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Littérature pour conjurer le trouble, le vertige de cette explosion ! oui !! virtuellement infinie d'images, (nous sommes tous des crapules) pour retrouver un fil conducteur (Ariane!--Au secours !!) dans ce labyrinthe de nos défaites. Que la fête à venir ne soit pas pour oublier le mal mais pour illustrer nos victoires ! ... P.S. : Je vous aime !

Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Rimbaud, Arthur

vendredi 23 juillet 2010

Ancient woman suggests diverse migration

from AP - Associated Press (Friday July the 23th)

MEXICO CITY – A scientific reconstruction of one of the oldest sets of human remains found in the Americas appears to support theories that the first people who came to the hemisphere migrated from a broader area than once thought, researchers say.
Mexico's National Institute of Anthropology and History on Thursday released photos of the reconstructed image of a woman who probably lived on Mexico's Caribbean coast 10,000 to 12,000 years ago. She peeks out of the picture as a short, spry-looking woman with slightly graying hair.
Anthropologists had long believed humans migrated to the Americas in a relatively short period from a limited area in northeast Asia across a temporary land corridor that opened across the Bering Strait during an ice age.
But government archaeologist Alejandro Terrazas says the picture has now become more complicated, because the reconstruction more resembles people from southeastern Asian areas like Indonesia.
"History isn't that simple," Terrazas said. "This indicates that the Americas were populated by several migratory movements, not just one or two waves from northern Asia across the Bering Strait."
Some outside experts caution that the evidence is not conclusive.
Ripan Malhi, assistant professor of anthropology at the University of Illinois, said that "using facial reconstructions to assign ancestry to an individual is not as strong as using ancient DNA to assess the ancestry of the individual, because the environment can influence the traits of the face."
"All of the current genetic evidence points to Northeast Asia as the main source for Native Americans," Malhi said.
However, there have been few opportunities to use DNA or other methods to identify the origins of the first inhabitants because only a handful of skeletons from 10,000 years ago have survived.
The female is known as "La Mujer de las Palmas," or "The Woman of the Palms," after the sinkhole cave near the Caribbean resort of Tulum where her remains were found by divers and recovered in 2002.
Because rising water levels flooded the cave where she died or was laid to rest, her skeleton was about 90 percent intact. Archaeologists and physical anthropologists calculated she was between 44 and 50 years old when she died, was about 5 feet (1.52 meters) tall and weighed about 128 pounds (58 kilograms).
Experts also measured skull features and calculated the muscle and other tissue layers that once covered her face, which served as a guide for experts in paleo-anthropological modeling at the Atelier Daynes in France to complete a model of the woman.
The model shows a stocky woman and clad in a simple knee-length woven tunic. She had a broad face, prominent cheeks, thin lips, and little trace of the epicanthic eye-folds that characterize many modern Asian populations.
"Her body structure, skin and eyes are similar to the population of Southeast Asia," the institute said in a statement.
Susan Gillespie, an associate professor of anthropology at the University of Florida, noted that while the Bering land bridge theory still has a lot of support, "the situation is messier than the straightforward scenario ... of big-game hunters chasing woolly mammoths over the exposed `Bering bridge' to Alaska."
"Recently there has been more serious inquiry into the various origins of migrants, modes of transportation, and dates of when they got here," Gillespie said in an e-mail message. "Dates for peopling of the Americas have been pushed way back, and with the finding of very early skeletal remains, the genetic/skeletal linkages to peoples of northeast Asia has become more cloudy."
But Gillespie cautioned against comparing a reconstructed face from 10,000 years ago to modern populations in places like Indonesia, which have also probably changed over 10 millennia.
"You have to find skeletons of the same time period in Asia, or use genetic reconstructions, to make a strong connection, and cannot rely on modern populations," she wrote. "Do we have any empirical data on what Southeast Asian women looked like ... 10,000 years ago?"

古代女子提出不同的迁移墨西哥城 - 对人类最古老的一套科学的重建仍然在美洲发现的理论,似乎是支持了谁来到南半球第一人从更广阔的面积比以前认为迁移,研究人员说。
墨西哥国立人类学和历史上周四公布了一个女人谁可能对墨西哥的加勒比海岸1万年至12000年以前重建图像照片。她扫视了作为一个短,轻快前瞻性略有花白头发的女人照片。
人类学家早就相信人类迁移到美洲在相对短的时期,从有限的东北亚地区对面一个临时陆地走廊横跨白令海峡开设了一个冰河时期。
但是政府说,考古学家亚历特拉萨斯图片已变得更加复杂,因为重建更类似于从印度尼西亚等东南亚地区的人民。
'历史是没有那么简单,'特拉萨斯说。 '这表明,美洲是由几个移民运动,不只是一个或两个波从亚洲北部人口越过白令海峡。
一些专家警告说,外部的证据不确凿。
Ripan Malhi,人类学助理教授,伊利诺斯大学,他说,'使用面部重建分配给个人的祖先是不是用古老的DNA来评估个人的祖先同样强烈,因为环境可以影响的特点脸。
'所有的遗传证据表明,当前的主要来源为美国原住民的东北亚,'Malhi说。
不过,有没有机会使用DNA或其他方法确定的第一批居民,因为只有极少数的骸骨从1万年前存活下来的起源。
女性被称为'拉代拉斯帕尔马斯洪都拉斯社区,'或'女人的手掌,'后,附近的图伦加勒比海度假,她的遗体被发现的潜水员,在2002年恢复陷穴窟。由于不断上升的水位升高,淹没了山洞,她还是死了安息,她的骨骼是百分之九十左右不变。人类学家,考古学家和物理计算她的44和50岁的时候,她死了,约5英尺(1.52米)身高,体重约128磅(五十八公斤)。
专家们还测量和计算功能头骨和其他组织的肌肉层,一旦涉及她的脸,作为一个在工作室戴恩斯专家在古人类学的造型在法国担任指导,完成了女子模型。
该模型显示了一个矮胖女子,在一个简单的膝盖编织外衣穿着长。她有一个广泛的脸,突出的脸颊,薄薄的嘴唇,和小微量的epicanthic眼褶皱许多现代亚洲所特有的人口。
'她的身体结构,皮肤和眼睛有类似东南亚的人口,'该研究所在一份声明中说。
苏珊吉莱斯皮,一个人类学在佛罗里达大学副教授指出,尽管白令陆桥理论仍然有很大的支持,'的情况较简单的情况下梅西尔...大游戏猎人追逐猛犸象在暴露`白令桥'到阿拉斯加。
'最近出现了较为严重到各移民来源的调查,运输方式和日期时,他们来到这里,'吉莱斯皮说,在一封电子邮件。为美洲人群的'日期已被推迟回程,并在很早就发现骨骼遗骸,遗传/到东北亚更加多云人民骨骼之间的联系。'
但吉莱斯皮告诫比较从10,000年前重建面对在印度尼西亚,这也可能超过10千百年的现代人口转变的地方。
'你必须找到在亚洲,同一时期的骨骼或使用基因重组,使一个强大的连接,并不能依靠现代人口,'她说。 '我们是否有什么经验数据东南亚妇女的模样...几年前万?'

vendredi 9 juillet 2010

canicule

J’ai marché longtemps, plus d’une heure, dans la ville, sous la chaleur accablante. La pente des côtes à remonter ne me semblait pas toujours si douce. De la rue Mullins, au sud du canal Lachine, où j’étais allé porter des papiers importants ; j’avais décidé de remonter à pied vers le centre-ville et la rue St-Denis, où j’ai bien des souvenirs. Je croisais toutes sortes de gens plus ou moins confortables dans la canicule, beaucoup sortant juste un peu sur le midi de leurs grands bureaux, espaces climatisés, des vélos, des joggeurs dans les parcs, le sourire d’une motocycliste, en belle robe sage sur son scooter, le vent dans les cheveux.

Je devais avoir l’air bien éprouvé, soufflant dans la montée, car certains se moquaient ouvertement pour blaguer avec les copains. Je n’ai pas entendu mais cela devait donner, en anglais, quelque chose comme : « Eh! t’as vu le vieux! Il en arrache… pas en forme, il croule sous son pack-sack et a de la misère à coter la côte. » Rien de plus commun que de se réjouir des malheurs des autres. Mais je n’étais pas malheureux, un peu souffrant il est vrai, mais je m’en allais fêter, même seul, une étape importante accomplie, célébrer à nouveaux frais, jour nouveau, remariages de la liberté.

Je vois s’ouvrir devant moi des espaces de temps pour vivre, penser, écrire. Je profite de la canicule pour perdre rapidement du poids et purger mon système, physique, métabolique. Renouveler mon yoga aussi, puisque j’y suis. L’occasion est trop belle aussi et j’y viens.

En marchant, je pensais à ce roman que je cherche à écrire : « Le pays des Étrangers ». Je me dis que j’aurais peut-être plus de succès si je pouvais l’écrire directement en anglais. Mais je ne suis pas assez fort ni complet dans cette langue Il me faut continuer d’y lire beaucoup. Je suis encore souvent surpris par des tournures et le vocabulaire, infini n dirait, de cette langue incroyablement plastique et qui possède plusieurs, beaucoup plus qu’un seul esprit. Shakespeare et le Bible ne reviennent pas si souvent hanter ses lignes ! Mais je crois bien qu’i me faille au moins commencer avec ma langue.

Alors, il y a l’expérience de la diversité culturelle vécue, côtoyée sur l’île de Montréal. Mais il y a aussi la recherche aérienne d’amour, de l’autre côté de la planète. Un croisement de deux grands gestes, de fuites?, d’improbable incarnation dans une quête spéciale d’identité.

Le poète est aussi philosophe et laisse plusieurs question ouvertes, mais elles concernent possiblement tout le monde, quand l’urgence des défis et appels quotidien pour la survie s’estompe, que le calme revient et une certaine insatisfaction, un désir de savoir qui amène le migrant à penser, s’interroger. Migrants des pays ou migrant de l’intérieur : prendre le temps de considérer que par-dessus les différences finalement nous menons le même combat. Pour un bonheur dans la communication, enracinée dans le respect, fondé sur l’équilibre d’une dignité plus humaine.

Je suis à la recherche d’un style, parce qu’il faut mettre en scène les conflits. Parce que malheureusement la tension de chercher prise sur le réel ne peu se résoudre dans la pratique exclusive du style angélique. Il faut rendre compte des combats de tous les jours, difficultés, chocs culturels, troubles profonds et conflits intérieurs aussi qu’affrontent la plupart de ceux qui viennent tenter de pousser de nouvelles racines ici.

Il y aura un croisement des histoires, de Michel qui va réussir finalement à aller se marier une nouvelle femme à Cuba et à la ramener ici, chez lui, avec toute la petite famille. Il y a ce jeune serveur Ontarien à « L’Amère à boire », qui parle un excellent français parce que ses blondes son Québécoises. Il y a des histoire à questionner, interviewer pour les connaître mieux, des participantes / participants au comité des résidants, ici, à la place exacte de mon insertion et combat local, pour une habitation confortable et à loyer modique dans un environnement ouvert, favorable, conscient et sensibilisé socialement.

L’Indonésienne Felicia, la Chinoise (tiens… tiens…) Su Jing, au petit garçon qui pousse et mari fantôme : ces deux-là travaillent fort, une occupe deux emplois en usine, tombe de sommeil lors des réunions, l’autre se débrouille apparemment très bien, mais je ne sais pas comment. Il y a les rencontres au hasard ors des promenades. Je commence avec la journée du fils japonais, une odyssée modeste dans Montréal pur aller chercher son pain, la bouffe d’abord et la culture le soir. « La femme de Villon », le film. Très bon. Un écrivain, poète de talent, mais sans morale, je vais aussi en parler.

Quand je suis arrivé à « L’Amère à boire » je lui ai demandé sa bière la plus froide. À peine 13h20, ils étaient en train d’ouvrir, officiellement pour 14h. Mais il m’a permis d’entrer, je n’avais presque plus de voix ! Il m’a dit : « La Cerna Hora », j’ai dit : « Une blanche plutôt ». Elle était bien goûteuse, mais je l’ai enfilée rapidement commençant à faire mon deuil de la partie de soccer-football tellement je me sentais bien sous le plafonnier, très efficace. J’avais même froid tellement j’étais déshydraté. J’ai continué avec la blonde Tchèque de type Pilsner. J’étais certainement en train de me réhydrater, mais avec le délice de ses merveilleuses bières, puisque quand je suis allé pisser, après trois pintes? Je n’ai même pas réussi à en pisser le quart d’une ! Et le froid a subitement disparu, remplacé par une chaleur intérieure dès que j’ai mordu dans les olives marinées Kalamatan et oui, passablement salées. Après avoir craint un instant avoir bu trop vite j’ai pu sortir ma tablette et j’ai réussi à écrire tout un tas. Du texte peut-être un peu facile, au fil de la plume, avec quelques bonnes questions. Je transcris ci-dessous.

Nirvana ou stupeur
svp pitié pour le poète
le plafonnier est efficace
j’ai marché une heure sous le soleil de plomb qui nous délivre une chaleur de 35’C et je ne parle pas d’humidex
j’étais supposé écrire aujourd’hui mais enfin arrivé, épuisé, assoiffé, à moitié mort, au bout de la dernière pense, j’ai commencé à boire trop vite, maintenant je me sens trop bien, le match peut attendre, je crois qu’ils de rediffusent à CBC en fin de soirée : demi-finale Espagne – Allemagne et j’aurais pu l’enregistrer mais je me sens trop bien ici, sera difficile de bouger simplement pour voir le match
la bonne bière est ici, le courant d’air frais et mon corps échoué
je récupère ma mise … hors de combat

la bière me plonge dans des états hypnotiques qui ne sont pas incompatibles avec une certaine forme de créativité que je veux entretenir –sépulcral alcool—il faut sortir de la bière après y être entré le rêve ouvre la porte seulement sur d’autres univers il ne suffit pas généralement à y explorer. Je ne sais plus quoi faire et c’est l’écriture qui est importante –il fait même froid sous le ventilateur, attendre comme un lézard au sang froid, mais je discute avec un scorpion de jade et une vague vague à amplifier surtout avec une fière maman cantonaise aussi mais moins… M’ont laissé tomber déjà ma Yezi, la terrible impératrice des lettres, et l’orchidée du printemps qui s’étiole dans son commerce a Shanghai. Disponibilité d’esprit, c’est ce cadeau des dieux que je regagne après chaque bonne nuit de sommeil. À ne plus gaspiller!!! Les olives sont fantastiques pur accoter le bière. Je suis en diète sévère pour perdre du poids. Je prends au sérieux l’injonction de mon médecin. Mon déjeuner c’était un grand verre de lait avec mes médicaments vers 10h00 ce matin déjà très chaud après une nuit difficile à 35’C dans la chambre sous le souffle du ventilateur ce qui accélère la déshydratation. J’étais à 180 lbs, sous les 80kg ce matin. Si l’argent rentre bientôt, c’est un chèque, reste le problème de l’encaisser sans laisser de traces trop faciles à retrouver –je soupçonne encore qu’on m’attend au tournant—mais je ne participerai au COQ cette année, je préfère voir si je peux me conditionner mieux pour être en mesure de relever le défi l’an prochain… on verra! Peut-être, si Dieu me prête vie, pure grâce, aucun mérite, Inch’ Allah. La saleté est partout, surtout en moi. Je n’en finis plus de l’expurger. Yezi voulais le produit fini, je ne suis que le matériau brut. Je ne suis pas un vieux sage Chinois, la bière est mon opium. Je rêve d’univers différents qui ressemblent pourtant beaucoup au nôtre, univers parallèles. Dans certains, il y a toi, il y a moi et aussi nos meilleures chances de s’accorder dans la vie et pas seulement au lit en amour nos instruments, et la flûte et les cordes sont plus que vocales, l’instrument à vent entre le pipeau et le cor, anglais? français? ou le basson, clarinette ma belle mélodie à suivre, prolongée, savante. Je ne suis pas un sage Chinois même bénéficiant de conditions favorables même je serai toujours en retard sur moi-même… But… « We are made of stuff of our dreams… » those are important. Mais pourquoi recommencer, ferait-on mieux? Comment être sûr? Vaut mieux je crois continuer avec ce qui reste, pour le mieux avec ce que l’on a et un esprit souple, créatif, prêt à changer d’univers le poète exulte il y a toujours incommensurablement de l’espoir pour le poète jusqu’à son dernier souffle. Ici, à « L’Amère à boire », sur le tape diffusé sur les haut-parleurs dans la place est arrivée cette chanson, une des dernière interprétée par johnny cash, old man’s thought : « Hurt ». Well, cette chanson pose une bonne question : si c’était à recommencer, comment faire autrement que pareil? Riche culture, riche histoire, mémoire, riches souvenirs, ej ne voudrais pas recommencer pour être riche autrement. Immédiatement le diviseur est entre inaction ou action. Lorsque l’on ne peut ou on ne veut agir, cela n’est pas le premier choix, on peut contempler et le mieux alors est de le faire avec toute l’intensité poétique des chercheurs d’univers.

Now is happiness, be now or never. I mean if we can not all by ourselves entertain this possibility of being ecstatic yes! happy then … curse would be upon us, no return of fortune, no magical cookie to be worth for our personal happiness. This is for you Bo, you are neglected, kept in the dark, you have wild dreams but fail to back up with your shortcomings you said. My interested advice for now: work but closely, in details, with a dreamer like me, who could, who knows? Make things happen. Yes, this would be a good a life, sexercise for you my dear, enhancing your waves that would and want to be so bright, in special embrace you had joy with this bizarre, you said Norwegian man, reminds me this Beatles’ song called “Norwegian wood” ending : “this bird has flown”. Not only suffering, though. Bo, when are you sincere? But you have to be close to yourself no pleasure and joy in love are not the same as suffering in pain one can lead to the other and intensity of beliefs you wanted so much this one to be yours to be the right one to you the white knight that came to rescue you all from this constraint life to fix love problem once and for all but he was not your good lover and he made you for fun anyway you needed this experience please help me keeping faith in you I can find others I hope for you if (and only if) you want deeply and can be all mine…

Destin de l’épouse pour toujours incertain, pour les parties il n’y a pas d’univers parfait c’est pourquoi toujours en toutes circonstances, dans chaque rêve ou tout univers, il faut travailler d’abord sur soi-même endurer le destin patiemment, planter son désir écoute le chemin poétique que nous suggèrent nos rêves pour moi maintenant je trouve que la bonne bière est l’opium du poète pauvre poète sans amour le cherche de l’autre côté de la terre en Chine où les femmes veulent fuir dans le rêve aussi la dure réalité et la négociation avec les hommes Chinois qui ne savent plus où ils en sont… le poète est homme et femme en même temps c’est difficile à comprendre : il garde la vision tunnel du chasseur mais développe aussi l’éveil général le global awareness la vision périphérique souvent des femmes how to find plants and seeds to cultivate to nurture the tribe le poète est le deux mais aujourd’hui rejeté de la tribu il coordonne les deux états de consciences apparemment antinomiques et il le fait plus ou moins harmonieusement c’est la substance de son art le poète fait les deux mène la traque et fait la chasse du sens mais observe un pas de côté un pas en arrière voit les détails des liens qui échappent aux regards pressés il relie la proie au réseau de tous ses pièges difficile à comprendre writing is to think about future but settling with the past even dying even with bad night sleep cheerful again yes I have completed today a good official paperwork for future donc en général l’homme est plus visuel la femme plus sensitive le poète doit être les deux et responsable en plus des proportions du mélange, sa frappe est le style il veut tisser les liens d’un être complet la blessure du désir est d’autant plus fortement ressentie il y en a qui ne veulent rien savoir how to keep cool in more than 35’C temperature and humid!? A new yorker could tell you that because close culture from the world asian or African with much warmer countries and temperature to suffer would explain to you what you will not want to hear or understand maybe? Intellectual honesty and artistic longuing for nice now productions are two wings with which we want to fly l’oeil brouillé et physique l’oeil de l’âme est-il plus clair? Le corps a comme père la famine et l’exil le corps accepte la révolution mieux que la pensée

Ça y est j’ai compris mon corps me l’interdit mais les corps m’intéressent moins comme tels enfin! J’ai failli laisser tout mon jus avant d’apprendre la leçon. Je suis en quête d’autre chose une complète ressemblance peut-être dans le malheur : une âme sœur. L’aspect extérieur est un leurre dont je suis depuis trop longtemps victime… de cette funeste disposition d’esprit, dirait un poète Français du XIXe siècle. Je me fête en grand mais je suis fatigué. Après cette cinquième pinte, je crois bien que je devrais baisser pavillon et regagner mes pénates. Now it is clear, Americans have became irrelevant to this world. Too much, too complex for their simple minds. They will be the fools on this century… Maybe I saw an Asian woman she came in the bar following my eyes and she stayed long and talked to the waiter but finally we never met why? First she was a woman and she was shy second I was writing I was a man but I was (and still is) shy

Je crois que j’ai vu une femme asiatique. Elle est venu dans le bar suivant mon regard. Elle est restée longtemps et parlait avec le barman. Et finalement, nous ne nous sommes jamais rencontrés. Pourquoi? J’écrivais. C’était plus important à ce moment-là pour moi. Puis quel nouveau piège, trop proche. Elle cherchais un prétexte, un mari, un visa pour s’incruster ici, et ça aurait pu coller. C’est bien ce que je peux faire pour d’autres filles (une à la fois!) encore là-bas…

Les gens étudient les gens travaillent le plus souvent font ce qu’ils peuvent et quand ils s’ennuient se posent des questions trop souvent les plus mauvaises questions il faudrait mieux guider ce temps désabusé des gens déconnectés temporairement ou plus de la grande machine à produire des objets et détruire des vies

This is the same thing Bo you don’t know because you are in the entertainment business some films are okay but generally toping of the big cake destroying life le plus souvent femmes savent se présenter l’offrande honnête énorme puissance! Quelle prétention masculine saura équilibrer l’exorbitante offrande le plus souvent la force brutale prive du choix et la résignation d’un être avili déjà simplement parce qu’il se sent tel la balle est dans notre camp si je puis dire lance le jeu avec le poète worth to note hee I was served by Ian Ontarian from English descent learned perfect French in seven years because all jobs here and Québécoise as girlfriends, nice young man, tall, handsome with brain functionning, sensuous and not sad I said to him big help to learn affective basis of language with girl friend(s) of course he agreed we have absorbed at least that one in the collective but even loose ties with culture is actual bond je sens que l’allemagne a perdu avant que cela ne devienne pénible je dois aller manger

jeudi 8 juillet 2010

Vision de Jack...

Vision de jack (draft/brouillon)

Avancer dans le paysage sur la route rêveuse rêvée ravie le voyage prend l’homme laisse un être différent affectée étranger mais qui se souvient du même celui qu’il n’est plus c’est ça qu’a fait jack et c’est pour ça que je l’admire il est parti sur la route et savait déjà que c’était celle de l’écriture c’est ainsi que quand il est revenu de la route la reparcourant en pensée il se préparait de longue main à reprendre cette route telle que traduite revécue mais refaite aussi par l’aventure spéciale hiératique sacrée en quelque sorte de l’écriture qui fixerait le moment sous l’aspect de l’éternité et qu’est-ce qui peut rappeler encore le sacré réalisant que cette vie se dévide s’accomplit malgré tout en une suite de gestes dont la série perd ses sens s’épuise en divergentes directions parce que c’est la chute qui s’accomplit en l’absence de tout sauveur

avec son grand talent pourtant il le savait il aurait pu rêver de gloire mais il y avait cette intuition plongeant profond dans l’abyme de l’existence et ils sentait trop cuisante la craque la fêlure en lui il ne pouvait pas se permettre devant son propre jugement en son âme et conscience de simplement ruser avec le destin il fallait qu’il s’y engage entièrement sur la pente glissante des plaisirs délétères cueillant au passages les bribes de savoir et d’exigence de sens qu’il devait conserver en mémoire et qu’il continuait de contempler même du fond de la bouteille et de la stupeur alcoolique les drogues confusantes et speedantes pharmacopée anarchique l’inspiration du moment faites des moyens du bord extrêmes du débord l’alchimie kamikaze d’un impondérable éveil regards jetés en coulisse sur l’arrière du décor

achille intrépide prend les noirs et joue pour gagner les blancs sont les troyens mais de peur aussi quel terrible destin que d’avoir à affronter un demi-dieu?! Depuis tout ce progrès des armes les guerres ont dégénéré en tant qu’affrontement humain l’aristeia s’enfonce de plus en plus loin dans les souvenirs la technique se double-t-elle fatalement d’un avilissement de l’homme change ce qui faisait sa noblesse de caractère les qualités du combattant l’éthique noble du vainqueur le dominant dans l’âme le lion qui se cache en mon cœur passe par la chevalerie contourne le labyrinthe des songes mensonges et savoirs pour retrouver le fil conducteur le corps présent flux de l’expérience se faisant et laissant dans son sillage les marques de la conscience la reprise réflexive est déjà (proto)écriture

avec cette vie qui fuit sur la route est obsédée par la mort troublée par celle du père et par la prémonition de sa propre mort l’angoisse fichée dans la chair une sensation obscure et réalisation d’un savoir généralement théorique il n’y a pas de sauvegarde providentielle pour qui porte son enfer en soi les poteaux indicateurs de la religion demeurent impuissants à indiquer le chemin du sauveur en soi nus n’allons pas nous en tirer à la longue nous n’allons pas nous sauver de la mort alors quand pourquoi un peu plus tard pourquoi pas un peu plus tôt et l’absurdité de tout ceci se monde répandu partout autour il pourrait être autrement et alors cela ne changerait pas la donnée fondamentale qu’enregistre cette chair mortelle le temps emprunté ne verra pas de résurrection comment vivre avec cette impossibilité

avide la vie née de manque et expédient a pris les noirs il n’y avait pas le choix car dieu avait déjà les blancs les croyances sont mortelles je le dis en plusieurs sens le choix est limité et l’esprit manœuvre en espace restreint le temps et l’infinité sont toujours remis à plus tard alors que la mort tous les jours se presse aux portes forçant son chemin et les dures nécessités de l’existence comme on dit les besoins les envies les péchés et les grâces même l’ensemble du tableau dans la mesure où il peut être appréhendé par le poète ne peut se comprendre le chemin pas plus qu’il ne peut produire la magie qui gagnerait qui sauverait car l’ennemi c’est la mort! vaincre dieu? vaincre la fatalité qui s’attache aux jours trop brefs de la créature déjà réussir faire partie nulle serait paradisiaque partie longue se prolongeant sur une portion de l’infini bataille indécise positions équilibrées tensions harmoniques faites pour durer désir d’une joie toute simple

adversaires qui sont-ils des forces se regroupent autour des adversaires mais un engagé dans la lutte toujours d’un côté les portes de la perception sont fermées et l’autre est toujours le mal ou porteur du mal le bien la survie poursuit la mort de l’autre la conscience émerge du fracas des armes les vagues se brisent les lances au combat mais comment se croire assuré de la cause juste les intérêts et la force ne suffisent pas à prouver la justesse du combat alors que le désir de durer réclame de solides assurances la pérennité du contrat vagues de débris sur lesquels marchera l’histoire la mort rôde tapie dans l’ombre de la nuit achille ne sera pas tué par briséis troublée dans sa décision vengeresse elle succombe aux charmes du héros à l’amour comme à la guerre dit-on sous-entendant tous les coups sont permis mais les règles sont un peu différentes

amours et guerres se ressemblent par la radicalité des enjeux vaincre ou mourir est le schéma général ou encore consentir à continuer même vaincu menant une vie d’esclave vaincu tant de fois aux champs d’amour comment croire jusqu’au fond de son âme comment aux tréfonds du sans-fonds être vainqueurs dans le champs des autres batailles comment surtout pourquoi à quoi bon gagner la guerre si l’on a déjà perdu l’amour jack dans son cœur se souviens des héros vaincus les poussières de l’histoire disséminent leurs os le vent emporte tout à la fin reste le cœur profane saignant sous la morsure du désir les multiples blessures le poison poignard de trahison flèches de déconvenues épingles insincères la hache du mensonge les pieux de reproches l’épée du jugement lace de la condamnation hallebarde du rejet

aristea mensongère hector volé de sa victoire le masque du vaincu retiré ce n’étais pas achille la révolte crie devant la duperie des hommes et l’injustice des dieux mais sa colère se teinte de crainte devant les hommes et les dieux il ne tremble pas mais il sent venir le moment du choc avec la colère d’achille patrocle son ami qu’il vient de tuer sera vengé et le sang du héros encore coulera dans le sable l’histoire des batailles semble se dérouler sans fin éternellement la colère d’achille réclamera vengeance les circonstances s’enchaînent les situations se succèdent ponctué des coups du sort destin et fatalités œuvrent de concert variations répétitions les thèmes se succèdent apparemment sans rimes ni raisons aux ambitions de la gloire je préfère la joie suprême

achille rencontre hector et le poète sans fin se rappelle le choc des héros achille est trop fort il se déplace comme un dieu il sera toujours fatalement là un moment où l’autre ne l’attend pas si le combat est long la défaite est brève mais la démesure de la colère et de la vengeance outrageant les coutumes flétrissant le mort le cadavre traîné dans la boue la violence dans l’excès faite comme exprès pour outrager les dieux ils ne sont pas tous du côté des grecs pâris oh frêle adolescent contemple ton œuvre ton frère cœur ardent défenseur de la cité accroché au chariot du vainqueur un père supplie pour le corps de son fils priam baise la main du vainqueur celui-ci écoute la plainte du roi en l’intensité du chagrin il reconnaît le sien et cette découverte attendrit son cœur et entrevoit la folie infinie de la guerre qui continuera demain pourtant

amour du jeu pour éviter la guerre la rencontre sportive en acceptant les règles à gagner avant la gloire l’habitude de se soumettre à l’autorité supérieure arbitraire achille le terrible le héros irascible inflexible vengeur au cœur tendre finalement pour conquérir la gloire il doit mourir jeune tel est son destin mais quel est le salut pour les uns ou les autres les vainqueurs et le vaincus se retrouvent dans la mort achille et hector se sont-ils retrouvés aux enfers que se disent-ils que pensent-ils de l’autre côté des choses peut-être y jouent-ils encore aux échecs

après la ruse du cheval l’offrande truquée achille rode dans la ville endormie décidé à tuer tout ce qui bouge cherche-t-il briséis qui s’en est retournée c’est de pâris la flèche empoisonnée qui saura le trouver le frappant au point faible le proverbial talon seule part de son corps qui n’était pas invulnérable à cause de la marque de la fabrique de son destin sa mère déesse le plongeant dans le styx l’immunisant contre la mort déjà naissant mais le tenant par le pied le droit ou le gauche qui n’y sera pas plongé

arbitraire du jugement ou application des règles elles sont bien définies et claires pour tous les participants sont formés à reconnaître le jugement toujours l’âme immature crie contre l’injustice le cœur vain ne sachant accepter la défaite tarde à reconnaître les mérites du vainqueur il peut refaire ce qu’il a fait non devenir ce qu’il est la ville livrée au saccage à la fin sera détruite et avec elle l’orgueil des millénaires effacée pour que le chemin que je suis puisse s’écarter de la guerre il me faut avant tout avoir fait la paix dans mon cœur

allemagne argentine se rencontrent à dix heures heure locale en après-midi au mondial sud-africain il est tard faut dormir quelques heures avant de me lever pour enregistrer au moins un choc de titans je favorise l’allemagne qui a enthousiasmé par son jeu rapide vivant créatif inspirant équipe qui a su réaliser la fusion des jeunes talents et des vétérans qui ont su faire la place évitant les batailles d’orgueil comme ne la pas pu la france la honte principale de ce mondial mais même si je n’arrive pas à me lever à temps je peux compter sur la rediffusion à cbc pour bien voir ce match et bien l’enregistrer mais il est tard et je n’ai pas sommeil il faut pourtant aller dormir jack c’est le football que tu jouais pas le soccer et le baseball que tu aimais pas le hockey tu savais courir et peut-être pas patiner

bonjour eh oui tôt levé l’Allemagne commence à sentir la pression en deuxième demie après un but très tôt dans la quatrième minute ils ont nettement dominé ce match manquant plusieurs occasions mais l’argentine revient mais voilà un magistral second but pour l’Allemagne le jeu de passe savantes permet de marcher le ballon jusqu’au but les argentins montent sur leurs ergots mais l’arbitre veille au grain mes allemands maintenant joueront la contre-attaque et ils sont killer il reste tout de même plus de vingt minutes à jouer maradona la mascotte a l’air déprimé son visage s’allonge le long des lignes de côté un troisième but ils tricotent à volonté à l’intérieur de la défense argentine dans la surface de réparation swinesteiger court se laisse aspirer par l’espace vide a tout le temps de passer cela paraît tout simple les argentins sont cuits il vont sauver l’honneur en cherchant à marquer je crois que l’Allemagne sera championne du monde qui pourrait les inquiéter l’Espagne non la hollande peut-être mais un peu juste un peu

bientôt plus que 10 minutes une éternité mais pas à 3-0 une défense en béton un gardien alerte les argentins pédalent dans la mélasse le moral dans les talons il y a bien deux équipes sur le terrain mais l’une est nettement plus forte que l’autre des qualités physiques athlétiques jusqu’à la maîtrise technique le jeu d’ensemble cohésion défensive vitesse d’exécution et inventivité à l’attaque calme dans l’engagement en toute confiance ils exécutent des jeux qui paraissent simple mais qui ont pour effet d’effacer les défenseurs argentins sans parler du gardien ils le contournent et c’est un peu comme s’il n’y en avait pas cela serait 6-0 s’ils n’avaient pas manqué toutes ces chances des tirs stratosphériques le quatrième de klose était écrit dans le ciel on le voyait se développer jusqu’à sa conclusion naturelle c’est de la science c’est de l’art on s’approche de la perfection l’argentine n’existe plus démonstration de la puissance allemande

beijing in the ctv news those young kids look so serious in a very young kids girls and boys violin class I am anxious about their future could they secure happiness with demanding parents leaning upon their own individual destiny ears scorched by but nearby they make all those violins one third of all produced in the whole world and lessons are for free instruments donated seriousness is concentration from those child not ache and alienation and to become someone you first have to learn and come and become learn to collect yourself to be someone meanwhile overproduction of cheap violins may depress market for some traders but this actually helps avoiding the war

mardi 6 juillet 2010

Making smaller circles

This concept of Making Smaller Circles has been critical component of my learning process in chess and the martial arts. In bot fields, players tend to get attached to fancy techniques and fail to recognize that subtle internalization and refinement in much more important than the quantity of what is learned. I think it was this understanding that won me my first Push Hands National Championship in November 2000, after two year of Tai Chin study. Surely many of my opponents knew more about Tai Chi than I did, but I was very good at what I did know. I had condensed my body mechanics into a potent state, while most of my opponents had large, elegant, and relatively impractical repertoires. The fact is that when there is intense competition, those who succeed have slightly more honed skills than the rest. It is rarely a mysterious technique that drives us to the top, but rather a profound mastery of what may well be a basic skill set. Depth beats breadth any day of the week, because it opens a channel for the intangible, unconscious, creative components of our hidden potential.

Josh Waitzkin The Art of Learning - A Journey in the Pursuit of Excellence, Free Press, 2007, p. 123.

dimanche 27 juin 2010

23.06.2010 Note dans mon carnet

Je pensai m'arrêter au même endroit (Square Athéna), un point de repère dans mon roman), mais j'ai n'ai pu résister au jet d'eau dans ce Parc, Jarry, je crois. C'est magnifique! Elle m'arrose présentement, cette fontaine qui jaillit à plus de trente pieds dans le ciel! Si bien qu'il faut que je lui tourne le dos pour pouvoir continuer d'écrire ceci.

Je suis en route vers le centre-ville, vers la Grande Bibliothèque à vélo et il fait meilleur sur le chemin que chez moi où mon apart surchauffé sous le toit. Voilà un moment que je n'étais pas sorti. Il me faudrait le faire plus souvent. Devant un massif de jonquilles, aussi composé de petites fleurs et de plantes à grosses têtes vertes, il fait bon prendre un peu de frais en cette fin, même un peu humide, avec ce régal pour les yeux, et oui! un peu partout aux alentours.

Amour, on dirait que la vie des femmes qui n'ont pas trouvé de mari ou qui l'on perdu, séparé, divorcé, ou qui n'ont pas de famille, se passe dans l'attente continuelle, aux aguets, dans l'espoir, peut-être, que ce garçon les aborde, dans le rêve éveillé ou la résignation, si elles sont déjà casées mais malheureuses, enfermées dans leur cuisine.

Mais l'intellectuelle n'est pas seulement désir, ni donc dépit ; et qui apprécie les arts communique à la beauté à une vitesse hyperindividuelle et apprécie la nature sous plusieurs aspects u dans plusieurs de ses dimensions. Attendre le bonheur n'est pas la Voie. Soyons heureux maintenant même si nous ne pouvons pas nous voir, encore moins nous toucher...

Un amour sans paroxysme? Cela serait vouloir durer toujours. Mais nous sommes mortels et nous devons consentir, quelquefois, aux explosions qui apportent tellement de joies, dans les bons moments, tellement de jouissances! Bon, alors, flotter sans paroxysme... Oui mais toujours haut ; sans grands malheurs non plus ni dépression qui nous conduirait au désespoir. Nous sommes en chemin, chérie, peut-être, de nous trouver. Cette fontaine me ait grand plaisir mais il me faut continuer ma route.

(un peu plus tard) Je suis parvenu au Carré Saint-Louis vers 16h30, beaucoup plus près de mon objectif. La pente, descendante, rue St-Denis est vraiment agréable a vélo et le vent apporte en plus un peu de fraîcheur. Il fait 24 ou 25 degré Celsius. Chez moi c'est 32 mais j'ai un ventilateur. Je me trouve bien mieux à l'air libre que dans mes quartiers : prison choisie, peine légère.

C'est de plaisir que me vient l'envie de boire une bière. Mais il me faut d'abord passer par la bibliothèque o;u je dois rendre le dictionnaire Anglais-chinois/Chinois-anglais. Je suis allé au maximum des trois renouvellements, ce qui fait 12 semaines en tout (incluant les trois premières). Oxford dictionary, dont j'ai copié un aspect sur mon disque dur. Au soleil, aujourd'hui et maintenant je me dis : c'est maintenant que l'on est heureux ou alors on ne le sera jamais.

jeudi 24 juin 2010

Amour amour, je ne suis pas un ange

Quelquefois il faut penser à satisfaire sa joie de haïr. L'amour, c'est beau. Les doux sentiments, admirables. Mais la vérité réclame un meilleur sort. Je si très heureux que les tricheurs Italiens aient mordu la poussière, comme aussi les Français dont la prestation minable, vraiment méprisable est à l'image d'un pays qui sent avoir perdu son influence internationale.

Les tricheurs mafieux, d'Amérique ou d'ailleurs affectent notre vie citoyenne de mille et une façons. Ici, au Québec, c'est ce scandale, couvert par Charest, de l'octroi des contrats dans la construction, manipulé en faveur des amis du régime mais aussi criminels : blanchiment d'argent des produits du crime, du trafic de la drogue, des femmes, des armes s'en donne à cœur joie et fait gonfler la note épongée publiquement en déficits récurrent.

Il y a aussi ce scandale étonnamment peu discuté du gaspillage de la Caisse de dépôts, qui peut décourager vraiment les gens de travailler dur pour leur retraite perdue.

Les tricheurs Américains, on les connaît, dopés de toujours, stéroïdes etchétéra. Les tricheurs Italiens sont ici aussi avec leurs mafias. Les Russes, qui ont vidés les coffres de l'ex-URSS (destruction de la population russe, malheur à grande échelle), les Asiatiques nous envahissent.

Bientôt les triades chinoise réussiront à s'implanter ici, et si les citoyens moutons continuent de voter endormis, nous nous réveillerons, ou pas, sous une abjecte dictature qui taira son nom.

Voici, maintenant, c'était mon billet politique.

Mafia de tous les pays, unissez vous! Hu Jintao, Berlusconi, même combat: une poignée de familles qui volent le fruit du labeur des masses d'honnêtes travailleurs mais pourquoi toujours si mal payés !??

Le sport n'est qu'une vitrine ouverte sur le cloaque abject du monde de toutes les pourritures. Corruption!? À l'os!!!

Jack

lundi 21 juin 2010

solstice

21.06 thinking further I find now that searching only for perfect love is a grave mistake that prevent success in finding real good love I part once and for all from this mistake now that shows too much pride maybe and I am still very sorry that I can not help some special person I loved so much who seems forever entangled in tragic problems standing for absolute is a dangerous task wrong for practical means I acknowledge that nothing is perfect on this earth thinking otherwise is dangerous if not foolish I see better now and I will abstain from that kind of mistake in future because actual love needs understanding in depth in human nature and not only and exclusive and grandiose illusions ideal attitude is lethal when pushed to the extreme now my lord God I ask you give me a sweet baby nice girl to love that she could open completely for me that I will be able to understand her very deeply so I could love her with the bottom of my heart and help her in many ways to improve in her shortcomings defects or any weaknesses so I could help her to heal injuries from the past and enhance confidence in herself that we could together foresee better future and she will be truly mine as I will be hers for that to come I thank you God oh! mysterious you said and even kept posted for a long time that this solstice would be surely better than the precedent yes it is better but now just because I escaped your dangerous spell life goes on and sometimes feels like every day is a new life to experience and enjoy in time kingdom of a child!

From Lao Tze - Dao de Jing

24. Indulgence
Straighten yourself and you will not stand steady;
Display yourself and you will not be clearly seen;
Justify yourself and you will not be respected;
Promote yourself and you will not be believed;
Pride yourself and you will not endure.

These behaviours are wasteful, indulgent,
And so they attract disfavour;
Harmony avoids them.

http://www.chinapage.com/lz24.gif

samedi 19 juin 2010

solstice

since the miserable performance by france the show of football have lost all luster for me this may be good for evolution of little girls but have you seen those men plunging in quest of a free kick generously awarded stumbling and falling just in case having been touched maybe by opponent for the possession of the ball I am ashamed for them and for referee that too rarely call the fault of plunging because serious intention judgment and should draw the yellow card anyway sun is showing again this morning after nearly shortest night but it will rain tonight storm announced for the end of the day I am supposed to bring bicycle to inspection check-up fine tuning and I would make my friend benson my executor I go to chinalovematch barely now just to see occasional messages or some kiss but economical impotency leave a sour taste I thought about casting out this whole china affair but as the world whirling can not change this is important cultural adventure plus some mystery exploration not in a hurry tough for those characters 汉字 resisting my dispersed attempts in learning immersions would be the best learning situation intense short period of time with definitive gains for as long as I could dream that time was on my side almost nothing seemed bloody serious after all how could I regain this ingenuity now? if not of course by the virtue of a new love not erasing precedent sheets in the novel of my life but writing new chapters I continue work of mourning in these writings is there a new jacques awaiting at the end of this period? why not? am I not old enough for maturing? as two bad seasons wont erase the good one kept in memories for future purpose not to prevent cleaning the mind for fresh air new tune hearing in good mood new waves discovering like anew another nice being you want absolute love also?! ooh! that would take some time

bathing into sunshine on balcony I watch new buildings in construction where I am going to live next season autumn some of cheerful memories associated with orange yellow colors in my mind and I do not wonder why just watching the game also orange men netherlands just scored a goal against japanese good defending and acrobatic goalkeeper sneijder in the 53th jean ferrat signing in french nice song of hope in love at the radio "la femme est l'avenir de l'homme" woman is the future of man lyrics goes that way: tout dans le couple va changer d'une manière irréversible le poète a toujours raison qui voit plus loin que l'horizon et le futur est son royaume face aux autres générations je déclare avec aragon la femme est l'avenir de l'homme here simple translation: life in the couple will change for good and definitively poet is always right who sees farther than horizon and future is his kingdom facing other generations I declare with aragon woman is future of man yeah! new life is in order in a new place bringing in old memories but no ancient bad mood ther is still enough resources energy and health in me to bring to life new inspiration and better accomplishments I might even take a regular job! zen attitude today everything seems to be going better in full sunny daylight I read sollers le voyageur du temps bernard werber le miroir de cassandre la rencontre roman érotique by françoise rey les boîtes de ma femme by korean author eun hee-kyung

in the afternoon the rain has cleaned the atmosphere bringing fresh air I made me a gorgeous omelet for diner with three eggs sauerkrout spices olive oil milk and cheese I didn't had breakfast only tea to shake nervous system but soon after dinner I became very tired and sleepy went in bed first listening some radio but soon fell asleep lightly for nearly two hours I went up this morning very early at 5h30 after not enough good sleeping time when awakening this afternoon around 4 I sensed penis half erected just physical normal reaction fading out and thinking of nobody after few minutes I can think again and read more books so didn't went to offer my bicycle to inspection searched the internet to see that depopulation in russia amounted to 5 millions less in 2007 compared to 1992 and expected to decline further but slower in coming years well under 145 millions for so much land low density heavily polluted though mafias and authoritarian state don't care about poor people smuggle bad vodka and worst now dropping in population stabilized but this country exporting women can't regain pride and growth apart from economic so-called profits mainly from oil and natural gas massive human failure this mismanaged turn of events 180 degrees from precedent regime from centralized managed production to fully chaotic liberalized market economy but hungry again at 9 I have to think to prepare supper notwithstanding historical tragedy hitler would have been delighted who tried to reduce this once strong people into slavery but western world should mourn this catastrophe because there will be a price to pay and europe also is weakening now

vendredi 18 juin 2010

solstice

solstice this is like daylight wall to wall I have trouble in my soul and my mind isn't clear as all day some heavy weight has strengthen his fist wrapping around my heart I think that maybe soon I am going to die while it would be so nice to live but with this evading love this love which had my heart broken first serious crack happened at the other solstice winter with long nights those have invaded my heart if sometimes I felt weak I wasn't so much but felt heavily particularly at that moment with huge solar eclipse sometimes doubting and vacillating but nevertheless encouraged on long longing path for a new life with hope in spring the rite with bloody sacrifice now I am weak and don't even know how I feel if I survive this solstice I will not erase memories but this mood I must maybe I will try to play this game try to continue with other players the game I could not continue with You but rules will change not only circumstances feelings will change and it will not be the same game at all such was so serious that I almost lost my mind and all my senses when huge knife of jealousy splat my heart in two parts two part to suffer the same pain of this serious injury now I regain my quarters on bicycle here I came in city library to borrow some books and I will drink and I will write pretending to be happy but when I look into mirror I am afraid what I see the face I show by those heavy days full of winds and some rains and often full of sunshine I can't escape all this light and burning rays Apollo pursue my poor being with his vengeance but for what sin? and this is so hot in my place under the roof when the sun insists so I have to move my sorrow away or starve there if I die please burn me to hashes give it to the wind give it to the river and give my books my wells to the poor for there is a hole in my heart since you are gone would had it be better if I never knew You? this I will never know love is a cruel game and sex folly this day will never end it seem nor my sorrow cao qi tried to explain to me that we should not aim to possess those angels and keep for ourselves those are helping hands belonging to everybody to admire and praise I will try to help some others chosen beloved just to be good to earn and prepare better karma bo your waves are tentative and need amplified thoughts and cares life goes one as we said but love is not always everywhere and so often denied and hidden shy or dominated alienated angels are for everybody not for me fallen

vendredi 11 juin 2010

Coupe du Monde 2010

La Coupe du Monde commence en Afrique du Sud. J’ai manqué le début du premier match mais il paraît que les Sud Africains se sont montrés intimidés en laissant jouer les Mexicains. De ce que j’ai vu en fin de première demie ils faisaient un peu plus jeu égal. Les juges de lignes sont à cheval sur les hors jeu. C’est ce qu’il faut et en précision, mais de manière consistante.

Ils marquent avant la soixantième minute sur une contre-attaque rapide. Les Mexicains devront forcer le jeu. Ils me semblaient inertes, incapables de générer des menaces sérieuses, ils ont effectué tous leurs changements, tentant de secouer l’équipe, mais juste comme je me proposais d’écrire ceci ils marquent sur un coup de pied de coin joué court, rapidement, la défensive SudAf prise complètement par surprise. Les Mexicains semblent maintenant la seule menace réelle sur le terrain. Retournement rapide, intéressant. Les Sudaf enchaînement les fautes maintenant. Ils jouent l’arbitre et cela ne marche pas. Ni d’un côté ni de l’autre. L’arbitrage me semble beaucoup amélioré.

Une longue passe a donné une nouvelle extraordinaire occasion et Parker a tiré sur le poteau, au bout d’une longue course. Le match nul favorise la France. S’ils gagnent tantôt contre l’Uruguay ils sont nettement en avant. Mais ne connaissant pas les équipes, j’avais choisi les Mexicains a vu de leur parcours en qualif : impressionnant. Mais la défense mexicaine est lente.

L’Important maintenant, le match d’aujourd’hui, c’est de voir ce que fera la France dans sa première sortie et cela se passe en après-midi contre l’Uruguay. Concernant ce match j’avoue me placer en position complètement subjective : je suis un partisan de la France, en football comme en bien autres choses… Alors je laisse les experts gloser, les mécontents, dont les Irlandais, critiquer la tricherie française (la fameuse main de Henry!) et je me contente de suivre avec ferveur et espérer pour mon équipe.

Les Bleus sont en blanc ! Visiteurs, incidemment. Tirage au sort, le capitaine Uruguayen choisit le côté contre le vent et laisse le ballon aux Français. Longues balles en partant. Déjà une action dangereuse dans la deuxième minute : Ribery n’était pas hors jeu mais la balle n’a pas connecté. Les deux équipes jouent avec confiance. Belle chance à la septième minute. Les Français semblent dominants, mais les Uruguayens seront à craindre en contre-attaque.

L’arbitre mord aux simagrées uruguayens. Deux coups francs immérités. Petite inexactitude lors du cafouillage du gardien français (traverse hors-jeu, aurait dû y avoir un coup de pied de coin uruguayen). Tir de l’enclave à la 17e minute : danger ! Le gardien était bien placé. Coup de pied arrêté complètement à gauche du but uruguayen : ouf, le gardien veillait !

L’arbitre Chinois favorise l’Uruguay, sévère contre les Français, même trop, il est indulgent et mord même aux feintes des Uruguayens. C’est triste, à ce niveau, de voir un parti-pris de l’arbitre. Carton jaune à Ribery mais on appelle pas la faute contre lui !

N’importe, les Français vont gagner. Ils respirent la confiance, sont alertes en défense… pendant que l’attaque s’amuse à jouer à travers la défense adverse. Hors-jeu, oui, de justesse : il fallait laisser passer le ballon mais plus, le joueur aurait dû sortir du jeu (s’accroupir).

Heureusement l’arbitrage se replace : cela n’est pas un biais systématique, comme on en voit certains soirs au hockey (….) Beau match jusqu’à maintenant : les Français dominent mais les Uru jouent un contre efficace, dangereux.

Coup-franc un peu loin. Tacle sur le ballon, le Français fautif ? Oui, risque de blessure. Mais pas de carton. Les joueurs ont le droit de jouer le ballon et chacun est en partie responsable de sa sécurité (ne pas frapper à l’aveuglette sur le ballon). Déviation de tête imprécise de Anelka. Les Fr semblent fatigués. Vivement la demie !

On remet ça ! Les Français doivent faire quelque chose, changer un joueur, changer le jeu ! Ils ne vont nulle part. J’ai aimé jouer au soccer. Je reviendrais volontiers vers ma jeunesse… Le défense française est nettement supérieure. C’est le jeu collectif qui ne permet pas beaucoup d’ouverture. Mais l’attaque est émoussée, semble, en effet, manquer de confiance.

Non ! Les Français jouent sans conviction, font beaucoup d’erreurs, appellent des fautes : je vois aujourd’hui qu’ils ne méritent pas de gagner.

… Ni de perdre en fait. Ils ont chauffé à la fin, jouant 11 contre 10, mais ont manqué de finish… Belle occasion manquée de se démarquer devant l’opposition dans ce groupe. C’est ouvert pour toutes les équipes maintenant. Bafana est content.

samedi 29 mai 2010

Mais le corps...

Mais le corps ne pourrait assumer cette fonction de fil conducteur sans que la volonté de puissance soit le principe et la condition de possibilité de l'incorporation. Si vouloir, c'est commander -- telle en est la détermination première -- et si « la trinité "penser, sentir, vouloir" » (1885, 38 (8); il s’agit d’une première version du § 19 de Par-delà le bien et le mal.) – trinité traditionnellement constitutive de l’âme --, implique le corps comme cette formation de domination qui est le siège nécessaire de son exercice. La trinité « penser, vouloir, sentir » ne renvoie donc plus à des facultés distinctives – « il n’y a pas trois facultés de l’âme » (1885, 40 (39)) – mais est propre à la force en tant que telle. Et après avoir affirmé que la croyance à une âme « indestructible, éternelle, indivisible, doit être exclue de la science », Nietzsche ajoutera qu’ « il n’est absolument pas nécessaire de se débarrasser simultanément de "l’âme" elle-même, et de renoncer à une des hypothèses les plus anciennes et des plus vénérables, maladresse qu’ont coutume de commettre les naturalistes qui perdent "l’âme" dès qu’ils y touchent. La voie en effet est ouverte à de nouvelles conceptions, à de nouveaux raffinements de l’hypothèse de l’âme. Des concepts comme ceux d’ « âme mortelle », d’ « âme en tant que pluralité-sujet» et d’ « âme en tant que société de pulsions et d’affects » réclament désormais le droit de cité dans la science» (Par-delà le bien et le mal, § 12; cf. 1884, 25 (7)). Résumant toute cette analyse de la volonté, Nietzsche peut alors en conclure que « celui qui veut ajoute au sentiment de plaisir propre au commandement, les sentiments de plaisir propres aux organes qui exécutent avec succès, les "sous-volontés" ou sous-âmes de service – car notre corps n’est pas autre chose qu’une société d’âmes multiples. […] Dans tout vouloir, il s’agit simplement de commander et d’obéir sur la base, comme on l’a dit, d’une société d’ « âmes multiples » (Id., § 19). Le corps est donc bien requis par la volonté de puissance comme la structure cardinale de son déploiement, et il faut rappeler, même si ce n’est là qu’une confirmation philologique, c’est-à-dire extérieure, qu’à l’époque où il commençait à reconnaître dans la volonté de puissance l’essence de la vie et « l’ultime fait auquel nous parvenons » (1885, 40 (61), Nietzsche a noté : « Je ne conçois qu’un être qui, à la fois, est un et pluriel, change et demeure, connaît, sent, veut – cet être, c’est mon fait originaire. » À ce moment, seul manquait le mot de « corps ».

vendredi 28 mai 2010

Le corps comme fil conducteur

Didier Franck explore cette décision dans son livre Nietzsche et l'ombre de Dieu, Épiméthée, P.U.F., Paris 1998, réédité récemment. Nous arrangeons un peu et condensons quelques citations dans les pages 171 à 183.

Novalis: "Art de devenir omnipuissant -- art de réaliser totalement notre volonté. Nous devons maîtriser le corps comme l'âme. Le corps est l'instrument de la formation et de la modification du monde -- Nous devons donc chercher à former notre corps en un organe capable de tout. La modification de notre instrument est la modification du monde."

Solliciter la clôture de la Bible, se risquer à la concevoir comme ouverte, susceptible de métamorphoses, comme un livre à venir -- "mon livre doit être une bible scientifique", dit Novalis qui note également que "les Évangiles contiennent les traits fondamentaux d'évangiles à venir et supérieurs" (Werke,Bd. II, p. 599 et 831) --, revient à prononcer silencieusement la mort de Dieu et à tenter de surmonter le christianisme.

Mais comment est-ce possible et quelle voie emprunter ? Si grâce au Christ, en Christ, notre corps est le temple du Dieu vivant -- "il n'y a qu'un seul temple au moindre et c'est le corps humain. Rien n'est plus saint que cette haute figure", rappelle Novalis --, c'est en élevant la puissance du corps que nous pourrons devenir autres que chrétiens.

Bref, pour élever la puissance du corps et de la volonté en leur ouvrant de nouvelles possibilités et devenir les "poètes de notre vie" (Le gai savoir, § 299; cf. 1885, 35 (45) et 42 (1), § 6.), il faut les penser différemment. Mais puisque le corps volontaire est, nous l'avons montré, le lieu où s'articule la métaphysique grecque et la religion chrétienne, son nouveau concept devra pouvoir répondre de l'une, de l'autre et de leur coïncidence finale.

Nietzsche le savait qui note en 1884: "On est plus riche qu'on ne pense, on a dans la corps de qui faire plusieurs personnes, on tient puor "caractère" ce qui n'appartient qu'à la "personne", à l'un de nos masques. La plupart de nos actes ne viennent pas de la profondeur mais sont superficiels : comme la plupart des éruptions volcaniques : on ne doit pas se laisser tromper par le bruit. Le christianisme a raison en ceci : on peut revêtir l'homme nouveau : certes, et donc encore un nouveau. On se trompe lorsqu'on juge un homme d'après des actes isolés : de tels actes n'autorisent aucune généralisation."

Or, puisque le vieil homme a été crucifié avec le Christ et que l'homme nouveau est ressuscité avec et en lui, c'est, au-delà du baptême, à la résurrection du corps que Nietzsche fait ainsi référence. Annonçant la glorification du corps, le christianisme en a implicitement reconnu la possible pluralité. Après avoir ainsi renoué avec le concept paulinien de corps en tant que pluralité de volontés et ce, notons-le au passage, par delà le concept physique auquel il semblai s'être arrêté, Nietzsche ajoute aussitôt que l'homme nouveau dont parlait saint Paul n'est pas le seul possible.

Quelle que soit la tâche prescrite par la mort de Dieu, en dehors de laquelle l'élévation du corps au rang de fil conducteur demeure au fond inintelligible, est nettement attesté par une note de 1882-1883 : "La dissolution de la morale a pour conséquence pratique l'individu atomisé, voire la dispersion de l'individu en pluralités - Flux absolu. C'est pourquoi un but est maintenant plus que jamais nécessaire et de l'amour, un nouvel amour.

En 1874 Nietzsche remarquait déjà : "Nous vivons la période de l'atome, du chaos atomistique", et en 1881 : "Nous entrons dans l'époque de l'anarchie." La dispersion de l'individu, c'est-à-dire du corps, en une unité fluante, requiert un nouvel amour parce que l'ancien amour, celui de Dieu, en assurait - mais n'en assure plus - l'unité. La dissolution de la morale a pour corrélat celle des corps, et la mort de Dieu rend tout à la fois possible et nécessaire une sur-résurrection au sens même où Nietzsche parle de surhomme, un nouvel amour.

"Je n'ai jamais profané le saint nom de l'amour", déclare-t-il contre le christianisme (1885-1886, 1 (216); cf. 1883, 3 (1), # 148). Notre corps porte alors en lui la mort de Dieu comme l'espérance d'une tout autre gloire et cette proposition, qui n'a rien de nostalgique, exprime l'expérience rigoureuse de la mort de Dieu et de la transvaluation, puisque "toute morale est une habitude de glorification de soi."

C'est après avoir achevé Ainsi parlait Zarathoustra, dont l'éternel retour est la conception fondamentale, au moment d'entreprendre l'œuvre qui, d'abord intitulée La volonté de puissance, puis Transvaluation de toutes les valeurs, aboutira à L'Antéchrist, que Nietzsche assigna au corps la fonction de fil conducteur. Ce simple constat implique que l'élucidation du corps est indissociable de la compréhension conjointe de l'éternel retour, de la volonté de puissance, de la transvaluation des valeurs, c'est-à-dire de l'ultime figure de la pensée nietzschéenne. La première occurrence de l'expression "au fil conducteur du corps" date de 1884.

"Rien de bon, écrit Nietzsche, n'est encore sorti de l'auto-contemplation de l'esprit. C'est seulement maintenant où l'on cherche à se renseigner sur tous les processus spirituels, sur la mémoire par exemple, au fil conducteur du corps, qu'on avance." (1884, 26 (374)). Prendre le corps pour fil conducteur, c'est donc d'abord destituer le Je de cette fonction et tenir l'unité de la conscience, fut-elle synthétique, pour une apparence d'unité. Interroger directement le sujet sur lui-même pour s'enquérir des processus de l'esprit, à même l'image qu'il donne et se donne de soi, c'est donc exclure d'emblée, précipitamment et sans justification "qu'il puisse être utile et important à son activité de s'interpréter faussement." (1885, 40 (21)

Destitution de la conscience.

Cela est d'autant plus nécessaire que les nouvelles possibilités, dont nous sommes en quête, devront répondre, et du recouvrement de la philosophie par la religion révélée, et du dépassement de celui-ci. Si tel n'était le cas, jamais Nietzsche n'aurait pu annoncer que "les poètes ont encore à découvrir les possibilités de la vie, l'orbite stellaire leur est ouverte, et non une Arcadie ou une vallée de Campanie : une imagination infiniment audacieuse, appuyée sur les connaissances de l'évolution animale est possible. Toute notre poésie est si terre à terre et petite-bourgeoise, la grande possibilité d'hommes supérieure fait encore défaut. C'est seulement après la mort de la religion que l'invention du divin pourra redevenir luxuriante." (1880, 6 (359)).

L'unité, mieux, "l'unification" (1885-1886, 1 )(172)), subjective que nomme le corps ne saurait provenir que des rapports qu'entretiennent la pluralité de ses constituants puisque "ce sont d'abord les relations qui constituent les êtres." (19888, 14 (122)). Aussi convient-il de préciser quels sont ces êtres vivants qui forment le corps. Nietzsche en a décrit la pluralité sous divers titres dont nous devons faire l'inventaire. Pluralité d'esprits : "Dans l'homme, habitent autant d'esprits qu'il y a d'animaux de mer - ils luttent avec les autres pour l'esprit "Je" : ils l'aiment et veulent qu'il se mette sur leur dos, ils se haïssent les uns les autres à cause de cet amour." (1882-1883, 4 (207)) Pluralité de pulsions : /"Au contraire de l'animal, l'homme a cultivé en lui une abondance de pulsions et d'impulsions antagonistes : grâce à cette synthèse il est le maître de la terre." (1884, 27 (59)) Pluralité de forces : "L'homme est une pluralité de forces qui se situent dans une hiérarchie, en sorte qu'il y en a qui commandent mais que celles qui commandent doivent aussi créer, pour celles qui obéissent, tout ce qui sert à leur conservation, si bien qu'elles-mêmes sont conditionnées par l'existence de ces dernières. Tous ces êtres vivants doivent être d'espèce apparentée sans quoi ils ne sauraient ainsi servir et obéir les uns aux autres"(1885, 34 (123); cf. 1882-1883, 4 (189)) Pluralité d'âmes : "Notre corps n'est pas autre chose qu'une société d'âmes multiples." (Par-delà le bien et le mal, § 19. Il s'agit d'âmes mortelles; cf. 1885, 40 (8) et (42) Pluralité de volontés de puissance: "L'homme en tant qu'une pluralité de "volonté de puissance" : chacune avec une pluralité de moyens d'expression et de formes." (1885-1886, 1 (58))

Il ressort de ces multiples dénominations que l'unité du corps, qui est toujours celle d'une hiérarchie antagoniste, ne doit pas être pensée comme un état ou un être, mais comme un événement ou un devenir.

mardi 18 mai 2010

When China rules the world...

The Maoist period involved the politicization of more or less the whole society. The old Maoist slogan of ‘politics in command’ aptly summed up the nature of Communist rule until Mao’s death in 1976, with its constant calls for mass campaigns, symbolized most dramatically by the Cultural Revolution. In contrast, during the reform era there has been a steady process of depoliticization, accompanied by a steep decline in the importance of ideology. The highly politicized and obstrusive Maoist state has given way to what now looks more like a technocratic state, in the manner of other East Asian developmental states, although the power of the Chinese state remain wide-ranging, from the one-child policy and internal migration to history books and media. As the Party has shifted from ideological to instrumental rule, from a political to a technocratic approach, its relationship with the people has become less intrusive. There is, in effect, a new kind of social contract between the Party and the people: the task of the Party is to govern, while the people are left to get on with the business of transforming their living standard. Far from interesting themselves in politics, people have increasingly retreated into a private world of consumption. Money making, meanwhile, has replaced politics as the most valued and respected form of social activity, including within the Party itself. The Party has actively encouraged its officials to enter business, not least as a means of galvanizing and mobilizing society. ‘Political loyalty’ has in some degree been replaced by ‘money’ as the measure of the political worth of Party cadres, resulting in a decline in the Party’s identity, a loss of its spiritual appeal and a process of internal decay.
The Party has increasingly sought to transform itself from a revolutionary organization into a ruling administrative party. It prioritizes technical competence, entrepreneurship and knowledge over, as previously, revolutionary credentials, military record and class background, with a technocratic class rather than revolutionaries now in charge of the Party. There have been drastic changes in the social composition of the Party leadership over the last twenty years. Between 1982 and 1997 the proportion of the central committee who were college-educated rose from 55.4 per cent to 92.4 per cent. By 1997 all seven members of the standing committee of the central committee’s political bureau (the top leadership) were college-educated in technical subjects like engineering, geology and physics, while eighteen of the twenty-four political bureau members were also college-educated. The Party has opened its doors to the new private capitalists in an effort to widen its representativeness and embrace the burgeoning private sector. By 2000 20 per cent of all private entrepreneurs were members of the Party. This is not surprising given that by 1995 nearly half of all private capitalists had previously been Party and government officials. The large-scale shift of Party and government officials into the private sector has almost certainly been the biggest single reason for the enormous increase in corruption, as some of them exploited their knowledge and connections to appropriate state property, gain access to cash reserves, and line their own pockets. The problem poses a grave challenge to the Party because, if unchecked, it threatens to undermine its moral standing and legitimacy. Despite a series of major, high-profile campaigns against corruption, of which the most prominent casualty so far has been the former Communist Party chief in Shanghai, Chen Liangyu, the evidence suggests that the problem remains huge and elusive because it roots lie deep within the Party itself and the myriad of guanxi connections.
As the country gravitates towards capitalism, changes are also taking place in China’s class structure that are bound, in the longer term, to have far-reaching political implications. For the time being, however, the technocratic leadership will continue to dominate both the Party and the government, with little immediate prospect of a challenge to their position. The peasantry, though increasingly restive in response to the seizure of their land, remain weak and marginalized. The working class has seen a serious diminution in its status and influence, with its protests limited to piecemeal, factory-by-factory action. The new class of private entrepreneurs, meanwhile, seems to be conforming to the traditional role of merchants, seeking an accommodation with, and individual favours from, the government, rather than an independent role of its own.
In the longer run there are four possible political directions that Chinese politics might take. The first is towards a multi-party system. This, for the time being, seems the least likely. The second would be the de facto recognition of factions within the Party. To some extent this process has, at least tacitly, been taking place, with former general secretary Jiang Zemin’s power base resting on what came to be known as the Shanghai faction, who were associated with super-growth, privatization, pro-market policies and private entrepreneurs, in contrast to Hu Jintao’s constituency, which has given greater priority to sustainable growth, social equality, environmental protection, and state support for education, health and social security. The third would be reforms designed to instill more life and independence into the People’s Congress and the People’s Consultative Conference, which are state rather than Party institutions. If all three of these directions were followed, they would result in an outcome not dissimilar from that in Japan, where there is a multi-party system in which only one party matters, where the various factions within the Liberal Democrats count for rather more than the other political parties, and where the diet enjoys a limited degree of autonomy. Another possible scenario, in this same context, is that of Singapore – in those arrangements Deng Xiaoping showed some interest – where the ruling party dominates an ostensibly multi-party system, with the opposition parties dwarfed, harassed and hobbled by the government. The fourth direction, which had been advocated by the Chinese intellectual Pan Wei, puts the emphasis on the rule of law rather than democracy, on how the government is run rather that who runs it, with state officials required to operate according to the law with legal forms of redress if they do not, and the establishment of a truly independent civil service and judiciary, a proposal which, overall, bears a certain similarity to governance in Singapore and Hong Kong. Should this route be pursued then it would mark a continuing rejection of any form of democratic outcome and an affirmation of a relatively orthodox Confucian tradition of elitest government committed to the highest ethical standards.
None of these scenarios seems particularly imminent. For the foreseeable future the most likely outcome is a continuation of the process of reform already under way, notwithstanding the growing problems of governance consequent upon social unrest and chronic corruption. The worst-case scenario for both China and the world would be the collapse and demise of the Communist Party in the manner of the Soviet Union, which had a disastrous effect on Russian living standards for over decade. The ramifications, nationally and globally, of a similar implosion in China, which has a far bigger population, a much larger economy and is far more integrated with the outside world, would be vastly greater. A period of chaos would threaten the country’s stability, usher in a phase of uncertainty and conflict, threaten a premature end to its modernization, and potentially culminate in return to one of China’s periodic phase of introspection and division. The best prospect for China, and the world, is if the present regime continues to direct the country’s transformation on a similar basis of reform and mutation until such time as there can be a relatively benign transition to a different kind of era. Given China’s huge success over the last thirty years, this remains by far the most likely scenario.


Citation from When China Rules the World, - The Rise of the Middle Kingdom and the end of the Western World, by Martin Jacques, pp. 224 to 227.

mardi 27 avril 2010

Halak's bliss

Snowstorm in Quebec's metropolis. Washington Capitals have been beaten here yesterday night. Sky rejoicing and laughing in the blizzard. The best team during the regular season in the National Hockey League can not find a way to beat those Montreal Canadians hanging hard on defense and being opportunistic with their few chances.

Although this was the result of an intense collective work, the main reason for this great achievement is named Iaroslav Halak, the prodigious goal tender who, by 53 saves, resisting all night long the storm the talented offensive team had put up against him, thus saving the day. The series is tied 3-3 and decision is coming tomorrow night, at Washington, with the seven and last match.

I think I will not attend my planned chess game tomorrow, for this game is more important to me. I want to see that with my close friends.

Can the marvelous goaler repeat this exceptional performance? We can not be sure of that. And we can count on Washington's Capitals to try something new to adjust and prevail with finesses and huge creative talents by some great individual players.

But in collective play, my team was way more cohesive. Puck control, fast skating, precise passing made the grade. Why not again tomorrow? We will see.

They (the enemy) will try to derange our pearl of a goaler, they will charge the net , trying to shake confidence, and referees will have important word to say on how this can be tolerated or not.

Powerplay goals can decide the fate in either side. Our powerplay is better than theirs, so they have to think twice before taking stupid penalties.

Now, this bliss. A goaltender when preparing to a very special game, he knew an almost impossible challenge, has to concentrate and visualize virtually all possible outcome. He prepares to react properly, according to global team game plan. They discussed the main strategy and how the goaler will do generally, the defense and defensive efforts from forward have to adjust and stick to game plan, no matter what happens out there. Plan "b" and even, sometimes, plan "c" are prepared to cope with less desirable turn of events. Success rely on mental team toughness.

But the goaler is a solitary person. He is the last rampart against defeat. He must settle into himself an immutable cell of certitude, ultimate confidence that he can perform to the best. More than mental toughness, he needs to meditate in order to attain zen-like state, when inner void can get rid of all worldly agitation, forcing virtually all events to fit in imposed set of mind : victory.

Halak began to build this bubble of confidence last game when he stopped almost everything they fired at him. And Canadians won the fifth game by the narrowest margin of 2 to 1. Yesterday, Halak had the chance to see his team mates to score three times before he finally had to give one goal, last in third period. Then they hold hard to defense and the final outcome, 4 to 1, with a final goal in empty net, permit every hopes. Because this team can play still better, and Halak can repeat exceptional performance. In this state of mind, he can become almost invincible.

During the game he was able to maintain complete and continuous awareness, with precise sensing in the present situation and more, accurate anticipation of what the other team can do, what this player is just about to execute, in trying to fool him. This complete focus to the game, coolness in attitude, uttermost precision in every gesture, catching the puck as mature fruit even from the hardest shot, big pads moving so swiftly, all this inspired greatly every player in the defending team, back to the wall, facing elimination with admirable courage.

Washington Capitals don't know what to do differently to win. They will try still harder to do what they always do : score a lot of goals, play most of the time in attacking, indeed the best defense, when you can afford this style. And sure they can, with all those individual all stars players. Now, at the ultimate turn, last decisive game, they can not change their style. They may try to do some odd things. Their first goal will be to shake this confidence in Halak's mind. To put him out of this invincible mental state. If officials do their job right, they will earn costly penalties in trying to charge the net and interfere with goalie. But I have seen often officials not doing their job right. This is my main question mark as a supporter of my team.

vendredi 23 avril 2010

Monsieur Nietzsche

Nietzsche est le meilleur, celui qui manque même aux Chinois ! En fait il manque presque à tout le monde et même à moi des fois! C'est l'un des plus grands sages taoïstes mais pas seulement. Grand sorcier mais entre autres choses, comme en passant. Il dépasse la sagesse du bouddhisme, il s'élève au-dessus des conceptions de presque tous les plus grands sages de l'Inde, y compris les anciens rishis de l'âge (pré)védique. Même Aurobindo, quelque part, l'aura mal compris.

Je le redécouvre encore une fois ce printemps dans un moment de détresse. Vite envolé à son contact si puissant est son charme magique ! Encore une fois il me permet de me remettre à rêver À PARTIR DE LA NÉCESSITÉ !!! C'est ça qui est fort !

Je donne rapidement quelques exemples :

"Le nouveau sentiment de la puissance: l'état mystique ; et le rationalisme le plus clair, le plus hardi, servant de chemin pour y parvenir. La philosophie, expression d'un état d'âme extraordinairement élevé." (V.P., IV, #583)

"Toute création est communion. Le penseur, le créateur, l'amoureux sont un. (Ib. #596)

"L'unité du créateur, de l'amoureux, du chercheur, dans la puissance." (#597)

"La grande synthèse du créateur, de l'amoureux, du destructeur." (#598)

"Dès que l'homme s'est parfaitement identifié à l'humanité, il meut la nature entière." (#644 et dernier!)

Et combien de dieux nouveaux sont encore possibles! Moi-mêmes chez qui l'instinct religieux, c'est-à-dire créateur de dieux, s'agit parfois mal à propos, de quelles façons diverses j'ai eu chaque fois la révélation du divin!... J'ai vu passer tant de choses étranges, dans ces instants placés hors du temps, qui tombent dans notre vie comme s'ils tombaient de la lune, où l'on ne sait même plus à quel point l'on est déjà vieux, à quel point l'on redeviendra plus jeune... Je ne saurais guère douter qu'il y ait de nombreuses variétés de dieux... Il n'en manque pas qui semblent inséparables d'un certain "alcyonisme", d'une certaine insouciance. Les pieds légers font peut-être partie des attributs de la divinité... Est-il nécessaire d'expliquer qu'un dieu se tient de préférence à l'écart de tout ce qui est prudhommesque et raisonnable et, entre nous soit dit, par-delà le bien et le mal? Il aime les vues dégagées, pour parler comme Goethe. Et s'il faut invoquer à ce propos l'autorité inestimable de Zarathoustra, disons qu'il va jusqu'à avouer : "Je ne croirais qu'à un dieu qui saurait danser..."
Encore une fois, que de dieux sont encore possibles! --Zarathoustra, sans doute, n'est qu'un vieil athée; il ne croit ni aux dieux anciens ni au dieux nouveaux; Zarathoustra dit : "Je croirais..., mais il ne croira pas... Comprenons-le bien...
Dieu conçu sur le type des esprits créateurs, des "grands hommes". (#580)


Supposons que notre civilisation dût se passer de la piété, qu'elle ne pût plus la produire d'elle-même. Il lui manquerait une certaine résolution, un certain apaisement intérieur et définitif. Esprits plus que jamais belliqueux et aventureux! Les poètes ont encore à découvrir les possibilités de la vie, tout le monde sidéral s'ouvre à eux, et non une Arcadie ou une vallée de Campan; nos connaissances sur l'évolution animale autorisent des spéculations infiniment audacieuses. Toute notre poésie est si mesquinement, si bourgeoisement terrestre; la grande possibilité d'une humanité supérieure fait encore défaut. Ce n'est qu'après la mort de la religion que l'invention du divin pourra reprendre toute sa luxuriance. (#581)


Voilà sur la religion de la créativité qu'il y a chez Nietzsche, mais encore plus AVEC Nietzsche ! Maintenant, sur la solitude et le sens de la souffrance individuelle:

(à venir)

mardi 20 avril 2010

My Queen

Those are difficult times for me. How about you? Lonely I feel deserted by your grace. Without expressed feeling of love, everything disconnects. Even in myself, it seems.

I know I had not been and irreproachable knight. But nonetheless and with some important mistakes, I managed to keep my faith in you, to my love directed toward you and to your wisdom. I think we should not continue to refrain from sweet exchange.

I love life so much! But I love you even more. Is this sickness? Are you volunteer to cure me? You think, maybe, that I made a bundle of all my frustrations, longing, desires, weaknesses and so on, and projected all this on you. That I barely know true you, like using you just as a convenient shape or screen for reflecting my need.

But I think this is not so. Sure you managed to remain very mysterious, but still somewhere I feel like I know you inside very well. Please remember that in another season we were in almost continuous spontaneous contact, almost every day! I can feel some part of your being as if I could touch you! You made many other parts to remain in the dark.

Still I can guess some because you are wholesome being, relatively harmonious even with many problems and after harsh experience and I know mainly what difficult and sometimes horrible path by which you went through. So you are not for me an indifferent screen for all projections, whichever sickness you may think I have in store.

So strong contact I felt we had that you became quickly for me the difference in itself. I know you have the power to decide of my fate. And I submit to your judgment. I know with some confidence that in the end, and despite some odd mood, moves and reactions, in the end you will be right and act accordingly.

I keep confidence in your wisdom. In a way or another, I feel like in the end everything will be fine. Maybe not sleeping in the same bed and making lot of love, we will be happy, each of us, maybe separately... But I feel also I can help you to be happy. Because maybe I "represent" or concentrate the opposite trend, the difference you are missing.

But now I need a positive sign. You've been so elusive that in need for an answer I went so far as to provoke with inconsiderate expression of anger and despair. Because all doors I opened you managed to close. Protecting yourself against establishing what you thought being bad habits, you evaded virtually all the places and time we would be in connection, the two of us, closely related.

For example, last Saturday, I chose my future brand new apartment. It is #711 and I will give you, if you wish, complete address as soon as I am aware of it, the building is not finished yet. I see you do not seem to find useful to let me know your new address.

Well, I tried to cultivate complete openness with you, and in that direction maybe I got too far. In a very different set of circumstances you chose differently and remained very discrete as to disclose some important details.

In seeking understanding, more than approval, complete transparency is difficult task. A luxury, maybe, that one cannot easily afford. I have been probably too relax at that, not observing etiquette and gradual approach before going to extreme. Genuineness and openness can be pushed to extreme, thus creating disgust and even rejection.

Alas, this is done and I still try to cope with ensuing situation. I often cry, and not only sigh. But maybe I still talk too much. How to know the feelings in your heart if you would not care to express or communicate to me? We were so happy sometimes, and not so long ago... but you were always in difficult circumstances and did not felt free to discuss with me openly.

I miss very much closer contact with you. Maybe you can give it some time and care to express some suggestion in how we could still improve our relationship.

your devoted knight
Jacques

vendredi 9 avril 2010

mésinterprétations

Après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les philologues eurent librement accès aux manuscrits, lorsque fut publiée la grande édition des œuvres philosophiques complètes par G. Colli et M. Montinari qui restituait leur ordre chronologique aux fragments posthumes, Nietzsche échappa enfin aux conflits idéologiques de la première moitié du XXe siècle. Il semble devenir, non pas tout à fait un penseur classique, mais suffisamment inactuel pour que la philosophie puisse chercher dans son œuvre un renouvellement, un recours au-delà d'un hégélo-marxisme alors triomphant. Ce qui lui a été alors demandé est une nouvelle démarche critique, ou plutôt historico-critique la généalogie. N'avait-il pas rompu, au moins dans la forme de l'exposition, avec la tradition philosophique? N'avait-il pas entrepris une mise en question radicale de la philosophie occidentale considérée comme nihiliste? Son "inactualité" consonait étonnamment avec les interrogations contemporaine de la seconde moitié du XXe siècle. En France, un philosophe prestigieux, Paul Ricoeur, proposa un syncrétisme associant bizarrement Nietzsche à Marx et à Freud; ce qui fut pour quelques années fort actuel. Michel Foucault déclare en 1967 :

Le XIXe siècle est singulièrement Marx, Freud et Nietzsche nous ont remis en présence d'une nouvelle possibilité d'interprétation, ils ont fondé à nouveau la possibilité d'une herméneutique [...]. Je me demande si l'on ne pourrait pas dire que Marx, Nietzsche et Freud, en nous enveloppant dans une tâche d'interprétation qui se réfléchit toujours sur elle-même, n'ont pas constitué autour de nous, et pour nous, ces miroirs d'où nous sont envoyées des images dont les blessures intarissables forment notre narcissisme d'aujourd'hui.


À quoi il fut répondu qu'il y avait sans doute pléthore d'interprétations :

Si Marx a raison, Nietzsche doit être interprété comme un phénomène de la bourgeoisie à telle époque. Si Freud a raison, il faut connaître l'inconscient de Nietzsche et donc je vois une sorte de guerre entre Nietzsche et les deux autres.


De fait, cette trinité des "philosophes du soupçon" n'a été qu'une construction idéologie passagère. Nietzsche ne peut pas être lu en ne retenant que la généalogie comme méthode isolable du thème de la volonté de puissance qui la fonde, et comme si cette dernière était interchangeable avec le matérialisme de Marx et la libido de Freud. Comprendre Nietzsche est comprendre ensemble, comme dans une seule main, les thèmes majeurs : non seulement de l'immoralisme et de la surhumanité, mais aussi du dionysisme et de l'éternel retour.

mardi 6 avril 2010

Au lieu de nous demander "Pourquoi créer?", demandons-nous plutôt: "Pourquoi sommes-nous si peu créateurs?"

Au lieu de nous demander "Pourquoi créer?", demandons-nous plutôt: "Pourquoi sommes-nous si peu créateurs?" Je crois que cela s'explique notamment par le fait que nous acceptons trop de choses, que nous n'interrogeons pas assez, que nous ne remettons pas suffisamment en questions les réponses toutes faites, que nous obéissons trop aux mots d'ordre, que nous ne voyons pas assez directement par nous-mêmes. En ce sens, nous sommes esclaves du conditionnement social, alors que le créateur doit au contraire se libérer des prétendues vérités et des consensus. Il ne s'en libère pas dans un esprit négatif, pour le seul plaisir de critiquer, mais par exigence de voir ou de comprendre par lui-même. Si nous n'examinons pas par nous-mêmes les grandes questions existentielles -- et la question de la création, celle du sens de notre vie, celle de la joie en constituent quelques-unes --, nous ne pouvons pas véritablement les résoudre. Nus nus contentons de répéter ce que nous avons entendu sans l'examiner par nous-mêmes. Le créateur est celui qui suit son propre chemin, non pas dans un souci d'originalité, mais simplement parce qu'il sait qu'on ne peut avancer que sur le chemin que l'on trace soi-même. Les chemins qui nous sont proposés par les différentes instances de la société -- telle morale toute faite, telle religion, tel idéal de réussite ou de performance -- sont des chemins collectifs qu'il nous faut peut-être suivre tant que nous faisons partie d'une collectivité, mais en tant que nous sommes des individus, nous devons, il me semble, découvrir ou inventer notre chemin. J'ai rappelé la nécessité de voir par soi-même la réalité telle qu'elle est. La création émane de notre propre vision, de notre propre perception de la réalité, mais cette dernière est recouverte par des images, de prétendues évidences, des jugements de valeur nous disant qu'elle est bonne ou mauvaise. Nous ne la voyons pas directement mais uniquement à travers le prismes de ces prétendues vérités et évidences. Pouvons-nous avons un accès direct à la réalité qui ne cesse de fourmiller et de changer autour de nous, pouvons-nous avoir un accès direct à la réalité extérieure comme à la réalité intérieure, celle qui constitue le flux de notre conscience, de nos souvenirs, de nos idées, de nos idéaux, de nos affects ou de nos émotions autant positives que négatives? Un tel contact direct avec ce qui est et ce que nous sommes est le point de départ de toute création. Cela implique bien sûr que nous soyons capables de voir par nous-mêmes, notamment de nous voir tels que nous sommes. Cela n'est pas facile, tellement que nous essayons sans cesse de nous corriger tellement nous sommes constamment dans une position de lutte ou de tension avec ce que nous sommes, pensons, faisons, éprouvons. C'est comme si nous étions sous surveillance, sous notre propre surveillance, comme si nous avions intériorisé des manières de voir, des vérités, des modèles, des idéaux que nous nous jugions de leur point de vue. Mais si nous sommes ainsi esclaves au fond de nous-mêmes, dans quelles mesure pouvons-nous être véritablement créateurs? Ne sommes-nous pas plutôt très conformistes, même si nous ne voulons pas l'être, même si nous cherchons à ne pas l'être? Remarquez que je ne suis pas en train ici de proposer un nouveau modèle, ce qui contredirait mon propos. J'essaie simplement de mettre en pratique ce que je dis, c'est-à-dire que j'essaie de voir directement, au-delà des préjugés, des images et des modèles, ce que je suis effectivement. Ce que je suis n'est peut-être pas si différent de ce que sont les autres. On insiste beaucoup sur la singularité de chacun et, une fois encore on ne prend pas la peine d'examiner la question, on se contente plutôt de répéter les mots d'ordre ou les ouï-dire. Mais la question insiste: suis-je si différent des autres? Pour le savoir, je dois observer qui je suis, non pas une fois de temps en temps, mais au fil des instants, des épreuves et des rencontres. C'est en prenant contact avec ce qui est ou ce que je suis que j'apprends à voir par moi-même et que je deviens donc créateur. Un signe que nous ne sommes pas si différents les uns des autres, c'est que le créateur nous parle et nous révèle des dimensions ordinairement cachées de la réalité, celle du monde et la nôtre. Sa vision nous révèle ce que les clichés et les consensus nous cachent. Sa vision ouvre la nôtre. Il ne s'agit pas en effet de prendre la vision du créateur pour une nouvelle vérité et de la transformer en un nouveau cliché. Le créateur ne cherche pas de disciples. Il cherche d'autres créateurs. La création n'encourage pas l'imitation mais d'autres créations. Je me souviens d'une très belle réflexion de Gauguin. À ceux qui affirmaient qu'il fallait suivre les maîtres il répondait: "Suivre les maîtres! Mais pourquoi donc les suivre? Ils ne sont des maîtres que parce qu'ils n'ont suivi personne!" Je pense qu'il avait profondément compris le sens de la création. Celle-ci libère l'homme de sa prison d'images et de mots, elle le ibère de son passé ou de son conditionnement, elle le met en contact directement avec la réalité en tant qu'inconnue, vivante et nouvelle. Répéter n'est pas voir mais mesure le vivant à l'aune de ce qui est mort, de saisir le présent vivant à travers les lunettes du passé, subordonner sa propre vision à celle de la collectivité. Peut-être est-il forcé qu'une création ancienne devienne une nouvelle autorité et un obstacle. Tout ce qui se présente aujourd'hui comme vérité absolue a jadis été créé. Le processus de création a été recouvert par l'œuvre. Il est oublié au profit exclusif de l'œuvre se présentant désormais comme une réalité toute faite, qui, prétendument, n'est pas née ou n'a pas été engendrée. C'est en tant que telle qu'elle nous en impose et empêche de nouvelles créations. Il nous faut reprendre contact avec le processus même de la création. (...) S'il est vrai, comme l'a vu Nietzsche, que la création est la seule véritable façon moderne de donner sens à l'existence, s'il est vrai que la création produit la joie, joie de se libérer, joie de voir par soi-même, de marcher avec ses propres jambes et sur son propre chemins, s'il est vrai que la création n'est pas une idée ni un idéal, mais un acte, n'existant qu'en acte, que dans la mesure où elle se fait, nous n'avons d'autre possibilité que de créer à notre tous dans le domaine où nous conduisent notre propre sensibilité et notre propre talent, plus encore dans la dimension de la vie quotidienne dans laquelle nous nous trouvons tous. Dans cette dimension, où nous sommes sans cesse poussés en avant, provoqués par les événements, où quelque chose de nouveau se produit constamment, la vie ne fait qu'un avec la création, elle non plus n'est pas une idée ou un idéal, à réaliser éventuellement, mais elle n'existe qu'en acte, elle ne cesse de s'auto-éprouver, d'être en elle-même un rapport immédiat à soi. La vie, comme la création, n'est pas quelque chose que l'on puisse remettre à demain, quelque chose auquel on puisse se contenter de rêver, ou, si nous le faisons, c'est en oubliant que la vie est déjà là, qu'elle rend possible cette remise à plus tard, qu'elle se déroule d'ores et déjà, qu'elle n'existe nulle part ailleurs et dans aucun temps que précisément ici et maintenant. (...) Quand nous sommes intensément vivants, il y a au cœur impersonnel de nus-mêmes un silence ou un vide, à savoir une ouverture une disponibilité, une gratuité ou une paix, une absence de but ou de visée, une liberté qui ne se définit plus par opposition à la servitude. C'est sur un fond de silence que s'enclenche le processus de création comme réalité intensément ou uniquement vivante, ne comportant en elle rien de mort, ou le moins possible, c'est-à-dire vidée du savoir accumulée, vidée des mots qui contiennent ce savoir, vidée des idées qui nous ont été inculquées et que nous portons comme si elles étaient les nôtres, vidée de nos buts et de nos projets, à commencer par ceux de créer, d'évoluer, de progresser, de parvenir, de réaliser et de nous réaliser. Il n'est pas possible de décrire adéquatement ce vide, car toute description le remplit de ce qui n'est pas lui, en fait un objet, une idée, une image, un but à viser, alors qu'il ne peut que survenir spontanément à partir de la vision pénétrante de ce qui est, de ce qui occupe la psyché, de ce qui arrive, de se qui se passe autour de nous et en nous, des événements qui surviennent. (...) Cet état d'esprit ne peut pas être provoqué, il doit fleurir de lui-même. Tout ce que nous pouvons en dire ou en penser est faux. Nous cherchons à être alors qu'au contraire tout part du vide. Nous sommes tendus vers l'avenir, alors que tout découle d'un ici-maintenant proprement impensable et indicible. Nous cherchons au lin un secret qui se dérobe précisément parce qu'il se truove au plus près. Nous pensons qu'il nous faudra faire ceci puis cela, alors que rien ne peut se faire s'il n'y a d'abord ce vide ou ce silence. Ce vide ou ce silence ne peut se trouver au bout d'un travail, d'un effort ou d'une évolution. Il est au point de départ, il est comme le vide donnant lieu au big bang. On ne peut pas dire de ce vide ou de ce néant qu'il est, car justement il n'est pas -- c'est ce qui le rend insaisissable par la pensée et le discours. Comme la mort, il est tout en n'étant pas, il attire la pensée et le discours dans un gouffre. Pensée et discours peuvent se tenir au bord du gouffre, mais celui-ci leur échappe. Qu'est-ce qui vibre au diapason de la mort, non pas à l'idée, à l'image ou à la croyance de la pensée à son sujet, mais la mort comme radicalement inconnue? Seul le vide, le silence ou le néant vibre au diapason de la mort. Mais si le vide ou le silence échappe à notre saisie, que pouvons-nous faire? Voir ou comprendre ce que nous sommes. Voir ou comprendre ce qui se passe. Demeurer au plus près de lui. Comprendre l'inanité, la stérilité de toute action, quand celle-ci vise une réalité intérieure, comme un état d'esprit, une émotion, un défaut, un obstacle interne ou un but visé, tel celui de créer. Avant toute chose, commencer par nous voir tels que nous sommes, par voir la réalité telle qu'elle est. Et voir si nous pouvons nous voir, si nous pouvons voir la réalité telle qu'elle est. Expérimenter, ce qui implique de ne pas savoir d'avance, de ne pas partir de conclusions, d'être ouvert pour apprendre. Si nous savons ou prétendons savoir, nous ne pouvons apprendre. Il nous faut une grande ouverture et une grande innocence pour apprendre.


tiré de Pierre Bertrand, Pourquoi créer? Liber, Montréal, 2009, pp. 74 à 80.