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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

samedi 27 février 2010

"When we were Kings"...

C'est la "xième" fois que je revois ce film de Spike Lee sur le phénomène Mohamed Ali et à chaque fois uje suis saisi d'une sorte de transe sacrée. Le parcours de Cassius Clay s'éveillant à la conscience politique d'une autonomie spirituelle et culturelle, jusqu'à son affrontement avec George Foreman, demeure pour moi la plus belle illustration du jihad. L'effort intérieur de la mobilisation totale pour s'élever à la hauteur de son destin sous l'appel de Dieu.

Le réalisateur en a fait un document aux parties variées, comme un panorama de la civilisation américaine de ces deux décennies-là. La présence de B. B. King et de James Brown y est pour beaucoup, l'interview des grands journalistes sportifs, même un écrivain (Norman Mailer) contribue à expliciter la vision, authentique, qui est à la racine de ce film.

Le sens du combat, c'est ce qui nous manque beaucoup, à plusieurs, bien des gens, aujourd'hui, dans notre queue achevante de civilisation "confortable". Ayant perdu le sens du combat je me suis souvent replié sur mon temps sauvé, personnel, égoîste et je le ferai encore... Lorsque cela me cnahtera.

Mes amours chinoises battent de l'aile : difficile de rester en l'air quand il n'y a pas d'appui "à terre". Je ne suis pas encore bien "groundé". Mais cette histoire presque impossible avec Yezi me fournit au moins encore une orientation générale, un ensemble d'objectifs, un but, des buts, qui me redonnent le sens du combat.

Et j'étudie la Chine, sa culture, son histoire, son inquiétant présent. Pendant que l'Occident sortant de sa torpeur va chercher à s'adapter, en redéfinissant de nouveaux équilbres sociaux, insistant sur la science et la créativité artistique et culturelle, la Chine, elle, est engagé dans une grosse mécanique précaire, qui va probablement l'obliger, je crois, à tenter de prendre pratiquement le contrôle de la Terre. Je ne suis pas certain que cela réussisse. Je suis encore moins certain que cette réussite soit souhaitable.

L'avenir, avec ces nombreux défis, un confluent terrible, qui vient, vite, avant la chute peut-être dans le précipice... est, sera passionnant. Je veux en faire partie. Le destin de l'humanité se dessine dans les prochaines décennies.

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