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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

jeudi 24 mars 2011

Ludwig, Carl-Gustav, Frederic, Philip, Jean-Paul et les autres...

Avant l'Être, il y avait le Néant. Avant le Néant, il y avait... le Créateur. Avant lui, on ne sait pas. En fait le Néant est le doute qui s'insinue dans l'esprit du Créateur. C'est pourquoi sa Création sera parcourue de spasmes, sera un combat incessant... Il n'y a pas de septième jour, pas de repos. Toute force va à la limite d'elle-même et revient sur soi. C'est la solidité, la résistance, la note de sa résonance.

Beethoven, Jung, Nietzsche, Dick, Sartre... mes inspirateurs de génie, mes idoles gravifiques, des attracteurs étranges agissant dans mon continuum pour rassembler des matières et unifier le divers. Ludwig, Carl-Gustav, Frederic, Philip, Jean-Paul et quelques autres... Ils me pourvoient en structures fortes... L'univers est un chaos de forces et de structures déjà marquées au sceau des volontés de puissance. C'est une vaste cacophonie qui se résout pourtant en une note pure, lorsque l'on atteint en un instant, mais celui-ci vaut pour l'éternité, la position transcendante. Le sujet créateur se dépêtre de l'informe, des intuitions irrésolues et cherche à imposer sa volonté au-dessus des résonances chaotiques. Le domaine de l'esprit est la cinquième dimension, qui donne accès à plusieurs autres. Mais c'est la mystique indienne qui me permet de replacer cette explosion des forces et des formes dans un cadre global de référence.

Le domaine physique et ponctuel, local. Être piégé dans un lieu, une existence, jeu de forces, une tige, une racine, des torons et la vie, codée, acide désoxyribonucléique. Degré zéro, le tissu de la maya de lîla. Existence : diverses formes d'illusions plus ou moins prégnantes et fortes.

Le dur désir de durer, l'impression subordonnée, fatigue, inertie éprouvée. Tamas. Premier niveau d'existence, Sat, second dans l'absolu : Être. Prescription rigoureuse et application spontanée de persister dans son être.

Les émotions, sensations, impressions, mouvements internes, organes et désirs, souffrance et joies, travail sur soi. Paix ou rages ? Rajasiques. Second niveau d'existence, déjà troisième dans l'absolu. À ce niveau naissent les plasmes.

La constitution de l'objet, corollaire de la position du sujet. Abstraction, idées. Calculs et plans, considérations, contemplations. Le mental, troisième niveau d'être. La dominante actuelle dans la culture humaine et contemporaine. Sattva. La clôture et la porte vers le terrain des envols. Ouverture ou fermeture. Imaginaire est la vie du mental. Une stratégie se prouve et s'éprouve dans le temps qi est plus que la somme de ses parties, qui est plus que la succession des espaces et des extases. Liberté ? La question est posée dans la quatrième dimension absolue. Niveaux, noms, notes, une vaste symphonie.

Mais la réponse ne peut être trouvée que dans l'esprit. Atman Brahman. SatChidAnanda. AOM!

Le loup fait AOUUUUUUUU!!! appelant dans la nuit, chantant les gouffres terribles de la faim et du froid.

L'homme fait AOMMMMMMMM!!! chantant la gloire de la lumière et du savoir.

jeudi 10 mars 2011

prison de fer noire

la joie se transporte elle-même, les peines sont lourdes, les portes se ferment ou s’ouvrent, nous nous rendons malheureux en nous empêchant de voler et nous cadenassons ou laissons enfermer dans des prisons mentales, la geôle de fer noire ; le désir contraint se consume ou tombe court, le lyrisme interdit se glisse sur les ailes du chant, un moment nous planons et tombons aussi vite ; nous habitons des enfers préparés que nous accommodons à notre sauce tous tant que nous sommes, complices de notre détresse, déchéance, chute : il n’y a que la chute qui soit libre et la vitesse s’accélère selon les lois de la pesanteur… non, la physique ne viendra pas à notre secours, son quantique nous est inconnu et à peine les autres sciences parce que nous sommes prêts toujours à mésuser des trouvailles, les recherches sont viciées au départ et les applications qui tombent nous deviennent autant de pièges, fils aux pattes, ficelles du pouvoir qui nous enserre toujours plus dans ces liens étroits ; respirer, respirer, il nous reste encore la ressource de respirer… lorsque les liens ne sont pas trop resserrés sur notre pauvre carcasse, mais alors, pour combien de temps ?