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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

dimanche 27 juin 2010

23.06.2010 Note dans mon carnet

Je pensai m'arrêter au même endroit (Square Athéna), un point de repère dans mon roman), mais j'ai n'ai pu résister au jet d'eau dans ce Parc, Jarry, je crois. C'est magnifique! Elle m'arrose présentement, cette fontaine qui jaillit à plus de trente pieds dans le ciel! Si bien qu'il faut que je lui tourne le dos pour pouvoir continuer d'écrire ceci.

Je suis en route vers le centre-ville, vers la Grande Bibliothèque à vélo et il fait meilleur sur le chemin que chez moi où mon apart surchauffé sous le toit. Voilà un moment que je n'étais pas sorti. Il me faudrait le faire plus souvent. Devant un massif de jonquilles, aussi composé de petites fleurs et de plantes à grosses têtes vertes, il fait bon prendre un peu de frais en cette fin, même un peu humide, avec ce régal pour les yeux, et oui! un peu partout aux alentours.

Amour, on dirait que la vie des femmes qui n'ont pas trouvé de mari ou qui l'on perdu, séparé, divorcé, ou qui n'ont pas de famille, se passe dans l'attente continuelle, aux aguets, dans l'espoir, peut-être, que ce garçon les aborde, dans le rêve éveillé ou la résignation, si elles sont déjà casées mais malheureuses, enfermées dans leur cuisine.

Mais l'intellectuelle n'est pas seulement désir, ni donc dépit ; et qui apprécie les arts communique à la beauté à une vitesse hyperindividuelle et apprécie la nature sous plusieurs aspects u dans plusieurs de ses dimensions. Attendre le bonheur n'est pas la Voie. Soyons heureux maintenant même si nous ne pouvons pas nous voir, encore moins nous toucher...

Un amour sans paroxysme? Cela serait vouloir durer toujours. Mais nous sommes mortels et nous devons consentir, quelquefois, aux explosions qui apportent tellement de joies, dans les bons moments, tellement de jouissances! Bon, alors, flotter sans paroxysme... Oui mais toujours haut ; sans grands malheurs non plus ni dépression qui nous conduirait au désespoir. Nous sommes en chemin, chérie, peut-être, de nous trouver. Cette fontaine me ait grand plaisir mais il me faut continuer ma route.

(un peu plus tard) Je suis parvenu au Carré Saint-Louis vers 16h30, beaucoup plus près de mon objectif. La pente, descendante, rue St-Denis est vraiment agréable a vélo et le vent apporte en plus un peu de fraîcheur. Il fait 24 ou 25 degré Celsius. Chez moi c'est 32 mais j'ai un ventilateur. Je me trouve bien mieux à l'air libre que dans mes quartiers : prison choisie, peine légère.

C'est de plaisir que me vient l'envie de boire une bière. Mais il me faut d'abord passer par la bibliothèque o;u je dois rendre le dictionnaire Anglais-chinois/Chinois-anglais. Je suis allé au maximum des trois renouvellements, ce qui fait 12 semaines en tout (incluant les trois premières). Oxford dictionary, dont j'ai copié un aspect sur mon disque dur. Au soleil, aujourd'hui et maintenant je me dis : c'est maintenant que l'on est heureux ou alors on ne le sera jamais.

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