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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

vendredi 15 octobre 2010

La Fête de l'Action de Grâce --- Canadian Thanksgiving

La fête de l'Action de Grâce --- Canadian Thanksgiving
J'entends les sirènes qui hululent à l'intérieur de mon crane. C'est fatiguant quand j'y prête attention mais la plupart du temps de les ignore. Lorsque je peux écouter de la musique ou me concentrer sur les bruits du dehors, ça va tout seul. Je ne ressens pas cette incessante pression intérieure comme un problème. Mais lorsque je suis plus fatigué, ou déprimé parce que seul, sans énergie, mécontent de moi mais néanmoins replié sur moi-même, en quelque sorte par la force des choses, ce double hululement, un distinct pour chaque oreille, tenant un note légèrement différente, avec une nette dominante pour l'oreille droite (son mi-bémol bien net, oscillant sur une courte période [un peu moins d'une seconde] -- un son pratiquement constant donc avec ce léger vacillement --- est une vivante image en fait de mon enfer particulier, celui que je retrouve à volonté, et même sans... et c'est moins drôle : toujours là, disponible, en attente, dans mon for intérieur. Cela se joue dans ma tête, déjà tout un drame résumant celui de l'univers.

Il est difficile d'avoir raison quand on travaille pas. Je l'ai vérifié encore en fin de semaine où je suis allé en vacance avec mes amis pour le long congé de la Fête de l'Action de Grâce, comme on appelle ici la Thanksgiving canadienne. Encore à flanc du Mont Sutton, nous logions au condominium du jeune frère de Daniel Benson. Celui qui ne travaille pas, qui n'apporte pas sa juste contribution à la société, a un peu moins voix au chapitre que les autres. Je le comprends et cela me semble un peu normal... même si j'aurais bien envie d'expliquer quelques circonstances atténuantes. Dans "mon cas"... parce que je suis un cas ? Probablement oui, et passablement étonnant pour bien du monde, qui ne me connaît pas. Déjà plusieurs personnes qui me connaissent ont bien du mal à passer outre leurs préjugés. Il est à présumer que bien des personnes que je ne connais pas auraient bien du mal à me comprendre et il s'en trouverait assez peu sur ce nombre à m'approuver, je crois, et ce, même s'il m'étais donné la chance de m'expliquer. Je suis peut-être injustifiable.

La fête de l'Action de Grâce, la Thanksgiving canadienne, arrive quelques semaines avant la fête équivalente Étasunienne (L'Amérique ne leur appartient pas encore toute entière : jusqu'à preuve du contraire, ils doivent la partager avec les Canadiens et les Mexicains !). La première tombe régulièrement chaque deuxième lundi d'octobre, alors que l'autre arrive tout aussi régulièrement chaque quatrième jeudi de novembre. Je trouve que le nom français de cette fête dit mieux encore de quoi il s'agit. Rien de moins que de rendre grâce à Dieu, pour les récoltes rentrées, abondantes encore cette années, pour l'or et la paille qui couvre les champs, les couleurs qui se jouent des arbres dans les forets, pour remercier le Créateur de tous ses bienfaits.

(à suivre --- to be continued and/or translated )

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