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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

mardi 24 novembre 2009

Petite feuille dans le vent

Ma belle est dans la tourmente. Au moins je ne suis pas cause de souci pour elle. Mais elle en a déjà tant que, sensible, fragile au fond, elle en perd le sommeil. Elle est trop exigeante, se met de la pression et voudrais être parfaite. J'ai essayé de la conseiller hier, mais je ne sais pas si elle a bien compris. Le mieux est l'ennemi du bien.

Elle dit que je ne la comprends pas. Elle dit aussi qu'elle me comprend. Elle croit me comprendre bien... Je crains plusieurs formes de déséquilibres...

samedi 21 novembre 2009

rêves de haut-jeu de la séduction

On a beau rêver lorsque l'on a dormi profond : ne peut pas noter son rêve qui veut et l'attraper par la queue est plus ou moins difficile selon les circonstances : lorsqu'une envie de pipi est contrariée par une érection aussi solide que résiduelle et qui la contrarie aussi... l'entrée dans le journal des rêves risque d'être sommaire et de toute façon après coup. Moi je dois maintenant apprendre à jouer le jeu de l'attente, de la vérification discrète et oui, apprendre à me laisser (un peu, juste assez, pas trop ...) désirer.

Quel peut-être le sens, quand le temps passe... il est passé! ... quel peut-être le sens, après coup, sûrement, l'émotion retombe... quelque peut-être le sens de ce qui s'écrit et s'est écrit sur les nuages, qui passent... et se transforment, protéiformes... ou pire sur le vent. Le sens ? Du désir qui s'écrit dans le temps. Lorsque la vague retombe... dans l'océan du temps, ma vague se confond...

L'image rémanente s'éteint doucement mais disparaît bien vite sur la rétine des yeux fermés, image d'un bonheur qui aurait pu être... le mien!, le tien ? ...

Sinon la mort dans l'âme, parce que, tout de même, c'est trop grave, mais du moins avec une grande tristesse, je prends la résolution de ne pas donner signe de vie à Yezi durant trois jours, de jeûne, de sevrage et pour éprouver sa patience, voir ses réactions, ou son contrôle, car elle doit être maîtresse dans ce jeu, de contrôle de ses émotion. Ce qui me mène à mardi matin (jour de guerre...) et à moins, simplement, d'une demande et exigence expresse de rompre ce silence, qui serait alors compris comme délibéré.

À moins que mon cœur et la communication rétablie au sien ne me disent le contraire... Parce que, sur le fond, je ne suis pas en guerre, je suis en amour !

jeudi 19 novembre 2009

Paradoxes de l'Amour à distance...

Pour le commun des mortels, ce sujet est incompréhensible : il n'y a pas de possibilité concrète ni même d'expérience imaginable d'un quelconque "amour à distance". Mais je me fous complètement de cette pitoyablement triste condition du "commun des mortels", justement, parce que je refuse, dans mes bons moments, de m'identifier de quelque façon que ce soit avec ce triste troupeau. On leur autorisera encore quelques pas, quelques soupers, quelques nuits avant l'abattoir.

Moi, je vis, probablement trop intensément, les tribulations d'une histoire d'amour, mais, oui, à distance. Avec la femme qui a capté mon imaginaire mais qui demeure à Beijing. Quelquefois j'ai le sentiment, décourageant, que cette histoire d'amour bat de l'aile. Je n'ai réellement aucun contrôle sur ses états d'esprit, les situations qu'elle vit, concrètement, de par son travail sa situation sociale, ses relations familiale, amicales et... peut-être bien aussi amoureuses... pour ce que j'en sais.

Mais j'ai confiance en elle, le fait qu'elle soit venue vers moi, sur ce site AFF indique son besoin d'une relation profonde, tendre, amoureuse. Je tente de me rendre plus concret, jusqu'au point de la provoquer, quelquefois, aux abords de la perversité et de la tentation pornographique, défiant sa grande réserve naturelle, sa pudeur, sa timidité même... Mais je sens aussi que quelque part elle y prend goût, ou sinon une sorte de plaisir plus ou moins pervers. Émoustillée... Elle en veut un petit peu, mais pas trop !

Alors, pas de contrôle, de la confiance. Le premier paradoxe étant que cette femme a tout pour elle, je n'ai pas grand-chose, matériellement, à lui offrir. Je dois donc faire valoir mes autres qualités. Mais elle n'a pas souvent le temps de se concentrer pour répondre au niveau de questions que je lui adresse... mais elle sait souvent me surprendre par fulgurance : parce que ses processus mentaux me sont largement inconnus, qu'elle est très brillante, et ses modes de pensée s'enracinent dans une culture dont je ne soupçonne que quelques ombres !

Je voudrais aller voir dans sa caverne, plonger dans son être, explorer et nager dans ses humeurs... et je ne sais même pas si un jour je pourrai seulement la toucher... réellement ! C'est là la source d'un... malaise, quelquefois simple inconfort lié à l'incertitude concernant le devenir, du monde, de nos êtres en évolution, de notre relation. Quelquefois la tension du désir, l'angoisse de la perdre : si elle rencontre un autre homme qui lui inspire de vifs désir, s'il se révèle un amant acceptable, voire surprenant!, je suis perdu... ou du moins je perds la prise symbolique, purement subjective que j'ai tenté d'établir sur elle, tentant en retour de capter son imaginaire.

Nous sommes attachés, comme accrochés à une toile d'araignée faite de nos rêves... Je suis transi, craintif, tour à tour surchargé et dépressif. J'ai besoin au moins d'une petite dose, d'elle, quasi-quotidienne.

Mais je vis plus intensément. Elle est plus active, déjà par son travail, mais elle a besoin, aussi, d'un certain type de stimulation, romantique, sensuel, mais suggéré, passant par l'écriture, cette forme d'écriture... Je ne veux pas devenir un poids, je ne peux pas prendre à distance contrôle de sa vie. Je lui demande pourtant de venir au plus vite pour me permettre de prendre le contrôle de son corps, son magique corps d'amour. Je suis fou et malin, naïf et puissant. Pour me faire aimer, je dois faire montre d'une certaine force, mais aussi, elle me prend en pitié pour la guérison qu'elle peut me donner, de mes blessures d'amours passés, des plaies qui suppurent, de ma souffrance actuelle de ne pas être avec elle.

vendredi 6 novembre 2009

Yes, dear, I am okay...

Il est bien certain que les données objectives de ma situation atypique rendent plus difficiles mes amours. Depuis longtemps déjà je renonce sur ce plan à satisfaire de manière triomphante mes appétits... En fait, c'est cette misère sexuelle à laquelle je suis condamné depuis de très longues années déjà que je ressens comme la pire humiliation de mon existence, qui n'a pourtant pas dit encore son dernier mot.

Je voyais se présenter un renversement complet de perspective avec le développement foudroyant de ce nouvel amour chinois : une femme exceptionnelle, probablement trop bien pour moi, et avec laquelle je m'efforce encore, pour le moment, de ne pas rompre le contact car il est celui d'une communication étonnante, de justesse et de pertinence intellectuelles mais aussi de puissance et de potentiel de développement spirituels.

J'ai su hier qu'elle était encore menstruée à 51 ans. Cela fut une partie de son problème dans ses amours passés, elle tombait enceinte trop facilement et des avortements à répétition ont eu raison de son deuxième couple il y a quatre ans. Avant hier, en plus d'un sévère mal de dents l'hémorragie libératrice se déclenchait. Mon réflexe a été de lui demander de venir me voir au plus vite pour que je puisse lui faire un enfant.

Je lui ai ensuite envoyé un email avouant que pour la première fois je regrettais de ne pas être riche : c'était tout ce qui m'empêchait de m'envoler pour Beijing pour la mettre en scène lors de sa prochaine période de fertilité, c'est-à-dire dans deux semaines, environ-... si elle y consentait, bien sûr ! En fait, elle ne tient pas à prendre le risque, à son âge, dit-elle, de porter un enfant. Et pas seulement par soucis de santé, mais aussi par réalisme socio-économique, ai-je dû comprendre.

Désespéré, découragé... en y repensant, un bonne dose de réalisme est une bonne douche froide et nous est nécessaire si nous devons nous organiser pour tenir la distance : elle ne peut pas songer à prendre sa retraite avant au moins trois ans.

Moi je peux, mais elle, voudra-t-elle m'attendre... Surtout que c'est elle qui fait le trois quart des efforts et que c'est elle qui devra venir ici me rencontrer, puisque dans un avenir prévisible je serai dans la rigoureuse impossibilité de voyager si loin...

C'est, en tout cas pour moi, ma passionnante histoire à suivre...

Elle est belle et brillante, trop bien pour moi, plus forte, puissante spirituellement... mon guru et mon amour. Je m'accroche du mieux que je peux tant qu'elle voudra bien entendre parler de moi.

Je suis aussi la vérité.