Le XIXe siècle est singulièrement Marx, Freud et Nietzsche nous ont remis en présence d'une nouvelle possibilité d'interprétation, ils ont fondé à nouveau la possibilité d'une herméneutique [...]. Je me demande si l'on ne pourrait pas dire que Marx, Nietzsche et Freud, en nous enveloppant dans une tâche d'interprétation qui se réfléchit toujours sur elle-même, n'ont pas constitué autour de nous, et pour nous, ces miroirs d'où nous sont envoyées des images dont les blessures intarissables forment notre narcissisme d'aujourd'hui.
À quoi il fut répondu qu'il y avait sans doute pléthore d'interprétations :
Si Marx a raison, Nietzsche doit être interprété comme un phénomène de la bourgeoisie à telle époque. Si Freud a raison, il faut connaître l'inconscient de Nietzsche et donc je vois une sorte de guerre entre Nietzsche et les deux autres.
De fait, cette trinité des "philosophes du soupçon" n'a été qu'une construction idéologie passagère. Nietzsche ne peut pas être lu en ne retenant que la généalogie comme méthode isolable du thème de la volonté de puissance qui la fonde, et comme si cette dernière était interchangeable avec le matérialisme de Marx et la libido de Freud. Comprendre Nietzsche est comprendre ensemble, comme dans une seule main, les thèmes majeurs : non seulement de l'immoralisme et de la surhumanité, mais aussi du dionysisme et de l'éternel retour.
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