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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

vendredi 31 décembre 2010

Décembre (extraits du Journal interruptif!)

Jeudi, le 2 décembre 2010.
Déménagement ! Je sais depuis mardi soir (réunion avec RHO) que je déménage le samedi 11 décembre après-midi. J’ai commencé aujourd’hui à empaqueter des livres dans mes sacs SAQ et j’ai appelé, Mireille et Benson pour avoir des boîtes. Il faudrait que j’appelle maman demain, pour prendre des nouvelles d’abord, mais aussi pour voir si Guy n’en aurait pas pour moi… Ben m’a dit qu’il serait prêt à aller les chercher à son magasin.
Il faudrait que j’appelle Viviane aussi, pour voir. Je ne veux pas me plaindre mais je vais doucement. C’est pas drôle vieillir. J’ai pas pu faire grand-chose aujourd’hui. Il va falloir vraiment cette année prendre de meilleures résolutions parce que je vais devoir sérieusement me remettre en forme, si possible. Là je me trouve pas mal engourdi avant le souper. Je vais me cuire un moreau de poisson (saumon, youppi!) avec du riz (contaminé… oups!…). Mais je subis et observe de près cette épreuve intéressante, riche d’enseignement sur l’état des forces… et surtout, je garde le moral. Happy every day, Ming, mais oui! il faut…
J’ai appelé ma belle Vivi, pour prendre de ses nouvelles mais aussi pour lui demander mon petit service… Elle a des boîtes pour moi ! Mais j’ai appris, avant, qu’elle avait été mordue par un petit chien qu’elle gardait pour ses amis. Elle a fait une infection, cela aurait pu être très grave.
Elle a dû se rendre à l’urgence et toute une nuit elle a été traitée à l’hôpital. C’est arrivé il y a deux semaines, elle est complètement remise, mais quand même, si elle n’avait pas réagi, cela aurait pu être fatal : mordue à l’os, infection sévère. C’est arrivé le samedi, c’est le pharmacien qu’elle est allé voir le lendemain qui lui a dit de se présenter à l’urgence.
Eh ben… dis donc! … J’étais soufflé et bien assis sur ma chaise. Je ne savais pas quoi lui dire… mais enfin donc, elle a des boîtes mais il faut aller les chercher. Je dois arranger ça avec Benson. Demain peut-être. Il me faut ces boîtes et d’autres aussi!, le plus tôt possible.

Dimanche le 19 décembre 2010.
Dis-donc! les problèmes de santé se multiplient chez mes amis. Je viens d’apprendre que maman a subi une attaque de Guillain-Barré sévère à la toute fin de novembre. Traitée et sauvée à l’hôpital elle entreprend un long et pénible processus de rééducation. Au pire elle avait été complètement paralysée au bas du corps. Une infection avec ses dents aurait été le déclencheur.

Lundi, le 20 décembre 2010.

Solstice d’hiver 2010

Le soleil se montre finalement, sortant du smog… Ça sentait le brûlé assez fort hier. Faute de vents la fumée de combustion des poêles à bois partout aux alentours s’accumulent et nous sommes coincés, étouffés presque, sous ce nuage… Ce mélange doit-être aussi très humide, charriant de la vapeur d’eau puisque les branches des arbres sont toutes givrées.

C’est un spectacle saisissant! dont il faut jouir vite, ne pas attendre des heures pour voir jouer les rayons à travers les branches parce que c’est la journée où ce soleil se montre le moins généreux pour nous, pauvres terriens en train de subir encore cette épreuve régulière du passage, ce solstice d’hiver… j’en frémis encore quand j’y resonge : celui de l’an dernier coïncidait avec une grave crise émotive. Les craques s’élargissaient dans ma relation à Yezi et bientôt notre amour allait sombrer.

Et puis s’est révélé au moment de cette crise un problème de santé qui n’allait plus me lâcher tout du long de cette drôle d’année. Le 13 décembre je me souviens d’être allé me faire vacciner pour la grippe H1N1… et c’est huit ou neuf jours après que mes problèmes commençaient… Coïncidence ? Je ne crois pas.

Qu’il y ait une part de ma faute, je n’en doute même pas. Mes habitudes de vies ne sont pas parfaitement saines. Je ne suis pas un saint. J’ai longtemps bu beaucoup trop et je continue, à l’occasion plus doucement, mais l’alcool produit certains effets qui s’accumulent avec le temps dans l’organisme. Puis j’ai versé pas mal (trop) dans l’échauffement artificiel du yang, faute de partenaires sexuels réguliers.

Alors, depuis cette crise émotive du dernier solstice, où ma colère était demeurée inconsciente, car j’étais dévasté par l’aveu de Yezi qu’elle s’était sentie plus proche de sa précédente historiette, ce fameux « G », qu’elle le trouvait plus passionné que moi ! J’ai brûlé dans mon corps pendant trois jours, incapable de faire face à la musique.

Nous nous étions un peu rabibochés alors, elle m’assurait qu’elle tenait encore à moi mais cela n’avait pas tenu longtemps. J’avais au début de l’année perdu sa sympathie et elle ne me l’a laissé savoir que lentement, au gré des messages sibyllins semés dans son blog.

Le rafistolage a cédé par ma faute ensuite : j’avais trop avoué mes fautes, ces mauvaise habitudes de gaspillage yang. Ça l’avait dégoûté de moi, désespéré : elle n’avait pas à se taper tant de bassesse, avait-elle écrit en se servant d’une citation non située de Breton.

Cela m’a pris bien du temps à comprendre la leçon. Nous sommes amis maintenant mais il y a eu une longue éclipse dans notre relation avant qu’elle ne puise reprendre dans son nouvel aspect. Encore assez proches, nous ne sommes plus amoureux mais bien amis. Elle n’arrive pas à trouver l’homme qu’il lui faut.

Maintenant, j’ai perdu de l’habileté motrice et j’ai les mains engourdies presque continuellement. Il faut que je m’active car sinon c’est l’ankylose qui guette et la vieillesse qui rapplique à grande vitesse. Pour me garder jeune, vivant, actif, il me faudra plus que de bonnes résolutions en cette nouvelle année.

Cette année, avec l’éclipse de lune en plus, totale, juste avant le solstice, je craignais plus une explosion de folie meurtrière du côté des deux Corée. Comment interpréter ce moment astronomique? Il semble que c’est un moment où le yin, dans toute sa splendeur, s’éclipse alors que le yang lui-même étant au plus bas fait encore sentir sa puissance : en fait c’est la terre qui se glisse entre les deux astres principaux de notre ciel et fait office de diviseur.

Quelles en seraient les conséquences, pour nous, terriens, de jouer ainsi les trouble-fête dans les retrouvailles normalement attendues du soleil et de la lune? Mais si on y regarde de plus près, lorsque le yang est au plus bas et que le yin, au lieu de jouir effrontément de sa suprématie s’éclipse, cette « pudeur » pourrait me semble-t-il nous rapprocher un peu plus de l’harmonie… En fait, c’est un tour d’esprit : on pourrait interpréter la fin de cette décennie ainsi sous les auspices de très bon présage.

Il semble que nous serons encore épargné pour le moment, les dernières nouvelles semblent bonnes alors que la Corée du Nord renonce à faire feu sur les manœuvres sud coréennes, s’abstenant de répondre aux tirs d»’artillerie qui ne sont même pas dirigés sur son territoire. Enfin, il faudrait voir plus précisément car je sais qu’ils ne sont pas d’accord sur le tracé des frontières.

Ici dans mon nouvel appartement où les fenêtres s’ouvrent sur le nord, je n’ai jamais le soleil en pleine face. Mon lit placé dans l’axe, la tête au nord, je dors bien. Le tout me convient bien mais je suis lent à organiser mon perchoir. Il y aurait encore tant de choses à faire et je n’ai envie que de repos, paix, calme, méditation. Je préfère écrire mais je n’ai pas assez de temps pour lire. Sans argent en fin de mois je me demande comment faire si je dois aller en plus à Boucherville.

Sans argent en fin d’année, je ne me soucie pas beaucoup de Noël. Le passage à la nouvelle année, je crois bien, ne sera pas l’occasion d’un gros party pour moi. Mais tout ça c’est du rabâchage. L’important pour moi est de voir comment je vais m’organiser pour rebondir tout au long de cette nouvelle année 2011 et de toute la décennie. Je ne suis pas mort et je détiens encore les clefs de ma réussite.

Vendredi, le 24 décembre 2010.
how to become a monster

je mène une vie complètement dissolue sans respect d’aucune autorité d’aucune sorte sans responsabilité sans obligation familiale ou autres je ne me sens fidèle qu’à certaines idées quelques amour cependant ou désirs d’amour c’est l’anomie apparemment catastrophique d’une anarchie radicale

résultat terminal d’une dérive décadente sur la vague la plus glissante du nihilisme

là je bois de la bière parce que c’est la veille de Noël? non j’ai commencé hier soir 9 aujourd’hui je continue juste pour finir la caisse à fond la caisse je devrais appeler papa maman est à l’hôpital qu’est-ce que je fais, je traîne au lit j’écris ceci…

signes sensibilité aux signes cette question du sens et sensibilité à l’étrangeté des signes me done envie d’étudier même le chinois! how to become a monster just let talk freely your anarchic nature la ponctuation je connais I want to become a pure writer this is why I must become a monster

maintenant c’est un super beau jour il y a du soleil partout sur montréal ma ville mais je vais me coucher pour faire l’amour subliminal à mon égérie la sibylle yezi qui crèche à pékin

mais je ne veux pas devenir un monstre des fois je me dis même que je ne veux pas devenir du tout et pourquoi encore puisque je suis !

Samedi, le 25 décembre 2010. --- NOËL

Beaucoup veulent se projeter à toutes forces, devenir! C’est leur maître-mot. Moi je me contente d’être, car cet être, donné, mien… oui, jusqu’à un certain point, je ne le mets pas en doute. Je suis heureux du temps qui passe.

Jeudi le 30 décembre 2010.

L’année s’achève dans quelques heures, une journée. J’étirais la sauce, dans mon nouveau logement, désargenté et j’ai vérifié tout à l’heure que le chèque est déjà en banque, sur mon compte et je compte bien sentir dès que possible ma nouvelle relative aisance. Vais-je prendre la passe d’autobus mensuelle, très chère… mais pour bouger plus : je le dois !
Une année de vie pas banale mais vers la fin la mort me serre d’un peu plus près. J’ai quelques ennuis de santé, maman a eu des ennuis de santé, qui se sont déclarés dès la fin novembre, le 30, crise de Guillain-Barré, paralysée des jambes, sauvée de justesse à l’hôpital Charles-Lemoyne…
Ils ne m’en avaient pas averti et je l’ai su seulement la semaine dernière alors que j’appelais avant Noël… Adieu célébrations! Pas cette année. Malchance plus grande, miraculée, elle en réchappe, ce sera un long travail de réhabilitation pour retrouver sa motricité… mais voilà, elle attrape une bactérie résistante à l’hôpital et se tape un gastro-entérite, qu’elle ne peut s’empêcher de communiquer à mon vieux papa…
Ils m’interdisent d’aller les voir, ils sont très contagieux, ils sont faibles, ils ont des vomissements, de la diarrhée… c’est un vrai Noël de merde! Je sais que c’est sérieux parce que j’ai eu un peu la même chose début juin. J’avais été très malade toute une semaine… cela m’avait fait manquer mon rendez-vous au SHU de Notre-Dame pour résultat de biopsie de mon ulcère à la bouche… je l’ai su depuis…
Donc, les deux malades, vieux, faibles, ils s’épaulent, se supportent mutuellement. Le couple d’amoureux dont je suis issu ! Même Guy qui va leur porter des articles de première nécessité l’attrape, la gastro, même ayant pris toutes les précautions… deux jours sur le dos avant d’aller retourner travailler, pas tout à fait remis mais à son affaire, sa responsabilité de gérant du magasin.
J’ai enfin appelé ce soir, je retardais, craignant de trop mauvaises nouvelles. Ouf!… oui, ils vont se remettre mais lentement. Ils sont encore malades, ne reçoivent pas de visites vraiment mais des amies de maman lui amènent des petites douceurs.
Plusieurs sont morts cette année que je chérissais. Je pense d’abord à Jean Ferrat, mon chanteur préféré de jeunesse. Oui, c’est beau la vie! Mais aussi bien d’en profiter intelligemment, si possible, pendant que l’on en est capable, parce que cela ne dure pas éternellement. En fait, oups!, 50 ans et c’est vite passé.
À la télé je vois qu’ils repassent « La vita es bella! » de et avec Roberto Belligni. C’est ironique et cette fois, doublement. Un film fou, souvent très drôle mais à l’humour au second degré très grinçant et sur un sujet très grave. Il y a eu des camps d’exterminations aussi en Italie, lors de la seconde guerre mondiale, l’Italie fasciste voulait plaire à Hitler.
Tout arrive trop vite : c’est ainsi quand on n’a pas bien pensé. Que l’on travaille trop ou trop peu, on est toujours refait, quand on se retrouve du mauvais côté de l’Amérique. Le côté historique. Le déclin… accéléré maintenant. À la fin des années 80 Denys Arcand était à peine prophétique, avec son titre de film qui devait provoquer le mépris, plus que le scepticisme de cet inénarrable Anthony Quinn, feu Zorba le Grec, lors de la cérémonie des oscars 1989 je crois. Tout arrive trop vite, et surtout le déclin.
Quand on est jeune, même si intelligent, très intelligent, on se croit rapide, en avance sur son temps, s’engageant dans de sérieuses décisions qui décoiffent l’humanité toute entière mais , on se croit plus vite que le destin. Quelques revers ont vite fait de nous apprendre à patienter. Si l’on n’a pas pensé, et disposé efficacement les chances en vue d’une progéniture, il faudra bientôt se résigner à disparaître… bien gentiment !
C’est la vie. Et si je veux faire durer le plaisir, eh bien, j’ai intérêt à sérieusement me bouger. Je me suis habitué à vivre seul… Ce n’est pas si bête au fond parce que l’on pourrait dire que de toute façon l’on meurt seul. Je ne crois pas que cela soit vrai. Mais je ne crois pas non plus que la famille soit la réponse à toues ces questions… métaphysiques!
Vivre et mourir sont là où l’homme rencontre, ou non, ou bien ou mal, mais enfin le domaine du spirituel. Dieu nous appelle je dirais même de l’intérieur et quand vient l’heure suprême, après le moment de la naissance, il ne veut pas que nous soyons seuls. Des anges ou des démons nous escortent dans le passage.
Et je sais bien qu’il faut se méfier le plus quand on ressent le plus de besoin de croire. Élémentaire mon cher Watson! Mais je ne parle pas ici de croire mais de savoir et je prétends plutôt qu’il s’agit d’expérience. Pas nécessaire de pavoiser, c’est l’affaire de chacun. Mais on peut toujours parler, il arrive que certains écoutent. Cela pourrait un jour servir…


Vendredi, 31 décembre, le dernier jour de l’année 2010.

Ce n’est pas qu’il faille passer nécessairement dans la nouvelle année dans l’ivresse mais je suis allé me chercher ce qu’il fallait pour ce faire et nous verrons bien. L’ivresse est une tendance animale (bien attestée chez les insectes! …), renforcée par un fait de civilisation et notre sentiment de déclin en est un puissant incitatif !

Ne voulais-je pas devenir un sage taoïste ? En ce cas la question épineuse porterait sur la dépendance à quelque substance. L’alcoolisme n’est pas une vertu acceptée chez les saints. Bizarrement je demeure intimement convaincu qu’il y en a des saints, parmi les alcooliques… Cela serait une intuition, cependant, je m’en rend bien compte, qui serait difficile à prouver.

Mais ce qui m’inquiète pour l’avenir c’est que je me sens tellement faible! J’ai tellement perdu de mes forces et de mon aisance ! Comment pourrais-je me sentir rassuré pour l’avenir ? J’ai transporté mes achats et je me sentais si éprouvé que je m’étais promis d’ouvrir une bouteille, de la vider avant de lui laisser le temps de refroidir… Alors je ne me suis pas laissé le temps de me poser la question de la liberté de boire ou pas.

La St-Ambroise Noire de McAuslan, un riche et délicieux stout à l’avoine, m’a semblé rafraîchissante et désaltérante à souhait… me donnant à penser, ensuite, que penser exige déjà un certain niveau de confort et de désaltérer le cheval après l’effort. J’ai porté mes paquets comme une tête de mule. Alors avant même de boire mes quelques bières exotiques, je m’envoie en douce celles-là, j’en suis déjà à ma deuxième.

Le match a commencé bien plus tôt que je ne pensais. Je n’ai pas joué ce soir pour gagner des millions. Loto Max ce soir se tirera sans moi… Il est 18h15, je reste tranquille chez moi alors que la limite de validation des billets est à 21 heure. Je viens d’entendre à la radio que Maxime Lapierre a été échangé aux Ducks d’Anaheim…

Je vais développer l’habileté de lire à l’envers. C’est la lecture symptomale déjà exercée par quelques bons auteurs. Par exemple, cet acteur, n’importe quel, pourquoi lui? Bien parce qu’il y a un désir de représentation, d’identification projective qui fait un volume de demande et qui trouve ses « proies », si je puis dire, ses « vedettes », disent-ils…

Nietzsche, Heidegger, Lacan, Derrida… Mais un nom dans cette courte liste, m'a fait poser la question, qu’est-ce qu’un bon auteur ? Deux? trois? En fait, je ne me fie qu’à Nietzsche. Il est le plus honnête des penseurs. Il a risqué sa peau pour savoir. Heidegger a joué la mascarade nazie par manque de courage physique et Lacan, Derrida sont des bellâtres, des montrards. Veaux de lait de la société du spectacle.

J’y pense souvent, j’y penserai longtemps, mais en attendant quelque réponse je vis, je m’arrange seul avec ce moment qui s’installe dans ce temps qui fuit et où je me construit la célébration solitaire du réveillon. J’ai passé l’année remarquablement seul. Il me semble qu’il est assez normal que je la termine ainsi. J’ai pris la peine de laver à fond un verre de dégustation (« La Chouffe ») pour goûter cette bière belge forte noire au miel. Je déguste et je vois que cela caresse le neurone fort agréablement. Dès que je pourrai j’irai reporter les bouteilles vides.

Faut-il que je décide de vivre complètement sans boire ? Il me semble que la vie sans planer serait bien triste. C’est une question de santé, simplement. S’il s’avère que la seule formule gagnante est l’exercice régulier avec ascétisme alimentaire plus abstention d’alcool, je le ferai. Mais il me semble que la renonciation à la souplesse, exubérance et inventivité mentale est trop grande, sacrifice trop lourd pour continuer de donner du sens à cette vie-ci.

Barbâr Bok, produit surfait, bière agréable mais sans plus… un peu sucrée, la bière, on sent le miel… Étiquette brune, folichonne… j’aurais du me méfier un peu plus. Riche, j’en prendrais à l’occasion, mais à ce prix je ne vois pas le rapport /qualité. Le choix n’était pas bien grand à cette succursale du quartier. Je l’oublierai bien vite, quoiqu’elle contribue de son 8 degré sur ses 330 millilitres à mon ivresse langoureusement montante.

Euphorie : je suis déjà heureux du fait que je puisse écrire, je veux dire : recommencer à écrire sur mon nouveau perchoir. Voilà quelque chose de significatif pour moi. en fait, je me considère avant tout comme un écrivain. Et même confidentiel, voire caché, cela n’est pas une injure. C’est bien plutôt, au contraire l’écriture prostituée qui me donne mal au cœur.

Je me demandais, entre autres choses, comment laver l’injure de cette bière belge prétentieuse, lorsque je tombe sur ce discours du souhait de bonne année du président français Sarkozy. J’avais le choix entre une bière corse et une grecque, Mythos. Cela sera tout de suite cette dernière. L’idée convient très bien.

À propos de ce président Sarkozy, je crois qu’on doit tout de même lui reconnaître, cependant, le talent de faire rêver. De bons scripteurs lui articulent aimablement quelques importantes idées. Eh oui, la politique, surtout française, est encore platonicienne !

Ne pas interroger seulement le produit mais le processus de production, pas l’apparence mais la demande qu’elle tente de satisfaire. L’apparence d’un sujet n’est pas finie. Ce qui peut être vivant c’est le sujet en tant qu’il est en procès. comme disait Sartre : en train de se faire. Je trouve que la France pensante n’est pas assez respectueuse de l’héritage sartrien, non seulement dialectique, hégélien, mais héraclitéen surtout.

De mon court passage en France j’ai senti que l’on y avait beaucoup de raideurs, difficultés à intégrer la souplesse d’un penser étranger, néanmoins nécessaire car supérieur à l’analytique rationalité cartésienne. Or Sartre est un des premiers et le plus grands de ceux qui ont voulu que la France s’ouvre à la dialectique de l’histoire et du monde.

Cette Mythos est une blonde légère. Elle nettoie l’estomac mais je me cuis des saucisses. Eh oui! il faut bien manger, surtout quand on boit. Fantastiquement heureux de reconnaître que la blogosphère est porteuse de liberté, pour le meilleur et pour le pire. J’ai tout ce qu’il me faut… ou presque. Manque seulement la présence proche, constante d’un amour… mais ! À partir de maintenant il importe de s’occuper de dure, et de produire à doses régulières. C’est faisable.

Mais je sens que je ne suis pas encore assez ignoré pour être tout à fait libre. Je m’en fous, ma position minimale me permet tous les excès. Mais voilà enfin une découverte! Cette bière Corse, Pietra, est une révélation. « À la farine de châtaigne » dit-on sur l’étiquette. Ce goût me plaît beaucoup et immédiatement. Je ne connais aucune bière qui ressemble à ça. Là, je suis certain qu’ils ont trouvé quelque chose.

jeudi 25 novembre 2010

été indien (or a little bird named yezi)

(Écrit sur mon balcon au soleil le mardi 16 novembre 2010.)

Nous vivons maintenant les plus belles journées d’un été indien tardif, cette année… qu’est-ce que je peux faire de toute cette splendeur? être réceptif d’abord, m’emplir à raz-bord de cette bénédiction. Je lève les yeux au ciel, évitant de défier le soleil du regard, il me crèverait les yeux, Apollon, de sa flèche assassine!

Tout est bleu sattvique, pas un nuage dans tout ce ciel où l’on respire comme une impression de liberté sans limite. L’air est léger, d’une toute petite fraîcheur, il coule naturellement et te dit qu’il est l’ami de tes poumons et sa visite fréquente, rythmée, répétée donne la vie, l’énergie de consumer dans la claire conscience et la joie et la peine et ce soleil qui me cogne sur le caillou comme un guru à ma porte. Il me dit qu’il peut lui aussi déjà brûler et purifier jusqu’aux scories attardées de mon âme, des poumons au sang clair, des poumons au cœur pur et du soleil jusqu’à l’âme la splendeur d’en-haut éclaire, stimule, éveille la splendeur d’en-bas qui se retrouvera comme le Soi, ouverture, image vivante, miroir cosmique, source de vie divine.

brûlent, brûlent les scories de mon âme

chante chante la chanson de la vie

car la Joie est Divine

un petit oiseau me l’a dit!

Dans ma méditation guillerette au soleil, des pensées poussent comme des légumes, beaux, grands, blancs, nourrissant, avec des fleurs de toutes les couleurs, et en cet instant de sérénité, les malheurs du monde ne m’atteignent pas (qu’il se suffise à lui-même, le monde, et je suivrai mon chemin) — Se dit la part en moi du penser égoïste — dans les rivières de vérité, plusieurs ruisseaux coulent en même temps.

Puisque j’en ai ces jours derniers cruellement manqué, je fais le plein de toute cette joie offerte et mon cœur dilaté chante, avec ce petit oiseau que j’ai dit (petit oiseau nommé Yezi).

Helpless (sad song)

Helpless, they roar, they cry. Do they listen to each others? Well, maybe, some of them, but they can not even listen to themselves, and the little voice inside is muted, veiled, dismissed or forgotten. She hat left her to be forgotten because she is ashamed to speak : it is to whom she speaks that dissuades her. Even if they once had pure heart, this is since long forgotten.

They need to find a voice, they want to learn from the Voice, they search to listen to guidance. Because they are in great distress. Some go mad, other go fools. Some are depressed, in the verge to implode. Some express, at the verge to explode and become the casual killer, the terrorist from within (with those inside, there is no use to guard at borders tightly).

From this chaos full of noises many still try to listen but each and every of them is content on himself, little fate indifferent to others. And in the center of those self, all alone by themselves, there is a tiny spinning void. Is it a guide? Could it collapse? They call this freedom but it is always filled with the popular crap. So freedom as structure but slavery in fact, because all they want is to bugle with the herd. And that is why they are so helpless.

They roar, ther cry… they shout and scream, some sing and dance, over the roof of the firing tower. Inferno is there, claiming its fair share of victims. And walking on the dark side, in the streets of America today, this is not so good to be someone. When everything is falling apart, many nobodies from the eternal herd are willing to wrest and cruch any someones they meet.

♣ Dans les rues de l’Amérique, il n’est pas si bon d’être quelqu’un ♦

♥ In the streets of America, it’s not so good to be someone ♦

And American thanksgiving I guess this time will not save the day.

american thanksgiving

c'est aujourd'hui le thanksgiving avec la proverbiale turkey-dinde dans les années fastes et moins fastes cela marquait le point de départ de la frénésie de consommation allant mener du black friday (demain) jusqu'à noël et au-delà du jour de l'an tout un chacun glissant sur la pente festive jusqu'à verser dans la nouvelle année , maintenant il y a peut-être un problème avec bien des poches vides et des crédits épuisés il sera intéressant pour les économistes d'observer les chiffres de la consommation des ménages comme ils disent et je veux respecter la coutume sacrée des peuple je ne veux pas jouer mon petit intellectuel solitaire et nihiliste cynique et mépriser toutes les belles valeurs qui se centrent autour de la vie en famille ils auront trois gros matchs de football à la télé de leur grosse ligue nfl national football league nous ici au canada on aura la coupe grey seulement ce dimanche et je crois bien que les alouettes vont l'emporter à edmonton cela se jouera dans le froid septentrionalité oblige historiquement les nations qui durent se redécouvrent perpétuellement centrées sur les familles solidité des liens de solidarité qui permet de bâtir des états puissants je suis un produit de la décomposition sociale

acide sulfurique de l'avidité âpreté au gain à tout prix émulation compétition concurrence toute cette violence plus ou moins rentrée et qui fait de l'économie la continuation et intériorisation de la guerre permanente décompose les liens sociaux désorganise les dissociétés l'intellectuel disorganique se penche sur le tracé du chemin parcouru dans la descente de la pente de la dignité dans la décomposition de soi mais la vision critique des desperados est aussi nécessaire si on arrive à la recomposer dans un tableau d'ensemble puisque la vision des familles dans leur bonheur bovin est souvent limitée myope il y a un conflit entre l'intellect et le bonheur le langage est le lieu d'un choc cosmique l'harmonie est une conquête tardive du chaos

mardi 23 novembre 2010

Blue Moon

Blue Moon (or about so-called Blue Moon)
23 novembre 2010
tags: blue, colors, emotions, images, metaphor, moon
par soleilsdautomne2010 (in "Jacques S T A R S H I P' IS SPACE OUT!")

This is written after Blue Moon. Because observational events took place in November 21th and I could not write at that time, being caught in a different turn of events… different from usual solitude, living (quietly?) in my place in accustomed conditions. For two days I’ve been out of my place and I had not access to my computer, had other things, also, to do than writing about any moon… But now I’m back with reinforced concerns.

But first, starting with astronomical aspect : some say that last full moon,21th. day on this month was Blue Moon, because third full moon in a season of four. Exceptionally. Because normally, each season sees three full moon in it, right? Yes. usually no more than one by month. Because, see, moon cycle takes roughly 28 days to complete. Got it? Now, the other — and original — interpretation of this Blue Moon phenomena is, more imply, the occurrence of two full moon in one same month. This happens from time to time. Okay, I was only amateur astronomer in my youth.

Now I am merely philosopher and a bit poet, so we could say, litterateur. Means my cultural interests are wider. Connections I want to establish larger and deeper, suggest I want to make more audacious, exciting? Would I have published more I would have called me a writer (but here is also some kind of [auto]publication, right?)…

So, for more details on astronomical aspects, check on other, specialized sites. See that so-called blue moon could occur only very rarely in February, for example, because this artificially shorter month does not allow easily two full moon inside time span of just 28 or, in leap-years, 29 days…

In my opinion (and I share it!), for me (yes… well! …) the Blue Moon this year comes in the next one full moon, early in December 21th night, and to mark the occasion I will call « her » the Silver Blue Moon, because it is then so close to the winter solstice… (do I need silver bullet against this dragon or vampire?) Yes, these solstice affairs again, and that one, exactly one year after the crisis, my personal crisis, when I saw my virtually greatest love challenged to vanish or collapse. I recall vividly that suddenly I found myself in a very bad shape, then…

I will write, on this occasion, about this Silver Blue Moon. I feel there must be something a bit magical about it. Now the intention was to explore cultural as well as personal connections, metaphors and other images associated with this theme. Poetical Blue Moon. Can I be called a romantic. I think yes, I guess, many my friends call me that way. I am and feel like unforgivable romantic.

Blue is very nice color of the sky, sweet blue when the weather is fair, when clouds are scarce or absent in this clear sky. Or deep blue with deep space we are especially concerned with, here, in this site, because infinity and unknown (maybe something, hiding there… scary for imaginative minds, like me…!) English has this expression : It came out of the blue! Suggesting totally unpredictable event took place as if emerging from the void ! So, blue can be associated with nothingness. Also.

And this reflects in human mind, when we experiment some moody temper. Blues is the kind of music originally expressing sorrow of slaves or very poor black people, here, in America, having all misery to make a living, but still offering to the world the grace of their beautiful signing and music. In French we say « Avoir les bleus » for being in bad mood… I guess in English also this expression works: having the blues.

Blue is the mystic eye. Was Neanderthals blue eyed? They were often red haired… Sapiens, just out of Africa was not, nor blue eyed, nor pale hairs. What poets and other sorcerers saw in blue eyes reflecting blue sky? Images, old, coming back to pre personal, archetypal memory. Blue Moon should be for love with cosmic resounding (I like very much the French word, « résonances »). Were the poet must rejoice or fear but not mainly about little personal fate, but more for some universal situation or cosmic battle.

Universe, I suggest, is not completely indifferent of existence in human souls. Matter is not only this rough stuff we describe in subatomic particles with few kinds of energies, black or not… Is there, in this universe, still unknown some kind of « blue energy » ? Blue is color of spiritual wisdom also in Indian traditions : sattva, one of those three gunas (quality of vibration, or kind of beings, levels : others are raja and tamas — here also, for more details check on specific sites)…

But above the sky, above sattva, there must be higher light, still, those more directly from God. Beyond the three gunas, Purushottama, Supramental in French. How it is called in English? Only few, living liberated, like Buddha or more affirmative kinds… if we are to follow on Srî Aurobindo’s thinking.

Why this particular full moon would be called « blue » for ? This is not color observed, this is all about human feelings. Images, metaphor, suggestion. My hypothesis is that there is some nostalgia or pain, some kind of sadness associated with quest of knowledge. Beginning with exact knowledge, that demystify attractive or repellent intense themes, but continuing with all this avalanche like progress in culture…

If only we could re-climb back to the top of the mountain! Virtual experience maybe worthwhile, in meditation. We can learn a lot around anywhere, like thinking about Blue Moon… Buddhist problem is about status alleged and experience of nothingness. There must be something better to achieve in this life than Nirvana.

Suggestion, here, that we left some power at top of shamanistic world, when falling into iron era of objective scientific knowledge. Some powers we forgot about or renounced as powers belonging to the human soul. For now, I leave it like that. Maybe I will come later to complete or what? But meanwhile, please, feel free to comment…

dimanche 14 novembre 2010

pour écrire

pour écrire

(propédeutique) proposition je ne veux plus écrire pour me déprimer c’est le plus souvent ce que j’ai fait jusqu’ici l’écriture de la lucidité peut être dangereuse si on crève la poche du désespoir très vite mais aussi à long terme on s’enfonce et on perd jusqu’au goût de survivre par manque d’imagination ou de perspective de libération on devient finalement tout à fait incapable de se sauver maintenant bien sûr ce n’est pas la lucidité en tant que telle qui est néfaste que la façon de composer avec elle si elle nous écrase si nous ne pouvons pas réagir à temps nous sommes foutus pour écrire il faut aimer la vie se sentir en mouvement enthousiaste affirmatif il faut la joie et être relativement confiant en l’avenir en la chance en possibilité encore en réserve dans les nouveaux développements de la vie

pour écrire il faut être autrement plus gonflé pour être auteur il faut s’autoriser de soi-même il faut en avoir être prétentieux narcissique mais aussi bien riche et complexe affirmatif prolifique il faut vouloir jouer à Dieu le Père comme dit Yezi aussi il faut être optimiste tout ce temps je projetais sur elle mes humeurs et interprétais ses écrits en effet sibyllins et en plus écrits en chinois comme tragiques tristes désespérés c’est mon propre malheur que je voyais sur ses lettres caractères que pourrais-je lui dire maintenant alors que je frise à nouveau les bas-fonds du désespoir peut-être seulement que j’ai transféré sa photo d’au-dessus de mon lit où elle veillait sur mes méditations mon sommeil mes rêves à la place sur mon bureau à gauche de l’écran derrière l’échiquier de marbre où elle veille dorénavant comme un miroir infidèle à mes travaux des jours et des nuits mais d’écriture et d’efforts de lumière et de conscience de déesse nocturne elle est devenu la fée diurne pour inspirer les productions du temps enfin du reste de mon temps le mien personnel et subjectif imbriqué quelque part dans le grand glissement collectif que l’on nommera l’histoire mais celle-là méconnue encore et en train de se faire donc je veux lui dédier maintenant surtout les efforts consacrés à la lucidité pour trouver une manière plus noble ou belle glorieuse ou efficace productive et digne de m’en accommoder

la conscience pourrait-on dire est un sous-produit de l’activité du corps mais elle est produite comme une interface unifiant les connexions au monde ambiant d’un imaginaire qui veut y imprimer sa marque Habiter sur terre, être un corps signifie déjà, d’une manière ou d’une autre vouloir changer le monde. L’écrivain peut s’efforcer de comprendre cela dans son travail aussi bien que l’artisan ou l’amoureux. Car en même temps la conscience est la réalité émergente du sujet et lui permet, si elle ne se constitue pas en problème ou, pire, en obstacle, de coordonner, diriger, décider stratégiquement intensifier son action sur le monde humain en tant que social et histoire, univers en tant que cosmos

j’ai de la difficulté à me maintenir au sommet du volcan avec tout ce stress bouillonnant sensation de débordement insupportable angoisse du choix mais à chaque instant cela me brûle et pas seulement la plante des pieds tout le corps s’exalte et cherche à fuir dans la torpeur et le sommeil dans l’alcool et autres artificielles excitations fuir dans des spectacles dégradants ou non pour écrire il faut s’attaquer en priorité à cette difficulté-là aussi qui intervient inopinément et au plus mauvais moment qui serait précisément celui de prendre son envol c’est que je me laisse gagner par cette nervosité qui est bien de l’époque alors l’on constate que tous les mouvements principaux qui ont marqués le vingtième siècle s’achèvent sur un constat d’échec alors ce n’est pas seulement la nervosité d’une accélération événementielle mais elle se double du sentiment d’être profondément enfoncés dans l’erreur sans encore savoir ni voir bien clairement comment on pourrait bien faire pratiquement pour s’en extirper c’est une nervosité donc qui confine au malaise et peut verser facilement dans la maladie physique ou mentale la névrose donc voire pire la psychose péter les plombs le danger qui augmente et fait pression sur beaucoup de destins

la méditation pour ordonner les énergies et calmer le jeu mais regagner aussi de haute lutte mais lente introspection une hauteur de vues qui ne peut s’enraciner que dans une certaine sérénité de l’esprit qualité qui s’obtient en calmant les outrances et vagues du mental et puis en plus tâcher de savoir un peu plus clairement finalement écrire pour quoi écrire pourquoi ? pour produire du sens pour que la vie ait un sens ou par une subtile alchimie purifier cette âme des scories et modifier les conditions de cette vie impartie de telle sorte que la joie demeure comme la force majeure

mardi 9 novembre 2010

You are God ! (Letter to Ming!)

Dear! Your sex is a country, a very nice countryside were I want to live. Do you feel something when I tell you I want to rest there, and kiss you for long long time ? Can you feel at least a bit of the pleasure I want to give you there ? Mingyun is a beautiful jewel, those little lips make me mad! I believe in history, Kings and conquerors would have killed to possess like this so nice jewels. For me your ass is the end of the world. I want to stop there and wait to die : this is image of paradise from God. Dark skin you have there attracts my eyes, and my nose, my hands, fingers, lips and tongue as well. Can you feel that? Do you understand me? I want to give you all my attention and all resources of my body, to please you and possess yours. You are not an old woman, quiet virgin! You showed me tonight the most beautiful things that exists, your features, the most beautiful scenery in the world. Because I Love You, I am not objective. It was a bit difficult to ejaculate today, Jack was capricious and I was nervous. I guess he prefers to look at you from behind. But same time I knew you were tired and I had some stress to try to go fast. In some other moments we will take more our time. But I am happy to have renewed my inspections of the terrain I want to inhabit. You have a great in between-the-legs, when you spread them I see hills and valleys that are breath taking for me : I want to put my lips there, before even speaking of that crevice and the hidden cavern, the temple, to adore you and worship my God, the face of Love!

You are my God, My Ming. I want you forever !

mardi 2 novembre 2010

gris -- première neige

novembre en octobre --- gris

il fera plus beau et plus chaud demain après des pluies matinales c’est donc la journée de demain que je vais choisir pour sortir puisque je dois aller rendre ce livre sur l’or que je n’ai d’ailleurs pas fini de lire pour le moment nous sommes dans le plus complet brouillard l’air en plus semble malsain c’est le royaume du gris en plus je suis somnolent mais je dois me réveiller pour le lire ce livre que je dois rendre c’est de la catastrophe monétaire dont il retrace la chronique mais la catastrophe environnementale est encore pire je redoute maintenant un emballement du climat une hausse accélérée des températures un peu partout à travers le monde avec toute une brochette de catastrophes à la clef survivre deviendra de plus en plus difficile dans les trente prochaines années quelle puissance se prépare dans l’ombre à émerger de la crise c’est très difficile à prévoir mais le Canada et la Russie ont je crois les meilleures chances si la Chine ne leur met pas la patte dessus l’hégémonie américaine fait quant à moi déjà partie du passé l’histoire jugera durement cette bande d’incapables ils avaient les outils en main pour installer une domination plus subtile mais plus durable un vrai leadership par l’exemple positif constructif c’est le remarquable succès du capitalisme à écraser les pauvres qui lui tire dans les pattes comme le mal absolu il scie la branche sur laquelle il est assis – demain j’y suis assis aussi le talent sous la pression des circonstances opportuniste de profiter avec classe avec l’aide bien sûr de tout un réseau d complicités cela aussi oui tout cela n’est pas donné à tout le monde style de vie – œuvre magique je lui ai écrit mon inquiétude dans un email elle m’a vite répondu je suis rassuré et heureux elle me prête force son cœur est avec le mien dit-elle!


alors j’avais ce rendez-vous il fallait que j’y aille je m’étais donné le temps suffisamment pour me rendre à vélo mais il risquait de pleuvoir le vent était fort quoique de mon côté à l’aller j’ai pensé au retour fatigué affamé et j’ai décidé finalement de laisser le vélo au métro sauvé puis je me suis retrouvé dans une salle d’attente à la clinique ORL du SHU à l’hôpital notre-dame en face d’une affiche jaune alors je me suis mis à méditer en partie selon la méthode préconisée par jean (letual)du « hong – sauw » pour inhalation et exhalation ce qui a vite provoqué une augmentation de la la température intérieure non pas nécessairement physique mais psychique en tout cas vibratoire certainement je crois que c’est le corps subtil qui amorce un processus de purification à ce moment-là par la combustion des scories et autres impuretés défauts transcendant la salle d’attente et dans un calme psychique la plus parfaite patience je me suis rendu maître de ce temps d’attente en amplifiant le champ de la conscience le corps n’étant que le noyau-racine de la présence à cet univers d’une entité en provenance d’autres dimensions aussi aboutissant ici nous ne percevons que quatre trois spatiales plus ne ligne temporelle mais il y a plusieurs autres dimensions qui semblent inaccessibles à l’expérience dite normale alors j’ai pensé que la relation amoureuse était partie intégrante de ma démarche spirituelle et c’est pourquoi j’ai aussi besoin de yezi mais non plus de bo idéalement il faudrait pouvoir s’émanciper de la ‘qualité’ vibratoire des trois gunas mais j’en suis encore à m’émanciper du pus matériel et lourd le tamas bo y séjourne sagement souple comme l’eau mais principalement presque exclusivement n’ayant quasiment aucune idée pratique du spirituel tellement qu’elle ne sait même pas écrire en anglais ce mot alors qu’elle est très compétente dans cette langue mais moi je dois grimper à partir des grossiers appétits physiques que j’ai explorés à suffisance dans l’arbre de la connaissance mais surtout vers l’envol dans l’éther de la libération l’amour de ming me guide vers l’ouverture du chakra du cœur et je veux joindre ma vie à la sienne mais j’ai besoin de la guidance de yezi pour affermir ma prise à la montée dans le domaine sattvique les couleurs de noir et brun ou jaune sale à rouge plus orange et bleu avec illuminations croissantes j’espère mais peut-être pas seulement sur une seule ligne ascendante ni même uniforme qualité d’expérience monter vers l’extrême de la conscience méta intellectuelle c’est-à-dire vers le modèle divin violet et au-delà vers l’ultraviolet ou ne demeure que la sensation de la vitesse pure et virtuellement infinie de la pensée yezi pour me tirer comme un chef de cordée me hisser un peu plus haut que la dévotion rajasique à l’amour choisi et qui restera identifié à ming mais au-delà du processus des accomplissements devant s’accompagner peut-être de la production d’une œuvre dans une démarche qui devrait me permettre de transcender mes limitations actuelles et accomplir mes objectifs dont l’important but d’instaurer une vie plus saine ouverte productive matrimoniale et régulière avec cet amour de ming faisant une place pour l’aide et accueil de son fils arrivant bientôt à l’age adulte j’entrevois la possibilité de me construire un corps glorieux doré par la poursuite d’un cheminement méditatif et actif en fusion avec un corps subtil épuré un corps de lumière qu’il sera question d’ABANDONNER LE PLUS TARD POSSIBLE de le laisser derrière moi seulement quand cela deviendra absolument nécessaire certains grands sages pourraient peut-être questionner cet attachement viscéral à la vie bio-physique mais moi je me comprends et si les accomplissements indispensables ne pouvaient avoir lieu que dans celle-ci c’est une question que je trouve important de se poser ce corps qui entre temps pourrait devenir l’hôte et le support de toutes sortes d’accomplissements alors cette affiche jaune qui indiquait aux patients temporaires habitants de cette lasse salle dite d’attente de se laver les mains avec un savon stérilisant et de porter un masque s’ils étaient enrhumés ou fiévreux m’a beaucoup inspirée mais surtout par la qualité vibratoire de la couleur bien plus que par le contenu sémantique du maigre message celui qui doit se tenir dans un lieu de service cependant noble car les efforts des intervenants y sont mis au service des soins pour la santé à rétablir de la clientèle le plus souvent très commune voire ignoble et ceci crée une atmosphère propice au recueillement et à l’inspiration spirituelle d’une démarche sérieuse de libération des limites et des contraintes grossièrement matérielles psychologiques ou émotives provenant d’habitudes contractées comme autant de maladies non pas immédiatement mortelles mais chronique comment se sentir bien dans un corps ou en présence de quelqu’un aussi dans un corps mais pas le même reste le problème initial quasi-géométrique de l’amour et je suis tenté de choisir la première venue pour tester cette difficulté enfoncer cette prote fermée depuis trop longtemps sur moi comme une sorte d’impossibilité ce qui change actuellement la donne pour moi c’est l’exaltation d’un cœur amoureux



première neige

il faisait froid et les rapport météo annonçaient de la pluie nous en avons eu en après-midi mais en soirée ce fut la première neige cela se voit rarement en octobre ici à montréal je me souviens d’un mi-octobre il y a 18 ans mais c’était à Saint-Jérôme où j’enseignais en ce temps-là je me souviens d’avoir appelé vivi en soirée après mon cours lui disant que je l’aimais et que je lui souhaitais une bonne soirée sans moi puisque je devais rester à coucher dans une petite chambre d’hôtel miteuse pour être sur place pour mon cours du lendemain matin ce n’étais pas un temps béni puisque j’y souffrais un stress énorme de l’insomnie et subissais une sorte d’atmosphère étrangement maléfique je me souviens en particulier de l’énorme insecte qui avait échoué dans le calorifère mort mais quand même il m’avait terrorisé toute la nuit au matin j’étais livide que je me suis relevé pour aller donner mon cours je ne fonctionnais qu’à la résistance nerveuse et je m’étais quand même pas si mal débrouillé mais au long retour en autobus cet après-midi là ensoleillé j’étais épuisé et déjà pratiquement sur le point d’abandonner tous mes efforts ne portant pas fruit pour me replacer dans la vie professionnelle je n’ai jamais vraiment été ambitieux plusieurs fois je me suis laissé dépouiller de mes chances de mon bien ce billet de loto par exemple qui devait me rapporter plus de 200 000 dollars je me le suis laissé subtiliser par la caissière en fin de soirée épuisé déprimé au jean-coutu venu renouveler mes médicaments je devrais être bien plus révolté mais je suis surtout négligent paresseux et peureux je préfère le calme la paix même si elle n’est pas toujours bien honorable je ne suis pas le guerrier qu’il aurait fallu pour réussir à me tenir sur la brèche du combat pour l’existence pour un amour un foyer plus jeune constituer une famille dès le début pratiquement je savais que viviane était une voie de garage je n’aurais pas à me battre contre le monde pour conserver notre bonheur elle-même s’en chargeait à meilleurs frais avec une sorte d’aide clandestine qu’elle obtenait comme toujours à point nommé puis notre bonheur se tirait dans le pied quand on se gâchait au moins une soirée par semaine cela en serait bientôt fini de la fête tous les soirs dont nous étions si fiers elle est restée secrète et prétend tout savoir de moi m’espionnant même me neutralisant socialement et politiquement surtout et alors je sens que je ne lui dois rien puis quand nous nous sommes revus et surtout ces dernières années je voyais que j’étais brusque et amer très peu tolérant envers elle facilement agacé par se quelques manies alors j’ai vu que j’avais beaucoup de ressentiment contre elle accumulé au fond de moi nous nous sommes vues la dernière fois cela fait bien six mois au printemps elle m’avait coupé les cheveux cet automne il y a deux semaines je me ne suis coupé moi-même mais presque rasés très courts avec le ciseau quelque part en moi je continue de l’aimer comme j’ai pu l’aimer et comme j’aime toujours fidèle à mes meilleurs souvenir comme je continue d’aimer tous ceux celles surtout que j’ai un jour aimés mais j’ai aussi beaucoup de reproches que je lui adresse intérieurement et j’ai de la haine en partie inconsciente et je m’en aperçois quand je vois combien je suis intolérant trop de choses subies que je ne veux plus que je ne peux plus endurer je vais me coucher tôt ce soir je vois que je n’ai rien à gagner en restant en éveil cette solitude m’est devenue habituelle maintenant le temps s’écoule quand même plutôt rapidement

lundi 18 octobre 2010

exemples

Ici des citations en exemple des genres de tentatives de synthèses entre les sommets des meilleures traditions qui m'inspirent.

Les personnes vertueuses de "sattva guna", des gens actifs de "raja guna", des gens torpides de "Tamo guna", se comportent différemment, car ils sont identifiées à des gunas particuliers, et à leurs effets dans des personnes particulières. C'est l'ego en nous qui pense "je suis un samsârin (un "trans-migrant"), je suis un sannyasin (un renonçant), un saint ou un sage. C'est l'ego qui fait qu.on se loue d'être un Rastradipatin (souverain) ou un jagadguru (guru universel). Tous les yogasâdhana (disciplines yogiques), animadi yogasiddhi (pouvoirs yogiques, réalisations), divyasaksatkâra, indrapatavi, jusqu'au Brahmapadavi, sont les glorieuses réalisations du seul ego. Nous ne pouvons nous libérer de la servitude ou de la domination de l'ego par une vraie discrimination (viveka) spirituelle (séparer l'esprit du mental) sous la direction du Sadguru, en comprenant et déterminant que l'ego n'est pas le Soi véritable, mais que la Conscience Témoin qui illumine directement ou observe l'ego est notre Soi véritable. L'ego est le fils aîné de l'ignorance née de l'identification de Soi avec le corps, les sens et le mental, etc. Dans l'illustration de la corde et du serpent, l'ego est le serpent, illusoire, tandis que le Soi véritable est la corde. L'Atman est pris pour le faux ego, à cause de l'ignorance, tout comme la corde est prise pour un serpent illusoire, dans le gris du soir.

(Thus spoke Bhagavan Nityânanda, cité dans Bernard Dubant Ne-pas-faire. Le Pouvoir du Non-Agir Guy Trédaniel éditeur, 2002, p. 39-40.

La différence entre l'homme du retour et l'homme de la possession est aussi celle qu'il y a entre "grand esprit" et "petit esprit". Le grand esprit n'a ni commencement, ni milieu, ni fin ; il ne possède pas, n'est identique à rien,; libre, il ne vise pas à la "libération". Le petit esprit croit avoir un commencement, un milieu, une fin ; croyant être une entité appelée à durer, il cherche par tous les moyens à se renforcer. Il feint de vise à la "libération", croyant ainsi tromper le grand esprit. Il "crée" des entités, qui sont autant de liens. Feignant de délier, il "lie".
L'un ne fait pas, l'autre fait. Ne-pas-faire, c'est la reconnaissance de L'Esprit ; c'est le signe fait à l'Esprit. C'est l'"attention seconde", l'attention au Nagnal, à l'énergie "sauvage", non domestiquée, à la Voie -- "la recherche de la connaissance est une accumulation quotidienne, la pratique du Tao est une perte quotidienne. Perdre encore et toujours, c'est ainsi qu'on atteint au Non Agir, wu wei. Non Agir, mais rien qui reste à réaliser" (Tao Te Ching).


Ibidem., p. 94

vendredi 15 octobre 2010

La Fête de l'Action de Grâce --- Canadian Thanksgiving

La fête de l'Action de Grâce --- Canadian Thanksgiving
J'entends les sirènes qui hululent à l'intérieur de mon crane. C'est fatiguant quand j'y prête attention mais la plupart du temps de les ignore. Lorsque je peux écouter de la musique ou me concentrer sur les bruits du dehors, ça va tout seul. Je ne ressens pas cette incessante pression intérieure comme un problème. Mais lorsque je suis plus fatigué, ou déprimé parce que seul, sans énergie, mécontent de moi mais néanmoins replié sur moi-même, en quelque sorte par la force des choses, ce double hululement, un distinct pour chaque oreille, tenant un note légèrement différente, avec une nette dominante pour l'oreille droite (son mi-bémol bien net, oscillant sur une courte période [un peu moins d'une seconde] -- un son pratiquement constant donc avec ce léger vacillement --- est une vivante image en fait de mon enfer particulier, celui que je retrouve à volonté, et même sans... et c'est moins drôle : toujours là, disponible, en attente, dans mon for intérieur. Cela se joue dans ma tête, déjà tout un drame résumant celui de l'univers.

Il est difficile d'avoir raison quand on travaille pas. Je l'ai vérifié encore en fin de semaine où je suis allé en vacance avec mes amis pour le long congé de la Fête de l'Action de Grâce, comme on appelle ici la Thanksgiving canadienne. Encore à flanc du Mont Sutton, nous logions au condominium du jeune frère de Daniel Benson. Celui qui ne travaille pas, qui n'apporte pas sa juste contribution à la société, a un peu moins voix au chapitre que les autres. Je le comprends et cela me semble un peu normal... même si j'aurais bien envie d'expliquer quelques circonstances atténuantes. Dans "mon cas"... parce que je suis un cas ? Probablement oui, et passablement étonnant pour bien du monde, qui ne me connaît pas. Déjà plusieurs personnes qui me connaissent ont bien du mal à passer outre leurs préjugés. Il est à présumer que bien des personnes que je ne connais pas auraient bien du mal à me comprendre et il s'en trouverait assez peu sur ce nombre à m'approuver, je crois, et ce, même s'il m'étais donné la chance de m'expliquer. Je suis peut-être injustifiable.

La fête de l'Action de Grâce, la Thanksgiving canadienne, arrive quelques semaines avant la fête équivalente Étasunienne (L'Amérique ne leur appartient pas encore toute entière : jusqu'à preuve du contraire, ils doivent la partager avec les Canadiens et les Mexicains !). La première tombe régulièrement chaque deuxième lundi d'octobre, alors que l'autre arrive tout aussi régulièrement chaque quatrième jeudi de novembre. Je trouve que le nom français de cette fête dit mieux encore de quoi il s'agit. Rien de moins que de rendre grâce à Dieu, pour les récoltes rentrées, abondantes encore cette années, pour l'or et la paille qui couvre les champs, les couleurs qui se jouent des arbres dans les forets, pour remercier le Créateur de tous ses bienfaits.

(à suivre --- to be continued and/or translated )

mercredi 6 octobre 2010

Petit poème juste pour toi

« Petit poème juste pour toi ! »

ma main se rapporte à ton sexe
mes doigts se rapportent à ton sexe
-- pour te toucher, te caresser
mon nez se rapporte à ton sexe
pour te sentir et pénétrer
oh! pas bien loin, lorsque
ma langue est occupée ailleurs…

mes yeux se rapportent à ton sexe
-- pour te voir, te regarder
t’observer te détailler
te contempler te chérir

ma bouche se rapporte à ton sexe
mes lèvres se rapportent à ton sexe
-- pour te baiser, t’embrasser
pour te lécher te sucer

pour demeurer longtemps, tout proche
à sentir, prospecter textures, parfums, moiteurs
pour te stimuler te préparer
pour demeurer longtemps tout proche de ton cœur
de ton âme, à la jointure du corps et de l’esprit
à la jonction accidentée de tes jambes…

Lorsque vibrants, nos saveurs mélangées
Jack, mon sexe, se rapporte à ton sexe, mingyun
pour continuer le bon travail
pour t’environner d’orgasmes
comme la biche d’autant de dangers
dans le domaine des chasseurs

pour remonter le courant comme un saumon
qui remonte la rivière
et vient mourir
après son vain combat
tous les soubresauts
dans sa marre natale

mercredi 22 septembre 2010

Nietzsche et Wagner

Nietzsche est-il un plus grand créateur que Wagner ? Cela n'est pas la bonne question. Ils sont un couple sacré : maudit / béni.

À leur crédit, ineffaçable : ils ont pris position et inscrit leurs pas, en trajectoires, sur la travée sévère de l'univers, ils ont apporté la musique et la déchirante lucidité, "la blessure la plus proche du soleil" (René Char).

De dépit (amoureux) Nietzsche a voulu grimper sur les épaules de la notoriété de Wagner pour faire entendre un autre chant, encore plus déchirant : il a voulu le monter, pour se venger mais aussi par mépris de la bêtise allemande condensée en antisémitisme.

Cette monture le rejette, évidemment, et les questions demeurent, brûlantes. Un musicien préférera Wagner, souvent, un penseur Nietzsche. Les deux sont artistes, comparables dans leur domaine, en magnitude, comme on le dit des étoiles. Quand nous ne serons plus ils continueront de briller.

lundi 13 septembre 2010

Soudain

Soudain (13.09.2010 - 13h30)
sur la chaise du dentiste: un rayon de soleil, ensuite, à vélo:

Superbe éclaircie
merveilleux soleil !

C'est l'amour! ...
le cœur se dilate
aux proportions de l'univers

Commentaire plus ou moins autobiographique
Cette phrase de Marx, d'inspiration hégélienne, m'a longtemps intriguée : " L'Homme (l'humanité) ne se pose que les problèmes qu'il peut résoudre. " Je suis présentement à recherche (intensive) d'un emploi (qui pourrait l'être moins, je n'ai pas d'objection...) et j'entends parler de la conférence sur le futur énergétique... vaste problème. Alors de longtemps cette phrase ne me semblait pas évidente. Il peut arrive, il me semble que l'on se trouve confronté à des problèmes soudains, imprévus, étranges, nouveaux, déroutants, face auxquels, bref, nous ne sommes absolument pas prêts à faire face et pour lesquels, même en cherchant, nous n'aurions aucune ressource ni solution trouvable. Exemple : invasion extraterrestre supérieure en force, savoir...

Mais j'ai cru voir, aujourd'hui, que cet énoncé est tout simplement interne à l'optimisme dialectique. Puisque dans cette pensée l'être de l'homme est d'ores et déjà le produit, en quelque sorte, d'un état, d'une situation qui advient quelque part de par le flux des forces jouant dans l'univers, étant donné qu'il n'est pas indépendant mais rigoureusement conditionné par un état du monde, donc un problème qui se poserait, le mettrait en danger peut-être, s'annoncerait d'abord et progressivement dans le monde et jusque dans son être ; alors la prise de conscience de ce problème, déjà, peut être vue comme une amorce de solution, puisque la conscience est produite à la suite d'une première rencontre ou fréquentation, voire métabolisation du problème.

Notre problème environnemental global semble inédit, s'attaque à l'ensemble de nos facultés et requiert une mobilisation totale de la science et des autres ressources spirituelles de l'humanité, mais pour moi c'est l'amour d'une femme en particulier qui libère mes énergies, applicables à la solution de n'importe quel problème. Ce qui donne lieu, je dirais, à un optimisme non- ou méta-dialectique, poétique. L'amour d'une femme exige un futur pour l'amour de la vie.

mercredi 8 septembre 2010

Conclusion of a virtual intercourse

conclusion (a translation exercise)

妻子凌,我的王后,
有尊严的主人名叫凌云美丽的宝石,

我忘了告诉你更多关于我们的美味今天上午会议结束(你的夜)。当杰克,在放养凌云底部发现对濒临给自己所有,他的头很大,通过限制血液吹,非常非常敏感。最后他对凌云颠簸,传感刚刚开放让位给神圣的子宫,子宫宫颈开始。他留在底部,几乎崩溃,这是你自己在里面痉挛阴道和子宫底,移动,这触发我的杰克的爆炸...在他屈从即时暂停(但幸运的是,暂时的)的光照亮了我的脑袋大闪光。这些痉挛都感受到了我一样,如果你的子宫是发痒和吸喝杰克的精子,所以口渴是你奇妙的身体生出新的生命与喜悦。这是从神的恩赐。因此,尽管杰克是真的失去头,通过长期痉挛的痛苦,有强烈的5年或7杆的致密的白色长喉精子,排放究竟观念可能发生。虽然痉挛继续将您的深处,继续按杰克和吸取的,是头...因此,过度刺激,因为他可以采取任何更多,他已经退休,而不是在玩更长。 (承诺归还尽快!)上帝能帮助我们...

您的雅克
和杰克非常疲倦,休息了...

(Qīzi líng, wǒ de wánghòu,
Yǒu zūnyán de zhǔrén míng jiào língyún měilì de bǎoshí,

Wǒ wàng le gàosu nǐ gèng duō guānyú wǒmen dì měiwèi jīntiān shàngwǔ huìyì jiéshù (nǐ de yè). Dāng jiékè, zài fàngyǎng língyún dǐbù fāxiàn duì bīnlín jǐ zìjǐ suǒyǒu, tā de tóu hěn dà, tōngguò xiànzhì xiěyè chuī, fēicháng fēicháng mǐngǎn. Zuìhòu tā duì língyún diānbǒ, chuán gǎn gānggāng kāifàng ràng wèi gěi shénshèng de zǐgōng, zǐgōng gōngjǐng kāishǐ. Tā liú zài dǐbù, jīhū bēngkuì, zhè shì nǐ zìjǐ zài lǐmiàn jìngluán yīndào hé zǐgōng dǐ, yídòng, zhè chùfā wǒ de jiékè de bàozhà... Zài tā qūcóng jíshí zàntíng (dàn xìngyùn de shì, zhànshí de) de guāngzhào liàng le wǒ de nǎodai dà shǎnguāng. Zhèxiē jìngluán dōu gǎnshòu dàole wǒ yīyàng, rúguǒ nǐ de zǐgōng shì fā yǎng hé xī hē jiékè de jīngzǐ, suǒyǐ kǒu kě shì nǐ qímiào de shēntǐ shēngchū xīn de shēngmìng yǔ xǐyuè. Zhè shì cóng shén de ēncì. Yīncǐ, jǐnguǎn jiékè shì zhēn de shīqù tóu, tōngguò chángqí jìngluán de tòngkǔ, yǒu qiángliè de 5 nián huò 7 gān de zhìmì de báisè zhǎng hóu jīngzǐ, páifàng jiùjìng guānniàn kěnéng fāshēng. Suīrán jìngluán jìxù jiāng nín de shēn chù, jìxù àn jiékè hé xīqǔ de, shì tóu... Yīncǐ, guòdù cìjī, yīnwèi tā kěyǐ cǎiqǔ rènhé gèng duō, tā yǐjīng tuìxiū, ér bùshì zài wán gèng zhǎng. (Chéngnuò guīhuán jǐnkuài!) Shàngdì néng bāngzhù wǒmen...

Nín de yǎkè
Hé jiékè fēicháng píjuàn, xiūxí le...)

Wife Ling, my Queen,
dignified owner of beautiful jewel named mingyun,

I forgot to tell you more about the end of our delicious session this morning (your night). When Jack, stocked at the bottom of Mingyun finds himself on the verge of giving all up, his head is very big, blown by constraint blood, and very very sensitive. He bumps against end of Mingyun, sensing just the beginning of opening giving way to Sacred womb, cervix of uterus. He stays at bottom, almost collapsing and this is your own inside spasms, at bottom of vagina and uterus moving, that triggers my Jack's explosion... In a suspended instant he succumbs (but fortunately, temporarily) illuminating my brain with a big flash of light. Those spasms are felt by me like if your womb is tickling and sucking to drink Jack's sperm, so thirsty is your marvelous body to give birth to new life with Joy. This is gift from the gods. So while Jack is really losing head, by long spasms of agony are, there strongly emitted by five or seven strokes long jets of dense white sperm, exactly were conception may happen. While spasms continue to move your depths, continuing to press Jack and suck at is head... so, by over-stimulation, because he could take no more, he has to retire, not longer in the play. (Promise to return as soon as possible! ) God may help us...

your Jacques
and Jack very tired, resting now...

vendredi 23 juillet 2010

Ancient woman suggests diverse migration

from AP - Associated Press (Friday July the 23th)

MEXICO CITY – A scientific reconstruction of one of the oldest sets of human remains found in the Americas appears to support theories that the first people who came to the hemisphere migrated from a broader area than once thought, researchers say.
Mexico's National Institute of Anthropology and History on Thursday released photos of the reconstructed image of a woman who probably lived on Mexico's Caribbean coast 10,000 to 12,000 years ago. She peeks out of the picture as a short, spry-looking woman with slightly graying hair.
Anthropologists had long believed humans migrated to the Americas in a relatively short period from a limited area in northeast Asia across a temporary land corridor that opened across the Bering Strait during an ice age.
But government archaeologist Alejandro Terrazas says the picture has now become more complicated, because the reconstruction more resembles people from southeastern Asian areas like Indonesia.
"History isn't that simple," Terrazas said. "This indicates that the Americas were populated by several migratory movements, not just one or two waves from northern Asia across the Bering Strait."
Some outside experts caution that the evidence is not conclusive.
Ripan Malhi, assistant professor of anthropology at the University of Illinois, said that "using facial reconstructions to assign ancestry to an individual is not as strong as using ancient DNA to assess the ancestry of the individual, because the environment can influence the traits of the face."
"All of the current genetic evidence points to Northeast Asia as the main source for Native Americans," Malhi said.
However, there have been few opportunities to use DNA or other methods to identify the origins of the first inhabitants because only a handful of skeletons from 10,000 years ago have survived.
The female is known as "La Mujer de las Palmas," or "The Woman of the Palms," after the sinkhole cave near the Caribbean resort of Tulum where her remains were found by divers and recovered in 2002.
Because rising water levels flooded the cave where she died or was laid to rest, her skeleton was about 90 percent intact. Archaeologists and physical anthropologists calculated she was between 44 and 50 years old when she died, was about 5 feet (1.52 meters) tall and weighed about 128 pounds (58 kilograms).
Experts also measured skull features and calculated the muscle and other tissue layers that once covered her face, which served as a guide for experts in paleo-anthropological modeling at the Atelier Daynes in France to complete a model of the woman.
The model shows a stocky woman and clad in a simple knee-length woven tunic. She had a broad face, prominent cheeks, thin lips, and little trace of the epicanthic eye-folds that characterize many modern Asian populations.
"Her body structure, skin and eyes are similar to the population of Southeast Asia," the institute said in a statement.
Susan Gillespie, an associate professor of anthropology at the University of Florida, noted that while the Bering land bridge theory still has a lot of support, "the situation is messier than the straightforward scenario ... of big-game hunters chasing woolly mammoths over the exposed `Bering bridge' to Alaska."
"Recently there has been more serious inquiry into the various origins of migrants, modes of transportation, and dates of when they got here," Gillespie said in an e-mail message. "Dates for peopling of the Americas have been pushed way back, and with the finding of very early skeletal remains, the genetic/skeletal linkages to peoples of northeast Asia has become more cloudy."
But Gillespie cautioned against comparing a reconstructed face from 10,000 years ago to modern populations in places like Indonesia, which have also probably changed over 10 millennia.
"You have to find skeletons of the same time period in Asia, or use genetic reconstructions, to make a strong connection, and cannot rely on modern populations," she wrote. "Do we have any empirical data on what Southeast Asian women looked like ... 10,000 years ago?"

古代女子提出不同的迁移墨西哥城 - 对人类最古老的一套科学的重建仍然在美洲发现的理论,似乎是支持了谁来到南半球第一人从更广阔的面积比以前认为迁移,研究人员说。
墨西哥国立人类学和历史上周四公布了一个女人谁可能对墨西哥的加勒比海岸1万年至12000年以前重建图像照片。她扫视了作为一个短,轻快前瞻性略有花白头发的女人照片。
人类学家早就相信人类迁移到美洲在相对短的时期,从有限的东北亚地区对面一个临时陆地走廊横跨白令海峡开设了一个冰河时期。
但是政府说,考古学家亚历特拉萨斯图片已变得更加复杂,因为重建更类似于从印度尼西亚等东南亚地区的人民。
'历史是没有那么简单,'特拉萨斯说。 '这表明,美洲是由几个移民运动,不只是一个或两个波从亚洲北部人口越过白令海峡。
一些专家警告说,外部的证据不确凿。
Ripan Malhi,人类学助理教授,伊利诺斯大学,他说,'使用面部重建分配给个人的祖先是不是用古老的DNA来评估个人的祖先同样强烈,因为环境可以影响的特点脸。
'所有的遗传证据表明,当前的主要来源为美国原住民的东北亚,'Malhi说。
不过,有没有机会使用DNA或其他方法确定的第一批居民,因为只有极少数的骸骨从1万年前存活下来的起源。
女性被称为'拉代拉斯帕尔马斯洪都拉斯社区,'或'女人的手掌,'后,附近的图伦加勒比海度假,她的遗体被发现的潜水员,在2002年恢复陷穴窟。由于不断上升的水位升高,淹没了山洞,她还是死了安息,她的骨骼是百分之九十左右不变。人类学家,考古学家和物理计算她的44和50岁的时候,她死了,约5英尺(1.52米)身高,体重约128磅(五十八公斤)。
专家们还测量和计算功能头骨和其他组织的肌肉层,一旦涉及她的脸,作为一个在工作室戴恩斯专家在古人类学的造型在法国担任指导,完成了女子模型。
该模型显示了一个矮胖女子,在一个简单的膝盖编织外衣穿着长。她有一个广泛的脸,突出的脸颊,薄薄的嘴唇,和小微量的epicanthic眼褶皱许多现代亚洲所特有的人口。
'她的身体结构,皮肤和眼睛有类似东南亚的人口,'该研究所在一份声明中说。
苏珊吉莱斯皮,一个人类学在佛罗里达大学副教授指出,尽管白令陆桥理论仍然有很大的支持,'的情况较简单的情况下梅西尔...大游戏猎人追逐猛犸象在暴露`白令桥'到阿拉斯加。
'最近出现了较为严重到各移民来源的调查,运输方式和日期时,他们来到这里,'吉莱斯皮说,在一封电子邮件。为美洲人群的'日期已被推迟回程,并在很早就发现骨骼遗骸,遗传/到东北亚更加多云人民骨骼之间的联系。'
但吉莱斯皮告诫比较从10,000年前重建面对在印度尼西亚,这也可能超过10千百年的现代人口转变的地方。
'你必须找到在亚洲,同一时期的骨骼或使用基因重组,使一个强大的连接,并不能依靠现代人口,'她说。 '我们是否有什么经验数据东南亚妇女的模样...几年前万?'

vendredi 9 juillet 2010

canicule

J’ai marché longtemps, plus d’une heure, dans la ville, sous la chaleur accablante. La pente des côtes à remonter ne me semblait pas toujours si douce. De la rue Mullins, au sud du canal Lachine, où j’étais allé porter des papiers importants ; j’avais décidé de remonter à pied vers le centre-ville et la rue St-Denis, où j’ai bien des souvenirs. Je croisais toutes sortes de gens plus ou moins confortables dans la canicule, beaucoup sortant juste un peu sur le midi de leurs grands bureaux, espaces climatisés, des vélos, des joggeurs dans les parcs, le sourire d’une motocycliste, en belle robe sage sur son scooter, le vent dans les cheveux.

Je devais avoir l’air bien éprouvé, soufflant dans la montée, car certains se moquaient ouvertement pour blaguer avec les copains. Je n’ai pas entendu mais cela devait donner, en anglais, quelque chose comme : « Eh! t’as vu le vieux! Il en arrache… pas en forme, il croule sous son pack-sack et a de la misère à coter la côte. » Rien de plus commun que de se réjouir des malheurs des autres. Mais je n’étais pas malheureux, un peu souffrant il est vrai, mais je m’en allais fêter, même seul, une étape importante accomplie, célébrer à nouveaux frais, jour nouveau, remariages de la liberté.

Je vois s’ouvrir devant moi des espaces de temps pour vivre, penser, écrire. Je profite de la canicule pour perdre rapidement du poids et purger mon système, physique, métabolique. Renouveler mon yoga aussi, puisque j’y suis. L’occasion est trop belle aussi et j’y viens.

En marchant, je pensais à ce roman que je cherche à écrire : « Le pays des Étrangers ». Je me dis que j’aurais peut-être plus de succès si je pouvais l’écrire directement en anglais. Mais je ne suis pas assez fort ni complet dans cette langue Il me faut continuer d’y lire beaucoup. Je suis encore souvent surpris par des tournures et le vocabulaire, infini n dirait, de cette langue incroyablement plastique et qui possède plusieurs, beaucoup plus qu’un seul esprit. Shakespeare et le Bible ne reviennent pas si souvent hanter ses lignes ! Mais je crois bien qu’i me faille au moins commencer avec ma langue.

Alors, il y a l’expérience de la diversité culturelle vécue, côtoyée sur l’île de Montréal. Mais il y a aussi la recherche aérienne d’amour, de l’autre côté de la planète. Un croisement de deux grands gestes, de fuites?, d’improbable incarnation dans une quête spéciale d’identité.

Le poète est aussi philosophe et laisse plusieurs question ouvertes, mais elles concernent possiblement tout le monde, quand l’urgence des défis et appels quotidien pour la survie s’estompe, que le calme revient et une certaine insatisfaction, un désir de savoir qui amène le migrant à penser, s’interroger. Migrants des pays ou migrant de l’intérieur : prendre le temps de considérer que par-dessus les différences finalement nous menons le même combat. Pour un bonheur dans la communication, enracinée dans le respect, fondé sur l’équilibre d’une dignité plus humaine.

Je suis à la recherche d’un style, parce qu’il faut mettre en scène les conflits. Parce que malheureusement la tension de chercher prise sur le réel ne peu se résoudre dans la pratique exclusive du style angélique. Il faut rendre compte des combats de tous les jours, difficultés, chocs culturels, troubles profonds et conflits intérieurs aussi qu’affrontent la plupart de ceux qui viennent tenter de pousser de nouvelles racines ici.

Il y aura un croisement des histoires, de Michel qui va réussir finalement à aller se marier une nouvelle femme à Cuba et à la ramener ici, chez lui, avec toute la petite famille. Il y a ce jeune serveur Ontarien à « L’Amère à boire », qui parle un excellent français parce que ses blondes son Québécoises. Il y a des histoire à questionner, interviewer pour les connaître mieux, des participantes / participants au comité des résidants, ici, à la place exacte de mon insertion et combat local, pour une habitation confortable et à loyer modique dans un environnement ouvert, favorable, conscient et sensibilisé socialement.

L’Indonésienne Felicia, la Chinoise (tiens… tiens…) Su Jing, au petit garçon qui pousse et mari fantôme : ces deux-là travaillent fort, une occupe deux emplois en usine, tombe de sommeil lors des réunions, l’autre se débrouille apparemment très bien, mais je ne sais pas comment. Il y a les rencontres au hasard ors des promenades. Je commence avec la journée du fils japonais, une odyssée modeste dans Montréal pur aller chercher son pain, la bouffe d’abord et la culture le soir. « La femme de Villon », le film. Très bon. Un écrivain, poète de talent, mais sans morale, je vais aussi en parler.

Quand je suis arrivé à « L’Amère à boire » je lui ai demandé sa bière la plus froide. À peine 13h20, ils étaient en train d’ouvrir, officiellement pour 14h. Mais il m’a permis d’entrer, je n’avais presque plus de voix ! Il m’a dit : « La Cerna Hora », j’ai dit : « Une blanche plutôt ». Elle était bien goûteuse, mais je l’ai enfilée rapidement commençant à faire mon deuil de la partie de soccer-football tellement je me sentais bien sous le plafonnier, très efficace. J’avais même froid tellement j’étais déshydraté. J’ai continué avec la blonde Tchèque de type Pilsner. J’étais certainement en train de me réhydrater, mais avec le délice de ses merveilleuses bières, puisque quand je suis allé pisser, après trois pintes? Je n’ai même pas réussi à en pisser le quart d’une ! Et le froid a subitement disparu, remplacé par une chaleur intérieure dès que j’ai mordu dans les olives marinées Kalamatan et oui, passablement salées. Après avoir craint un instant avoir bu trop vite j’ai pu sortir ma tablette et j’ai réussi à écrire tout un tas. Du texte peut-être un peu facile, au fil de la plume, avec quelques bonnes questions. Je transcris ci-dessous.

Nirvana ou stupeur
svp pitié pour le poète
le plafonnier est efficace
j’ai marché une heure sous le soleil de plomb qui nous délivre une chaleur de 35’C et je ne parle pas d’humidex
j’étais supposé écrire aujourd’hui mais enfin arrivé, épuisé, assoiffé, à moitié mort, au bout de la dernière pense, j’ai commencé à boire trop vite, maintenant je me sens trop bien, le match peut attendre, je crois qu’ils de rediffusent à CBC en fin de soirée : demi-finale Espagne – Allemagne et j’aurais pu l’enregistrer mais je me sens trop bien ici, sera difficile de bouger simplement pour voir le match
la bonne bière est ici, le courant d’air frais et mon corps échoué
je récupère ma mise … hors de combat

la bière me plonge dans des états hypnotiques qui ne sont pas incompatibles avec une certaine forme de créativité que je veux entretenir –sépulcral alcool—il faut sortir de la bière après y être entré le rêve ouvre la porte seulement sur d’autres univers il ne suffit pas généralement à y explorer. Je ne sais plus quoi faire et c’est l’écriture qui est importante –il fait même froid sous le ventilateur, attendre comme un lézard au sang froid, mais je discute avec un scorpion de jade et une vague vague à amplifier surtout avec une fière maman cantonaise aussi mais moins… M’ont laissé tomber déjà ma Yezi, la terrible impératrice des lettres, et l’orchidée du printemps qui s’étiole dans son commerce a Shanghai. Disponibilité d’esprit, c’est ce cadeau des dieux que je regagne après chaque bonne nuit de sommeil. À ne plus gaspiller!!! Les olives sont fantastiques pur accoter le bière. Je suis en diète sévère pour perdre du poids. Je prends au sérieux l’injonction de mon médecin. Mon déjeuner c’était un grand verre de lait avec mes médicaments vers 10h00 ce matin déjà très chaud après une nuit difficile à 35’C dans la chambre sous le souffle du ventilateur ce qui accélère la déshydratation. J’étais à 180 lbs, sous les 80kg ce matin. Si l’argent rentre bientôt, c’est un chèque, reste le problème de l’encaisser sans laisser de traces trop faciles à retrouver –je soupçonne encore qu’on m’attend au tournant—mais je ne participerai au COQ cette année, je préfère voir si je peux me conditionner mieux pour être en mesure de relever le défi l’an prochain… on verra! Peut-être, si Dieu me prête vie, pure grâce, aucun mérite, Inch’ Allah. La saleté est partout, surtout en moi. Je n’en finis plus de l’expurger. Yezi voulais le produit fini, je ne suis que le matériau brut. Je ne suis pas un vieux sage Chinois, la bière est mon opium. Je rêve d’univers différents qui ressemblent pourtant beaucoup au nôtre, univers parallèles. Dans certains, il y a toi, il y a moi et aussi nos meilleures chances de s’accorder dans la vie et pas seulement au lit en amour nos instruments, et la flûte et les cordes sont plus que vocales, l’instrument à vent entre le pipeau et le cor, anglais? français? ou le basson, clarinette ma belle mélodie à suivre, prolongée, savante. Je ne suis pas un sage Chinois même bénéficiant de conditions favorables même je serai toujours en retard sur moi-même… But… « We are made of stuff of our dreams… » those are important. Mais pourquoi recommencer, ferait-on mieux? Comment être sûr? Vaut mieux je crois continuer avec ce qui reste, pour le mieux avec ce que l’on a et un esprit souple, créatif, prêt à changer d’univers le poète exulte il y a toujours incommensurablement de l’espoir pour le poète jusqu’à son dernier souffle. Ici, à « L’Amère à boire », sur le tape diffusé sur les haut-parleurs dans la place est arrivée cette chanson, une des dernière interprétée par johnny cash, old man’s thought : « Hurt ». Well, cette chanson pose une bonne question : si c’était à recommencer, comment faire autrement que pareil? Riche culture, riche histoire, mémoire, riches souvenirs, ej ne voudrais pas recommencer pour être riche autrement. Immédiatement le diviseur est entre inaction ou action. Lorsque l’on ne peut ou on ne veut agir, cela n’est pas le premier choix, on peut contempler et le mieux alors est de le faire avec toute l’intensité poétique des chercheurs d’univers.

Now is happiness, be now or never. I mean if we can not all by ourselves entertain this possibility of being ecstatic yes! happy then … curse would be upon us, no return of fortune, no magical cookie to be worth for our personal happiness. This is for you Bo, you are neglected, kept in the dark, you have wild dreams but fail to back up with your shortcomings you said. My interested advice for now: work but closely, in details, with a dreamer like me, who could, who knows? Make things happen. Yes, this would be a good a life, sexercise for you my dear, enhancing your waves that would and want to be so bright, in special embrace you had joy with this bizarre, you said Norwegian man, reminds me this Beatles’ song called “Norwegian wood” ending : “this bird has flown”. Not only suffering, though. Bo, when are you sincere? But you have to be close to yourself no pleasure and joy in love are not the same as suffering in pain one can lead to the other and intensity of beliefs you wanted so much this one to be yours to be the right one to you the white knight that came to rescue you all from this constraint life to fix love problem once and for all but he was not your good lover and he made you for fun anyway you needed this experience please help me keeping faith in you I can find others I hope for you if (and only if) you want deeply and can be all mine…

Destin de l’épouse pour toujours incertain, pour les parties il n’y a pas d’univers parfait c’est pourquoi toujours en toutes circonstances, dans chaque rêve ou tout univers, il faut travailler d’abord sur soi-même endurer le destin patiemment, planter son désir écoute le chemin poétique que nous suggèrent nos rêves pour moi maintenant je trouve que la bonne bière est l’opium du poète pauvre poète sans amour le cherche de l’autre côté de la terre en Chine où les femmes veulent fuir dans le rêve aussi la dure réalité et la négociation avec les hommes Chinois qui ne savent plus où ils en sont… le poète est homme et femme en même temps c’est difficile à comprendre : il garde la vision tunnel du chasseur mais développe aussi l’éveil général le global awareness la vision périphérique souvent des femmes how to find plants and seeds to cultivate to nurture the tribe le poète est le deux mais aujourd’hui rejeté de la tribu il coordonne les deux états de consciences apparemment antinomiques et il le fait plus ou moins harmonieusement c’est la substance de son art le poète fait les deux mène la traque et fait la chasse du sens mais observe un pas de côté un pas en arrière voit les détails des liens qui échappent aux regards pressés il relie la proie au réseau de tous ses pièges difficile à comprendre writing is to think about future but settling with the past even dying even with bad night sleep cheerful again yes I have completed today a good official paperwork for future donc en général l’homme est plus visuel la femme plus sensitive le poète doit être les deux et responsable en plus des proportions du mélange, sa frappe est le style il veut tisser les liens d’un être complet la blessure du désir est d’autant plus fortement ressentie il y en a qui ne veulent rien savoir how to keep cool in more than 35’C temperature and humid!? A new yorker could tell you that because close culture from the world asian or African with much warmer countries and temperature to suffer would explain to you what you will not want to hear or understand maybe? Intellectual honesty and artistic longuing for nice now productions are two wings with which we want to fly l’oeil brouillé et physique l’oeil de l’âme est-il plus clair? Le corps a comme père la famine et l’exil le corps accepte la révolution mieux que la pensée

Ça y est j’ai compris mon corps me l’interdit mais les corps m’intéressent moins comme tels enfin! J’ai failli laisser tout mon jus avant d’apprendre la leçon. Je suis en quête d’autre chose une complète ressemblance peut-être dans le malheur : une âme sœur. L’aspect extérieur est un leurre dont je suis depuis trop longtemps victime… de cette funeste disposition d’esprit, dirait un poète Français du XIXe siècle. Je me fête en grand mais je suis fatigué. Après cette cinquième pinte, je crois bien que je devrais baisser pavillon et regagner mes pénates. Now it is clear, Americans have became irrelevant to this world. Too much, too complex for their simple minds. They will be the fools on this century… Maybe I saw an Asian woman she came in the bar following my eyes and she stayed long and talked to the waiter but finally we never met why? First she was a woman and she was shy second I was writing I was a man but I was (and still is) shy

Je crois que j’ai vu une femme asiatique. Elle est venu dans le bar suivant mon regard. Elle est restée longtemps et parlait avec le barman. Et finalement, nous ne nous sommes jamais rencontrés. Pourquoi? J’écrivais. C’était plus important à ce moment-là pour moi. Puis quel nouveau piège, trop proche. Elle cherchais un prétexte, un mari, un visa pour s’incruster ici, et ça aurait pu coller. C’est bien ce que je peux faire pour d’autres filles (une à la fois!) encore là-bas…

Les gens étudient les gens travaillent le plus souvent font ce qu’ils peuvent et quand ils s’ennuient se posent des questions trop souvent les plus mauvaises questions il faudrait mieux guider ce temps désabusé des gens déconnectés temporairement ou plus de la grande machine à produire des objets et détruire des vies

This is the same thing Bo you don’t know because you are in the entertainment business some films are okay but generally toping of the big cake destroying life le plus souvent femmes savent se présenter l’offrande honnête énorme puissance! Quelle prétention masculine saura équilibrer l’exorbitante offrande le plus souvent la force brutale prive du choix et la résignation d’un être avili déjà simplement parce qu’il se sent tel la balle est dans notre camp si je puis dire lance le jeu avec le poète worth to note hee I was served by Ian Ontarian from English descent learned perfect French in seven years because all jobs here and Québécoise as girlfriends, nice young man, tall, handsome with brain functionning, sensuous and not sad I said to him big help to learn affective basis of language with girl friend(s) of course he agreed we have absorbed at least that one in the collective but even loose ties with culture is actual bond je sens que l’allemagne a perdu avant que cela ne devienne pénible je dois aller manger

jeudi 8 juillet 2010

Vision de Jack...

Vision de jack (draft/brouillon)

Avancer dans le paysage sur la route rêveuse rêvée ravie le voyage prend l’homme laisse un être différent affectée étranger mais qui se souvient du même celui qu’il n’est plus c’est ça qu’a fait jack et c’est pour ça que je l’admire il est parti sur la route et savait déjà que c’était celle de l’écriture c’est ainsi que quand il est revenu de la route la reparcourant en pensée il se préparait de longue main à reprendre cette route telle que traduite revécue mais refaite aussi par l’aventure spéciale hiératique sacrée en quelque sorte de l’écriture qui fixerait le moment sous l’aspect de l’éternité et qu’est-ce qui peut rappeler encore le sacré réalisant que cette vie se dévide s’accomplit malgré tout en une suite de gestes dont la série perd ses sens s’épuise en divergentes directions parce que c’est la chute qui s’accomplit en l’absence de tout sauveur

avec son grand talent pourtant il le savait il aurait pu rêver de gloire mais il y avait cette intuition plongeant profond dans l’abyme de l’existence et ils sentait trop cuisante la craque la fêlure en lui il ne pouvait pas se permettre devant son propre jugement en son âme et conscience de simplement ruser avec le destin il fallait qu’il s’y engage entièrement sur la pente glissante des plaisirs délétères cueillant au passages les bribes de savoir et d’exigence de sens qu’il devait conserver en mémoire et qu’il continuait de contempler même du fond de la bouteille et de la stupeur alcoolique les drogues confusantes et speedantes pharmacopée anarchique l’inspiration du moment faites des moyens du bord extrêmes du débord l’alchimie kamikaze d’un impondérable éveil regards jetés en coulisse sur l’arrière du décor

achille intrépide prend les noirs et joue pour gagner les blancs sont les troyens mais de peur aussi quel terrible destin que d’avoir à affronter un demi-dieu?! Depuis tout ce progrès des armes les guerres ont dégénéré en tant qu’affrontement humain l’aristeia s’enfonce de plus en plus loin dans les souvenirs la technique se double-t-elle fatalement d’un avilissement de l’homme change ce qui faisait sa noblesse de caractère les qualités du combattant l’éthique noble du vainqueur le dominant dans l’âme le lion qui se cache en mon cœur passe par la chevalerie contourne le labyrinthe des songes mensonges et savoirs pour retrouver le fil conducteur le corps présent flux de l’expérience se faisant et laissant dans son sillage les marques de la conscience la reprise réflexive est déjà (proto)écriture

avec cette vie qui fuit sur la route est obsédée par la mort troublée par celle du père et par la prémonition de sa propre mort l’angoisse fichée dans la chair une sensation obscure et réalisation d’un savoir généralement théorique il n’y a pas de sauvegarde providentielle pour qui porte son enfer en soi les poteaux indicateurs de la religion demeurent impuissants à indiquer le chemin du sauveur en soi nus n’allons pas nous en tirer à la longue nous n’allons pas nous sauver de la mort alors quand pourquoi un peu plus tard pourquoi pas un peu plus tôt et l’absurdité de tout ceci se monde répandu partout autour il pourrait être autrement et alors cela ne changerait pas la donnée fondamentale qu’enregistre cette chair mortelle le temps emprunté ne verra pas de résurrection comment vivre avec cette impossibilité

avide la vie née de manque et expédient a pris les noirs il n’y avait pas le choix car dieu avait déjà les blancs les croyances sont mortelles je le dis en plusieurs sens le choix est limité et l’esprit manœuvre en espace restreint le temps et l’infinité sont toujours remis à plus tard alors que la mort tous les jours se presse aux portes forçant son chemin et les dures nécessités de l’existence comme on dit les besoins les envies les péchés et les grâces même l’ensemble du tableau dans la mesure où il peut être appréhendé par le poète ne peut se comprendre le chemin pas plus qu’il ne peut produire la magie qui gagnerait qui sauverait car l’ennemi c’est la mort! vaincre dieu? vaincre la fatalité qui s’attache aux jours trop brefs de la créature déjà réussir faire partie nulle serait paradisiaque partie longue se prolongeant sur une portion de l’infini bataille indécise positions équilibrées tensions harmoniques faites pour durer désir d’une joie toute simple

adversaires qui sont-ils des forces se regroupent autour des adversaires mais un engagé dans la lutte toujours d’un côté les portes de la perception sont fermées et l’autre est toujours le mal ou porteur du mal le bien la survie poursuit la mort de l’autre la conscience émerge du fracas des armes les vagues se brisent les lances au combat mais comment se croire assuré de la cause juste les intérêts et la force ne suffisent pas à prouver la justesse du combat alors que le désir de durer réclame de solides assurances la pérennité du contrat vagues de débris sur lesquels marchera l’histoire la mort rôde tapie dans l’ombre de la nuit achille ne sera pas tué par briséis troublée dans sa décision vengeresse elle succombe aux charmes du héros à l’amour comme à la guerre dit-on sous-entendant tous les coups sont permis mais les règles sont un peu différentes

amours et guerres se ressemblent par la radicalité des enjeux vaincre ou mourir est le schéma général ou encore consentir à continuer même vaincu menant une vie d’esclave vaincu tant de fois aux champs d’amour comment croire jusqu’au fond de son âme comment aux tréfonds du sans-fonds être vainqueurs dans le champs des autres batailles comment surtout pourquoi à quoi bon gagner la guerre si l’on a déjà perdu l’amour jack dans son cœur se souviens des héros vaincus les poussières de l’histoire disséminent leurs os le vent emporte tout à la fin reste le cœur profane saignant sous la morsure du désir les multiples blessures le poison poignard de trahison flèches de déconvenues épingles insincères la hache du mensonge les pieux de reproches l’épée du jugement lace de la condamnation hallebarde du rejet

aristea mensongère hector volé de sa victoire le masque du vaincu retiré ce n’étais pas achille la révolte crie devant la duperie des hommes et l’injustice des dieux mais sa colère se teinte de crainte devant les hommes et les dieux il ne tremble pas mais il sent venir le moment du choc avec la colère d’achille patrocle son ami qu’il vient de tuer sera vengé et le sang du héros encore coulera dans le sable l’histoire des batailles semble se dérouler sans fin éternellement la colère d’achille réclamera vengeance les circonstances s’enchaînent les situations se succèdent ponctué des coups du sort destin et fatalités œuvrent de concert variations répétitions les thèmes se succèdent apparemment sans rimes ni raisons aux ambitions de la gloire je préfère la joie suprême

achille rencontre hector et le poète sans fin se rappelle le choc des héros achille est trop fort il se déplace comme un dieu il sera toujours fatalement là un moment où l’autre ne l’attend pas si le combat est long la défaite est brève mais la démesure de la colère et de la vengeance outrageant les coutumes flétrissant le mort le cadavre traîné dans la boue la violence dans l’excès faite comme exprès pour outrager les dieux ils ne sont pas tous du côté des grecs pâris oh frêle adolescent contemple ton œuvre ton frère cœur ardent défenseur de la cité accroché au chariot du vainqueur un père supplie pour le corps de son fils priam baise la main du vainqueur celui-ci écoute la plainte du roi en l’intensité du chagrin il reconnaît le sien et cette découverte attendrit son cœur et entrevoit la folie infinie de la guerre qui continuera demain pourtant

amour du jeu pour éviter la guerre la rencontre sportive en acceptant les règles à gagner avant la gloire l’habitude de se soumettre à l’autorité supérieure arbitraire achille le terrible le héros irascible inflexible vengeur au cœur tendre finalement pour conquérir la gloire il doit mourir jeune tel est son destin mais quel est le salut pour les uns ou les autres les vainqueurs et le vaincus se retrouvent dans la mort achille et hector se sont-ils retrouvés aux enfers que se disent-ils que pensent-ils de l’autre côté des choses peut-être y jouent-ils encore aux échecs

après la ruse du cheval l’offrande truquée achille rode dans la ville endormie décidé à tuer tout ce qui bouge cherche-t-il briséis qui s’en est retournée c’est de pâris la flèche empoisonnée qui saura le trouver le frappant au point faible le proverbial talon seule part de son corps qui n’était pas invulnérable à cause de la marque de la fabrique de son destin sa mère déesse le plongeant dans le styx l’immunisant contre la mort déjà naissant mais le tenant par le pied le droit ou le gauche qui n’y sera pas plongé

arbitraire du jugement ou application des règles elles sont bien définies et claires pour tous les participants sont formés à reconnaître le jugement toujours l’âme immature crie contre l’injustice le cœur vain ne sachant accepter la défaite tarde à reconnaître les mérites du vainqueur il peut refaire ce qu’il a fait non devenir ce qu’il est la ville livrée au saccage à la fin sera détruite et avec elle l’orgueil des millénaires effacée pour que le chemin que je suis puisse s’écarter de la guerre il me faut avant tout avoir fait la paix dans mon cœur

allemagne argentine se rencontrent à dix heures heure locale en après-midi au mondial sud-africain il est tard faut dormir quelques heures avant de me lever pour enregistrer au moins un choc de titans je favorise l’allemagne qui a enthousiasmé par son jeu rapide vivant créatif inspirant équipe qui a su réaliser la fusion des jeunes talents et des vétérans qui ont su faire la place évitant les batailles d’orgueil comme ne la pas pu la france la honte principale de ce mondial mais même si je n’arrive pas à me lever à temps je peux compter sur la rediffusion à cbc pour bien voir ce match et bien l’enregistrer mais il est tard et je n’ai pas sommeil il faut pourtant aller dormir jack c’est le football que tu jouais pas le soccer et le baseball que tu aimais pas le hockey tu savais courir et peut-être pas patiner

bonjour eh oui tôt levé l’Allemagne commence à sentir la pression en deuxième demie après un but très tôt dans la quatrième minute ils ont nettement dominé ce match manquant plusieurs occasions mais l’argentine revient mais voilà un magistral second but pour l’Allemagne le jeu de passe savantes permet de marcher le ballon jusqu’au but les argentins montent sur leurs ergots mais l’arbitre veille au grain mes allemands maintenant joueront la contre-attaque et ils sont killer il reste tout de même plus de vingt minutes à jouer maradona la mascotte a l’air déprimé son visage s’allonge le long des lignes de côté un troisième but ils tricotent à volonté à l’intérieur de la défense argentine dans la surface de réparation swinesteiger court se laisse aspirer par l’espace vide a tout le temps de passer cela paraît tout simple les argentins sont cuits il vont sauver l’honneur en cherchant à marquer je crois que l’Allemagne sera championne du monde qui pourrait les inquiéter l’Espagne non la hollande peut-être mais un peu juste un peu

bientôt plus que 10 minutes une éternité mais pas à 3-0 une défense en béton un gardien alerte les argentins pédalent dans la mélasse le moral dans les talons il y a bien deux équipes sur le terrain mais l’une est nettement plus forte que l’autre des qualités physiques athlétiques jusqu’à la maîtrise technique le jeu d’ensemble cohésion défensive vitesse d’exécution et inventivité à l’attaque calme dans l’engagement en toute confiance ils exécutent des jeux qui paraissent simple mais qui ont pour effet d’effacer les défenseurs argentins sans parler du gardien ils le contournent et c’est un peu comme s’il n’y en avait pas cela serait 6-0 s’ils n’avaient pas manqué toutes ces chances des tirs stratosphériques le quatrième de klose était écrit dans le ciel on le voyait se développer jusqu’à sa conclusion naturelle c’est de la science c’est de l’art on s’approche de la perfection l’argentine n’existe plus démonstration de la puissance allemande

beijing in the ctv news those young kids look so serious in a very young kids girls and boys violin class I am anxious about their future could they secure happiness with demanding parents leaning upon their own individual destiny ears scorched by but nearby they make all those violins one third of all produced in the whole world and lessons are for free instruments donated seriousness is concentration from those child not ache and alienation and to become someone you first have to learn and come and become learn to collect yourself to be someone meanwhile overproduction of cheap violins may depress market for some traders but this actually helps avoiding the war