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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

vendredi 9 juillet 2010

canicule

J’ai marché longtemps, plus d’une heure, dans la ville, sous la chaleur accablante. La pente des côtes à remonter ne me semblait pas toujours si douce. De la rue Mullins, au sud du canal Lachine, où j’étais allé porter des papiers importants ; j’avais décidé de remonter à pied vers le centre-ville et la rue St-Denis, où j’ai bien des souvenirs. Je croisais toutes sortes de gens plus ou moins confortables dans la canicule, beaucoup sortant juste un peu sur le midi de leurs grands bureaux, espaces climatisés, des vélos, des joggeurs dans les parcs, le sourire d’une motocycliste, en belle robe sage sur son scooter, le vent dans les cheveux.

Je devais avoir l’air bien éprouvé, soufflant dans la montée, car certains se moquaient ouvertement pour blaguer avec les copains. Je n’ai pas entendu mais cela devait donner, en anglais, quelque chose comme : « Eh! t’as vu le vieux! Il en arrache… pas en forme, il croule sous son pack-sack et a de la misère à coter la côte. » Rien de plus commun que de se réjouir des malheurs des autres. Mais je n’étais pas malheureux, un peu souffrant il est vrai, mais je m’en allais fêter, même seul, une étape importante accomplie, célébrer à nouveaux frais, jour nouveau, remariages de la liberté.

Je vois s’ouvrir devant moi des espaces de temps pour vivre, penser, écrire. Je profite de la canicule pour perdre rapidement du poids et purger mon système, physique, métabolique. Renouveler mon yoga aussi, puisque j’y suis. L’occasion est trop belle aussi et j’y viens.

En marchant, je pensais à ce roman que je cherche à écrire : « Le pays des Étrangers ». Je me dis que j’aurais peut-être plus de succès si je pouvais l’écrire directement en anglais. Mais je ne suis pas assez fort ni complet dans cette langue Il me faut continuer d’y lire beaucoup. Je suis encore souvent surpris par des tournures et le vocabulaire, infini n dirait, de cette langue incroyablement plastique et qui possède plusieurs, beaucoup plus qu’un seul esprit. Shakespeare et le Bible ne reviennent pas si souvent hanter ses lignes ! Mais je crois bien qu’i me faille au moins commencer avec ma langue.

Alors, il y a l’expérience de la diversité culturelle vécue, côtoyée sur l’île de Montréal. Mais il y a aussi la recherche aérienne d’amour, de l’autre côté de la planète. Un croisement de deux grands gestes, de fuites?, d’improbable incarnation dans une quête spéciale d’identité.

Le poète est aussi philosophe et laisse plusieurs question ouvertes, mais elles concernent possiblement tout le monde, quand l’urgence des défis et appels quotidien pour la survie s’estompe, que le calme revient et une certaine insatisfaction, un désir de savoir qui amène le migrant à penser, s’interroger. Migrants des pays ou migrant de l’intérieur : prendre le temps de considérer que par-dessus les différences finalement nous menons le même combat. Pour un bonheur dans la communication, enracinée dans le respect, fondé sur l’équilibre d’une dignité plus humaine.

Je suis à la recherche d’un style, parce qu’il faut mettre en scène les conflits. Parce que malheureusement la tension de chercher prise sur le réel ne peu se résoudre dans la pratique exclusive du style angélique. Il faut rendre compte des combats de tous les jours, difficultés, chocs culturels, troubles profonds et conflits intérieurs aussi qu’affrontent la plupart de ceux qui viennent tenter de pousser de nouvelles racines ici.

Il y aura un croisement des histoires, de Michel qui va réussir finalement à aller se marier une nouvelle femme à Cuba et à la ramener ici, chez lui, avec toute la petite famille. Il y a ce jeune serveur Ontarien à « L’Amère à boire », qui parle un excellent français parce que ses blondes son Québécoises. Il y a des histoire à questionner, interviewer pour les connaître mieux, des participantes / participants au comité des résidants, ici, à la place exacte de mon insertion et combat local, pour une habitation confortable et à loyer modique dans un environnement ouvert, favorable, conscient et sensibilisé socialement.

L’Indonésienne Felicia, la Chinoise (tiens… tiens…) Su Jing, au petit garçon qui pousse et mari fantôme : ces deux-là travaillent fort, une occupe deux emplois en usine, tombe de sommeil lors des réunions, l’autre se débrouille apparemment très bien, mais je ne sais pas comment. Il y a les rencontres au hasard ors des promenades. Je commence avec la journée du fils japonais, une odyssée modeste dans Montréal pur aller chercher son pain, la bouffe d’abord et la culture le soir. « La femme de Villon », le film. Très bon. Un écrivain, poète de talent, mais sans morale, je vais aussi en parler.

Quand je suis arrivé à « L’Amère à boire » je lui ai demandé sa bière la plus froide. À peine 13h20, ils étaient en train d’ouvrir, officiellement pour 14h. Mais il m’a permis d’entrer, je n’avais presque plus de voix ! Il m’a dit : « La Cerna Hora », j’ai dit : « Une blanche plutôt ». Elle était bien goûteuse, mais je l’ai enfilée rapidement commençant à faire mon deuil de la partie de soccer-football tellement je me sentais bien sous le plafonnier, très efficace. J’avais même froid tellement j’étais déshydraté. J’ai continué avec la blonde Tchèque de type Pilsner. J’étais certainement en train de me réhydrater, mais avec le délice de ses merveilleuses bières, puisque quand je suis allé pisser, après trois pintes? Je n’ai même pas réussi à en pisser le quart d’une ! Et le froid a subitement disparu, remplacé par une chaleur intérieure dès que j’ai mordu dans les olives marinées Kalamatan et oui, passablement salées. Après avoir craint un instant avoir bu trop vite j’ai pu sortir ma tablette et j’ai réussi à écrire tout un tas. Du texte peut-être un peu facile, au fil de la plume, avec quelques bonnes questions. Je transcris ci-dessous.

Nirvana ou stupeur
svp pitié pour le poète
le plafonnier est efficace
j’ai marché une heure sous le soleil de plomb qui nous délivre une chaleur de 35’C et je ne parle pas d’humidex
j’étais supposé écrire aujourd’hui mais enfin arrivé, épuisé, assoiffé, à moitié mort, au bout de la dernière pense, j’ai commencé à boire trop vite, maintenant je me sens trop bien, le match peut attendre, je crois qu’ils de rediffusent à CBC en fin de soirée : demi-finale Espagne – Allemagne et j’aurais pu l’enregistrer mais je me sens trop bien ici, sera difficile de bouger simplement pour voir le match
la bonne bière est ici, le courant d’air frais et mon corps échoué
je récupère ma mise … hors de combat

la bière me plonge dans des états hypnotiques qui ne sont pas incompatibles avec une certaine forme de créativité que je veux entretenir –sépulcral alcool—il faut sortir de la bière après y être entré le rêve ouvre la porte seulement sur d’autres univers il ne suffit pas généralement à y explorer. Je ne sais plus quoi faire et c’est l’écriture qui est importante –il fait même froid sous le ventilateur, attendre comme un lézard au sang froid, mais je discute avec un scorpion de jade et une vague vague à amplifier surtout avec une fière maman cantonaise aussi mais moins… M’ont laissé tomber déjà ma Yezi, la terrible impératrice des lettres, et l’orchidée du printemps qui s’étiole dans son commerce a Shanghai. Disponibilité d’esprit, c’est ce cadeau des dieux que je regagne après chaque bonne nuit de sommeil. À ne plus gaspiller!!! Les olives sont fantastiques pur accoter le bière. Je suis en diète sévère pour perdre du poids. Je prends au sérieux l’injonction de mon médecin. Mon déjeuner c’était un grand verre de lait avec mes médicaments vers 10h00 ce matin déjà très chaud après une nuit difficile à 35’C dans la chambre sous le souffle du ventilateur ce qui accélère la déshydratation. J’étais à 180 lbs, sous les 80kg ce matin. Si l’argent rentre bientôt, c’est un chèque, reste le problème de l’encaisser sans laisser de traces trop faciles à retrouver –je soupçonne encore qu’on m’attend au tournant—mais je ne participerai au COQ cette année, je préfère voir si je peux me conditionner mieux pour être en mesure de relever le défi l’an prochain… on verra! Peut-être, si Dieu me prête vie, pure grâce, aucun mérite, Inch’ Allah. La saleté est partout, surtout en moi. Je n’en finis plus de l’expurger. Yezi voulais le produit fini, je ne suis que le matériau brut. Je ne suis pas un vieux sage Chinois, la bière est mon opium. Je rêve d’univers différents qui ressemblent pourtant beaucoup au nôtre, univers parallèles. Dans certains, il y a toi, il y a moi et aussi nos meilleures chances de s’accorder dans la vie et pas seulement au lit en amour nos instruments, et la flûte et les cordes sont plus que vocales, l’instrument à vent entre le pipeau et le cor, anglais? français? ou le basson, clarinette ma belle mélodie à suivre, prolongée, savante. Je ne suis pas un sage Chinois même bénéficiant de conditions favorables même je serai toujours en retard sur moi-même… But… « We are made of stuff of our dreams… » those are important. Mais pourquoi recommencer, ferait-on mieux? Comment être sûr? Vaut mieux je crois continuer avec ce qui reste, pour le mieux avec ce que l’on a et un esprit souple, créatif, prêt à changer d’univers le poète exulte il y a toujours incommensurablement de l’espoir pour le poète jusqu’à son dernier souffle. Ici, à « L’Amère à boire », sur le tape diffusé sur les haut-parleurs dans la place est arrivée cette chanson, une des dernière interprétée par johnny cash, old man’s thought : « Hurt ». Well, cette chanson pose une bonne question : si c’était à recommencer, comment faire autrement que pareil? Riche culture, riche histoire, mémoire, riches souvenirs, ej ne voudrais pas recommencer pour être riche autrement. Immédiatement le diviseur est entre inaction ou action. Lorsque l’on ne peut ou on ne veut agir, cela n’est pas le premier choix, on peut contempler et le mieux alors est de le faire avec toute l’intensité poétique des chercheurs d’univers.

Now is happiness, be now or never. I mean if we can not all by ourselves entertain this possibility of being ecstatic yes! happy then … curse would be upon us, no return of fortune, no magical cookie to be worth for our personal happiness. This is for you Bo, you are neglected, kept in the dark, you have wild dreams but fail to back up with your shortcomings you said. My interested advice for now: work but closely, in details, with a dreamer like me, who could, who knows? Make things happen. Yes, this would be a good a life, sexercise for you my dear, enhancing your waves that would and want to be so bright, in special embrace you had joy with this bizarre, you said Norwegian man, reminds me this Beatles’ song called “Norwegian wood” ending : “this bird has flown”. Not only suffering, though. Bo, when are you sincere? But you have to be close to yourself no pleasure and joy in love are not the same as suffering in pain one can lead to the other and intensity of beliefs you wanted so much this one to be yours to be the right one to you the white knight that came to rescue you all from this constraint life to fix love problem once and for all but he was not your good lover and he made you for fun anyway you needed this experience please help me keeping faith in you I can find others I hope for you if (and only if) you want deeply and can be all mine…

Destin de l’épouse pour toujours incertain, pour les parties il n’y a pas d’univers parfait c’est pourquoi toujours en toutes circonstances, dans chaque rêve ou tout univers, il faut travailler d’abord sur soi-même endurer le destin patiemment, planter son désir écoute le chemin poétique que nous suggèrent nos rêves pour moi maintenant je trouve que la bonne bière est l’opium du poète pauvre poète sans amour le cherche de l’autre côté de la terre en Chine où les femmes veulent fuir dans le rêve aussi la dure réalité et la négociation avec les hommes Chinois qui ne savent plus où ils en sont… le poète est homme et femme en même temps c’est difficile à comprendre : il garde la vision tunnel du chasseur mais développe aussi l’éveil général le global awareness la vision périphérique souvent des femmes how to find plants and seeds to cultivate to nurture the tribe le poète est le deux mais aujourd’hui rejeté de la tribu il coordonne les deux états de consciences apparemment antinomiques et il le fait plus ou moins harmonieusement c’est la substance de son art le poète fait les deux mène la traque et fait la chasse du sens mais observe un pas de côté un pas en arrière voit les détails des liens qui échappent aux regards pressés il relie la proie au réseau de tous ses pièges difficile à comprendre writing is to think about future but settling with the past even dying even with bad night sleep cheerful again yes I have completed today a good official paperwork for future donc en général l’homme est plus visuel la femme plus sensitive le poète doit être les deux et responsable en plus des proportions du mélange, sa frappe est le style il veut tisser les liens d’un être complet la blessure du désir est d’autant plus fortement ressentie il y en a qui ne veulent rien savoir how to keep cool in more than 35’C temperature and humid!? A new yorker could tell you that because close culture from the world asian or African with much warmer countries and temperature to suffer would explain to you what you will not want to hear or understand maybe? Intellectual honesty and artistic longuing for nice now productions are two wings with which we want to fly l’oeil brouillé et physique l’oeil de l’âme est-il plus clair? Le corps a comme père la famine et l’exil le corps accepte la révolution mieux que la pensée

Ça y est j’ai compris mon corps me l’interdit mais les corps m’intéressent moins comme tels enfin! J’ai failli laisser tout mon jus avant d’apprendre la leçon. Je suis en quête d’autre chose une complète ressemblance peut-être dans le malheur : une âme sœur. L’aspect extérieur est un leurre dont je suis depuis trop longtemps victime… de cette funeste disposition d’esprit, dirait un poète Français du XIXe siècle. Je me fête en grand mais je suis fatigué. Après cette cinquième pinte, je crois bien que je devrais baisser pavillon et regagner mes pénates. Now it is clear, Americans have became irrelevant to this world. Too much, too complex for their simple minds. They will be the fools on this century… Maybe I saw an Asian woman she came in the bar following my eyes and she stayed long and talked to the waiter but finally we never met why? First she was a woman and she was shy second I was writing I was a man but I was (and still is) shy

Je crois que j’ai vu une femme asiatique. Elle est venu dans le bar suivant mon regard. Elle est restée longtemps et parlait avec le barman. Et finalement, nous ne nous sommes jamais rencontrés. Pourquoi? J’écrivais. C’était plus important à ce moment-là pour moi. Puis quel nouveau piège, trop proche. Elle cherchais un prétexte, un mari, un visa pour s’incruster ici, et ça aurait pu coller. C’est bien ce que je peux faire pour d’autres filles (une à la fois!) encore là-bas…

Les gens étudient les gens travaillent le plus souvent font ce qu’ils peuvent et quand ils s’ennuient se posent des questions trop souvent les plus mauvaises questions il faudrait mieux guider ce temps désabusé des gens déconnectés temporairement ou plus de la grande machine à produire des objets et détruire des vies

This is the same thing Bo you don’t know because you are in the entertainment business some films are okay but generally toping of the big cake destroying life le plus souvent femmes savent se présenter l’offrande honnête énorme puissance! Quelle prétention masculine saura équilibrer l’exorbitante offrande le plus souvent la force brutale prive du choix et la résignation d’un être avili déjà simplement parce qu’il se sent tel la balle est dans notre camp si je puis dire lance le jeu avec le poète worth to note hee I was served by Ian Ontarian from English descent learned perfect French in seven years because all jobs here and Québécoise as girlfriends, nice young man, tall, handsome with brain functionning, sensuous and not sad I said to him big help to learn affective basis of language with girl friend(s) of course he agreed we have absorbed at least that one in the collective but even loose ties with culture is actual bond je sens que l’allemagne a perdu avant que cela ne devienne pénible je dois aller manger

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