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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

jeudi 25 novembre 2010

été indien (or a little bird named yezi)

(Écrit sur mon balcon au soleil le mardi 16 novembre 2010.)

Nous vivons maintenant les plus belles journées d’un été indien tardif, cette année… qu’est-ce que je peux faire de toute cette splendeur? être réceptif d’abord, m’emplir à raz-bord de cette bénédiction. Je lève les yeux au ciel, évitant de défier le soleil du regard, il me crèverait les yeux, Apollon, de sa flèche assassine!

Tout est bleu sattvique, pas un nuage dans tout ce ciel où l’on respire comme une impression de liberté sans limite. L’air est léger, d’une toute petite fraîcheur, il coule naturellement et te dit qu’il est l’ami de tes poumons et sa visite fréquente, rythmée, répétée donne la vie, l’énergie de consumer dans la claire conscience et la joie et la peine et ce soleil qui me cogne sur le caillou comme un guru à ma porte. Il me dit qu’il peut lui aussi déjà brûler et purifier jusqu’aux scories attardées de mon âme, des poumons au sang clair, des poumons au cœur pur et du soleil jusqu’à l’âme la splendeur d’en-haut éclaire, stimule, éveille la splendeur d’en-bas qui se retrouvera comme le Soi, ouverture, image vivante, miroir cosmique, source de vie divine.

brûlent, brûlent les scories de mon âme

chante chante la chanson de la vie

car la Joie est Divine

un petit oiseau me l’a dit!

Dans ma méditation guillerette au soleil, des pensées poussent comme des légumes, beaux, grands, blancs, nourrissant, avec des fleurs de toutes les couleurs, et en cet instant de sérénité, les malheurs du monde ne m’atteignent pas (qu’il se suffise à lui-même, le monde, et je suivrai mon chemin) — Se dit la part en moi du penser égoïste — dans les rivières de vérité, plusieurs ruisseaux coulent en même temps.

Puisque j’en ai ces jours derniers cruellement manqué, je fais le plein de toute cette joie offerte et mon cœur dilaté chante, avec ce petit oiseau que j’ai dit (petit oiseau nommé Yezi).

Helpless (sad song)

Helpless, they roar, they cry. Do they listen to each others? Well, maybe, some of them, but they can not even listen to themselves, and the little voice inside is muted, veiled, dismissed or forgotten. She hat left her to be forgotten because she is ashamed to speak : it is to whom she speaks that dissuades her. Even if they once had pure heart, this is since long forgotten.

They need to find a voice, they want to learn from the Voice, they search to listen to guidance. Because they are in great distress. Some go mad, other go fools. Some are depressed, in the verge to implode. Some express, at the verge to explode and become the casual killer, the terrorist from within (with those inside, there is no use to guard at borders tightly).

From this chaos full of noises many still try to listen but each and every of them is content on himself, little fate indifferent to others. And in the center of those self, all alone by themselves, there is a tiny spinning void. Is it a guide? Could it collapse? They call this freedom but it is always filled with the popular crap. So freedom as structure but slavery in fact, because all they want is to bugle with the herd. And that is why they are so helpless.

They roar, ther cry… they shout and scream, some sing and dance, over the roof of the firing tower. Inferno is there, claiming its fair share of victims. And walking on the dark side, in the streets of America today, this is not so good to be someone. When everything is falling apart, many nobodies from the eternal herd are willing to wrest and cruch any someones they meet.

♣ Dans les rues de l’Amérique, il n’est pas si bon d’être quelqu’un ♦

♥ In the streets of America, it’s not so good to be someone ♦

And American thanksgiving I guess this time will not save the day.

american thanksgiving

c'est aujourd'hui le thanksgiving avec la proverbiale turkey-dinde dans les années fastes et moins fastes cela marquait le point de départ de la frénésie de consommation allant mener du black friday (demain) jusqu'à noël et au-delà du jour de l'an tout un chacun glissant sur la pente festive jusqu'à verser dans la nouvelle année , maintenant il y a peut-être un problème avec bien des poches vides et des crédits épuisés il sera intéressant pour les économistes d'observer les chiffres de la consommation des ménages comme ils disent et je veux respecter la coutume sacrée des peuple je ne veux pas jouer mon petit intellectuel solitaire et nihiliste cynique et mépriser toutes les belles valeurs qui se centrent autour de la vie en famille ils auront trois gros matchs de football à la télé de leur grosse ligue nfl national football league nous ici au canada on aura la coupe grey seulement ce dimanche et je crois bien que les alouettes vont l'emporter à edmonton cela se jouera dans le froid septentrionalité oblige historiquement les nations qui durent se redécouvrent perpétuellement centrées sur les familles solidité des liens de solidarité qui permet de bâtir des états puissants je suis un produit de la décomposition sociale

acide sulfurique de l'avidité âpreté au gain à tout prix émulation compétition concurrence toute cette violence plus ou moins rentrée et qui fait de l'économie la continuation et intériorisation de la guerre permanente décompose les liens sociaux désorganise les dissociétés l'intellectuel disorganique se penche sur le tracé du chemin parcouru dans la descente de la pente de la dignité dans la décomposition de soi mais la vision critique des desperados est aussi nécessaire si on arrive à la recomposer dans un tableau d'ensemble puisque la vision des familles dans leur bonheur bovin est souvent limitée myope il y a un conflit entre l'intellect et le bonheur le langage est le lieu d'un choc cosmique l'harmonie est une conquête tardive du chaos

mardi 23 novembre 2010

Blue Moon

Blue Moon (or about so-called Blue Moon)
23 novembre 2010
tags: blue, colors, emotions, images, metaphor, moon
par soleilsdautomne2010 (in "Jacques S T A R S H I P' IS SPACE OUT!")

This is written after Blue Moon. Because observational events took place in November 21th and I could not write at that time, being caught in a different turn of events… different from usual solitude, living (quietly?) in my place in accustomed conditions. For two days I’ve been out of my place and I had not access to my computer, had other things, also, to do than writing about any moon… But now I’m back with reinforced concerns.

But first, starting with astronomical aspect : some say that last full moon,21th. day on this month was Blue Moon, because third full moon in a season of four. Exceptionally. Because normally, each season sees three full moon in it, right? Yes. usually no more than one by month. Because, see, moon cycle takes roughly 28 days to complete. Got it? Now, the other — and original — interpretation of this Blue Moon phenomena is, more imply, the occurrence of two full moon in one same month. This happens from time to time. Okay, I was only amateur astronomer in my youth.

Now I am merely philosopher and a bit poet, so we could say, litterateur. Means my cultural interests are wider. Connections I want to establish larger and deeper, suggest I want to make more audacious, exciting? Would I have published more I would have called me a writer (but here is also some kind of [auto]publication, right?)…

So, for more details on astronomical aspects, check on other, specialized sites. See that so-called blue moon could occur only very rarely in February, for example, because this artificially shorter month does not allow easily two full moon inside time span of just 28 or, in leap-years, 29 days…

In my opinion (and I share it!), for me (yes… well! …) the Blue Moon this year comes in the next one full moon, early in December 21th night, and to mark the occasion I will call « her » the Silver Blue Moon, because it is then so close to the winter solstice… (do I need silver bullet against this dragon or vampire?) Yes, these solstice affairs again, and that one, exactly one year after the crisis, my personal crisis, when I saw my virtually greatest love challenged to vanish or collapse. I recall vividly that suddenly I found myself in a very bad shape, then…

I will write, on this occasion, about this Silver Blue Moon. I feel there must be something a bit magical about it. Now the intention was to explore cultural as well as personal connections, metaphors and other images associated with this theme. Poetical Blue Moon. Can I be called a romantic. I think yes, I guess, many my friends call me that way. I am and feel like unforgivable romantic.

Blue is very nice color of the sky, sweet blue when the weather is fair, when clouds are scarce or absent in this clear sky. Or deep blue with deep space we are especially concerned with, here, in this site, because infinity and unknown (maybe something, hiding there… scary for imaginative minds, like me…!) English has this expression : It came out of the blue! Suggesting totally unpredictable event took place as if emerging from the void ! So, blue can be associated with nothingness. Also.

And this reflects in human mind, when we experiment some moody temper. Blues is the kind of music originally expressing sorrow of slaves or very poor black people, here, in America, having all misery to make a living, but still offering to the world the grace of their beautiful signing and music. In French we say « Avoir les bleus » for being in bad mood… I guess in English also this expression works: having the blues.

Blue is the mystic eye. Was Neanderthals blue eyed? They were often red haired… Sapiens, just out of Africa was not, nor blue eyed, nor pale hairs. What poets and other sorcerers saw in blue eyes reflecting blue sky? Images, old, coming back to pre personal, archetypal memory. Blue Moon should be for love with cosmic resounding (I like very much the French word, « résonances »). Were the poet must rejoice or fear but not mainly about little personal fate, but more for some universal situation or cosmic battle.

Universe, I suggest, is not completely indifferent of existence in human souls. Matter is not only this rough stuff we describe in subatomic particles with few kinds of energies, black or not… Is there, in this universe, still unknown some kind of « blue energy » ? Blue is color of spiritual wisdom also in Indian traditions : sattva, one of those three gunas (quality of vibration, or kind of beings, levels : others are raja and tamas — here also, for more details check on specific sites)…

But above the sky, above sattva, there must be higher light, still, those more directly from God. Beyond the three gunas, Purushottama, Supramental in French. How it is called in English? Only few, living liberated, like Buddha or more affirmative kinds… if we are to follow on Srî Aurobindo’s thinking.

Why this particular full moon would be called « blue » for ? This is not color observed, this is all about human feelings. Images, metaphor, suggestion. My hypothesis is that there is some nostalgia or pain, some kind of sadness associated with quest of knowledge. Beginning with exact knowledge, that demystify attractive or repellent intense themes, but continuing with all this avalanche like progress in culture…

If only we could re-climb back to the top of the mountain! Virtual experience maybe worthwhile, in meditation. We can learn a lot around anywhere, like thinking about Blue Moon… Buddhist problem is about status alleged and experience of nothingness. There must be something better to achieve in this life than Nirvana.

Suggestion, here, that we left some power at top of shamanistic world, when falling into iron era of objective scientific knowledge. Some powers we forgot about or renounced as powers belonging to the human soul. For now, I leave it like that. Maybe I will come later to complete or what? But meanwhile, please, feel free to comment…

dimanche 14 novembre 2010

pour écrire

pour écrire

(propédeutique) proposition je ne veux plus écrire pour me déprimer c’est le plus souvent ce que j’ai fait jusqu’ici l’écriture de la lucidité peut être dangereuse si on crève la poche du désespoir très vite mais aussi à long terme on s’enfonce et on perd jusqu’au goût de survivre par manque d’imagination ou de perspective de libération on devient finalement tout à fait incapable de se sauver maintenant bien sûr ce n’est pas la lucidité en tant que telle qui est néfaste que la façon de composer avec elle si elle nous écrase si nous ne pouvons pas réagir à temps nous sommes foutus pour écrire il faut aimer la vie se sentir en mouvement enthousiaste affirmatif il faut la joie et être relativement confiant en l’avenir en la chance en possibilité encore en réserve dans les nouveaux développements de la vie

pour écrire il faut être autrement plus gonflé pour être auteur il faut s’autoriser de soi-même il faut en avoir être prétentieux narcissique mais aussi bien riche et complexe affirmatif prolifique il faut vouloir jouer à Dieu le Père comme dit Yezi aussi il faut être optimiste tout ce temps je projetais sur elle mes humeurs et interprétais ses écrits en effet sibyllins et en plus écrits en chinois comme tragiques tristes désespérés c’est mon propre malheur que je voyais sur ses lettres caractères que pourrais-je lui dire maintenant alors que je frise à nouveau les bas-fonds du désespoir peut-être seulement que j’ai transféré sa photo d’au-dessus de mon lit où elle veillait sur mes méditations mon sommeil mes rêves à la place sur mon bureau à gauche de l’écran derrière l’échiquier de marbre où elle veille dorénavant comme un miroir infidèle à mes travaux des jours et des nuits mais d’écriture et d’efforts de lumière et de conscience de déesse nocturne elle est devenu la fée diurne pour inspirer les productions du temps enfin du reste de mon temps le mien personnel et subjectif imbriqué quelque part dans le grand glissement collectif que l’on nommera l’histoire mais celle-là méconnue encore et en train de se faire donc je veux lui dédier maintenant surtout les efforts consacrés à la lucidité pour trouver une manière plus noble ou belle glorieuse ou efficace productive et digne de m’en accommoder

la conscience pourrait-on dire est un sous-produit de l’activité du corps mais elle est produite comme une interface unifiant les connexions au monde ambiant d’un imaginaire qui veut y imprimer sa marque Habiter sur terre, être un corps signifie déjà, d’une manière ou d’une autre vouloir changer le monde. L’écrivain peut s’efforcer de comprendre cela dans son travail aussi bien que l’artisan ou l’amoureux. Car en même temps la conscience est la réalité émergente du sujet et lui permet, si elle ne se constitue pas en problème ou, pire, en obstacle, de coordonner, diriger, décider stratégiquement intensifier son action sur le monde humain en tant que social et histoire, univers en tant que cosmos

j’ai de la difficulté à me maintenir au sommet du volcan avec tout ce stress bouillonnant sensation de débordement insupportable angoisse du choix mais à chaque instant cela me brûle et pas seulement la plante des pieds tout le corps s’exalte et cherche à fuir dans la torpeur et le sommeil dans l’alcool et autres artificielles excitations fuir dans des spectacles dégradants ou non pour écrire il faut s’attaquer en priorité à cette difficulté-là aussi qui intervient inopinément et au plus mauvais moment qui serait précisément celui de prendre son envol c’est que je me laisse gagner par cette nervosité qui est bien de l’époque alors l’on constate que tous les mouvements principaux qui ont marqués le vingtième siècle s’achèvent sur un constat d’échec alors ce n’est pas seulement la nervosité d’une accélération événementielle mais elle se double du sentiment d’être profondément enfoncés dans l’erreur sans encore savoir ni voir bien clairement comment on pourrait bien faire pratiquement pour s’en extirper c’est une nervosité donc qui confine au malaise et peut verser facilement dans la maladie physique ou mentale la névrose donc voire pire la psychose péter les plombs le danger qui augmente et fait pression sur beaucoup de destins

la méditation pour ordonner les énergies et calmer le jeu mais regagner aussi de haute lutte mais lente introspection une hauteur de vues qui ne peut s’enraciner que dans une certaine sérénité de l’esprit qualité qui s’obtient en calmant les outrances et vagues du mental et puis en plus tâcher de savoir un peu plus clairement finalement écrire pour quoi écrire pourquoi ? pour produire du sens pour que la vie ait un sens ou par une subtile alchimie purifier cette âme des scories et modifier les conditions de cette vie impartie de telle sorte que la joie demeure comme la force majeure

mardi 9 novembre 2010

You are God ! (Letter to Ming!)

Dear! Your sex is a country, a very nice countryside were I want to live. Do you feel something when I tell you I want to rest there, and kiss you for long long time ? Can you feel at least a bit of the pleasure I want to give you there ? Mingyun is a beautiful jewel, those little lips make me mad! I believe in history, Kings and conquerors would have killed to possess like this so nice jewels. For me your ass is the end of the world. I want to stop there and wait to die : this is image of paradise from God. Dark skin you have there attracts my eyes, and my nose, my hands, fingers, lips and tongue as well. Can you feel that? Do you understand me? I want to give you all my attention and all resources of my body, to please you and possess yours. You are not an old woman, quiet virgin! You showed me tonight the most beautiful things that exists, your features, the most beautiful scenery in the world. Because I Love You, I am not objective. It was a bit difficult to ejaculate today, Jack was capricious and I was nervous. I guess he prefers to look at you from behind. But same time I knew you were tired and I had some stress to try to go fast. In some other moments we will take more our time. But I am happy to have renewed my inspections of the terrain I want to inhabit. You have a great in between-the-legs, when you spread them I see hills and valleys that are breath taking for me : I want to put my lips there, before even speaking of that crevice and the hidden cavern, the temple, to adore you and worship my God, the face of Love!

You are my God, My Ming. I want you forever !

mardi 2 novembre 2010

gris -- première neige

novembre en octobre --- gris

il fera plus beau et plus chaud demain après des pluies matinales c’est donc la journée de demain que je vais choisir pour sortir puisque je dois aller rendre ce livre sur l’or que je n’ai d’ailleurs pas fini de lire pour le moment nous sommes dans le plus complet brouillard l’air en plus semble malsain c’est le royaume du gris en plus je suis somnolent mais je dois me réveiller pour le lire ce livre que je dois rendre c’est de la catastrophe monétaire dont il retrace la chronique mais la catastrophe environnementale est encore pire je redoute maintenant un emballement du climat une hausse accélérée des températures un peu partout à travers le monde avec toute une brochette de catastrophes à la clef survivre deviendra de plus en plus difficile dans les trente prochaines années quelle puissance se prépare dans l’ombre à émerger de la crise c’est très difficile à prévoir mais le Canada et la Russie ont je crois les meilleures chances si la Chine ne leur met pas la patte dessus l’hégémonie américaine fait quant à moi déjà partie du passé l’histoire jugera durement cette bande d’incapables ils avaient les outils en main pour installer une domination plus subtile mais plus durable un vrai leadership par l’exemple positif constructif c’est le remarquable succès du capitalisme à écraser les pauvres qui lui tire dans les pattes comme le mal absolu il scie la branche sur laquelle il est assis – demain j’y suis assis aussi le talent sous la pression des circonstances opportuniste de profiter avec classe avec l’aide bien sûr de tout un réseau d complicités cela aussi oui tout cela n’est pas donné à tout le monde style de vie – œuvre magique je lui ai écrit mon inquiétude dans un email elle m’a vite répondu je suis rassuré et heureux elle me prête force son cœur est avec le mien dit-elle!


alors j’avais ce rendez-vous il fallait que j’y aille je m’étais donné le temps suffisamment pour me rendre à vélo mais il risquait de pleuvoir le vent était fort quoique de mon côté à l’aller j’ai pensé au retour fatigué affamé et j’ai décidé finalement de laisser le vélo au métro sauvé puis je me suis retrouvé dans une salle d’attente à la clinique ORL du SHU à l’hôpital notre-dame en face d’une affiche jaune alors je me suis mis à méditer en partie selon la méthode préconisée par jean (letual)du « hong – sauw » pour inhalation et exhalation ce qui a vite provoqué une augmentation de la la température intérieure non pas nécessairement physique mais psychique en tout cas vibratoire certainement je crois que c’est le corps subtil qui amorce un processus de purification à ce moment-là par la combustion des scories et autres impuretés défauts transcendant la salle d’attente et dans un calme psychique la plus parfaite patience je me suis rendu maître de ce temps d’attente en amplifiant le champ de la conscience le corps n’étant que le noyau-racine de la présence à cet univers d’une entité en provenance d’autres dimensions aussi aboutissant ici nous ne percevons que quatre trois spatiales plus ne ligne temporelle mais il y a plusieurs autres dimensions qui semblent inaccessibles à l’expérience dite normale alors j’ai pensé que la relation amoureuse était partie intégrante de ma démarche spirituelle et c’est pourquoi j’ai aussi besoin de yezi mais non plus de bo idéalement il faudrait pouvoir s’émanciper de la ‘qualité’ vibratoire des trois gunas mais j’en suis encore à m’émanciper du pus matériel et lourd le tamas bo y séjourne sagement souple comme l’eau mais principalement presque exclusivement n’ayant quasiment aucune idée pratique du spirituel tellement qu’elle ne sait même pas écrire en anglais ce mot alors qu’elle est très compétente dans cette langue mais moi je dois grimper à partir des grossiers appétits physiques que j’ai explorés à suffisance dans l’arbre de la connaissance mais surtout vers l’envol dans l’éther de la libération l’amour de ming me guide vers l’ouverture du chakra du cœur et je veux joindre ma vie à la sienne mais j’ai besoin de la guidance de yezi pour affermir ma prise à la montée dans le domaine sattvique les couleurs de noir et brun ou jaune sale à rouge plus orange et bleu avec illuminations croissantes j’espère mais peut-être pas seulement sur une seule ligne ascendante ni même uniforme qualité d’expérience monter vers l’extrême de la conscience méta intellectuelle c’est-à-dire vers le modèle divin violet et au-delà vers l’ultraviolet ou ne demeure que la sensation de la vitesse pure et virtuellement infinie de la pensée yezi pour me tirer comme un chef de cordée me hisser un peu plus haut que la dévotion rajasique à l’amour choisi et qui restera identifié à ming mais au-delà du processus des accomplissements devant s’accompagner peut-être de la production d’une œuvre dans une démarche qui devrait me permettre de transcender mes limitations actuelles et accomplir mes objectifs dont l’important but d’instaurer une vie plus saine ouverte productive matrimoniale et régulière avec cet amour de ming faisant une place pour l’aide et accueil de son fils arrivant bientôt à l’age adulte j’entrevois la possibilité de me construire un corps glorieux doré par la poursuite d’un cheminement méditatif et actif en fusion avec un corps subtil épuré un corps de lumière qu’il sera question d’ABANDONNER LE PLUS TARD POSSIBLE de le laisser derrière moi seulement quand cela deviendra absolument nécessaire certains grands sages pourraient peut-être questionner cet attachement viscéral à la vie bio-physique mais moi je me comprends et si les accomplissements indispensables ne pouvaient avoir lieu que dans celle-ci c’est une question que je trouve important de se poser ce corps qui entre temps pourrait devenir l’hôte et le support de toutes sortes d’accomplissements alors cette affiche jaune qui indiquait aux patients temporaires habitants de cette lasse salle dite d’attente de se laver les mains avec un savon stérilisant et de porter un masque s’ils étaient enrhumés ou fiévreux m’a beaucoup inspirée mais surtout par la qualité vibratoire de la couleur bien plus que par le contenu sémantique du maigre message celui qui doit se tenir dans un lieu de service cependant noble car les efforts des intervenants y sont mis au service des soins pour la santé à rétablir de la clientèle le plus souvent très commune voire ignoble et ceci crée une atmosphère propice au recueillement et à l’inspiration spirituelle d’une démarche sérieuse de libération des limites et des contraintes grossièrement matérielles psychologiques ou émotives provenant d’habitudes contractées comme autant de maladies non pas immédiatement mortelles mais chronique comment se sentir bien dans un corps ou en présence de quelqu’un aussi dans un corps mais pas le même reste le problème initial quasi-géométrique de l’amour et je suis tenté de choisir la première venue pour tester cette difficulté enfoncer cette prote fermée depuis trop longtemps sur moi comme une sorte d’impossibilité ce qui change actuellement la donne pour moi c’est l’exaltation d’un cœur amoureux



première neige

il faisait froid et les rapport météo annonçaient de la pluie nous en avons eu en après-midi mais en soirée ce fut la première neige cela se voit rarement en octobre ici à montréal je me souviens d’un mi-octobre il y a 18 ans mais c’était à Saint-Jérôme où j’enseignais en ce temps-là je me souviens d’avoir appelé vivi en soirée après mon cours lui disant que je l’aimais et que je lui souhaitais une bonne soirée sans moi puisque je devais rester à coucher dans une petite chambre d’hôtel miteuse pour être sur place pour mon cours du lendemain matin ce n’étais pas un temps béni puisque j’y souffrais un stress énorme de l’insomnie et subissais une sorte d’atmosphère étrangement maléfique je me souviens en particulier de l’énorme insecte qui avait échoué dans le calorifère mort mais quand même il m’avait terrorisé toute la nuit au matin j’étais livide que je me suis relevé pour aller donner mon cours je ne fonctionnais qu’à la résistance nerveuse et je m’étais quand même pas si mal débrouillé mais au long retour en autobus cet après-midi là ensoleillé j’étais épuisé et déjà pratiquement sur le point d’abandonner tous mes efforts ne portant pas fruit pour me replacer dans la vie professionnelle je n’ai jamais vraiment été ambitieux plusieurs fois je me suis laissé dépouiller de mes chances de mon bien ce billet de loto par exemple qui devait me rapporter plus de 200 000 dollars je me le suis laissé subtiliser par la caissière en fin de soirée épuisé déprimé au jean-coutu venu renouveler mes médicaments je devrais être bien plus révolté mais je suis surtout négligent paresseux et peureux je préfère le calme la paix même si elle n’est pas toujours bien honorable je ne suis pas le guerrier qu’il aurait fallu pour réussir à me tenir sur la brèche du combat pour l’existence pour un amour un foyer plus jeune constituer une famille dès le début pratiquement je savais que viviane était une voie de garage je n’aurais pas à me battre contre le monde pour conserver notre bonheur elle-même s’en chargeait à meilleurs frais avec une sorte d’aide clandestine qu’elle obtenait comme toujours à point nommé puis notre bonheur se tirait dans le pied quand on se gâchait au moins une soirée par semaine cela en serait bientôt fini de la fête tous les soirs dont nous étions si fiers elle est restée secrète et prétend tout savoir de moi m’espionnant même me neutralisant socialement et politiquement surtout et alors je sens que je ne lui dois rien puis quand nous nous sommes revus et surtout ces dernières années je voyais que j’étais brusque et amer très peu tolérant envers elle facilement agacé par se quelques manies alors j’ai vu que j’avais beaucoup de ressentiment contre elle accumulé au fond de moi nous nous sommes vues la dernière fois cela fait bien six mois au printemps elle m’avait coupé les cheveux cet automne il y a deux semaines je me ne suis coupé moi-même mais presque rasés très courts avec le ciseau quelque part en moi je continue de l’aimer comme j’ai pu l’aimer et comme j’aime toujours fidèle à mes meilleurs souvenir comme je continue d’aimer tous ceux celles surtout que j’ai un jour aimés mais j’ai aussi beaucoup de reproches que je lui adresse intérieurement et j’ai de la haine en partie inconsciente et je m’en aperçois quand je vois combien je suis intolérant trop de choses subies que je ne veux plus que je ne peux plus endurer je vais me coucher tôt ce soir je vois que je n’ai rien à gagner en restant en éveil cette solitude m’est devenue habituelle maintenant le temps s’écoule quand même plutôt rapidement