retrouve du mauvais côté de l’Amérique. Le côté historique. Le déclin… accéléré maintenant. À la fin des années 80 Denys Arcand était à peine prophétique, avec son titre de film qui devait provoquer le mépris, plus que le scepticisme de cet inénarrable Anthony Quinn, feu Zorba le Grec, lors de la cérémonie des oscars 1989 je crois. Tout arrive trop vite, et surtout le déclin.
Quand on est jeune, même si intelligent, très intelligent, on se croit rapide, en avance sur son temps, s’engageant dans de sérieuses décisions qui décoiffent l’humanité toute entière mais , on se croit plus vite que le destin. Quelques revers ont vite fait de nous apprendre à patienter. Si l’on n’a pas pensé, et disposé efficacement les chances en vue d’une progéniture, il faudra bientôt se résigner à disparaître… bien gentiment !
C’est la vie. Et si je veux faire durer le plaisir, eh bien, j’ai intérêt à sérieusement me bouger. Je me suis habitué à vivre seul… Ce n’est pas si bête au fond parce que l’on pourrait dire que de toute façon l’on meurt seul. Je ne crois pas que cela soit vrai. Mais je ne crois pas non plus que la famille soit la réponse à toues ces questions… métaphysiques!
Vivre et mourir sont là où l’homme rencontre, ou non, ou bien ou mal, mais enfin le domaine du spirituel. Dieu nous appelle je dirais même de l’intérieur et quand vient l’heure suprême, après le moment de la naissance, il ne veut pas que nous soyons seuls. Des anges ou des démons nous escortent dans le passage.
Et je sais bien qu’il faut se méfier le plus quand on ressent le plus de besoin de croire. Élémentaire mon cher Watson! Mais je ne parle pas ici de croire mais de savoir et je prétends plutôt qu’il s’agit d’expérience. Pas nécessaire de pavoiser, c’est l’affaire de chacun. Mais on peut toujours parler, il arrive que certains écoutent. Cela pourrait un jour servir…
Vendredi, 31 décembre, le dernier jour de l’année 2010.
Ce n’est pas qu’il faille passer nécessairement dans la nouvelle année dans l’ivresse mais je suis allé me chercher ce qu’il fallait pour ce faire et nous verrons bien. L’ivresse est une tendance animale (bien attestée chez les insectes! …), renforcée par un fait de civilisation et notre sentiment de déclin en est un puissant incitatif !
Ne voulais-je pas devenir un sage taoïste ? En ce cas la question épineuse porterait sur la dépendance à quelque substance. L’alcoolisme n’est pas une vertu acceptée chez les saints. Bizarrement je demeure intimement convaincu qu’il y en a des saints, parmi les alcooliques… Cela serait une intuition, cependant, je m’en rend bien compte, qui serait difficile à prouver.
Mais ce qui m’inquiète pour l’avenir c’est que je me sens tellement faible! J’ai tellement perdu de mes forces et de mon aisance ! Comment pourrais-je me sentir rassuré pour l’avenir ? J’ai transporté mes achats et je me sentais si éprouvé que je m’étais promis d’ouvrir une bouteille, de la vider avant de lui laisser le temps de refroidir… Alors je ne me suis pas laissé le temps de me poser la question de la liberté de boire ou pas.
La St-Ambroise Noire de McAuslan, un riche et délicieux stout à l’avoine, m’a semblé rafraîchissante et désaltérante à souhait… me donnant à penser, ensuite, que penser exige déjà un certain niveau de confort et de désaltérer le cheval après l’effort. J’ai porté mes paquets comme une tête de mule. Alors avant même de boire mes quelques bières exotiques, je m’envoie en douce celles-là, j’en suis déjà à ma deuxième.
Le match a commencé bien plus tôt que je ne pensais. Je n’ai pas joué ce soir pour gagner des millions. Loto Max ce soir se tirera sans moi… Il est 18h15, je reste tranquille chez moi alors que la limite de validation des billets est à 21 heure. Je viens d’entendre à la radio que Maxime Lapierre a été échangé aux Ducks d’Anaheim…
Je vais développer l’habileté de lire à l’envers. C’est la lecture symptomale déjà exercée par quelques bons auteurs. Par exemple, cet acteur, n’importe quel, pourquoi lui? Bien parce qu’il y a un désir de représentation, d’identification projective qui fait un volume de demande et qui trouve ses « proies », si je puis dire, ses « vedettes », disent-ils…
Nietzsche, Heidegger, Lacan, Derrida… Mais un nom dans cette courte liste, m'a fait poser la question, qu’est-ce qu’un bon auteur ? Deux? trois? En fait, je ne me fie qu’à Nietzsche. Il est le plus honnête des penseurs. Il a risqué sa peau pour savoir. Heidegger a joué la mascarade nazie par manque de courage physique et Lacan, Derrida sont des bellâtres, des montrards. Veaux de lait de la société du spectacle.
J’y pense souvent, j’y penserai longtemps, mais en attendant quelque réponse je vis, je m’arrange seul avec ce moment qui s’installe dans ce temps qui fuit et où je me construit la célébration solitaire du réveillon. J’ai passé l’année remarquablement seul. Il me semble qu’il est assez normal que je la termine ainsi. J’ai pris la peine de laver à fond un verre de dégustation (« La Chouffe ») pour goûter cette bière belge forte noire au miel. Je déguste et je vois que cela caresse le neurone fort agréablement. Dès que je pourrai j’irai reporter les bouteilles vides.
Faut-il que je décide de vivre complètement sans boire ? Il me semble que la vie sans planer serait bien triste. C’est une question de santé, simplement. S’il s’avère que la seule formule gagnante est l’exercice régulier avec ascétisme alimentaire plus abstention d’alcool, je le ferai. Mais il me semble que la renonciation à la souplesse, exubérance et inventivité mentale est trop grande, sacrifice trop lourd pour continuer de donner du sens à cette vie-ci.
Barbâr Bok, produit surfait, bière agréable mais sans plus… un peu sucrée, la bière, on sent le miel… Étiquette brune, folichonne… j’aurais du me méfier un peu plus. Riche, j’en prendrais à l’occasion, mais à ce prix je ne vois pas le rapport /qualité. Le choix n’était pas bien grand à cette succursale du quartier. Je l’oublierai bien vite, quoiqu’elle contribue de son 8 degré sur ses 330 millilitres à mon ivresse langoureusement montante.
Euphorie : je suis déjà heureux du fait que je puisse écrire, je veux dire : recommencer à écrire sur mon nouveau perchoir. Voilà quelque chose de significatif pour moi. en fait, je me considère avant tout comme un écrivain. Et même confidentiel, voire caché, cela n’est pas une injure. C’est bien plutôt, au contraire l’écriture prostituée qui me donne mal au cœur.
Je me demandais, entre autres choses, comment laver l’injure de cette bière belge prétentieuse, lorsque je tombe sur ce discours du souhait de bonne année du président français Sarkozy. J’avais le choix entre une bière corse et une grecque, Mythos. Cela sera tout de suite cette dernière. L’idée convient très bien.
À propos de ce président Sarkozy, je crois qu’on doit tout de même lui reconnaître, cependant, le talent de faire rêver. De bons scripteurs lui articulent aimablement quelques importantes idées. Eh oui, la politique, surtout française, est encore platonicienne !
Ne pas interroger seulement le produit mais le processus de production, pas l’apparence mais la demande qu’elle tente de satisfaire. L’apparence d’un sujet n’est pas finie. Ce qui peut être vivant c’est le sujet en tant qu’il est en procès. comme disait Sartre : en train de se faire. Je trouve que la France pensante n’est pas assez respectueuse de l’héritage sartrien, non seulement dialectique, hégélien, mais héraclitéen surtout.
De mon court passage en France j’ai senti que l’on y avait beaucoup de raideurs, difficultés à intégrer la souplesse d’un penser étranger, néanmoins nécessaire car supérieur à l’analytique rationalité cartésienne. Or Sartre est un des premiers et le plus grands de ceux qui ont voulu que la France s’ouvre à la dialectique de l’histoire et du monde.
Cette Mythos est une blonde légère. Elle nettoie l’estomac mais je me cuis des saucisses. Eh oui! il faut bien manger, surtout quand on boit. Fantastiquement heureux de reconnaître que la blogosphère est porteuse de liberté, pour le meilleur et pour le pire. J’ai tout ce qu’il me faut… ou presque. Manque seulement la présence proche, constante d’un amour… mais ! À partir de maintenant il importe de s’occuper de dure, et de produire à doses régulières. C’est faisable.
Mais je sens que je ne suis pas encore assez ignoré pour être tout à fait libre. Je m’en fous, ma position minimale me permet tous les excès. Mais voilà enfin une découverte! Cette bière Corse, Pietra, est une révélation. « À la farine de châtaigne » dit-on sur l’étiquette. Ce goût me plaît beaucoup et immédiatement. Je ne connais aucune bière qui ressemble à ça. Là, je suis certain qu’ils ont trouvé quelque chose.
Déménagement ! Je sais depuis mardi soir (réunion avec RHO) que je déménage le samedi 11 décembre après-midi. J’ai commencé aujourd’hui à empaqueter des livres dans mes sacs SAQ et j’ai appelé, Mireille et Benson pour avoir des boîtes. Il faudrait que j’appelle maman demain, pour prendre des nouvelles d’abord, mais aussi pour voir si Guy n’en aurait pas pour moi… Ben m’a dit qu’il serait prêt à aller les chercher à son magasin.
Il faudrait que j’appelle Viviane aussi, pour voir. Je ne veux pas me plaindre mais je vais doucement. C’est pas drôle vieillir. J’ai pas pu faire grand-chose aujourd’hui. Il va falloir vraiment cette année prendre de meilleures résolutions parce que je vais devoir sérieusement me remettre en forme, si possible. Là je me trouve pas mal engourdi avant le souper. Je vais me cuire un moreau de poisson (saumon, youppi!) avec du riz (contaminé… oups!…). Mais je subis et observe de près cette épreuve intéressante, riche d’enseignement sur l’état des forces… et surtout, je garde le moral. Happy every day, Ming, mais oui! il faut…
J’ai appelé ma belle Vivi, pour prendre de ses nouvelles mais aussi pour lui demander mon petit service… Elle a des boîtes pour moi ! Mais j’ai appris, avant, qu’elle avait été mordue par un petit chien qu’elle gardait pour ses amis. Elle a fait une infection, cela aurait pu être très grave.
Elle a dû se rendre à l’urgence et toute une nuit elle a été traitée à l’hôpital. C’est arrivé il y a deux semaines, elle est complètement remise, mais quand même, si elle n’avait pas réagi, cela aurait pu être fatal : mordue à l’os, infection sévère. C’est arrivé le samedi, c’est le pharmacien qu’elle est allé voir le lendemain qui lui a dit de se présenter à l’urgence.
Eh ben… dis donc! … J’étais soufflé et bien assis sur ma chaise. Je ne savais pas quoi lui dire… mais enfin donc, elle a des boîtes mais il faut aller les chercher. Je dois arranger ça avec Benson. Demain peut-être. Il me faut ces boîtes et d’autres aussi!, le plus tôt possible.
Dimanche le 19 décembre 2010.
Dis-donc! les problèmes de santé se multiplient chez mes amis. Je viens d’apprendre que maman a subi une attaque de Guillain-Barré sévère à la toute fin de novembre. Traitée et sauvée à l’hôpital elle entreprend un long et pénible processus de rééducation. Au pire elle avait été complètement paralysée au bas du corps. Une infection avec ses dents aurait été le déclencheur.
Lundi, le 20 décembre 2010.
Solstice d’hiver 2010
Le soleil se montre finalement, sortant du smog… Ça sentait le brûlé assez fort hier. Faute de vents la fumée de combustion des poêles à bois partout aux alentours s’accumulent et nous sommes coincés, étouffés presque, sous ce nuage… Ce mélange doit-être aussi très humide, charriant de la vapeur d’eau puisque les branches des arbres sont toutes givrées.
C’est un spectacle saisissant! dont il faut jouir vite, ne pas attendre des heures pour voir jouer les rayons à travers les branches parce que c’est la journée où ce soleil se montre le moins généreux pour nous, pauvres terriens en train de subir encore cette épreuve régulière du passage, ce solstice d’hiver… j’en frémis encore quand j’y resonge : celui de l’an dernier coïncidait avec une grave crise émotive. Les craques s’élargissaient dans ma relation à Yezi et bientôt notre amour allait sombrer.
Et puis s’est révélé au moment de cette crise un problème de santé qui n’allait plus me lâcher tout du long de cette drôle d’année. Le 13 décembre je me souviens d’être allé me faire vacciner pour la grippe H1N1… et c’est huit ou neuf jours après que mes problèmes commençaient… Coïncidence ? Je ne crois pas.
Qu’il y ait une part de ma faute, je n’en doute même pas. Mes habitudes de vies ne sont pas parfaitement saines. Je ne suis pas un saint. J’ai longtemps bu beaucoup trop et je continue, à l’occasion plus doucement, mais l’alcool produit certains effets qui s’accumulent avec le temps dans l’organisme. Puis j’ai versé pas mal (trop) dans l’échauffement artificiel du yang, faute de partenaires sexuels réguliers.
Alors, depuis cette crise émotive du dernier solstice, où ma colère était demeurée inconsciente, car j’étais dévasté par l’aveu de Yezi qu’elle s’était sentie plus proche de sa précédente historiette, ce fameux « G », qu’elle le trouvait plus passionné que moi ! J’ai brûlé dans mon corps pendant trois jours, incapable de faire face à la musique.
Nous nous étions un peu rabibochés alors, elle m’assurait qu’elle tenait encore à moi mais cela n’avait pas tenu longtemps. J’avais au début de l’année perdu sa sympathie et elle ne me l’a laissé savoir que lentement, au gré des messages sibyllins semés dans son blog.
Le rafistolage a cédé par ma faute ensuite : j’avais trop avoué mes fautes, ces mauvaise habitudes de gaspillage yang. Ça l’avait dégoûté de moi, désespéré : elle n’avait pas à se taper tant de bassesse, avait-elle écrit en se servant d’une citation non située de Breton.
Cela m’a pris bien du temps à comprendre la leçon. Nous sommes amis maintenant mais il y a eu une longue éclipse dans notre relation avant qu’elle ne puise reprendre dans son nouvel aspect. Encore assez proches, nous ne sommes plus amoureux mais bien amis. Elle n’arrive pas à trouver l’homme qu’il lui faut.
Maintenant, j’ai perdu de l’habileté motrice et j’ai les mains engourdies presque continuellement. Il faut que je m’active car sinon c’est l’ankylose qui guette et la vieillesse qui rapplique à grande vitesse. Pour me garder jeune, vivant, actif, il me faudra plus que de bonnes résolutions en cette nouvelle année.
Cette année, avec l’éclipse de lune en plus, totale, juste avant le solstice, je craignais plus une explosion de folie meurtrière du côté des deux Corée. Comment interpréter ce moment astronomique? Il semble que c’est un moment où le yin, dans toute sa splendeur, s’éclipse alors que le yang lui-même étant au plus bas fait encore sentir sa puissance : en fait c’est la terre qui se glisse entre les deux astres principaux de notre ciel et fait office de diviseur.
Quelles en seraient les conséquences, pour nous, terriens, de jouer ainsi les trouble-fête dans les retrouvailles normalement attendues du soleil et de la lune? Mais si on y regarde de plus près, lorsque le yang est au plus bas et que le yin, au lieu de jouir effrontément de sa suprématie s’éclipse, cette « pudeur » pourrait me semble-t-il nous rapprocher un peu plus de l’harmonie… En fait, c’est un tour d’esprit : on pourrait interpréter la fin de cette décennie ainsi sous les auspices de très bon présage.
Il semble que nous serons encore épargné pour le moment, les dernières nouvelles semblent bonnes alors que la Corée du Nord renonce à faire feu sur les manœuvres sud coréennes, s’abstenant de répondre aux tirs d»’artillerie qui ne sont même pas dirigés sur son territoire. Enfin, il faudrait voir plus précisément car je sais qu’ils ne sont pas d’accord sur le tracé des frontières.
Ici dans mon nouvel appartement où les fenêtres s’ouvrent sur le nord, je n’ai jamais le soleil en pleine face. Mon lit placé dans l’axe, la tête au nord, je dors bien. Le tout me convient bien mais je suis lent à organiser mon perchoir. Il y aurait encore tant de choses à faire et je n’ai envie que de repos, paix, calme, méditation. Je préfère écrire mais je n’ai pas assez de temps pour lire. Sans argent en fin de mois je me demande comment faire si je dois aller en plus à Boucherville.
Sans argent en fin d’année, je ne me soucie pas beaucoup de Noël. Le passage à la nouvelle année, je crois bien, ne sera pas l’occasion d’un gros party pour moi. Mais tout ça c’est du rabâchage. L’important pour moi est de voir comment je vais m’organiser pour rebondir tout au long de cette nouvelle année 2011 et de toute la décennie. Je ne suis pas mort et je détiens encore les clefs de ma réussite.
Vendredi, le 24 décembre 2010.
how to become a monster
je mène une vie complètement dissolue sans respect d’aucune autorité d’aucune sorte sans responsabilité sans obligation familiale ou autres je ne me sens fidèle qu’à certaines idées quelques amour cependant ou désirs d’amour c’est l’anomie apparemment catastrophique d’une anarchie radicale
résultat terminal d’une dérive décadente sur la vague la plus glissante du nihilisme
là je bois de la bière parce que c’est la veille de Noël? non j’ai commencé hier soir 9 aujourd’hui je continue juste pour finir la caisse à fond la caisse je devrais appeler papa maman est à l’hôpital qu’est-ce que je fais, je traîne au lit j’écris ceci…
signes sensibilité aux signes cette question du sens et sensibilité à l’étrangeté des signes me done envie d’étudier même le chinois! how to become a monster just let talk freely your anarchic nature la ponctuation je connais I want to become a pure writer this is why I must become a monster
maintenant c’est un super beau jour il y a du soleil partout sur montréal ma ville mais je vais me coucher pour faire l’amour subliminal à mon égérie la sibylle yezi qui crèche à pékin
mais je ne veux pas devenir un monstre des fois je me dis même que je ne veux pas devenir du tout et pourquoi encore puisque je suis !
Samedi, le 25 décembre 2010. --- NOËL
Beaucoup veulent se projeter à toutes forces, devenir! C’est leur maître-mot. Moi je me contente d’être, car cet être, donné, mien… oui, jusqu’à un certain point, je ne le mets pas en doute. Je suis heureux du temps qui passe.
Jeudi le 30 décembre 2010.
L’année s’achève dans quelques heures, une journée. J’étirais la sauce, dans mon nouveau logement, désargenté et j’ai vérifié tout à l’heure que le chèque est déjà en banque, sur mon compte et je compte bien sentir dès que possible ma nouvelle relative aisance. Vais-je prendre la passe d’autobus mensuelle, très chère… mais pour bouger plus : je le dois !
Une année de vie pas banale mais vers la fin la mort me serre d’un peu plus près. J’ai quelques ennuis de santé, maman a eu des ennuis de santé, qui se sont déclarés dès la fin novembre, le 30, crise de Guillain-Barré, paralysée des jambes, sauvée de justesse à l’hôpital Charles-Lemoyne…
Ils ne m’en avaient pas averti et je l’ai su seulement la semaine dernière alors que j’appelais avant Noël… Adieu célébrations! Pas cette année. Malchance plus grande, miraculée, elle en réchappe, ce sera un long travail de réhabilitation pour retrouver sa motricité… mais voilà, elle attrape une bactérie résistante à l’hôpital et se tape un gastro-entérite, qu’elle ne peut s’empêcher de communiquer à mon vieux papa…
Ils m’interdisent d’aller les voir, ils sont très contagieux, ils sont faibles, ils ont des vomissements, de la diarrhée… c’est un vrai Noël de merde! Je sais que c’est sérieux parce que j’ai eu un peu la même chose début juin. J’avais été très malade toute une semaine… cela m’avait fait manquer mon rendez-vous au SHU de Notre-Dame pour résultat de biopsie de mon ulcère à la bouche… je l’ai su depuis…
Donc, les deux malades, vieux, faibles, ils s’épaulent, se supportent mutuellement. Le couple d’amoureux dont je suis issu ! Même Guy qui va leur porter des articles de première nécessité l’attrape, la gastro, même ayant pris toutes les précautions… deux jours sur le dos avant d’aller retourner travailler, pas tout à fait remis mais à son affaire, sa responsabilité de gérant du magasin.
J’ai enfin appelé ce soir, je retardais, craignant de trop mauvaises nouvelles. Ouf!… oui, ils vont se remettre mais lentement. Ils sont encore malades, ne reçoivent pas de visites vraiment mais des amies de maman lui amènent des petites douceurs.
Plusieurs sont morts cette année que je chérissais. Je pense d’abord à Jean Ferrat, mon chanteur préféré de jeunesse. Oui, c’est beau la vie! Mais aussi bien d’en profiter intelligemment, si possible, pendant que l’on en est capable, parce que cela ne dure pas éternellement. En fait, oups!, 50 ans et c’est vite passé.
À la télé je vois qu’ils repassent « La vita es bella! » de et avec Roberto Belligni. C’est ironique et cette fois, doublement. Un film fou, souvent très drôle mais à l’humour au second degré très grinçant et sur un sujet très grave. Il y a eu des camps d’exterminations aussi en Italie, lors de la seconde guerre mondiale, l’Italie fasciste voulait plaire à Hitler.
Tout arrive trop vite : c’est ainsi quand on n’a pas bien pensé. Que l’on travaille trop ou trop peu, on est toujours refait, quand on se retrouve du mauvais côté de l’Amérique. Le côté historique. Le déclin… accéléré maintenant. À la fin des années 80 Denys Arcand était à peine prophétique, avec son titre de film qui devait provoquer le mépris, plus que le scepticisme de cet inénarrable Anthony Quinn, feu Zorba le Grec, lors de la cérémonie des oscars 1989 je crois. Tout arrive trop vite, et surtout le déclin.
Quand on est jeune, même si intelligent, très intelligent, on se croit rapide, en avance sur son temps, s’engageant dans de sérieuses décisions qui décoiffent l’humanité toute entière mais , on se croit plus vite que le destin. Quelques revers ont vite fait de nous apprendre à patienter. Si l’on n’a pas pensé, et disposé efficacement les chances en vue d’une progéniture, il faudra bientôt se résigner à disparaître… bien gentiment !
C’est la vie. Et si je veux faire durer le plaisir, eh bien, j’ai intérêt à sérieusement me bouger. Je me suis habitué à vivre seul… Ce n’est pas si bête au fond parce que l’on pourrait dire que de toute façon l’on meurt seul. Je ne crois pas que cela soit vrai. Mais je ne crois pas non plus que la famille soit la réponse à toues ces questions… métaphysiques!
Vivre et mourir sont là où l’homme rencontre, ou non, ou bien ou mal, mais enfin le domaine du spirituel. Dieu nous appelle je dirais même de l’intérieur et quand vient l’heure suprême, après le moment de la naissance, il ne veut pas que nous soyons seuls. Des anges ou des démons nous escortent dans le passage.
Et je sais bien qu’il faut se méfier le plus quand on ressent le plus de besoin de croire. Élémentaire mon cher Watson! Mais je ne parle pas ici de croire mais de savoir et je prétends plutôt qu’il s’agit d’expérience. Pas nécessaire de pavoiser, c’est l’affaire de chacun. Mais on peut toujours parler, il arrive que certains écoutent. Cela pourrait un jour servir…
Vendredi, 31 décembre, le dernier jour de l’année 2010.
Ce n’est pas qu’il faille passer nécessairement dans la nouvelle année dans l’ivresse mais je suis allé me chercher ce qu’il fallait pour ce faire et nous verrons bien. L’ivresse est une tendance animale (bien attestée chez les insectes! …), renforcée par un fait de civilisation et notre sentiment de déclin en est un puissant incitatif !
Ne voulais-je pas devenir un sage taoïste ? En ce cas la question épineuse porterait sur la dépendance à quelque substance. L’alcoolisme n’est pas une vertu acceptée chez les saints. Bizarrement je demeure intimement convaincu qu’il y en a des saints, parmi les alcooliques… Cela serait une intuition, cependant, je m’en rend bien compte, qui serait difficile à prouver.
Mais ce qui m’inquiète pour l’avenir c’est que je me sens tellement faible! J’ai tellement perdu de mes forces et de mon aisance ! Comment pourrais-je me sentir rassuré pour l’avenir ? J’ai transporté mes achats et je me sentais si éprouvé que je m’étais promis d’ouvrir une bouteille, de la vider avant de lui laisser le temps de refroidir… Alors je ne me suis pas laissé le temps de me poser la question de la liberté de boire ou pas.
La St-Ambroise Noire de McAuslan, un riche et délicieux stout à l’avoine, m’a semblé rafraîchissante et désaltérante à souhait… me donnant à penser, ensuite, que penser exige déjà un certain niveau de confort et de désaltérer le cheval après l’effort. J’ai porté mes paquets comme une tête de mule. Alors avant même de boire mes quelques bières exotiques, je m’envoie en douce celles-là, j’en suis déjà à ma deuxième.
Le match a commencé bien plus tôt que je ne pensais. Je n’ai pas joué ce soir pour gagner des millions. Loto Max ce soir se tirera sans moi… Il est 18h15, je reste tranquille chez moi alors que la limite de validation des billets est à 21 heure. Je viens d’entendre à la radio que Maxime Lapierre a été échangé aux Ducks d’Anaheim…
Je vais développer l’habileté de lire à l’envers. C’est la lecture symptomale déjà exercée par quelques bons auteurs. Par exemple, cet acteur, n’importe quel, pourquoi lui? Bien parce qu’il y a un désir de représentation, d’identification projective qui fait un volume de demande et qui trouve ses « proies », si je puis dire, ses « vedettes », disent-ils…
Nietzsche, Heidegger, Lacan, Derrida… Mais un nom dans cette courte liste, m'a fait poser la question, qu’est-ce qu’un bon auteur ? Deux? trois? En fait, je ne me fie qu’à Nietzsche. Il est le plus honnête des penseurs. Il a risqué sa peau pour savoir. Heidegger a joué la mascarade nazie par manque de courage physique et Lacan, Derrida sont des bellâtres, des montrards. Veaux de lait de la société du spectacle.
J’y pense souvent, j’y penserai longtemps, mais en attendant quelque réponse je vis, je m’arrange seul avec ce moment qui s’installe dans ce temps qui fuit et où je me construit la célébration solitaire du réveillon. J’ai passé l’année remarquablement seul. Il me semble qu’il est assez normal que je la termine ainsi. J’ai pris la peine de laver à fond un verre de dégustation (« La Chouffe ») pour goûter cette bière belge forte noire au miel. Je déguste et je vois que cela caresse le neurone fort agréablement. Dès que je pourrai j’irai reporter les bouteilles vides.
Faut-il que je décide de vivre complètement sans boire ? Il me semble que la vie sans planer serait bien triste. C’est une question de santé, simplement. S’il s’avère que la seule formule gagnante est l’exercice régulier avec ascétisme alimentaire plus abstention d’alcool, je le ferai. Mais il me semble que la renonciation à la souplesse, exubérance et inventivité mentale est trop grande, sacrifice trop lourd pour continuer de donner du sens à cette vie-ci.
Barbâr Bok, produit surfait, bière agréable mais sans plus… un peu sucrée, la bière, on sent le miel… Étiquette brune, folichonne… j’aurais du me méfier un peu plus. Riche, j’en prendrais à l’occasion, mais à ce prix je ne vois pas le rapport /qualité. Le choix n’était pas bien grand à cette succursale du quartier. Je l’oublierai bien vite, quoiqu’elle contribue de son 8 degré sur ses 330 millilitres à mon ivresse langoureusement montante.
Euphorie : je suis déjà heureux du fait que je puisse écrire, je veux dire : recommencer à écrire sur mon nouveau perchoir. Voilà quelque chose de significatif pour moi. en fait, je me considère avant tout comme un écrivain. Et même confidentiel, voire caché, cela n’est pas une injure. C’est bien plutôt, au contraire l’écriture prostituée qui me donne mal au cœur.
Je me demandais, entre autres choses, comment laver l’injure de cette bière belge prétentieuse, lorsque je tombe sur ce discours du souhait de bonne année du président français Sarkozy. J’avais le choix entre une bière corse et une grecque, Mythos. Cela sera tout de suite cette dernière. L’idée convient très bien.
À propos de ce président Sarkozy, je crois qu’on doit tout de même lui reconnaître, cependant, le talent de faire rêver. De bons scripteurs lui articulent aimablement quelques importantes idées. Eh oui, la politique, surtout française, est encore platonicienne !
Ne pas interroger seulement le produit mais le processus de production, pas l’apparence mais la demande qu’elle tente de satisfaire. L’apparence d’un sujet n’est pas finie. Ce qui peut être vivant c’est le sujet en tant qu’il est en procès. comme disait Sartre : en train de se faire. Je trouve que la France pensante n’est pas assez respectueuse de l’héritage sartrien, non seulement dialectique, hégélien, mais héraclitéen surtout.
De mon court passage en France j’ai senti que l’on y avait beaucoup de raideurs, difficultés à intégrer la souplesse d’un penser étranger, néanmoins nécessaire car supérieur à l’analytique rationalité cartésienne. Or Sartre est un des premiers et le plus grands de ceux qui ont voulu que la France s’ouvre à la dialectique de l’histoire et du monde.
Cette Mythos est une blonde légère. Elle nettoie l’estomac mais je me cuis des saucisses. Eh oui! il faut bien manger, surtout quand on boit. Fantastiquement heureux de reconnaître que la blogosphère est porteuse de liberté, pour le meilleur et pour le pire. J’ai tout ce qu’il me faut… ou presque. Manque seulement la présence proche, constante d’un amour… mais ! À partir de maintenant il importe de s’occuper de dure, et de produire à doses régulières. C’est faisable.
Mais je sens que je ne suis pas encore assez ignoré pour être tout à fait libre. Je m’en fous, ma position minimale me permet tous les excès. Mais voilà enfin une découverte! Cette bière Corse, Pietra, est une révélation. « À la farine de châtaigne » dit-on sur l’étiquette. Ce goût me plaît beaucoup et immédiatement. Je ne connais aucune bière qui ressemble à ça. Là, je suis certain qu’ils ont trouvé quelque chose.
jeudi 25 novembre 2010
été indien (or a little bird named yezi)
(Écrit sur mon balcon au soleil le mardi 16 novembre 2010.)
Nous vivons maintenant les plus belles journées d’un été indien tardif, cette année… qu’est-ce que je peux faire de toute cette splendeur? être réceptif d’abord, m’emplir à raz-bord de cette bénédiction. Je lève les yeux au ciel, évitant de défier le soleil du regard, il me crèverait les yeux, Apollon, de sa flèche assassine!
Tout est bleu sattvique, pas un nuage dans tout ce ciel où l’on respire comme une impression de liberté sans limite. L’air est léger, d’une toute petite fraîcheur, il coule naturellement et te dit qu’il est l’ami de tes poumons et sa visite fréquente, rythmée, répétée donne la vie, l’énergie de consumer dans la claire conscience et la joie et la peine et ce soleil qui me cogne sur le caillou comme un guru à ma porte. Il me dit qu’il peut lui aussi déjà brûler et purifier jusqu’aux scories attardées de mon âme, des poumons au sang clair, des poumons au cœur pur et du soleil jusqu’à l’âme la splendeur d’en-haut éclaire, stimule, éveille la splendeur d’en-bas qui se retrouvera comme le Soi, ouverture, image vivante, miroir cosmique, source de vie divine.
brûlent, brûlent les scories de mon âme
chante chante la chanson de la vie
car la Joie est Divine
un petit oiseau me l’a dit!
Dans ma méditation guillerette au soleil, des pensées poussent comme des légumes, beaux, grands, blancs, nourrissant, avec des fleurs de toutes les couleurs, et en cet instant de sérénité, les malheurs du monde ne m’atteignent pas (qu’il se suffise à lui-même, le monde, et je suivrai mon chemin) — Se dit la part en moi du penser égoïste — dans les rivières de vérité, plusieurs ruisseaux coulent en même temps.
Puisque j’en ai ces jours derniers cruellement manqué, je fais le plein de toute cette joie offerte et mon cœur dilaté chante, avec ce petit oiseau que j’ai dit (petit oiseau nommé Yezi).
Nous vivons maintenant les plus belles journées d’un été indien tardif, cette année… qu’est-ce que je peux faire de toute cette splendeur? être réceptif d’abord, m’emplir à raz-bord de cette bénédiction. Je lève les yeux au ciel, évitant de défier le soleil du regard, il me crèverait les yeux, Apollon, de sa flèche assassine!
Tout est bleu sattvique, pas un nuage dans tout ce ciel où l’on respire comme une impression de liberté sans limite. L’air est léger, d’une toute petite fraîcheur, il coule naturellement et te dit qu’il est l’ami de tes poumons et sa visite fréquente, rythmée, répétée donne la vie, l’énergie de consumer dans la claire conscience et la joie et la peine et ce soleil qui me cogne sur le caillou comme un guru à ma porte. Il me dit qu’il peut lui aussi déjà brûler et purifier jusqu’aux scories attardées de mon âme, des poumons au sang clair, des poumons au cœur pur et du soleil jusqu’à l’âme la splendeur d’en-haut éclaire, stimule, éveille la splendeur d’en-bas qui se retrouvera comme le Soi, ouverture, image vivante, miroir cosmique, source de vie divine.
brûlent, brûlent les scories de mon âme
chante chante la chanson de la vie
car la Joie est Divine
un petit oiseau me l’a dit!
Dans ma méditation guillerette au soleil, des pensées poussent comme des légumes, beaux, grands, blancs, nourrissant, avec des fleurs de toutes les couleurs, et en cet instant de sérénité, les malheurs du monde ne m’atteignent pas (qu’il se suffise à lui-même, le monde, et je suivrai mon chemin) — Se dit la part en moi du penser égoïste — dans les rivières de vérité, plusieurs ruisseaux coulent en même temps.
Puisque j’en ai ces jours derniers cruellement manqué, je fais le plein de toute cette joie offerte et mon cœur dilaté chante, avec ce petit oiseau que j’ai dit (petit oiseau nommé Yezi).
Helpless (sad song)
Helpless, they roar, they cry. Do they listen to each others? Well, maybe, some of them, but they can not even listen to themselves, and the little voice inside is muted, veiled, dismissed or forgotten. She hat left her to be forgotten because she is ashamed to speak : it is to whom she speaks that dissuades her. Even if they once had pure heart, this is since long forgotten.
They need to find a voice, they want to learn from the Voice, they search to listen to guidance. Because they are in great distress. Some go mad, other go fools. Some are depressed, in the verge to implode. Some express, at the verge to explode and become the casual killer, the terrorist from within (with those inside, there is no use to guard at borders tightly).
From this chaos full of noises many still try to listen but each and every of them is content on himself, little fate indifferent to others. And in the center of those self, all alone by themselves, there is a tiny spinning void. Is it a guide? Could it collapse? They call this freedom but it is always filled with the popular crap. So freedom as structure but slavery in fact, because all they want is to bugle with the herd. And that is why they are so helpless.
They roar, ther cry… they shout and scream, some sing and dance, over the roof of the firing tower. Inferno is there, claiming its fair share of victims. And walking on the dark side, in the streets of America today, this is not so good to be someone. When everything is falling apart, many nobodies from the eternal herd are willing to wrest and cruch any someones they meet.
♣ Dans les rues de l’Amérique, il n’est pas si bon d’être quelqu’un ♦
♥ In the streets of America, it’s not so good to be someone ♦
And American thanksgiving I guess this time will not save the day.
They need to find a voice, they want to learn from the Voice, they search to listen to guidance. Because they are in great distress. Some go mad, other go fools. Some are depressed, in the verge to implode. Some express, at the verge to explode and become the casual killer, the terrorist from within (with those inside, there is no use to guard at borders tightly).
From this chaos full of noises many still try to listen but each and every of them is content on himself, little fate indifferent to others. And in the center of those self, all alone by themselves, there is a tiny spinning void. Is it a guide? Could it collapse? They call this freedom but it is always filled with the popular crap. So freedom as structure but slavery in fact, because all they want is to bugle with the herd. And that is why they are so helpless.
They roar, ther cry… they shout and scream, some sing and dance, over the roof of the firing tower. Inferno is there, claiming its fair share of victims. And walking on the dark side, in the streets of America today, this is not so good to be someone. When everything is falling apart, many nobodies from the eternal herd are willing to wrest and cruch any someones they meet.
♣ Dans les rues de l’Amérique, il n’est pas si bon d’être quelqu’un ♦
♥ In the streets of America, it’s not so good to be someone ♦
And American thanksgiving I guess this time will not save the day.
american thanksgiving
c'est aujourd'hui le thanksgiving avec la proverbiale turkey-dinde dans les années fastes et moins fastes cela marquait le point de départ de la frénésie de consommation allant mener du black friday (demain) jusqu'à noël et au-delà du jour de l'an tout un chacun glissant sur la pente festive jusqu'à verser dans la nouvelle année , maintenant il y a peut-être un problème avec bien des poches vides et des crédits épuisés il sera intéressant pour les économistes d'observer les chiffres de la consommation des ménages comme ils disent et je veux respecter la coutume sacrée des peuple je ne veux pas jouer mon petit intellectuel solitaire et nihiliste cynique et mépriser toutes les belles valeurs qui se centrent autour de la vie en famille ils auront trois gros matchs de football à la télé de leur grosse ligue nfl national football league nous ici au canada on aura la coupe grey seulement ce dimanche et je crois bien que les alouettes vont l'emporter à edmonton cela se jouera dans le froid septentrionalité oblige historiquement les nations qui durent se redécouvrent perpétuellement centrées sur les familles solidité des liens de solidarité qui permet de bâtir des états puissants je suis un produit de la décomposition sociale
acide sulfurique de l'avidité âpreté au gain à tout prix émulation compétition concurrence toute cette violence plus ou moins rentrée et qui fait de l'économie la continuation et intériorisation de la guerre permanente décompose les liens sociaux désorganise les dissociétés l'intellectuel disorganique se penche sur le tracé du chemin parcouru dans la descente de la pente de la dignité dans la décomposition de soi mais la vision critique des desperados est aussi nécessaire si on arrive à la recomposer dans un tableau d'ensemble puisque la vision des familles dans leur bonheur bovin est souvent limitée myope il y a un conflit entre l'intellect et le bonheur le langage est le lieu d'un choc cosmique l'harmonie est une conquête tardive du chaos
acide sulfurique de l'avidité âpreté au gain à tout prix émulation compétition concurrence toute cette violence plus ou moins rentrée et qui fait de l'économie la continuation et intériorisation de la guerre permanente décompose les liens sociaux désorganise les dissociétés l'intellectuel disorganique se penche sur le tracé du chemin parcouru dans la descente de la pente de la dignité dans la décomposition de soi mais la vision critique des desperados est aussi nécessaire si on arrive à la recomposer dans un tableau d'ensemble puisque la vision des familles dans leur bonheur bovin est souvent limitée myope il y a un conflit entre l'intellect et le bonheur le langage est le lieu d'un choc cosmique l'harmonie est une conquête tardive du chaos
mardi 23 novembre 2010
Blue Moon
Blue Moon (or about so-called Blue Moon)
23 novembre 2010
tags: blue, colors, emotions, images, metaphor, moon
par soleilsdautomne2010 (in "Jacques S T A R S H I P' IS SPACE OUT!")
This is written after Blue Moon. Because observational events took place in November 21th and I could not write at that time, being caught in a different turn of events… different from usual solitude, living (quietly?) in my place in accustomed conditions. For two days I’ve been out of my place and I had not access to my computer, had other things, also, to do than writing about any moon… But now I’m back with reinforced concerns.
But first, starting with astronomical aspect : some say that last full moon,21th. day on this month was Blue Moon, because third full moon in a season of four. Exceptionally. Because normally, each season sees three full moon in it, right? Yes. usually no more than one by month. Because, see, moon cycle takes roughly 28 days to complete. Got it? Now, the other — and original — interpretation of this Blue Moon phenomena is, more imply, the occurrence of two full moon in one same month. This happens from time to time. Okay, I was only amateur astronomer in my youth.
Now I am merely philosopher and a bit poet, so we could say, litterateur. Means my cultural interests are wider. Connections I want to establish larger and deeper, suggest I want to make more audacious, exciting? Would I have published more I would have called me a writer (but here is also some kind of [auto]publication, right?)…
So, for more details on astronomical aspects, check on other, specialized sites. See that so-called blue moon could occur only very rarely in February, for example, because this artificially shorter month does not allow easily two full moon inside time span of just 28 or, in leap-years, 29 days…
In my opinion (and I share it!), for me (yes… well! …) the Blue Moon this year comes in the next one full moon, early in December 21th night, and to mark the occasion I will call « her » the Silver Blue Moon, because it is then so close to the winter solstice… (do I need silver bullet against this dragon or vampire?) Yes, these solstice affairs again, and that one, exactly one year after the crisis, my personal crisis, when I saw my virtually greatest love challenged to vanish or collapse. I recall vividly that suddenly I found myself in a very bad shape, then…
I will write, on this occasion, about this Silver Blue Moon. I feel there must be something a bit magical about it. Now the intention was to explore cultural as well as personal connections, metaphors and other images associated with this theme. Poetical Blue Moon. Can I be called a romantic. I think yes, I guess, many my friends call me that way. I am and feel like unforgivable romantic.
Blue is very nice color of the sky, sweet blue when the weather is fair, when clouds are scarce or absent in this clear sky. Or deep blue with deep space we are especially concerned with, here, in this site, because infinity and unknown (maybe something, hiding there… scary for imaginative minds, like me…!) English has this expression : It came out of the blue! Suggesting totally unpredictable event took place as if emerging from the void ! So, blue can be associated with nothingness. Also.
And this reflects in human mind, when we experiment some moody temper. Blues is the kind of music originally expressing sorrow of slaves or very poor black people, here, in America, having all misery to make a living, but still offering to the world the grace of their beautiful signing and music. In French we say « Avoir les bleus » for being in bad mood… I guess in English also this expression works: having the blues.
Blue is the mystic eye. Was Neanderthals blue eyed? They were often red haired… Sapiens, just out of Africa was not, nor blue eyed, nor pale hairs. What poets and other sorcerers saw in blue eyes reflecting blue sky? Images, old, coming back to pre personal, archetypal memory. Blue Moon should be for love with cosmic resounding (I like very much the French word, « résonances »). Were the poet must rejoice or fear but not mainly about little personal fate, but more for some universal situation or cosmic battle.
Universe, I suggest, is not completely indifferent of existence in human souls. Matter is not only this rough stuff we describe in subatomic particles with few kinds of energies, black or not… Is there, in this universe, still unknown some kind of « blue energy » ? Blue is color of spiritual wisdom also in Indian traditions : sattva, one of those three gunas (quality of vibration, or kind of beings, levels : others are raja and tamas — here also, for more details check on specific sites)…
But above the sky, above sattva, there must be higher light, still, those more directly from God. Beyond the three gunas, Purushottama, Supramental in French. How it is called in English? Only few, living liberated, like Buddha or more affirmative kinds… if we are to follow on Srî Aurobindo’s thinking.
Why this particular full moon would be called « blue » for ? This is not color observed, this is all about human feelings. Images, metaphor, suggestion. My hypothesis is that there is some nostalgia or pain, some kind of sadness associated with quest of knowledge. Beginning with exact knowledge, that demystify attractive or repellent intense themes, but continuing with all this avalanche like progress in culture…
If only we could re-climb back to the top of the mountain! Virtual experience maybe worthwhile, in meditation. We can learn a lot around anywhere, like thinking about Blue Moon… Buddhist problem is about status alleged and experience of nothingness. There must be something better to achieve in this life than Nirvana.
Suggestion, here, that we left some power at top of shamanistic world, when falling into iron era of objective scientific knowledge. Some powers we forgot about or renounced as powers belonging to the human soul. For now, I leave it like that. Maybe I will come later to complete or what? But meanwhile, please, feel free to comment…
23 novembre 2010
tags: blue, colors, emotions, images, metaphor, moon
par soleilsdautomne2010 (in "Jacques S T A R S H I P' IS SPACE OUT!")
This is written after Blue Moon. Because observational events took place in November 21th and I could not write at that time, being caught in a different turn of events… different from usual solitude, living (quietly?) in my place in accustomed conditions. For two days I’ve been out of my place and I had not access to my computer, had other things, also, to do than writing about any moon… But now I’m back with reinforced concerns.
But first, starting with astronomical aspect : some say that last full moon,21th. day on this month was Blue Moon, because third full moon in a season of four. Exceptionally. Because normally, each season sees three full moon in it, right? Yes. usually no more than one by month. Because, see, moon cycle takes roughly 28 days to complete. Got it? Now, the other — and original — interpretation of this Blue Moon phenomena is, more imply, the occurrence of two full moon in one same month. This happens from time to time. Okay, I was only amateur astronomer in my youth.
Now I am merely philosopher and a bit poet, so we could say, litterateur. Means my cultural interests are wider. Connections I want to establish larger and deeper, suggest I want to make more audacious, exciting? Would I have published more I would have called me a writer (but here is also some kind of [auto]publication, right?)…
So, for more details on astronomical aspects, check on other, specialized sites. See that so-called blue moon could occur only very rarely in February, for example, because this artificially shorter month does not allow easily two full moon inside time span of just 28 or, in leap-years, 29 days…
In my opinion (and I share it!), for me (yes… well! …) the Blue Moon this year comes in the next one full moon, early in December 21th night, and to mark the occasion I will call « her » the Silver Blue Moon, because it is then so close to the winter solstice… (do I need silver bullet against this dragon or vampire?) Yes, these solstice affairs again, and that one, exactly one year after the crisis, my personal crisis, when I saw my virtually greatest love challenged to vanish or collapse. I recall vividly that suddenly I found myself in a very bad shape, then…
I will write, on this occasion, about this Silver Blue Moon. I feel there must be something a bit magical about it. Now the intention was to explore cultural as well as personal connections, metaphors and other images associated with this theme. Poetical Blue Moon. Can I be called a romantic. I think yes, I guess, many my friends call me that way. I am and feel like unforgivable romantic.
Blue is very nice color of the sky, sweet blue when the weather is fair, when clouds are scarce or absent in this clear sky. Or deep blue with deep space we are especially concerned with, here, in this site, because infinity and unknown (maybe something, hiding there… scary for imaginative minds, like me…!) English has this expression : It came out of the blue! Suggesting totally unpredictable event took place as if emerging from the void ! So, blue can be associated with nothingness. Also.
And this reflects in human mind, when we experiment some moody temper. Blues is the kind of music originally expressing sorrow of slaves or very poor black people, here, in America, having all misery to make a living, but still offering to the world the grace of their beautiful signing and music. In French we say « Avoir les bleus » for being in bad mood… I guess in English also this expression works: having the blues.
Blue is the mystic eye. Was Neanderthals blue eyed? They were often red haired… Sapiens, just out of Africa was not, nor blue eyed, nor pale hairs. What poets and other sorcerers saw in blue eyes reflecting blue sky? Images, old, coming back to pre personal, archetypal memory. Blue Moon should be for love with cosmic resounding (I like very much the French word, « résonances »). Were the poet must rejoice or fear but not mainly about little personal fate, but more for some universal situation or cosmic battle.
Universe, I suggest, is not completely indifferent of existence in human souls. Matter is not only this rough stuff we describe in subatomic particles with few kinds of energies, black or not… Is there, in this universe, still unknown some kind of « blue energy » ? Blue is color of spiritual wisdom also in Indian traditions : sattva, one of those three gunas (quality of vibration, or kind of beings, levels : others are raja and tamas — here also, for more details check on specific sites)…
But above the sky, above sattva, there must be higher light, still, those more directly from God. Beyond the three gunas, Purushottama, Supramental in French. How it is called in English? Only few, living liberated, like Buddha or more affirmative kinds… if we are to follow on Srî Aurobindo’s thinking.
Why this particular full moon would be called « blue » for ? This is not color observed, this is all about human feelings. Images, metaphor, suggestion. My hypothesis is that there is some nostalgia or pain, some kind of sadness associated with quest of knowledge. Beginning with exact knowledge, that demystify attractive or repellent intense themes, but continuing with all this avalanche like progress in culture…
If only we could re-climb back to the top of the mountain! Virtual experience maybe worthwhile, in meditation. We can learn a lot around anywhere, like thinking about Blue Moon… Buddhist problem is about status alleged and experience of nothingness. There must be something better to achieve in this life than Nirvana.
Suggestion, here, that we left some power at top of shamanistic world, when falling into iron era of objective scientific knowledge. Some powers we forgot about or renounced as powers belonging to the human soul. For now, I leave it like that. Maybe I will come later to complete or what? But meanwhile, please, feel free to comment…
dimanche 14 novembre 2010
pour écrire
pour écrire
(propédeutique) proposition je ne veux plus écrire pour me déprimer c’est le plus souvent ce que j’ai fait jusqu’ici l’écriture de la lucidité peut être dangereuse si on crève la poche du désespoir très vite mais aussi à long terme on s’enfonce et on perd jusqu’au goût de survivre par manque d’imagination ou de perspective de libération on devient finalement tout à fait incapable de se sauver maintenant bien sûr ce n’est pas la lucidité en tant que telle qui est néfaste que la façon de composer avec elle si elle nous écrase si nous ne pouvons pas réagir à temps nous sommes foutus pour écrire il faut aimer la vie se sentir en mouvement enthousiaste affirmatif il faut la joie et être relativement confiant en l’avenir en la chance en possibilité encore en réserve dans les nouveaux développements de la vie
pour écrire il faut être autrement plus gonflé pour être auteur il faut s’autoriser de soi-même il faut en avoir être prétentieux narcissique mais aussi bien riche et complexe affirmatif prolifique il faut vouloir jouer à Dieu le Père comme dit Yezi aussi il faut être optimiste tout ce temps je projetais sur elle mes humeurs et interprétais ses écrits en effet sibyllins et en plus écrits en chinois comme tragiques tristes désespérés c’est mon propre malheur que je voyais sur ses lettres caractères que pourrais-je lui dire maintenant alors que je frise à nouveau les bas-fonds du désespoir peut-être seulement que j’ai transféré sa photo d’au-dessus de mon lit où elle veillait sur mes méditations mon sommeil mes rêves à la place sur mon bureau à gauche de l’écran derrière l’échiquier de marbre où elle veille dorénavant comme un miroir infidèle à mes travaux des jours et des nuits mais d’écriture et d’efforts de lumière et de conscience de déesse nocturne elle est devenu la fée diurne pour inspirer les productions du temps enfin du reste de mon temps le mien personnel et subjectif imbriqué quelque part dans le grand glissement collectif que l’on nommera l’histoire mais celle-là méconnue encore et en train de se faire donc je veux lui dédier maintenant surtout les efforts consacrés à la lucidité pour trouver une manière plus noble ou belle glorieuse ou efficace productive et digne de m’en accommoder
la conscience pourrait-on dire est un sous-produit de l’activité du corps mais elle est produite comme une interface unifiant les connexions au monde ambiant d’un imaginaire qui veut y imprimer sa marque Habiter sur terre, être un corps signifie déjà, d’une manière ou d’une autre vouloir changer le monde. L’écrivain peut s’efforcer de comprendre cela dans son travail aussi bien que l’artisan ou l’amoureux. Car en même temps la conscience est la réalité émergente du sujet et lui permet, si elle ne se constitue pas en problème ou, pire, en obstacle, de coordonner, diriger, décider stratégiquement intensifier son action sur le monde humain en tant que social et histoire, univers en tant que cosmos
j’ai de la difficulté à me maintenir au sommet du volcan avec tout ce stress bouillonnant sensation de débordement insupportable angoisse du choix mais à chaque instant cela me brûle et pas seulement la plante des pieds tout le corps s’exalte et cherche à fuir dans la torpeur et le sommeil dans l’alcool et autres artificielles excitations fuir dans des spectacles dégradants ou non pour écrire il faut s’attaquer en priorité à cette difficulté-là aussi qui intervient inopinément et au plus mauvais moment qui serait précisément celui de prendre son envol c’est que je me laisse gagner par cette nervosité qui est bien de l’époque alors l’on constate que tous les mouvements principaux qui ont marqués le vingtième siècle s’achèvent sur un constat d’échec alors ce n’est pas seulement la nervosité d’une accélération événementielle mais elle se double du sentiment d’être profondément enfoncés dans l’erreur sans encore savoir ni voir bien clairement comment on pourrait bien faire pratiquement pour s’en extirper c’est une nervosité donc qui confine au malaise et peut verser facilement dans la maladie physique ou mentale la névrose donc voire pire la psychose péter les plombs le danger qui augmente et fait pression sur beaucoup de destins
la méditation pour ordonner les énergies et calmer le jeu mais regagner aussi de haute lutte mais lente introspection une hauteur de vues qui ne peut s’enraciner que dans une certaine sérénité de l’esprit qualité qui s’obtient en calmant les outrances et vagues du mental et puis en plus tâcher de savoir un peu plus clairement finalement écrire pour quoi écrire pourquoi ? pour produire du sens pour que la vie ait un sens ou par une subtile alchimie purifier cette âme des scories et modifier les conditions de cette vie impartie de telle sorte que la joie demeure comme la force majeure
(propédeutique) proposition je ne veux plus écrire pour me déprimer c’est le plus souvent ce que j’ai fait jusqu’ici l’écriture de la lucidité peut être dangereuse si on crève la poche du désespoir très vite mais aussi à long terme on s’enfonce et on perd jusqu’au goût de survivre par manque d’imagination ou de perspective de libération on devient finalement tout à fait incapable de se sauver maintenant bien sûr ce n’est pas la lucidité en tant que telle qui est néfaste que la façon de composer avec elle si elle nous écrase si nous ne pouvons pas réagir à temps nous sommes foutus pour écrire il faut aimer la vie se sentir en mouvement enthousiaste affirmatif il faut la joie et être relativement confiant en l’avenir en la chance en possibilité encore en réserve dans les nouveaux développements de la vie
pour écrire il faut être autrement plus gonflé pour être auteur il faut s’autoriser de soi-même il faut en avoir être prétentieux narcissique mais aussi bien riche et complexe affirmatif prolifique il faut vouloir jouer à Dieu le Père comme dit Yezi aussi il faut être optimiste tout ce temps je projetais sur elle mes humeurs et interprétais ses écrits en effet sibyllins et en plus écrits en chinois comme tragiques tristes désespérés c’est mon propre malheur que je voyais sur ses lettres caractères que pourrais-je lui dire maintenant alors que je frise à nouveau les bas-fonds du désespoir peut-être seulement que j’ai transféré sa photo d’au-dessus de mon lit où elle veillait sur mes méditations mon sommeil mes rêves à la place sur mon bureau à gauche de l’écran derrière l’échiquier de marbre où elle veille dorénavant comme un miroir infidèle à mes travaux des jours et des nuits mais d’écriture et d’efforts de lumière et de conscience de déesse nocturne elle est devenu la fée diurne pour inspirer les productions du temps enfin du reste de mon temps le mien personnel et subjectif imbriqué quelque part dans le grand glissement collectif que l’on nommera l’histoire mais celle-là méconnue encore et en train de se faire donc je veux lui dédier maintenant surtout les efforts consacrés à la lucidité pour trouver une manière plus noble ou belle glorieuse ou efficace productive et digne de m’en accommoder
la conscience pourrait-on dire est un sous-produit de l’activité du corps mais elle est produite comme une interface unifiant les connexions au monde ambiant d’un imaginaire qui veut y imprimer sa marque Habiter sur terre, être un corps signifie déjà, d’une manière ou d’une autre vouloir changer le monde. L’écrivain peut s’efforcer de comprendre cela dans son travail aussi bien que l’artisan ou l’amoureux. Car en même temps la conscience est la réalité émergente du sujet et lui permet, si elle ne se constitue pas en problème ou, pire, en obstacle, de coordonner, diriger, décider stratégiquement intensifier son action sur le monde humain en tant que social et histoire, univers en tant que cosmos
j’ai de la difficulté à me maintenir au sommet du volcan avec tout ce stress bouillonnant sensation de débordement insupportable angoisse du choix mais à chaque instant cela me brûle et pas seulement la plante des pieds tout le corps s’exalte et cherche à fuir dans la torpeur et le sommeil dans l’alcool et autres artificielles excitations fuir dans des spectacles dégradants ou non pour écrire il faut s’attaquer en priorité à cette difficulté-là aussi qui intervient inopinément et au plus mauvais moment qui serait précisément celui de prendre son envol c’est que je me laisse gagner par cette nervosité qui est bien de l’époque alors l’on constate que tous les mouvements principaux qui ont marqués le vingtième siècle s’achèvent sur un constat d’échec alors ce n’est pas seulement la nervosité d’une accélération événementielle mais elle se double du sentiment d’être profondément enfoncés dans l’erreur sans encore savoir ni voir bien clairement comment on pourrait bien faire pratiquement pour s’en extirper c’est une nervosité donc qui confine au malaise et peut verser facilement dans la maladie physique ou mentale la névrose donc voire pire la psychose péter les plombs le danger qui augmente et fait pression sur beaucoup de destins
la méditation pour ordonner les énergies et calmer le jeu mais regagner aussi de haute lutte mais lente introspection une hauteur de vues qui ne peut s’enraciner que dans une certaine sérénité de l’esprit qualité qui s’obtient en calmant les outrances et vagues du mental et puis en plus tâcher de savoir un peu plus clairement finalement écrire pour quoi écrire pourquoi ? pour produire du sens pour que la vie ait un sens ou par une subtile alchimie purifier cette âme des scories et modifier les conditions de cette vie impartie de telle sorte que la joie demeure comme la force majeure
mardi 9 novembre 2010
You are God ! (Letter to Ming!)
Dear! Your sex is a country, a very nice countryside were I want to live. Do you feel something when I tell you I want to rest there, and kiss you for long long time ? Can you feel at least a bit of the pleasure I want to give you there ? Mingyun is a beautiful jewel, those little lips make me mad! I believe in history, Kings and conquerors would have killed to possess like this so nice jewels. For me your ass is the end of the world. I want to stop there and wait to die : this is image of paradise from God. Dark skin you have there attracts my eyes, and my nose, my hands, fingers, lips and tongue as well. Can you feel that? Do you understand me? I want to give you all my attention and all resources of my body, to please you and possess yours. You are not an old woman, quiet virgin! You showed me tonight the most beautiful things that exists, your features, the most beautiful scenery in the world. Because I Love You, I am not objective. It was a bit difficult to ejaculate today, Jack was capricious and I was nervous. I guess he prefers to look at you from behind. But same time I knew you were tired and I had some stress to try to go fast. In some other moments we will take more our time. But I am happy to have renewed my inspections of the terrain I want to inhabit. You have a great in between-the-legs, when you spread them I see hills and valleys that are breath taking for me : I want to put my lips there, before even speaking of that crevice and the hidden cavern, the temple, to adore you and worship my God, the face of Love!
You are my God, My Ming. I want you forever !
You are my God, My Ming. I want you forever !
mardi 2 novembre 2010
gris -- première neige
novembre en octobre --- gris
il fera plus beau et plus chaud demain après des pluies matinales c’est donc la journée de demain que je vais choisir pour sortir puisque je dois aller rendre ce livre sur l’or que je n’ai d’ailleurs pas fini de lire pour le moment nous sommes dans le plus complet brouillard l’air en plus semble malsain c’est le royaume du gris en plus je suis somnolent mais je dois me réveiller pour le lire ce livre que je dois rendre c’est de la catastrophe monétaire dont il retrace la chronique mais la catastrophe environnementale est encore pire je redoute maintenant un emballement du climat une hausse accélérée des températures un peu partout à travers le monde avec toute une brochette de catastrophes à la clef survivre deviendra de plus en plus difficile dans les trente prochaines années quelle puissance se prépare dans l’ombre à émerger de la crise c’est très difficile à prévoir mais le Canada et la Russie ont je crois les meilleures chances si la Chine ne leur met pas la patte dessus l’hégémonie américaine fait quant à moi déjà partie du passé l’histoire jugera durement cette bande d’incapables ils avaient les outils en main pour installer une domination plus subtile mais plus durable un vrai leadership par l’exemple positif constructif c’est le remarquable succès du capitalisme à écraser les pauvres qui lui tire dans les pattes comme le mal absolu il scie la branche sur laquelle il est assis – demain j’y suis assis aussi le talent sous la pression des circonstances opportuniste de profiter avec classe avec l’aide bien sûr de tout un réseau d complicités cela aussi oui tout cela n’est pas donné à tout le monde style de vie – œuvre magique je lui ai écrit mon inquiétude dans un email elle m’a vite répondu je suis rassuré et heureux elle me prête force son cœur est avec le mien dit-elle!
alors j’avais ce rendez-vous il fallait que j’y aille je m’étais donné le temps suffisamment pour me rendre à vélo mais il risquait de pleuvoir le vent était fort quoique de mon côté à l’aller j’ai pensé au retour fatigué affamé et j’ai décidé finalement de laisser le vélo au métro sauvé puis je me suis retrouvé dans une salle d’attente à la clinique ORL du SHU à l’hôpital notre-dame en face d’une affiche jaune alors je me suis mis à méditer en partie selon la méthode préconisée par jean (letual)du « hong – sauw » pour inhalation et exhalation ce qui a vite provoqué une augmentation de la la température intérieure non pas nécessairement physique mais psychique en tout cas vibratoire certainement je crois que c’est le corps subtil qui amorce un processus de purification à ce moment-là par la combustion des scories et autres impuretés défauts transcendant la salle d’attente et dans un calme psychique la plus parfaite patience je me suis rendu maître de ce temps d’attente en amplifiant le champ de la conscience le corps n’étant que le noyau-racine de la présence à cet univers d’une entité en provenance d’autres dimensions aussi aboutissant ici nous ne percevons que quatre trois spatiales plus ne ligne temporelle mais il y a plusieurs autres dimensions qui semblent inaccessibles à l’expérience dite normale alors j’ai pensé que la relation amoureuse était partie intégrante de ma démarche spirituelle et c’est pourquoi j’ai aussi besoin de yezi mais non plus de bo idéalement il faudrait pouvoir s’émanciper de la ‘qualité’ vibratoire des trois gunas mais j’en suis encore à m’émanciper du pus matériel et lourd le tamas bo y séjourne sagement souple comme l’eau mais principalement presque exclusivement n’ayant quasiment aucune idée pratique du spirituel tellement qu’elle ne sait même pas écrire en anglais ce mot alors qu’elle est très compétente dans cette langue mais moi je dois grimper à partir des grossiers appétits physiques que j’ai explorés à suffisance dans l’arbre de la connaissance mais surtout vers l’envol dans l’éther de la libération l’amour de ming me guide vers l’ouverture du chakra du cœur et je veux joindre ma vie à la sienne mais j’ai besoin de la guidance de yezi pour affermir ma prise à la montée dans le domaine sattvique les couleurs de noir et brun ou jaune sale à rouge plus orange et bleu avec illuminations croissantes j’espère mais peut-être pas seulement sur une seule ligne ascendante ni même uniforme qualité d’expérience monter vers l’extrême de la conscience méta intellectuelle c’est-à-dire vers le modèle divin violet et au-delà vers l’ultraviolet ou ne demeure que la sensation de la vitesse pure et virtuellement infinie de la pensée yezi pour me tirer comme un chef de cordée me hisser un peu plus haut que la dévotion rajasique à l’amour choisi et qui restera identifié à ming mais au-delà du processus des accomplissements devant s’accompagner peut-être de la production d’une œuvre dans une démarche qui devrait me permettre de transcender mes limitations actuelles et accomplir mes objectifs dont l’important but d’instaurer une vie plus saine ouverte productive matrimoniale et régulière avec cet amour de ming faisant une place pour l’aide et accueil de son fils arrivant bientôt à l’age adulte j’entrevois la possibilité de me construire un corps glorieux doré par la poursuite d’un cheminement méditatif et actif en fusion avec un corps subtil épuré un corps de lumière qu’il sera question d’ABANDONNER LE PLUS TARD POSSIBLE de le laisser derrière moi seulement quand cela deviendra absolument nécessaire certains grands sages pourraient peut-être questionner cet attachement viscéral à la vie bio-physique mais moi je me comprends et si les accomplissements indispensables ne pouvaient avoir lieu que dans celle-ci c’est une question que je trouve important de se poser ce corps qui entre temps pourrait devenir l’hôte et le support de toutes sortes d’accomplissements alors cette affiche jaune qui indiquait aux patients temporaires habitants de cette lasse salle dite d’attente de se laver les mains avec un savon stérilisant et de porter un masque s’ils étaient enrhumés ou fiévreux m’a beaucoup inspirée mais surtout par la qualité vibratoire de la couleur bien plus que par le contenu sémantique du maigre message celui qui doit se tenir dans un lieu de service cependant noble car les efforts des intervenants y sont mis au service des soins pour la santé à rétablir de la clientèle le plus souvent très commune voire ignoble et ceci crée une atmosphère propice au recueillement et à l’inspiration spirituelle d’une démarche sérieuse de libération des limites et des contraintes grossièrement matérielles psychologiques ou émotives provenant d’habitudes contractées comme autant de maladies non pas immédiatement mortelles mais chronique comment se sentir bien dans un corps ou en présence de quelqu’un aussi dans un corps mais pas le même reste le problème initial quasi-géométrique de l’amour et je suis tenté de choisir la première venue pour tester cette difficulté enfoncer cette prote fermée depuis trop longtemps sur moi comme une sorte d’impossibilité ce qui change actuellement la donne pour moi c’est l’exaltation d’un cœur amoureux
première neige
il faisait froid et les rapport météo annonçaient de la pluie nous en avons eu en après-midi mais en soirée ce fut la première neige cela se voit rarement en octobre ici à montréal je me souviens d’un mi-octobre il y a 18 ans mais c’était à Saint-Jérôme où j’enseignais en ce temps-là je me souviens d’avoir appelé vivi en soirée après mon cours lui disant que je l’aimais et que je lui souhaitais une bonne soirée sans moi puisque je devais rester à coucher dans une petite chambre d’hôtel miteuse pour être sur place pour mon cours du lendemain matin ce n’étais pas un temps béni puisque j’y souffrais un stress énorme de l’insomnie et subissais une sorte d’atmosphère étrangement maléfique je me souviens en particulier de l’énorme insecte qui avait échoué dans le calorifère mort mais quand même il m’avait terrorisé toute la nuit au matin j’étais livide que je me suis relevé pour aller donner mon cours je ne fonctionnais qu’à la résistance nerveuse et je m’étais quand même pas si mal débrouillé mais au long retour en autobus cet après-midi là ensoleillé j’étais épuisé et déjà pratiquement sur le point d’abandonner tous mes efforts ne portant pas fruit pour me replacer dans la vie professionnelle je n’ai jamais vraiment été ambitieux plusieurs fois je me suis laissé dépouiller de mes chances de mon bien ce billet de loto par exemple qui devait me rapporter plus de 200 000 dollars je me le suis laissé subtiliser par la caissière en fin de soirée épuisé déprimé au jean-coutu venu renouveler mes médicaments je devrais être bien plus révolté mais je suis surtout négligent paresseux et peureux je préfère le calme la paix même si elle n’est pas toujours bien honorable je ne suis pas le guerrier qu’il aurait fallu pour réussir à me tenir sur la brèche du combat pour l’existence pour un amour un foyer plus jeune constituer une famille dès le début pratiquement je savais que viviane était une voie de garage je n’aurais pas à me battre contre le monde pour conserver notre bonheur elle-même s’en chargeait à meilleurs frais avec une sorte d’aide clandestine qu’elle obtenait comme toujours à point nommé puis notre bonheur se tirait dans le pied quand on se gâchait au moins une soirée par semaine cela en serait bientôt fini de la fête tous les soirs dont nous étions si fiers elle est restée secrète et prétend tout savoir de moi m’espionnant même me neutralisant socialement et politiquement surtout et alors je sens que je ne lui dois rien puis quand nous nous sommes revus et surtout ces dernières années je voyais que j’étais brusque et amer très peu tolérant envers elle facilement agacé par se quelques manies alors j’ai vu que j’avais beaucoup de ressentiment contre elle accumulé au fond de moi nous nous sommes vues la dernière fois cela fait bien six mois au printemps elle m’avait coupé les cheveux cet automne il y a deux semaines je me ne suis coupé moi-même mais presque rasés très courts avec le ciseau quelque part en moi je continue de l’aimer comme j’ai pu l’aimer et comme j’aime toujours fidèle à mes meilleurs souvenir comme je continue d’aimer tous ceux celles surtout que j’ai un jour aimés mais j’ai aussi beaucoup de reproches que je lui adresse intérieurement et j’ai de la haine en partie inconsciente et je m’en aperçois quand je vois combien je suis intolérant trop de choses subies que je ne veux plus que je ne peux plus endurer je vais me coucher tôt ce soir je vois que je n’ai rien à gagner en restant en éveil cette solitude m’est devenue habituelle maintenant le temps s’écoule quand même plutôt rapidement
il fera plus beau et plus chaud demain après des pluies matinales c’est donc la journée de demain que je vais choisir pour sortir puisque je dois aller rendre ce livre sur l’or que je n’ai d’ailleurs pas fini de lire pour le moment nous sommes dans le plus complet brouillard l’air en plus semble malsain c’est le royaume du gris en plus je suis somnolent mais je dois me réveiller pour le lire ce livre que je dois rendre c’est de la catastrophe monétaire dont il retrace la chronique mais la catastrophe environnementale est encore pire je redoute maintenant un emballement du climat une hausse accélérée des températures un peu partout à travers le monde avec toute une brochette de catastrophes à la clef survivre deviendra de plus en plus difficile dans les trente prochaines années quelle puissance se prépare dans l’ombre à émerger de la crise c’est très difficile à prévoir mais le Canada et la Russie ont je crois les meilleures chances si la Chine ne leur met pas la patte dessus l’hégémonie américaine fait quant à moi déjà partie du passé l’histoire jugera durement cette bande d’incapables ils avaient les outils en main pour installer une domination plus subtile mais plus durable un vrai leadership par l’exemple positif constructif c’est le remarquable succès du capitalisme à écraser les pauvres qui lui tire dans les pattes comme le mal absolu il scie la branche sur laquelle il est assis – demain j’y suis assis aussi le talent sous la pression des circonstances opportuniste de profiter avec classe avec l’aide bien sûr de tout un réseau d complicités cela aussi oui tout cela n’est pas donné à tout le monde style de vie – œuvre magique je lui ai écrit mon inquiétude dans un email elle m’a vite répondu je suis rassuré et heureux elle me prête force son cœur est avec le mien dit-elle!
alors j’avais ce rendez-vous il fallait que j’y aille je m’étais donné le temps suffisamment pour me rendre à vélo mais il risquait de pleuvoir le vent était fort quoique de mon côté à l’aller j’ai pensé au retour fatigué affamé et j’ai décidé finalement de laisser le vélo au métro sauvé puis je me suis retrouvé dans une salle d’attente à la clinique ORL du SHU à l’hôpital notre-dame en face d’une affiche jaune alors je me suis mis à méditer en partie selon la méthode préconisée par jean (letual)du « hong – sauw » pour inhalation et exhalation ce qui a vite provoqué une augmentation de la la température intérieure non pas nécessairement physique mais psychique en tout cas vibratoire certainement je crois que c’est le corps subtil qui amorce un processus de purification à ce moment-là par la combustion des scories et autres impuretés défauts transcendant la salle d’attente et dans un calme psychique la plus parfaite patience je me suis rendu maître de ce temps d’attente en amplifiant le champ de la conscience le corps n’étant que le noyau-racine de la présence à cet univers d’une entité en provenance d’autres dimensions aussi aboutissant ici nous ne percevons que quatre trois spatiales plus ne ligne temporelle mais il y a plusieurs autres dimensions qui semblent inaccessibles à l’expérience dite normale alors j’ai pensé que la relation amoureuse était partie intégrante de ma démarche spirituelle et c’est pourquoi j’ai aussi besoin de yezi mais non plus de bo idéalement il faudrait pouvoir s’émanciper de la ‘qualité’ vibratoire des trois gunas mais j’en suis encore à m’émanciper du pus matériel et lourd le tamas bo y séjourne sagement souple comme l’eau mais principalement presque exclusivement n’ayant quasiment aucune idée pratique du spirituel tellement qu’elle ne sait même pas écrire en anglais ce mot alors qu’elle est très compétente dans cette langue mais moi je dois grimper à partir des grossiers appétits physiques que j’ai explorés à suffisance dans l’arbre de la connaissance mais surtout vers l’envol dans l’éther de la libération l’amour de ming me guide vers l’ouverture du chakra du cœur et je veux joindre ma vie à la sienne mais j’ai besoin de la guidance de yezi pour affermir ma prise à la montée dans le domaine sattvique les couleurs de noir et brun ou jaune sale à rouge plus orange et bleu avec illuminations croissantes j’espère mais peut-être pas seulement sur une seule ligne ascendante ni même uniforme qualité d’expérience monter vers l’extrême de la conscience méta intellectuelle c’est-à-dire vers le modèle divin violet et au-delà vers l’ultraviolet ou ne demeure que la sensation de la vitesse pure et virtuellement infinie de la pensée yezi pour me tirer comme un chef de cordée me hisser un peu plus haut que la dévotion rajasique à l’amour choisi et qui restera identifié à ming mais au-delà du processus des accomplissements devant s’accompagner peut-être de la production d’une œuvre dans une démarche qui devrait me permettre de transcender mes limitations actuelles et accomplir mes objectifs dont l’important but d’instaurer une vie plus saine ouverte productive matrimoniale et régulière avec cet amour de ming faisant une place pour l’aide et accueil de son fils arrivant bientôt à l’age adulte j’entrevois la possibilité de me construire un corps glorieux doré par la poursuite d’un cheminement méditatif et actif en fusion avec un corps subtil épuré un corps de lumière qu’il sera question d’ABANDONNER LE PLUS TARD POSSIBLE de le laisser derrière moi seulement quand cela deviendra absolument nécessaire certains grands sages pourraient peut-être questionner cet attachement viscéral à la vie bio-physique mais moi je me comprends et si les accomplissements indispensables ne pouvaient avoir lieu que dans celle-ci c’est une question que je trouve important de se poser ce corps qui entre temps pourrait devenir l’hôte et le support de toutes sortes d’accomplissements alors cette affiche jaune qui indiquait aux patients temporaires habitants de cette lasse salle dite d’attente de se laver les mains avec un savon stérilisant et de porter un masque s’ils étaient enrhumés ou fiévreux m’a beaucoup inspirée mais surtout par la qualité vibratoire de la couleur bien plus que par le contenu sémantique du maigre message celui qui doit se tenir dans un lieu de service cependant noble car les efforts des intervenants y sont mis au service des soins pour la santé à rétablir de la clientèle le plus souvent très commune voire ignoble et ceci crée une atmosphère propice au recueillement et à l’inspiration spirituelle d’une démarche sérieuse de libération des limites et des contraintes grossièrement matérielles psychologiques ou émotives provenant d’habitudes contractées comme autant de maladies non pas immédiatement mortelles mais chronique comment se sentir bien dans un corps ou en présence de quelqu’un aussi dans un corps mais pas le même reste le problème initial quasi-géométrique de l’amour et je suis tenté de choisir la première venue pour tester cette difficulté enfoncer cette prote fermée depuis trop longtemps sur moi comme une sorte d’impossibilité ce qui change actuellement la donne pour moi c’est l’exaltation d’un cœur amoureux
première neige
il faisait froid et les rapport météo annonçaient de la pluie nous en avons eu en après-midi mais en soirée ce fut la première neige cela se voit rarement en octobre ici à montréal je me souviens d’un mi-octobre il y a 18 ans mais c’était à Saint-Jérôme où j’enseignais en ce temps-là je me souviens d’avoir appelé vivi en soirée après mon cours lui disant que je l’aimais et que je lui souhaitais une bonne soirée sans moi puisque je devais rester à coucher dans une petite chambre d’hôtel miteuse pour être sur place pour mon cours du lendemain matin ce n’étais pas un temps béni puisque j’y souffrais un stress énorme de l’insomnie et subissais une sorte d’atmosphère étrangement maléfique je me souviens en particulier de l’énorme insecte qui avait échoué dans le calorifère mort mais quand même il m’avait terrorisé toute la nuit au matin j’étais livide que je me suis relevé pour aller donner mon cours je ne fonctionnais qu’à la résistance nerveuse et je m’étais quand même pas si mal débrouillé mais au long retour en autobus cet après-midi là ensoleillé j’étais épuisé et déjà pratiquement sur le point d’abandonner tous mes efforts ne portant pas fruit pour me replacer dans la vie professionnelle je n’ai jamais vraiment été ambitieux plusieurs fois je me suis laissé dépouiller de mes chances de mon bien ce billet de loto par exemple qui devait me rapporter plus de 200 000 dollars je me le suis laissé subtiliser par la caissière en fin de soirée épuisé déprimé au jean-coutu venu renouveler mes médicaments je devrais être bien plus révolté mais je suis surtout négligent paresseux et peureux je préfère le calme la paix même si elle n’est pas toujours bien honorable je ne suis pas le guerrier qu’il aurait fallu pour réussir à me tenir sur la brèche du combat pour l’existence pour un amour un foyer plus jeune constituer une famille dès le début pratiquement je savais que viviane était une voie de garage je n’aurais pas à me battre contre le monde pour conserver notre bonheur elle-même s’en chargeait à meilleurs frais avec une sorte d’aide clandestine qu’elle obtenait comme toujours à point nommé puis notre bonheur se tirait dans le pied quand on se gâchait au moins une soirée par semaine cela en serait bientôt fini de la fête tous les soirs dont nous étions si fiers elle est restée secrète et prétend tout savoir de moi m’espionnant même me neutralisant socialement et politiquement surtout et alors je sens que je ne lui dois rien puis quand nous nous sommes revus et surtout ces dernières années je voyais que j’étais brusque et amer très peu tolérant envers elle facilement agacé par se quelques manies alors j’ai vu que j’avais beaucoup de ressentiment contre elle accumulé au fond de moi nous nous sommes vues la dernière fois cela fait bien six mois au printemps elle m’avait coupé les cheveux cet automne il y a deux semaines je me ne suis coupé moi-même mais presque rasés très courts avec le ciseau quelque part en moi je continue de l’aimer comme j’ai pu l’aimer et comme j’aime toujours fidèle à mes meilleurs souvenir comme je continue d’aimer tous ceux celles surtout que j’ai un jour aimés mais j’ai aussi beaucoup de reproches que je lui adresse intérieurement et j’ai de la haine en partie inconsciente et je m’en aperçois quand je vois combien je suis intolérant trop de choses subies que je ne veux plus que je ne peux plus endurer je vais me coucher tôt ce soir je vois que je n’ai rien à gagner en restant en éveil cette solitude m’est devenue habituelle maintenant le temps s’écoule quand même plutôt rapidement
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