Pages

Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

lundi 18 octobre 2010

exemples

Ici des citations en exemple des genres de tentatives de synthèses entre les sommets des meilleures traditions qui m'inspirent.

Les personnes vertueuses de "sattva guna", des gens actifs de "raja guna", des gens torpides de "Tamo guna", se comportent différemment, car ils sont identifiées à des gunas particuliers, et à leurs effets dans des personnes particulières. C'est l'ego en nous qui pense "je suis un samsârin (un "trans-migrant"), je suis un sannyasin (un renonçant), un saint ou un sage. C'est l'ego qui fait qu.on se loue d'être un Rastradipatin (souverain) ou un jagadguru (guru universel). Tous les yogasâdhana (disciplines yogiques), animadi yogasiddhi (pouvoirs yogiques, réalisations), divyasaksatkâra, indrapatavi, jusqu'au Brahmapadavi, sont les glorieuses réalisations du seul ego. Nous ne pouvons nous libérer de la servitude ou de la domination de l'ego par une vraie discrimination (viveka) spirituelle (séparer l'esprit du mental) sous la direction du Sadguru, en comprenant et déterminant que l'ego n'est pas le Soi véritable, mais que la Conscience Témoin qui illumine directement ou observe l'ego est notre Soi véritable. L'ego est le fils aîné de l'ignorance née de l'identification de Soi avec le corps, les sens et le mental, etc. Dans l'illustration de la corde et du serpent, l'ego est le serpent, illusoire, tandis que le Soi véritable est la corde. L'Atman est pris pour le faux ego, à cause de l'ignorance, tout comme la corde est prise pour un serpent illusoire, dans le gris du soir.

(Thus spoke Bhagavan Nityânanda, cité dans Bernard Dubant Ne-pas-faire. Le Pouvoir du Non-Agir Guy Trédaniel éditeur, 2002, p. 39-40.

La différence entre l'homme du retour et l'homme de la possession est aussi celle qu'il y a entre "grand esprit" et "petit esprit". Le grand esprit n'a ni commencement, ni milieu, ni fin ; il ne possède pas, n'est identique à rien,; libre, il ne vise pas à la "libération". Le petit esprit croit avoir un commencement, un milieu, une fin ; croyant être une entité appelée à durer, il cherche par tous les moyens à se renforcer. Il feint de vise à la "libération", croyant ainsi tromper le grand esprit. Il "crée" des entités, qui sont autant de liens. Feignant de délier, il "lie".
L'un ne fait pas, l'autre fait. Ne-pas-faire, c'est la reconnaissance de L'Esprit ; c'est le signe fait à l'Esprit. C'est l'"attention seconde", l'attention au Nagnal, à l'énergie "sauvage", non domestiquée, à la Voie -- "la recherche de la connaissance est une accumulation quotidienne, la pratique du Tao est une perte quotidienne. Perdre encore et toujours, c'est ainsi qu'on atteint au Non Agir, wu wei. Non Agir, mais rien qui reste à réaliser" (Tao Te Ching).


Ibidem., p. 94

vendredi 15 octobre 2010

La Fête de l'Action de Grâce --- Canadian Thanksgiving

La fête de l'Action de Grâce --- Canadian Thanksgiving
J'entends les sirènes qui hululent à l'intérieur de mon crane. C'est fatiguant quand j'y prête attention mais la plupart du temps de les ignore. Lorsque je peux écouter de la musique ou me concentrer sur les bruits du dehors, ça va tout seul. Je ne ressens pas cette incessante pression intérieure comme un problème. Mais lorsque je suis plus fatigué, ou déprimé parce que seul, sans énergie, mécontent de moi mais néanmoins replié sur moi-même, en quelque sorte par la force des choses, ce double hululement, un distinct pour chaque oreille, tenant un note légèrement différente, avec une nette dominante pour l'oreille droite (son mi-bémol bien net, oscillant sur une courte période [un peu moins d'une seconde] -- un son pratiquement constant donc avec ce léger vacillement --- est une vivante image en fait de mon enfer particulier, celui que je retrouve à volonté, et même sans... et c'est moins drôle : toujours là, disponible, en attente, dans mon for intérieur. Cela se joue dans ma tête, déjà tout un drame résumant celui de l'univers.

Il est difficile d'avoir raison quand on travaille pas. Je l'ai vérifié encore en fin de semaine où je suis allé en vacance avec mes amis pour le long congé de la Fête de l'Action de Grâce, comme on appelle ici la Thanksgiving canadienne. Encore à flanc du Mont Sutton, nous logions au condominium du jeune frère de Daniel Benson. Celui qui ne travaille pas, qui n'apporte pas sa juste contribution à la société, a un peu moins voix au chapitre que les autres. Je le comprends et cela me semble un peu normal... même si j'aurais bien envie d'expliquer quelques circonstances atténuantes. Dans "mon cas"... parce que je suis un cas ? Probablement oui, et passablement étonnant pour bien du monde, qui ne me connaît pas. Déjà plusieurs personnes qui me connaissent ont bien du mal à passer outre leurs préjugés. Il est à présumer que bien des personnes que je ne connais pas auraient bien du mal à me comprendre et il s'en trouverait assez peu sur ce nombre à m'approuver, je crois, et ce, même s'il m'étais donné la chance de m'expliquer. Je suis peut-être injustifiable.

La fête de l'Action de Grâce, la Thanksgiving canadienne, arrive quelques semaines avant la fête équivalente Étasunienne (L'Amérique ne leur appartient pas encore toute entière : jusqu'à preuve du contraire, ils doivent la partager avec les Canadiens et les Mexicains !). La première tombe régulièrement chaque deuxième lundi d'octobre, alors que l'autre arrive tout aussi régulièrement chaque quatrième jeudi de novembre. Je trouve que le nom français de cette fête dit mieux encore de quoi il s'agit. Rien de moins que de rendre grâce à Dieu, pour les récoltes rentrées, abondantes encore cette années, pour l'or et la paille qui couvre les champs, les couleurs qui se jouent des arbres dans les forets, pour remercier le Créateur de tous ses bienfaits.

(à suivre --- to be continued and/or translated )

mercredi 6 octobre 2010

Petit poème juste pour toi

« Petit poème juste pour toi ! »

ma main se rapporte à ton sexe
mes doigts se rapportent à ton sexe
-- pour te toucher, te caresser
mon nez se rapporte à ton sexe
pour te sentir et pénétrer
oh! pas bien loin, lorsque
ma langue est occupée ailleurs…

mes yeux se rapportent à ton sexe
-- pour te voir, te regarder
t’observer te détailler
te contempler te chérir

ma bouche se rapporte à ton sexe
mes lèvres se rapportent à ton sexe
-- pour te baiser, t’embrasser
pour te lécher te sucer

pour demeurer longtemps, tout proche
à sentir, prospecter textures, parfums, moiteurs
pour te stimuler te préparer
pour demeurer longtemps tout proche de ton cœur
de ton âme, à la jointure du corps et de l’esprit
à la jonction accidentée de tes jambes…

Lorsque vibrants, nos saveurs mélangées
Jack, mon sexe, se rapporte à ton sexe, mingyun
pour continuer le bon travail
pour t’environner d’orgasmes
comme la biche d’autant de dangers
dans le domaine des chasseurs

pour remonter le courant comme un saumon
qui remonte la rivière
et vient mourir
après son vain combat
tous les soubresauts
dans sa marre natale